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 L'Homélie

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RAMOSI
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MessageSujet: L'Homélie   L'Homélie - Page 7 Icon_minipostedDim 12 Fév 2012, 9:26 pm

Rappel du premier message :



05/02/2012, 5e dimanche du Temps ordinaire (en provenance du Jour du Seigneur)

Texte de l'homélie

Fais-nous aimer notre condition d’homme !

Six siècles avant le Christ, un poète juif a adapté un conte très connu à l’époque pour lui donner une vraie profondeur religieuse. Et ce contenu religieux nous intéresse car il s’agit des épreuves qui nous tombent dessus. Des amis viennent dire à Job : « Toi qui étais riche, si tu as tout perdu, c’est que tu as péché. » Et Job refuse cette explication, il sent que ce n’est pas la vérité…

Ça me fait penser à une jeune femme d’origine juive, mais non croyante : Édith Stein, morte dans un camp de déportation pendant la guerre. Elle était professeur de philo. Un jour, elle se trouve chez une amie qui doit la laisser seule un soir. Édith Stein tire un livre de la bibliothèque. Elle tombe sur la vie de Thérèse d’Avila, la grande réformatrice du Carmel au 16e siècle. Elle va le lire d’un bout à l’autre toute la nuit, et en fermant le livre, elle se dit : « Là est la vérité. » Que c’est grand, que c’est beau la capacité que nous avons de chercher ce qui est vrai et de le sentir au fond de notre cœur.

Lorsqu’il nous arrive une grosse épreuve, nous cherchons « pourquoi ça m’arrive à moi ? » Et il ne nous faut pas grand-chose pour reprocher à Dieu nos malheurs, « alors quoi, Lui qui nous aime, il ne nous protège pas ? » Quelquefois même, certains pensent que la vie ne vaut plus la peine d’être vécue. D’autres se persuadent qu’on leur a jeté un sort, que des gens leur veulent du mal… Toutes sortes d’explications qu’on se donne, mais dans le fond de nous-mêmes, nous sentons bien que la vérité n’est pas là…

Job commence par demander des comptes à Dieu et Dieu lui dit : « Étais-tu là quand j’ai fait le ciel et la terre ? » Job reconnaît sa prétention à vouloir tout savoir : « Je ne te connaissais que par ouï-dire, mais maintenant c’est différent. » Job n’a toujours pas l’explication de son épreuve qu’il considère injuste, mais il comprend qu’accuser les autres, fut-ce Dieu, ne mène à rien !

Plus tard, et c’est une spécificité de la foi chrétienne, avec le Christ, nous découvrons, étonnés, surpris, que non seulement Dieu n’est pas responsable de nos épreuves, mais qu’il a porté les siennes, spécialement au moment de la croix où il a vécu un procès injuste, la trahison, le fouet, l’ignominie et la mort. À travers ses épreuves, il a fait triompher en lui la confiance en Dieu, son Père, et l’amour des autres, jusqu’à pardonner à ceux qui le faisaient mourir. Et il ne cesse de venir vers nous - il nous le signifie dans les sacrements - pour que triomphent aussi en nous la confiance en Dieu et l’amour des autres, de tous les autres. Mais Jésus est impuissant vis-à-vis de ceux qui se bardent de certitudes, qui croient tout savoir et ne cherchent pas ce qui est vrai. Nous l’avons chanté avec le psaume : « Dieu écoute les humbles… »

Lorsque des parents reçoivent une carte de leur garçon de 12 ans parti en camp scout ou en colo, ils lisent entre les lignes, parce qu’ils connaissent et aiment leur garçon. « Ça a l’air d’aller » se disent-ils. Il en va de même avec Jésus, il nous faut prendre le temps de le connaître, avec les autres, en Église, pour comprendre de l’intérieur cette belle prière : « Toi, le Fils de l’homme, fais nous aimer notre condition d’homme. » Il faut du temps pour sentir que là est la vérité. On ne connait pas tout. Notre condition humaine est limitée, mais peu à peu on comprend qu’au travers des épreuves, le Christ façonne ce qu’il y a de meilleur en nous : la confiance en Dieu et l’amour des autres, à commencer par l’amour pour ceux qui sont les plus éprouvés. C’est pourquoi nous pouvons rendre grâce pour cette œuvre vécue ici, à Nogent-le-Rotrou, auprès des sourds.

« Toi, le Fils de l’homme, fais nous aimer notre condition d’homme. » C’est là qu’il vient nous tendre la main pour nous rapprocher de son Père et les uns des autres. Amen.



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MessageSujet: Re: L'Homélie   L'Homélie - Page 7 Icon_minipostedLun 20 Avr 2015, 7:01 pm



19/04/2015, 3e dimanche de Pâques

Texte de l'homélie

Homélie du 3e dimanche de Pâques

Frères et soeurs,

Trois éléments retiennent mon attention dans les lectures de ce dimanche.

Le premier, qui constitue le fil rouge des Ecritures de ce dimanche de Pâques, de résurrection, est l’appel à vivre la conversion. Cette conversion, dit JESUS, “sera proclamée en Son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem”. C’est ainsi que Pierre lance cet appel dans les Actes : “Convertissez-vous donc et tournez-vous vers Dieu pour que vos péchés soient effacés”.

La conversion est un grand mot qui risque de ne plus rien nous dire aujourd’hui s’il est limité à une idée pieuse, à un but inaccessible ou à une théorie à laquelle l’oreille chrétienne est habituée. En fait, la conversion consiste en une attitude de vie assez simple, illustrée par le propos de Saint Jean : “Mes petits enfants, je vous écris cela pour que vous évitiez le péché”. En somme, c’est une attention pressante qui nous pousse à éviter de “nous abîmer”. C’est aussi une décision de nous tourner résolument vers ce qui construit en profondeur et rend heureux, “bien-heureux”, avec la grâce de Dieu.

La conversion est un changement pour le meilleur. Je le dis régulièrement aux jeunes qui sont amoureux. S’ils aiment vraiment quelqu’un, ils sont capables de changer, et parfois beaucoup de choses dans leur vie. Ce changement, s’il est réel, devient visible à l’extérieur; ils ne savent pas le cacher. Ils sont changés. Pour changer, il faut aimer.

Alors comment aimer et où incarner une conversion de coeur, d’esprit, de manière de voir la vie? C’est le second élément qui retient mon attention aujourd’hui. JESUS insiste pour que les apôtres, qui “croient voir un esprit”, réalisent Sa présence réelle et concrète: “Voyez mes mains et mes pieds: c’est bien moi! Touchez-moi, regardez: un esprit n’a pas de chair ni d’os et vous constatez que j’en ai”.
La religion chrétienne est la seule religion monothéiste où Dieu prend un corps humain. Découvrir la dignité de chaque personne, c’est discerner dans tout être humain, la présence de quelque chose d’unique, de sacré, de divin. Ce n’est donc pas en théorie ou seulement spirituellement que nous vivrons une conversion mais dans la vie quotidienne, corporelle, incarnée, réelle. C’est dans notre manière d’être et de nous comporter concrètement, c’est par tous nos gestes et nos paroles de tous les jours, que la conversion pour le pardon sera effective ou non, sera proclamée et vécue ou pas.

Toutefois, nombreux sont celles et ceux qui pourraient se dire qu’il n’y a aujourd’hui plus aucun bonheur à trouver, dont la vie semble n’avoir été qu’une succession de malheurs, de désillusions, de trahisons, de souffrances, d’échecs, d’humiliations, qui n’ont même plus la force d’espérer pouvoir vivre autre chose ou qui attendent confusément la fin. D’autres vivent une solitude où il n’y aurait rien à donner ni personne à aimer, puisque personne n’attendrait rien d’eux. D’autres encore traversent l’épreuve de la maladie ou sont durement éprouvés par le deuil. Autant de raisons de ne pas entrevoir un bonheur à sa portée, une conversion, un changement personnel possible à vivre.

Et c’est là le troisième élément qui retient mon attention aujourd’hui. Dans l’évangile de ce jour, JESUS vient s’adresser à ceux qui avaient mis toute leur confiance en Lui et qui sont déçus, “bouleversés”, déboussolés, perdus, dans le deuil et la souffrance, dans l’inquiétude du lendemain, car c’était bien cela le sort des disciples au lendemain de Sa mort. Ils avaient même à craindre pour leur vie. Ils ont l’air d’avoir tout raté. L’avenir était bouché et la souffrance, seule, au rendez-vous.

A ceux-là, qui n’ont visiblement plus rien à donner à qui que ce soit, JESUS vient, Il demande et confie TOUT: A vous d’être témoins de la résurrection, de l’impossible, de l’incroyable, qui change et convertit tout! A vous, dit JESUS!

