Quand JESUS est emmené chez Pilate pour être condamné ( les autorités religieuses juives avaient déjà condamné JESUS à mort, pour blasphème (*) mais avaient besoin de l’aval des autorités romaines d’occupation – Ponce Pilate étant le procurateur = représentant officiel de Rome en Palestine occupée - pour exécuter la sentence ( Jn 18 31 ) Ce dernier interroge JESUS et se rend vite compte qu’il n’y a en JESUS aucun motif de condamnation ( Jn 19 4 ) mais que JESUS est condamné par pure jalousie( Mt 27 18 ) Dès lors, Pilate cherche à libérer JESUS Jn 19 12 ) et utilise les astuces que lui laissent la loi : Pilate fait ainsi flageller JESUS et le présente à la foule, espérant qu’elle aura pitié de JESUS… mais la foule crie de plus belle : ‘’ A mort, à mort !... ‘’ Pilate veut libérer un prisonnier à l’occasion de la fête de la Paque juive, mais la foule, excitée par les membres du Sanhédrin ( = tribunal religieux et civil juif ) réclame la libération de Barrabas, un brigand notoire, incarcéré pour émeute et meurtre ( Lc 23 17-18 ) Pilate informe les Juifs de sa volonté de libérer JESUS, mais les Juifs lui rétorquent que s’il fait cela, il n’est pas l’ami de César, car JESUS s’est opposé à César ! ( JESUS avait simplement dit, en montrant une pièce de monnaie à l’effigie de César : ‘’ Rendez à César ce qui est à César… et à Dieu ce qui est à Dieu ! ’’) et les Juifs ajoutent : JESUS veut se faire roi, s’opposant ainsi à César, le seul souverain… ( Jn 19 12 ) Par lâcheté, Pilate abandonne alors JESUS à son sort et le livre aux Juifs, faisant écrire un écriteau portant le motif de sa condamnation: « JESUS de Nazareth, le roi des Juifs » (**) Puis ‘’ Pilate se fit apporter de l’eau et se lava les mains devant le peuple, en disant : « Je ne suis pas responsable du sang de cet homme ! C’est votre affaire ! » Et tout le peuple de répondre : « Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants ! » Mt 27 24-25 . Pilate montre ainsi, devant tout le peuple, que ses mains sont lavées, pures du sang de JESUS, il ne peut pas ‘’ avoir le sang de JESUS sur ses mains ‘’. Il dégage toute responsabilité dans la suite des événements… et la mort de JESUS.
Traditionnellement, la scène où Pilate s’en lave les mains est figurée dans la première station des chemins de croixdans les églises : ‘’ JESUS est condamné à mort ( par Pilate ) ‘’
(*) La mise à mort pour blasphème est encore d’application dans plusieurs pays musulmans : Afghanistan, Pakistan… où quiconque s’élève contre Allah ou son prophète peut être puni de mort, ainsi que ceux et celles qui abjurent l’islam pour se convertir à une autre religion.
(**) l’inscription était écrite en latin : « Iésus Nazarénum Rex Iudeorum ». Les premières lettres de chaque mot forment : INRI, que l’on voit sur l’écriteau de la plupart des croix. Jean rapporte que cette inscription était rédigée en latin, en hébreu et en grec. ( Jn 19 20 ) Les Juifs demandèrent à Pilate de changer l’inscription et de faire écrire : « Cet homme a dit : Je suis le roi des Juifs ». Mais Pilate refusa : « Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit ! ».
INRI est l’acronyme de « JESUS le Nazôréen, le roi des Juifs » formulation de l’Évangile selon Saint-Jean XIX. En grec, la langue d’usage en Palestine avec l’araméen, le J est un I.
JESUS s’écrit donc : Ἰησοῦς / Iēsoûs, nom dérivé de Yehoshua / Yehowshuwa, donne dans sa forme abrégée : Yeshua signifiant « Sauveur ».
Il est important de noter que Yehoshua / Yehowshuwa est un nom théophore, car il contient le Tétragramme de Dieu YHWH et signifie donc « Dieu sauve ».
De plus, on retrouve également le Tétragramme de Dieu en formule notarique dans la traduction en hébreu de l’inscription INRI