Et c’est par là que je voudrais terminer mon homélie, en m’adressant à tous, mais plus particulièrement à celles et ceux qui se sentent inutiles, qui sont cloués sur un lit d’hôpital ou en maison de retraite, à celles et ceux qui sont isolés et qui ont l’impression de n’avoir personne à aimer et de n’être aimés de personne, d’être oubliés ou d’avoir tout raté; c’est pour vous que cet évangile est proclamé, c’est à vous, en priorité, que le Christ se manifeste et vous rappelle votre utilité, plus encore votre dignité et votre responsabilité. Le monde a besoin de votre proclamation de “quelque chose” de la résurrection. Parce qu’elle change tout pour les croyants: elle montre à quel point le mal n’a pas le dernier mot, avec le Christ. Au contraire, même la souffrance, jointe à celle du crucifié trouve son achèvement en Sa résurrection et pousse le monde à la conversion, à un changement de perspective, à voir les choses autrement.

La vie, à la longue, peut nous retirer bien des choses et des libertés, mais nous gardons souvent jusqu’au bout notre liberté de pouvoir penser, aimer et prier. Nous savons que nous aimons quelqu’un si nous prions pour lui ou pour elle, c’est à notre portée. Il est encore et toujours temps d’aimer, de prier, de vivre et de proclamer par notre vie, quelle qu’elle soit, la présence du Ressuscité qui compte sur notre capacité à devenir meilleur jour après jour, et par là, à rendre le monde meilleur, à le changer, le convertir.

Il y a toujours quelque chose à vivre. Le monde entier a besoin de vous qui êtes capables du meilleur. A vous!


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MessageSujet: Re: L'Homélie   L'Homélie - Page 7 Icon_minipostedLun 20 Avr 2015, 7:10 pm



Ci-joint l'Evangile du Dimanche 19 avril 2015, dont découle l'Homélie donnée ci-dessus,



Citation :
Évangile de JESUS Christ selon saint Luc 24,35-48.

En ce temps-là, les disciples qui rentraient d’Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.
Comme ils en parlaient encore, lui-même fut présent au milieu d’eux, et leur dit : « La paix soit avec vous ! »
Saisis de frayeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit.
JESUS leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur ?
Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai. »
Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds.
Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. JESUS leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? »
Ils lui présentèrent une part de poisson grillé
qu’il prit et mangea devant eux.
Puis il leur déclara : « Voici les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : Il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. »
Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures.
Il leur dit : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour,
et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem.
À vous d’en être les témoins.



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MessageSujet: Re: L'Homélie   L'Homélie - Page 7 Icon_minipostedMar 21 Avr 2015, 7:12 pm



Vidéo intéressante de l'Homélie du Dimanche 19 avril 2015,


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]


(lien à durée de vie limitée jusqu'au dimanche 26/04/2015, puis 7 jours supplémentaires en cliquant sur Dimanche précédent)






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MessageSujet: Re: L'Homélie   L'Homélie - Page 7 Icon_minipostedLun 27 Avr 2015, 1:52 am




Citation :
Évangile de JESUS Christ selon saint Jean 10,11-18.

En ce temps-là, JESUS déclara : « Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis.
Le berger mercenaire n’est pas le pasteur, les brebis ne sont pas à lui : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit ; le loup s’en empare et les disperse.
Ce berger n’est qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui.
Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent,
comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis.
J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur.
Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau.
Nul ne peut me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. »



26/04/2015, 4e dimanche de Pâques

Texte de l'homélie

Le Bon Berger donne sa vie

Dans toute l'Eglise, nous prions aujourd'hui pour les vocations. Mais que dites-vous alors dans votre prière ?
Je pense d’abord à cette comparaison de saint Paul : il dit que l'Eglise est le corps du Christ et que nous sommes les membres. Chacun a donc une fonction, et toutes les fonctions sont complémentaires. Alors, avec saint Paul, nous prions ainsi : « Seigneur, fais que chaque fonction soit assurée pour le bien de toute l’Eglise, et donne à chacun l’enthousiasme d’assumer son autorité et sa responsabilité ».
Saint Jean, lui, s’intéresse à ce qui fonde notre vocation à tous. Il a une autre image : JESUS est la vraie vigne et notre vocation, c'est de puiser notre force sur cette vigne. Et c'est encore la même chose quand JESUS dit qu'il est le bon berger, et le seul bon berger. Il insiste pour dire que celui qui appelle et rassemble est unique ! Alors nous comprenons qu’il faut se méfier des bergers humains qui abandonnent les brebis ou qui ne s’intéressent aux brebis que pour l’intérêt qu’ils en tirent pour eux-mêmes.

Quand le pape François est venu à Manille, le monde entier a entendu Glyzelle, cette jeune enfant de 12 ans. Elle parlait de son expérience et pleurait de compassion pour tous les enfants abandonnés par leurs familles et pour ceux qui sont entraînés dans la drogue et la prostitution. Et elle demandait : « Pourquoi y a-t-il si peu de gens pour nous aider ? Comment Dieu peut-il permettre cela ? ». C'est comme si elle nous disait : il y a trop de mauvais bergers ou pas assez de bons bergers. Je suis certain qu’elle reconnaît la bonté de Dieu. Mais on comprend qu’elle se demande si Dieu réussira à faire naître des vocations de bons bergers. Car si JESUS dit qu’il est le seul bon berger, c’est pour que, par lui, nous devenions des bons bergers, nous aussi, en nous appuyant sur lui en toute liberté. Alors que ferons-nous de notre liberté ?
JESUS nous dit que le bon berger donne sa vie pour les brebis. Lui, c’est cela qu’il fait de sa liberté.
- Il donne sa vie. Cela signifie d’abord qu’il la donne parce qu’il sait que nous en avons besoin. C’est en lui que nous trouvons ce qui nous permet de vivre : la confiance, l’espérance et l’amour.
- Il donne sa vie. Cela signifie aussi qu’il espère que nous la recevrons. Je l’entends me dire : Tu veux être comme le bon berger ? N’oublie pas d’ouvrir ta Bible pour écouter ma Parole qui te donne le courage… N’oublie pas de venir au rendez-vous d’amour de mon eucharistie, pour y trouver la force… N’oublie pas de m’appeler dans la prière car je suis prêt à te tenir par la main dans les combats de ta vie…
- Il donne sa vie. Cela signifie enfin qu’il désire que nous la transmettions à d’autres. Il me dit : accueille ma vie pour la partager. D’ailleurs, quand JESUS se préoccupe des brebis qui ne sont pas de l’enclos, nous comprenons qu’il veut que la vie soit donnée à tous. S’il y a des oubliés, des méprisés et des rejetés, pour JESUS, c’est un scandale.
Glyzelle a raison. Le monde a besoin qu’en notre humanité se lèvent des gens prêts à aider. Nos paroisses, nos communautés et nos associations de solidarité ont besoin de bergers humains. Mais des bergers qui se nourrissent au Christ lui-même, pour apprendre de lui une nouvelle manière d’être et d’agir.
Avec saint Jean, prier pour les vocations, c’est sans doute parler ainsi à Dieu : « Seigneur, fais que je donne ma vie et fais que je vive de la vie que tu me donnes ».
AMEN




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MessageSujet: Re: L'Homélie   L'Homélie - Page 7 Icon_minipostedDim 03 Mai 2015, 6:34 pm



Citation :
Évangile de JESUS Christ selon saint Jean 15,1-8.

En ce temps-là, JESUS disait à ses disciples : Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron.
Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage.
Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite.
Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.
Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.
Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent.
Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous.
Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples.





03/05/2015, 5 e dimanche de Pâques

Texte de l'homélie

S'offrir à l'amour du Christ

Un évènement de la vie de Thérèse nous aide à accueillir les Saintes Écritures ce matin. Nous sommes en 1895, au carmel de Lisieux. Thérèse est carmélite, elle a 23 ans. Ces derniers mois, elle vit une certaine plénitude intérieure. Dans la communauté, on connait son talent d’écrivain : souvent, à l’occasion d’un évènement - la fête de la prieure, l’anniversaire de profession d’une sœur - on lui demande de créer un poème. Ainsi écrit-elle 54 poésies et 8 pièces de théâtre. Au mois de février de ses 23 ans, elle est inspirée comme jamais. Spontanément, elle écrit son plus beau poème : « Vivre d’amour». Même élan durant le carême et le temps pascal. Arrive le dimanche de Pentecôte qui clôture le temps pascal. Voilà Thérèse habitée, inspirée ! Une immense générosité l’habite. Elle a un grand désir de se donner. Elle veut s’offrir à l’Amour. Soif d’aimer. Soif d’être aimée. Le mardi, elle se met à écrire. Un long texte. Une sorte de prière. Ou plutôt, un pacte avec Dieu, c’est-à-dire une consécration. Elle l’intitule : « Acte d’offrande de moi-même comme victime d’holocauste à l’Amour miséricordieux du Bon Dieu ».

Le dimanche suivant, 8 juin 1895, fête de la très Sainte Trinité, elle veut s’offrir au cours de l’eucharistie. Auparavant, elle soumet le projet à sa prieure, en signe d’une dépossession d’elle-même. En approchant de la prieure elle est émue, toute rouge, elle transpire. Sa prieure lui donne aussitôt son accord. Thérèse accomplit cette offrande d’amour. Dans les jours qui suivent, elle veut partager sa joie aux jeunes sœurs novices dont elle a la charge. Elle obtient l’accord pour proposer aux novices d’accomplir aussi leur offrande d’amour. Il s’en suit une sorte de contagion de générosité et de foi. De joie aussi !

Nous sentons qu’un mouvement d’amour l’entraine : « Ô mon Dieu, je désire vous aimer et vous faire aimer … Puisque vous m’avez aimée jusqu’à me donner votre Fils unique pour être mon Sauveur et mon Époux, les trésors de ses mérites sont à moi, je vous les offre avec bonheur … Je sens en mon cœur des désirs immenses et c’est avec confiance que je vous demande de venir prendre possession de mon âme. » Rien que cela : prendre possession de mon âme ! Nous percevons le souffle ardent qui l’habite. C’est un écho de JESUS : « Demeurez en moi, comme moi en vous. »

Frères, certains objecteront : une telle démarche est de l’intimisme, c’est « moi et mon Dieu ! » Erreur, dans cette relation d’alliance avec Dieu prennent place une foule de personnes qui existent dans le cœur de Thérèse : d’abord, elle est solidaire de tous les membres de l’Église, elle s’offre à Dieu pour ceux qui sont sur la terre, puis ceux qui se purifient au Purgatoire. Ensuite, sa sollicitude va vers ceux qui ont le cœur endurci : « Je voudrais vous consoler de l’ingratitude des méchants. »

Est-elle paisible pour autant ? Justement, par certains traits, nous percevons que sa confiance de fond n’est pas sans trouble. Pour nous, il est du plus grand intérêt de savoir que la plus grande sainte des temps modernes est elle-même confrontée à ces freins qui travaillent la conscience de chacun de nous : trouble intérieur, culpabilité ; et puis ce qui est de l’ordre du soupçon porté sur moi-même, ou sur Dieu lui-même.
Quel est ce trouble dans la relation à Dieu le Père ? Comme si Thérèse éprouvait une gêne face au Père Éternel, elle exprime sa préférence pour le contact avec le Fils : « Mon Dieu, je vous supplie de ne me regarder qu’à travers la face de JESUS et dans son cœur brulant d’Amour. » Dieu le Fils est vraiment médiateur entre Dieu le Père et Thérèse. Un bel enseignement qu’elle nous donne !

Ensuite, comment le trouble se porte-t-il sur elle-même ? Eh bien elle se défie d’elle-même. Livrée à sa propre liberté, elle craint son infidélité : « Je vous supplie de m’ôter la liberté de vous déplaire. » Voilà qui nous fait réfléchir, nous qui sommes si avides de notre liberté personnelle… de maitriser notre liberté ! Thérèse, au contraire, elle remet sa liberté à Dieu, en toute confiance ! Elle ajoute avec une vraie confiance dans le regard de Dieu, regard tendre et miséricordieux : « Si par faiblesse, je tombe quelquefois, qu’aussitôt votre divin regard purifie mon âme consumant toutes mes imperfections, comme le feu qui transforme toute chose en lui-même. »

Enfin, le trouble vient aussi d’une claire conscience de son péché personnel. Depuis 8 ans qu’elle est carmélite, elle a tout mis en œuvre pour la sainteté. Son expérience, c’est qu’elle n’y parvient pas par elle-même. Seul Dieu peut l’en revêtir. C’est pourquoi, avec beaucoup de confiance elle affirme : « Toutes nos justices ont des taches à vos yeux. Je veux donc me revêtir de votre propre justice et recevoir de votre amour la possession éternelle de vous-même. »

Par son enseignement, Thérèse nous éclaire puissamment sur une affirmation des Saintes Écritures ce matin. Dans la 1ère épître, saint Jean sait bien que les chrétiens sont confrontés au trouble intérieur et à la culpabilité. Il affirme : « Si notre cœur nous accuse, Dieu est plus grand que notre cœur et il connaît toutes choses. » (1Jn 3, 19) Peut-on trouver la paix quand notre cœur nous accuse ? Oui, car Dieu est plus grand que notre cœur et « devant Dieu, nous apaiserons notre cœur ». Amen !



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MessageSujet: Re: L'Homélie   L'Homélie - Page 7 Icon_minipostedDim 10 Mai 2015, 6:49 pm



Citation :
Évangile de JESUS Christ selon saint Jean 15,9-17.

En ce temps-là, JESUS disait à ses disciples : Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour.
Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour.
Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite.
Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.
Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.
Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande.
Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître.
Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera.
Voici ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres.





10/05/2015, 6e dimanche de Pâques

Texte de l'homélie

Une canonisation dans les tuyaux !

À la fin de cette messe, plusieurs d’entre vous allez recevoir la bénédiction de votre curé, le Père Sènes. Vous allez partir pour Rome, la semaine prochaine, afin d’assister à la canonisation de la Bienheureuse Jeanne-Émilie de Villeneuve, qui a tant œuvré dans ce diocèse. Quel est le sens de votre démarche ?

Avec ironie, certains diraient volontiers qu’en célébrant une sainte du XIXe, vous être le reliquat nostalgique d’une Église qui se meurt ! Qu’en vous rendant à Rome, vous vous soumettez à un catholicisme tournant le dos à la modernité. S’ils savaient en outre que tout cela se passe le jour où vous retrouvez les jeux de votre orgue restauré, ils n’en riraient que plus ! L’Église n’aurait-elle pas mieux à faire que canoniser des bonnes sœurs en cornettes ou refaire les tuyaux d’un instrument caduc ?

Voyez-vous, chers amis, il y a des choses qui ne se périment pas dans l’Église. La vie chrétienne n’est pas d’abord recherche de recettes originales ou soi-disant adaptation à la modernité. Elle est enracinement dans le Christ, mise en œuvre de l’Évangile sous des figures toujours nouvelles. Et c’est pour cela que la contemplation et l’admiration des saints sont résolument actuelles. Si nous regardons les saints, c’est pour devenir de meilleurs chrétiens.

Voyons combien l’Évangile de ce jour illustre cela. Il me semble que JESUS articule trois dimensions de la vie chrétienne : l’appel (« Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis »), le don de soi (« Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ») et la mission (« afin que vous alliez, que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure »).

Admirons comment Jeanne-Émilie, permettez-moi de l’appeler avec cette familière affection, met en lumière, avec tant d’actualité, ces paroles de JESUS. Et puisque c’est la journée de l’orgue, permettez-moi également quelques comparaisons avec ce noble instrument de la liturgie.

L’appel tout d’abord. C’est par humilité que Jeanne-Émilie renonce à entrer chez les Filles de la Charité. Avec l’accord de son évêque, elle fonde la congrégation Notre-Dame de l’Immaculée Conception, les fameuses « sœurs bleues de Castres ». « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis… » C’est ce que nous rappelle l’orgue lorsqu’au début de la messe, il nous convoque de la part de JESUS.

Le don de soi ensuite. Jeanne-Émilie n’avait qu’un seul souci, selon ses propres mots : « ne rechercher en tout que les intérêts de Dieu seul. » Elle était toute donnée à sa triple vocation, dont Monseigneur Legrez, archevêque de ce diocèse d’Albi, rappelle l’urgence aujourd’hui encore : « L’éducation des enfants, le catéchisme et le soin des malades. » Comment illustrer mieux les propos de JESUS : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime », elle qui mourût du choléra au service des habitants de Castres. L’orgue qui résonne pendant l’offertoire nous prépare à ce don de nous-mêmes dans le sacrifice de la messe.

La mission enfin. Comment imaginer qu’une congrégation, fondée si humblement, puisse compter aujourd’hui plus de 600 religieuses dans 18 pays d’Europe, d’Afrique, d’Amérique Latine et du Pacifique ? Le charisme de Jeanne-Émilie a une dimension profondément missionnaire, répondant à l’injonction de JESUS : « afin que vous alliez, que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure. » C’est à cela que l’orgue nous envoie à la fin de la messe, pour que nous portions l’Évangile à nos contemporains.

Oui, vraiment, vous qui partez pour Rome, rapportez-nous la modernité de l’Évangile et que les orgues d’aujourd’hui nous appellent à la sainteté !






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MessageSujet: Re: L'Homélie   L'Homélie - Page 7 Icon_minipostedLun 18 Mai 2015, 7:03 pm



Citation :
Évangile de JESUS Christ selon saint Jean 17,11b-19.

En ce temps-là, les yeux levés au ciel, JESUS priait ainsi : « Père saint, garde mes disciples unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes.
Quand j’étais avec eux, je les gardais unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné. J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu, sauf celui qui s’en va à sa perte de sorte que l’Écriture soit accomplie.
Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, dans le monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés.
Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu’ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi je n’appartiens pas au monde.
Je ne prie pas pour que tu les retires du monde, mais pour que tu les gardes du Mauvais.
Ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi, je n’appartiens pas au monde.
Sanctifie-les dans la vérité : ta parole est vérité.
De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde.
Et pour eux je me sanctifie moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité.



17/05/2015, 7e dimanche de Pâques

Texte de l'homélie

L'Esprit Saint est-il notre ami ?

Aujourd’hui, sur la place Saint-Pierre de Rome, le pape François canonise une religieuse française, Émilie de Villeneuve, et une palestinienne, Mariam de Bethleem. Cette petite arabe, contemporaine de Bernadette Soubirous, a eu une vie incroyable. Adolescente, elle est agressée par un proche de sa famille, fanatique musulman, qui veut la convertir de force. La gorge tranchée, elle est sauvée miraculeusement. Elle entre au Carmel de Pau à l’âge de 21 ans, reçoit les stigmates et vit une union au Christ extraordinaire, faite d’extases, de visions, de lévitations, de bilocations, de prophéties… En même temps, elle reste humble, obéissante, dévouée. Son message principal est de nous faire redécouvrir l’importance de la dévotion au Saint-Esprit. En ces quelques jours qui nous séparent de la Pentecôte, je vous propose donc de nous interroger sur la place que nous accordons au Saint-Esprit dans nos vies à partir des lectures de ce jour, et en suivant quelques indications de la toute nouvelle sainte Mariam.



1) La première lecture des Actes des Apôtres nous montre comment la première Église comptait sur l’intervention du Saint-Esprit. Pierre et toute la communauté prient l’Esprit Saint pour qu’il donne le discernement sur celui qui doit remplacer Judas. Lorsque Matthias est désigné, ils invoquent l’Esprit Saint sur lui pour qu’il reçoive la force de porter cette nouvelle charge. Aujourd’hui encore, l’Église prolonge cette tradition en chantant systématiquement le Veni Creator lors des ordinations sacerdotales.
Dans la seconde lecture, saint Jean nous invite à demeurer dans l’amour, l’amour envers Dieu et l’amour entre nous. Cela n’est possible que « si nous avons part à son Esprit ». L’Esprit Saint crée l’unité entre les disciples, l’Esprit Saint donne la joie, l’Esprit Saint nous pousse à aller vers les autres, tout en nous gardant du mauvais et de l’esprit du monde !



2) La nouvelle sainte Mariam nous invite à invoquer plus souvent l’Esprit Saint. En juin 1877, elle fait parvenir ce message au pape Pie IX : « Le monde et les communautés religieuses cherchent des nouveautés dans les dévotions et négligent la véritable dévotion au Saint-Esprit. C’est pour cela qu’il y a l’erreur, la désunion, et qu’il n’y a pas la paix et la lumière. On n’appelle pas la lumière comme elle devrait être appelée, et c’est elle qui fait connaître la Vérité. »
Faisons le point sur notre vie spirituelle : est-ce que nous-mêmes, nous invoquons souvent le Saint-Esprit ? Quotidiennement, nous nous adressons à JESUS, nous prions la Vierge Marie, ou tel Saint qui nous est familier, mais le Saint-Esprit, est ce que nous lui parlons chaque jour comme à un ami ?
Dans une vision, JESUS a dit à Mariam : « Quiconque invoquera le Saint-Esprit me cherchera et me trouvera… Je désire ardemment que les prêtres disent chaque mois une messe en l’honneur du Saint-Esprit. Quiconque la dira ou l’entendra sera honoré par le Saint-Esprit lui-même. Il aura la lumière, il aura la paix. Il guérira les malades. Il réveillera ceux qui dorment. »

« Réveiller ceux qui dorment ». Lors de la Pentecôte, l’Esprit Saint est descendu sur les hommes sous la forme de langues de feu. Notre vie spirituelle est-elle enflammée, ou bien notre foyer spirituel est-il comme un feu endormi sous les cendres ? Supplions l’Esprit Saint de souffler sur nous, pour que la flamme jaillisse de nouveau, que le Saint-Esprit ravive notre ferveur !

Quelques années après la supplique de Mariam, le pape Léon XIII a publié une encyclique pour encourager le culte de l’Esprit Saint. Il a demandé que dans toutes les églises paroissiales, cette année et les suivantes, une neuvaine soit faite avant la Pentecôte.

Nous en sommes déjà au troisième jour de la neuvaine, mais il n’est jamais trop tard pour « rattraper » l’Esprit Saint. Prions donc avec Marie, Notre Dame du Cénacle : « Viens Esprit-Saint nous visiter, viens éclairer l’âme de tes fils ! » Amen.




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MessageSujet: Re: L'Homélie   L'Homélie - Page 7 Icon_minipostedMer 27 Mai 2015, 6:28 pm





Citation :
Évangile de JESUS Christ selon saint Jean 15,26-27.16,12-15.

En ce temps-là, JESUS disait à ses disciples : Quand viendra le Défenseur, que je vous enverrai d’auprès du Père, lui, l’Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur.
Et vous aussi, vous allez rendre témoignage, car vous êtes avec moi depuis le commencement.
J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter.
Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière. En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même : mais ce qu’il aura entendu, il le dira ; et ce qui va venir, il vous le fera connaître.
Lui me glorifiera, car il recevra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître.
Tout ce que possède le Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : L’Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître.





24/05/2015, Solennité de la Pentecôte

Texte de l'homélie

Feuillets d’album

Du fond de notre longue mémoire commune, vieille de huit siècles désormais, remonte une foule de souvenirs. Dans un couvent de Florence, vers 1440, deux hommes se croisent. Le premier, Jean de Fiesole, vient prêcher à ses frères. Rien d’étonnant à cela, sinon que lui prêche avec son pinceau. Il illumine chaque cellule austère de Saint-Marc d’une scène particulière de la vie du Christ et rappelle ainsi que le Christ est le maître des frères prêcheurs. On a dit que Fra Angelico avait créé un « style nouveau » : il l’a fait, certes, mais en revenant aux couleurs lumineuses de l’École de Sienne, elle-même héritière des icônes orientales. La nouveauté par un approfondissement de la tradition : il y a là, je crois, un trait du caractère dominicain. N’était-ce pas ce qu’avait déjà fait saint Thomas d’Aquin, en remodelant la théologie latine par une lecture attentive d’Aristote ?

Le second personnage n’est pas dominicain, mais Tommaso Parentucelli, qui deviendra pape un peu plus tard, est venu créer dans ce même couvent de Saint-Marc la première bibliothèque moderne. Le dominicain aime les livres, c’est connu ; mais il ne les aime pas comme un trésor à préserver, ou un instrument de pouvoir. Le chroniqueur nous raconte qu’étudiant à Palencia, saint Dominique, « ému par la détresse des pauvres, résolut de soulager autant qu’il le pût la misère des ceux qui mouraient autour de lui. Il vendit donc les livres qu’il avait et qui pourtant lui étaient vraiment indispensables… ». Pour un dominicain, le Livre est un condensé de l’univers, un jardin de poche ouvert sur le vaste monde, un gage de sérieux de la recherche intellectuelle. Le Père Lagrange a consacré toute sa vie au Livre, par excellence. Il fonde l’École biblique de Jérusalem, en 1890, et fait entrer dans la théologie catholique l’air frais de l’exégèse moderne : toujours ce souci de rigueur et de nouveauté !

On entend souvent dire que les droits de l’homme, auxquels nous sommes si attachés, viennent des Lumières. Ils remontent, en fait, à la Bible elle-même et furent théorisés à l’Université de Salamanque, au XVIe siècle. Maître Francesco de Vitoria donne là une forme moderne au droit des gens et pose les premiers jalons de ce qui deviendra par la suite le droit international. C’est en s’appuyant sur ce droit des personnes que Frère Antonio de Montesinos lance son cri historique sur la grande misère des Indiens d’une Amérique à peine découverte, tandis que Bartolomeo de Las Casas s’en fait le défenseur systématique. Tout au long des siècles, jusqu’à nos jours encore, des frères et des sœurs s’engagent ainsi au service de la justice sociale, parfois au péril de leur vie.

L’heure n’est pas au panégyrique, je le sais. Il y eut dans notre passé des pages sombres et des pages violentes. Elles sont d’ailleurs largement connues, amplement citées… Je me suis contenté d’extraire quelques photos de l’album de famille. Car il s’agit bien d’une famille : notre Ordre ne se limite pas aux frères, il comporte aussi des moniales qui furent d’ailleurs les premières à être fondées par saint Dominique, des religieuses actives dans les hôpitaux, les écoles et les universités, des laïcs enfin. Un des saints les plus connus n’est-il pas justement une femme, une laïque consacrée, Catherine de Sienne, qui maria, avant que Péguy ne songeât à le faire, la mystique et la politique ? Une forme d’esprit ainsi relie les divers membres les uns aux autres. Une forme d’esprit ? Je dirais plutôt un sentiment de joie : joie de suivre le Christ, joie d’écouter cet Esprit de vérité dont parle l’évangile de ce jour, joie de mener la vie des communautés apostoliques…

En puisant dans les textes primitifs, la Constitution fondamentale dessine un projet pour tous en ces termes : « Nous efforçant de mener la vie commune dans l’unanimité, fidèles en notre profession des conseils évangéliques, fervents dans la célébration commune de la liturgie, spécialement de l’Eucharistie et de l’office divin ainsi qu’en la prière, assidus à l’étude, persévérants dans l’observance régulière. » Il me semble que cet idéal, après huit siècles, n’a pas pris une ride. Heureux anniversaire et longue continuation !






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MessageSujet: Re: L'Homélie   L'Homélie - Page 7 Icon_minipostedDim 31 Mai 2015, 8:41 pm



Citation :
Évangile de JESUS Christ selon saint Matthieu 28,16-20.

En ce temps-là, les onze disciples s’en allèrent en Galilée, à la montagne où JESUS leur avait ordonné de se rendre.
Quand ils le virent, ils se prosternèrent, mais certains eurent des doutes.
JESUS s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre.
Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit,
apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. »





31/05/2015, Fête de la Sainte Trinité

Texte de l'homélie

Tissons entre nous des relations trinitaires !

Une femme me disait un jour : « Moi, la Trinité, je m’y perds complètement ! » Bien sûr, cette dame voulait dire qu’elle ne comprenait pas grand-chose à ce Dieu unique en trois personnes et qui semble défier toutes les lois mathématiques, mais avait-elle mesuré la haute portée spirituelle de ses paroles ? Car en effet, ses propos pouvaient être interprétés d’une bien autre manière puisqu’ils pouvaient également signifier que la Trinité n’est peut-être pas d’abord un mystère qu’il s’agit de triturer intellectuellement, mais dans lequel il faut plonger, s’abîmer, se perdre totalement pour se retrouver intégralement.

Plonger dans la vie trinitaire, c’est plonger dans une communion de personnes où chacune a sa personnalité, unique et singulière : le Père n’est pas le Fils et le Fils n’est pas l’Esprit, comme l’Esprit n’est pas le Père. Oui, chacun au sein de la Trinité a sa personnalité propre et singulière, mais jamais sans les autres : le Père, en effet, ne peut être père sans le fils et le Fils ne peut être fils sans le Père. Leur relation est vraiment constitutive de chacun dans sa personnalité propre de père ou de fils. Leur relation n’est en rien accidentelle, mais elle est essentielle pour que chacun soit pleinement lui-même. Souvent, frères et sœurs, nous pensons que nous développerons notre personnalité propre si nous parvenons à nous extraire de la communauté, or c’est en étant en relation spécifique avec chacune des personnes qui constituent notre communauté que nous adviendrons à notre personnalité propre et singulière.

C’est là toute la différence entre une somme d’individus où chacun existe pour lui-même, sans relation essentielle avec les autres, et une communion de personnes, comme il en existe au sein de la Trinité, où chacun entretient avec les autres une relation qui lui corresponde. Ainsi, notre Dieu Trinité, communion de personnes dans l’amour, présente le plus beau visage de la paix. Non pas une paix morte où chaque individu est constitué dans son droit et exige que les autres lui fichent la paix, mais une paix vivante, faite de relations et d’échanges dans l’amour. Si Dieu était un être monolithique, l’homme devrait lui aussi se comprendre comme un être solitaire. La vie sociale, la vie communautaire ne serait qu’une contrainte de plus, l’autre serait toujours de trop. Mais si, au contraire, nous sommes créés à l’image d’un Dieu qui est communion de personnes dans l’amour, alors l’autre peut devenir mon partenaire aimé, mon complément précieux et solidaire. Et si ces relations sont vécues dans l’Esprit, dans cet Esprit qui ne fait plus de nous des esclaves, des gens qui ont encore peur, comme le disait saint Paul dans la 2e lecture, alors ces relations ne sont plus des relations de subordination ou de domination, mais des relations de collaboration et de communion réciproques.

Ces relations trinitaires, de personne à personne, sans volonté de domination ou de subordination, mais vécues dans l’amour et la collaboration mutuelle, ce sont celles que vous, mes sœurs, essayer de tisser chaque jour dans votre communauté monastique. Et pour nous, aujourd’hui, vous représentez bien ce beau visage de la communion trinitaire. Quand le Christ, dans l’Évangile, envoie ses disciples baptiser toutes les nations au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit, ça n’est pas vers une masse indifférenciée qu’il les envoie, mais il envoie chaque apôtre tisser des relations vraiment trinitaires, de personne à personne, avec ceux qu’ils rencontreront. Seul l’amour trinitaire, en effet, est un amour vraiment missionnaire. Alors, à l’image des apôtres que JESUS envoie baptiser toutes les nations et comme me le disait cette dame, nous n’aurons jamais fini de nous perdre dans cet amour qui unit les personnes de la Trinité pour tisser, avec nos frères, des relations vraiment trinitaires !




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MessageSujet: Re: L'Homélie   L'Homélie - Page 7 Icon_minipostedDim 07 Juin 2015, 8:07 pm




Citation :
Évangile de JESUS Christ selon saint Marc 12,38-44.

En ce temps-là, dans son enseignement, JESUS disait : « Méfiez-vous des scribes, qui tiennent à se promener en vêtements d’apparat et qui aiment les salutations sur les places publiques,
les sièges d’honneur dans les synagogues, et les places d’honneur dans les dîners.
Ils dévorent les biens des veuves et, pour l’apparence, ils font de longues prières : ils seront d’autant plus sévèrement jugés. »
JESUS s’était assis dans le Temple en face de la salle du trésor, et regardait comment la foule y mettait de l’argent. Beaucoup de riches y mettaient de grosses sommes.
Une pauvre veuve s’avança et mit deux petites pièces de monnaie.
JESUS appela ses disciples et leur déclara : « Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le Trésor plus que tous les autres.
Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a mis tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre. »




07/06/2015, Fête du Corps et du Sang du Christ

Texte de l'homélie

Il me porte et je le porte

Ici, à Ars, la solennité du Saint Sacrement est chaque année un grand événement. Le saint pasteur de notre communauté paroissiale, le Père Jean-Marie Vianney, vivait un grand bonheur quand il pouvait porter à l’extérieur de son église, dans les rues du village et dans la campagne, le Christ vivant sous les formes de son amour donné : le pain et le vin consacrés, le corps livré et le sang versé pour la multitude. Lors de sa dernière procession, à 72 ans, on lui demanda où il puisait les forces pour l’assurer en entier. Il répondit : « Oh, comment voulez-vous que je sois fatigué ? Celui que je portais me portait aussi ! » Il me porte et je le porte !

C’est bien ce qu’évoquent les lectures d’aujourd’hui. Au cours de l’Exode, le peuple hébreu fait l’expérience d’être porté par le Seigneur comme sur des ailes d’aigle (Ex 19,6). C’est afin de continuer à se laisser porter par l’amour du Seigneur comme un « domaine d’élection », que les Israélites décident d’accueillir et de mettre en œuvre la Parole de Dieu. Par le sang, ils scellent l’Alliance avec le Seigneur. Tu nous as portés ; nous te portons au monde ; nous portons le monde auprès de toi. C’est la mission d’un peuple sacerdotal. Il nous porte et nous le portons.

Pour tout le bien qu’il lui a apporté, le psalmiste offre un sacrifice d’action de grâce en invoquant le Seigneur et en tenant ses promesses devant tout son peuple. Tu me portes et je t’apporte. Le Seigneur JESUS lui-même se laissait porter par l’Esprit éternel, devenant ainsi une offrande parfaite d’amour pour son Père et pour ses frères. Par son sang, nous aussi, entrons dans l’Alliance nouvelle, seul culte authentique au Dieu vivant.

Porté par l’Esprit, le Christ porte ses frères et toute l’humanité à la libération définitive, à l’héritage éternel. Et il leur dit : « Allez à la ville, un homme qui porte une cruche d’eau viendra à votre rencontre et vous mènera à la salle de la Sainte Cène. » C’est là que le vin sera porté à son accomplissement dans le sang du Christ, le pain dans le corps du Christ. L’Esprit Saint transformera tout en amour offert. Ces gouttes d’eau que le prêtre versera sous peu dans le calice du Seigneur, ce sont tes petites cruches d’eau, tes petits gestes quotidiens de charité ; ils deviendront sang du Christ. Dans le calice, tu ne distingueras plus l’eau du vin. Tout deviendra sang versé. Sa charité emporte notre charité.

L’Eucharistie sera le pain de l’homme en route, le pain qui nourrit. Oui, nous, brebis de l’Église, percevons bien d’être portées et nourries par le bon pasteur. Avec lui, nos fardeaux deviennent légers. Avec lui, nous devenons comme lui et nous apprenons à porter les fardeaux les uns des autres (Gal 6,2). Le curé d’Ars prenait sur lui une partie des fardeaux de ses pénitents, dans le cadre de la fameuse pénitence tarifée : à chaque péché correspondait une pénitence et l’addition pouvait s’avérer lourde et décourageante pour le pénitent ; « je leur donne une petite pénitence et je fais le reste ». Le pape François nous rappelle que pour rendre témoignage à JESUS Christ, il faut porter sur soi la personne que l’on rencontre. « La véritable miséricorde prend sur elle la personne, l’écoute attentivement, s’approche avec respect et vérité de la situation, et l’accompagne sur le chemin… Et cela est fatigant, oui, bien sûr. Le chrétien vraiment miséricordieux se comporte comme le Bon Samaritain… Mais pourquoi le fait-il ? Parce que son cœur est capable de compassion, c’est le cœur du Christ ! »

Notre communauté eucharistique, notre Église, portée par le Christ vivant, sait-elle encore pleurer pour ses frères humains dans le combat d’intercession auprès du Seigneur ? Est-elle disposée à porter une partie de leurs fardeaux, leurs souffrances, leurs péchés, leurs pénitences… pour qu’ils puissent retrouver le Seigneur ? De les porter en les consolant, tout simplement ? Si tu expérimentes qu’il te porte, alors porte-le aux autres. Et porte les autres au cœur de Dieu !
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MessageSujet: Re: L'Homélie   L'Homélie - Page 7 Icon_minipostedDim 14 Juin 2015, 4:55 pm



Citation :
Évangile de JESUS Christ selon saint Marc 4,26-34.

En ce temps-là, parlant à la foule, JESUS disait : « Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette en terre la semence :
nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment.
D’elle-même, la terre produit d’abord l’herbe, puis l’épi, enfin du blé plein l’épi.
Et dès que le blé est mûr, il y met la faucille, puisque le temps de la moisson est arrivé. »
Il disait encore : « À quoi allons-nous comparer le règne de Dieu ? Par quelle parabole pouvons-nous le représenter ?
Il est comme une graine de moutarde : quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences.
Mais quand on l’a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre. »
Par de nombreuses paraboles semblables, JESUS leur annonçait la Parole, dans la mesure où ils étaient capables de l’entendre.
Il ne leur disait rien sans parabole, mais il expliquait tout à ses disciples en particulier.




14/06/2015, 11e dimanche du temps ordinaire

Texte de l'homélie

Divine bienveillance !

J’imagine JESUS qui s’interroge : « À quoi comparerons-nous le Royaume de Dieu ? »Pourquoi est-ce si important, pour lui, de parler de ce Royaume de Dieu ? Dans l’Évangile, cela revient souvent dans sa prédication.

Je vois une première raison : c’est qu’il s’agit de la venue de Dieu pour notre humanité. JESUS dit que Dieu est avec nous ! Ni lointain, ni contre nous. Avec nous. Ce n’est pas pour rien que nous prions : « Notre Père qui es aux cieux, que ton règne vienne… » Aujourd’hui, plus que jamais, cela fait partie de la vie des chrétiens d’annoncer que Dieu vient. Et comme nous ne voulons pas nous enfoncer dans la peur, dans l’indifférence et dans la violence, nous cherchons comment faire pour que Dieu règne plus en notre cœur, en notre vie et transforme le monde.

Si c’est important pour JESUS de placer la venue du règne de Dieu au cœur de sa prédication, il y a une deuxième raison. Il veut bousculer la vision que nous risquons de nous faire de Dieu. Si nous attendions un grand chef, ce sera la déception ! Le pouvoir, la richesse, la gloire : voilà qui semble faire marcher le monde. Nous finissons par avoir l’impression que c’est cela, la vie. Mais au livre d’Ézéchiel, Dieu dit qu’il prendra une bouture : petite branche pour faire naître un beau cèdre. Et JESUS dit que le Royaume de Dieu sera comme une toute petite graine qui germe et donne un grand arbre. Et surtout, JESUS montrera un arbre sans pouvoir, sans richesse et sans gloire, capable de faire fleurir la vie : cet arbre, c’est sa croix où il a étendu les bras pour nous rassembler tous dans son amour.

Et il y a une troisième raison qui nous fait comprendre qu’il ne faut pas passer à côté de ce que JESUS dit sur le Royaume de Dieu. Il en parle en paraboles. C’est-à-dire avec des histoires où la vie est toujours en action. Un homme qui plante des semences et on ne peut arrêter leur croissance. Une minuscule graine qui pousse, capable de donner un grand arbre. Le Royaume de Dieu, ce n’est pas figé, c’est de l’évolution. Et vous avez entendu : JESUS parlait à chacun à la mesure de ce qu’il allait comprendre. C’est dire qu’il sait que nos dispositions changent, selon chacun et tout au long d’une vie. D’ailleurs, à propos des croyants, le psaume dit : « Vieillissant, ils donnent encore des fruits. » Dieu sait attendre et Dieu sait s’adapter ! Nous enfermons vite les gens dans une vision figée. Avec les hommes, il ne fait pas bon avoir commis une erreur. Les autres ne voient plus de vous que cela. Mais JESUS nous voit grandir et il accompagne notre vie. Et de même que sa croix est un passage vers la résurrection, nous comprenons qu’en nos pessimismes peut grandir la confiance.

C’est une leçon de bienveillance et elle fait du bien. Récemment, j’étais triste d’entendre un jeune homme pessimiste sur l’avenir, car il disait que les jeunes de sa génération avaient trop perdu les bonnes valeurs humaines. Et j’ai été fâché aussi d’entendre des proches qui gardaient des arrière-pensées au sujet de quelqu’un à cause de son passé. La bienveillance, c’est croire que le Royaume de Dieu peut grandir. Qu’il est en train de grandir. Qu’il est déjà au milieu de nous, dit JESUS. Et ce n’est pas sans importance de le dire et le redire, quand on est chrétien. Quand l’apôtre Paul a fait naufrage à Malte, le livre des Actes des Apôtres dit que les habitants de l’île ont « témoigné une bienveillance peu courante. »

Comme j’aimerais que l’on puisse dire cela de moi et de tous les chrétiens ! Pour tous, ce serait un beau signe que Dieu règne au milieu de nous !





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MessageSujet: Re: L'Homélie   L'Homélie - Page 7 Icon_minipostedDim 21 Juin 2015, 5:18 pm




Citation :
Évangile de JESUS Christ selon saint Marc 4,35-41.

Toute la journée, JESUS avait parlé à la foule. Le soir venu, JESUS dit à ses disciples : « Passons sur l’autre rive. »
Quittant la foule, ils emmenèrent JESUS, comme il était, dans la barque, et d’autres barques l’accompagnaient.
Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait.
Lui dormait sur le coussin à l’arrière. Les disciples le réveillent et lui disent : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? »
Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme.
JESUS leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? »
Saisis d’une grande crainte, ils se disaient entre eux : « Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »





21/06/2015, 12e dimanche du temps ordinaire

Texte de l'homélie

Rester croyant face aux épreuves

Soeurs et frères, nous venons de l’entendre, la barque des apôtres est confrontée aux déchainements de la mer. Écrite par un peuple de nomades qui ont tout sauf le pied marin, la Bible voit la mer comme un monde inquiétant. Toujours prête à engloutir ceux qui s’y aventurent, elle est le symbole du mal et de la mort. Cet Évangile nous parle donc aussi de nous, quand nous sommes secoués, malmenés, assaillis par les vagues de la vie. Quand nous nous retrouvons désorientés, dans la nuit. Avec ce sentiment inquiétant du silence de Dieu… Comme si, pour nous aussi, « le Christ dormait ».

Il y a deux cents ans, au soir de cette terrible « bataille de Waterloo », la campagne d’alentours était jonchée de cadavres et de blessés. Comme si une tempête avait dévasté les champs, écrasé les moissons, fauché tant de vies. La violence des hommes peut être impitoyable. Hier comme aujourd’hui, la guerre est le pire des fléaux ; elle déchaîne un engrenage de violence et en cela elle est toujours une défaite au plan humain. Devant tant de mal, elle peut nous faire crier vers Dieu. Ce cri vers Dieu, que Job connaît bien, reste-t-il sans réponse ? On l’a vu dans les camps d’extermination, ce cri vers Dieu a permis, à certains en tout cas, de faire en sorte que l’horreur et le mal n’étouffent pas en eux leur capacité de vie et de don. Cette puissance de vie, ils l’ont mis au service de leurs frères éprouvés.

C’est ce qui s’est passé ici : les habitants de ce village n’ont pas laissé toute cette horreur recouvrir et étouffer en eux cette puissance de compassion, de solidarité qui habite le plus profond du cœur de l’homme, là où nous croyons que Dieu demeure et agit en nous. Durant des jours, cette église a été transformée en hôpital de fortune et toute la population s’y est mise pour entourer blessés et mourants de leurs soins. La paroisse de Braine, qui nous accueille ce matin, a été bien inspirée de mettre en exergue à cette occasion ces paroles du pape François : « Je vois l’Église comme un hôpital de campagne après la bataille » - « ce dont l’Église a le plus besoin aujourd’hui, c’est une capacité de guérir les blessures et de réchauffer les cœurs. » Une façon pour le pape de nous interroger, nous et nos communauté, sur nos façons d’être chrétien, nos façon de rencontrer les autres, en particulier toux ceux qui sont confrontés à leurs tempêtes intérieures, qu’elles soient personnelles, familiales, sociales ou spirituelles.

Dans le livre de Job, il y a ce passage interpellant : « Dieu dit à la mer : "Tu viendras jusqu’ici ! Tu n’iras pas plus loin. Ici s’arrêtera l’orgueil de tes flots !" » Ne pas laisser le désarroi devant le mal venir comme étouffer en nous la puissance de vie que Dieu a déposé en nous, c’est nous rappeler qu’habités par l’Esprit de Dieu, nous pouvons dire nous aussi au mal : « Tu n’iras pas plus loin ! »

Peut-être ne croyons-nous pas assez à ce que saint Paul vient de nous dire : « Si l’amour du Christ nous saisit… alors, en lui, nous sommes des créatures nouvelles. » Si, comme nous le faisons en cette eucharistie, nous venons nous nourrir de sa Parole et du Pain de sa présence, si nous laissons la coupe de son Sang versé par amour irriguer tout notre être, si nous laissons l’Esprit augmenter notre foi en la résurrection comme puissance de vie déposée en nous, alors nous croirons peut-être davantage que nous sommes ces créatures nouvelles capables d’imposer des limites au mal et d’empêcher que l’orgueil de ces flots fasse son œuvre de mort.

Avec le Christ, recréés par lui, nous pouvons, comme nous dit l’Écriture : « disposer des verrous et des portes » et en tout cas des freins, à l’injustice, à la violence, y compris la nôtre, aux blessures que nous infligeons aux autres… C’est notre mission à tous que d’établir dans l’espace social et communautaire des « hôpitaux de campagne » où on guérit les blessures, où on réchauffe les cœurs, où peuvent quelque peu s’apaiser les tempêtes de la vie. Et comment ne pas penser à ceux que des barques aux limites du naufrage font échouer aujourd’hui aux portes de l’Europe ?

Cela nous dépasse-t-il ? Il est dit dans cet Évangile que plusieurs barques faisaient route ensemble. Pour rester croyant face aux épreuves, il nous est donné en Église de pouvoir faire appel à des frères et des sœurs. Nous aider les uns les autres à surmonter nos peurs, à traverser l’angoisse, pour grandir dans la foi et l’espérance. Car les tempêtes, la violence, les batailles, les nuits ne se traversent que dans la solidarité. Elles se traversent aussi dans cette foi qui est la nôtre que, dans tout cela, nous sommes accompagnés.

Sur ce point, interrogeons-nous ! Dans nos traversées de l’épreuve, dans notre quotidien, qui est-ce qui dort le plus ? Est-ce vraiment le Christ ou est-ce notre foi ? En tout cas ce matin, n’est-il pas celui qui nous dit : « Réveille-toi ! Est-ce que cela ne te fait rien d’être parfois si peu présent à ma présence ? Et si peu croyant à cette puissance de vie et de solidarité que j’ai mise en toi ? » Réveille-en nous, Seigneur, cette foi !






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MessageSujet: Re: L'Homélie   L'Homélie - Page 7 Icon_minipostedDim 28 Juin 2015, 6:13 pm



Citation :
Évangile de JESUS Christ selon saint Marc 5,21-43.

En ce temps-là, JESUS regagna en barque l’autre rive, et une grande foule s’assembla autour de lui. Il était au bord de la mer.
Arrive un des chefs de synagogue, nommé Jaïre. Voyant JESUS, il tombe à ses pieds
et le supplie instamment : « Ma fille, encore si jeune, est à la dernière extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive. »
JESUS partit avec lui, et la foule qui le suivait était si nombreuse qu’elle l’écrasait.
Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans… –
elle avait beaucoup souffert du traitement de nombreux médecins, et elle avait dépensé tous ses biens sans avoir la moindre amélioration ; au contraire, son état avait plutôt empiré –…
cette femme donc, ayant appris ce qu’on disait de JESUS, vint par-derrière dans la foule et toucha son vêtement.
Elle se disait en effet : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. »
À l’instant, l’hémorragie s’arrêta, et elle ressentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal.
Aussitôt JESUS se rendit compte qu’une force était sortie de lui. Il se retourna dans la foule, et il demandait : « Qui a touché mes vêtements ? »
Ses disciples lui répondirent : « Tu vois bien la foule qui t’écrase, et tu demandes : “Qui m’a touché ?” »
Mais lui regardait tout autour pour voir celle qui avait fait cela.
Alors la femme, saisie de crainte et toute tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité.
JESUS lui dit alors : « Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal. »
Comme il parlait encore, des gens arrivent de la maison de Jaïre, le chef de synagogue, pour dire à celui-ci : « Ta fille vient de mourir. À quoi bon déranger encore le Maître ? »
JESUS, surprenant ces mots, dit au chef de synagogue : « Ne crains pas, crois seulement. »
Il ne laissa personne l’accompagner, sauf Pierre, Jacques, et Jean, le frère de Jacques.
Ils arrivent à la maison du chef de synagogue. JESUS voit l’agitation, et des gens qui pleurent et poussent de grands cris.
Il entre et leur dit : « Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L’enfant n’est pas morte : elle dort. »
Mais on se moquait de lui. Alors il met tout le monde dehors, prend avec lui le père et la mère de l’enfant, et ceux qui étaient avec lui ; puis il pénètre là où reposait l’enfant.
Il saisit la main de l’enfant, et lui dit : « Talitha koum », ce qui signifie : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! »
Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher – elle avait en effet douze ans. Ils furent frappés d’une grande stupeur.
Et JESUS leur ordonna fermement de ne le faire savoir à personne ; puis il leur dit de la faire manger.






28/06/2015, 13e dimanche du temps ordinaire

Texte de l'homélie

Et si nous nous approchions de lui ?

« Dieu n’a pas fait la mort, il ne se réjouit pas de voir mourir les êtres vivants… »

Frères et sœurs, chers amis, cette parole forte du livre de la Sagesse risquerait pourtant de résonner dans le vide, si elle n’était accompagnée d’un signe concret de l’engagement de Dieu contre tout ce qui peut blesser l’homme ou le défigurer. Or ce signe, nous le trouvons ce matin dans les deux miracles que JESUS réalise au bord du lac de Galilée. Ces miracles manifestent non pas tant son pouvoir de transformer d’un coup toutes les situations douloureuses, que la tendresse infinie de Dieu qui agit à travers lui. Et c’est pour cela précisément qu’ils font appel à la foi.

Cette foi, vous l’avez entendu, c’est d’abord celle de Jaïre, le chef de la synagogue. Sa détresse est telle qu’il n’hésite pas à se prosterner aux pieds de JESUS et à le supplier publiquement de guérir sa petite fille qui est mourante. « De grâce, implore-t-il, viens lui imposer les mains… » Mais c’est aussi la foi de cette femme anonyme qui souffre d’hémorragies depuis douze années et qu’aucun médecin n’a pu soigner. Enfreignant les règles de la pureté légale qui la tiennent à l’écart, elle joue des coudes, et se faufile discrètement à travers la foule pour atteindre JESUS et toucher son vêtement. L’audace va donc bon train lorsque l’aspiration à la vie, à sa propre vie ou à la vie des autres, est plus forte que tout !

Bien sûr, m’objecterez-vous, Jaïre et la femme hémorroïsse sont au début du récit dans une attitude quasi superstitieuse et leur démarche est plus qu’intéressée. Mais peu importe à vrai dire, car nous les découvrons l’un et l’autre animés par une espérance folle : ils croient en l’avenir et ils veulent s’y risquer ! Et c’est pourquoi ils se tournent vers JESUS, qu’ils ne connaissent que de réputation, et placent en lui tout ce qui leur reste de confiance. Lui évidemment va les accueillir tels qu’ils sont, mais il va surtout les acheminer à une foi neuve, sans commune mesure avec la foi dans le guérisseur qu’ils étaient venus solliciter initialement.

C’est ainsi qu’un retournement inattendu de la situation amène la femme à s’ouvrir en vérité à JESUS, qui maintenant la regarde et lui parle : « Ta foi t’a sauvée… sois guérie de ton mal. » Déjà, elle avait senti au contact du tissu, que sa maladie l’avait quittée ; avec la parole de JESUS, elle sait que sa guérison est définitive et même plus : qu’elle est sauvée ! Cette foi exemplaire aura-t-elle rassuré Jaïre qui assiste en silence à la scène, rempli d’angoisse pour une autre malade ? Nous ne le savons pas. Ce que nous savons, c’est que la mort de son enfant vient balayer dans sa maisonnée tout espoir de guérison. « Ne crains pas, crois seulement », lui intime alors JESUS, qui va manifester, par des gestes très simples, la puissance de vie qui l’habite en prenant la main de la jeune fille et en lui parlant : « Lève-toi ! »

Frères et sœurs, cet évangile trouvera probablement en nous des échos très contrastés, en fonction du point où chacun en est de sa vie. Que nous soyons malades ou en bonne santé, jeunes ou plus âgés, joyeux ou attristés, il nous redit cependant à tous, et je crois que nous avons besoin de l’entendre, que rien dans nos vies n’est insignifiant sous le regard de Dieu. N’attendons donc pas que notre foi déplace des montagnes pour nous approcher de lui. N’ayons pas peur d’aller et même de courir vers lui, tels que nous sommes, sans oublier cette part de nous-mêmes qui attend d’être guérie. Et offrons-lui notre confiance : là est la réponse la plus personnelle que nous puissions donner à ce beau désir de Dieu d’élargir sans cesse nos cœurs et de nous faire quitter les lieux étriqués où nous ne vivons qu’à moitié.

Amen.








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MessageSujet: Re: L'Homélie   L'Homélie - Page 7 Icon_minipostedLun 06 Juil 2015, 7:16 pm




Citation :
Évangile de JESUS Christ selon saint Marc 6,1-6.
En ce temps-là, JESUS se rendit dans son lieu d’origine, et ses disciples le suivirent.
Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. De nombreux auditeurs, frappés d’étonnement, disaient : « D’où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ?
N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » Et ils étaient profondément choqués à son sujet.
JESUS leur disait : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays, sa parenté et sa maison. »
Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ; il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains.
Et il s’étonna de leur manque de foi. JESUS parcourait les villages d’alentour en enseignant.



05/07/2015, 14e dimanche du temps ordinaire

Texte de l'homélie

Accueillons JESUS Christ !

En ce premier dimanche d'été, la liturgie nous invite à être accueillant à la visite de JESUS et à sa présence de Ressuscité... Il est là : saurons-nous l'accueillir ? Nous faisons tous un jour ou l'autre l'expérience d'être plus ou moins bien accueillis. Alors que notre cœur est plein de bonnes intentions, on peut être mal reçu et on finit par dire : « Excuse-moi si je te dérange. » C'est d'autant plus douloureux que la personne est connue, proche et aimée...

Comme cette petite fille de 6 ans qui se fait repousser dans la cour de récréation alors qu'elle voulait jouer avec des amies… Peut-être parce qu'elle est étrangère, ou riche, ou pauvre, ou qu'elle bégaie ? C'est cet homme qui témoigne que dans ses difficultés conjugales, alors que sa femme avait l'intention de le quitter, tous ses efforts de dialogue et d'affection étaient interprétés et suspects... C'est le témoignage de ce jeune de 12 ans qui, le jour de sa communion solennelle, s'est vu moqué par une bonne partie de la famille lors du repas familial pour avoir fait le choix de JESUS. JESUS n'a-t-il pas vécu les mêmes choses ? Il n'y avait pas de place pour lui à l’hôtellerie à Bethléem et lorsqu'il revient chez les siens à Nazareth, ses proches ne veulent pas le reconnaître comme étant des leurs... « N'a-t-il pas perdu la tête ? Pour qui se prend-il... avec ses miracles et ses sermons ? » JESUS trouve en face de lui des visages hostiles, durs, méfiants, accusateurs et soupçonneux... Il se retire de Nazareth avec une grande douleur dans le cœur de voir que ceux qu'il aimait soient ainsi fermés à son message...

Et aujourd'hui, qui sont les siens ? Son Église... Sommes-nous toujours prêts à l'accueillir pour écouter ce qu'il a à nous dire sur la route à suivre, les erreurs à éviter et l'histoire d'amour qu'il veut écrire avec nous ? C'est bien le drame de Dieu : « Mes mains sont remplies de bénédictions que je ne demande qu'à répandre » Encore faut-il qu'il trouve des cœurs hospitaliers... Dieu nous prie et nous supplie : « Laisse-moi prendre une part dans ta vie, parce que je t'aime. » « J'ai soif » dira JESUS sur la croix... « J'ai soif d'une vraie rencontre avec toi. » Consolons le cœur de notre Dieu, montrons-lui combien il est bienvenu et combien nous désirons sa présence, à l'exemple d'Abraham qui reçut ses trois visiteurs, de Zachée qui le reçut avec joie, des disciples d'Emmaüs qui lui disent : « Reste avec nous Seigneur... » Quelle grâce immense : Dieu est là !

Marthe Robin, vous le savez, a traversé une bonne partie du 20e siècle qu'elle a éclairé de son rayonnement et de son témoignage d'espérance. Celle qui est à l'origine des Foyers de Charité a vu sa vie de malade complètement transfigurée par la présence et la visite de Dieu. Elle a reçu des milliers de personnes qui sont reparties de sa maison relevées, consolées, renouvelées. Mais avant de vivre cette mission d'accueil, Marthe a d'abord accueilli le Christ en elle. Elle disait à JESUS : « C'est si pauvre chez moi ! » Et le Seigneur lui répondait : « C'est bien pauvre (…) mais c'est chez moi ! J'y suis maintenant pour y rester toujours. » Le Christ, présent dans le cœur de Marthe, rayonnait pour tous ceux qui l'approchaient. Et nous ?

C'est dimanche, c'est l'été, c'est le temps favorable. Dieu veut passer ce temps d'été chez nous. Aurons-nous un peu de temps pour lui ? Un temps d'oraison, de lecture de sa Parole, un temps de retraite ? On nous dit qu'il faut prier, c'est vrai… Mais Dieu nous prie encore davantage : « Ouvre ton cœur à ma Paix, à ma joie, à mon Amour... » Avec le centurion romain, puissions-nous dire du fond du cœur ces paroles que nous prendrons tout à l’heure : « Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dit une seule parole et je serai guéri... ».





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MessageSujet: Re: L'Homélie   L'Homélie - Page 7 Icon_minipostedLun 13 Juil 2015, 6:04 pm



Citation :
Évangile de JESUS Christ selon saint Marc 6,7-13.

En ce temps-là, JESUS appela les Douze ; alors il commença à les envoyer en mission deux par deux. Il leur donnait autorité sur les esprits impurs,
et il leur prescrivit de ne rien prendre pour la route, mais seulement un bâton ; pas de pain, pas de sac, pas de pièces de monnaie dans leur ceinture.
« Mettez des sandales, ne prenez pas de tunique de rechange. »
Il leur disait encore : « Quand vous avez trouvé l’hospitalité dans une maison, restez-y jusqu’à votre départ.
Si, dans une localité, on refuse de vous accueillir et de vous écouter, partez et secouez la poussière de vos pieds : ce sera pour eux un témoignage. »
Ils partirent, et proclamèrent qu’il fallait se convertir.
Ils expulsaient beaucoup de démons, faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades, et les guérissaient.






12/07/2015, 15e dimanche du temps ordinaire

Texte de l'homélie

« Disciples-missionnaires », tout simplement

Le pauvre Amos ! Il était tranquillement installé dans son métier. Il s’occupait des vaches, c’est déjà un métier difficile ! Et voilà qu’il va risquer le « burn-out » : le Seigneur l’appelle à devenir prophète. Il n’a pas reçu de formation spécifique, il ne se trouve aucune qualité particulière.

Sommes-nous si différents d’Amos ? Plus exactement : et si nous étions comme d’autres Amos ? Appelés à devenir ce que le pape François nommerait des « disciples missionnaires » ! Qu’est-ce que cela peut vouloir dire ? JESUS, a vécu avec ses disciples et on a l’impression qu’après un bon moment avec lui, une bonne formation, ils deviennent missionnaires et partent dans les quatre directions. Un peu comme un envol de pigeons voyageurs. Ce n’est pas ce que nous avons entendu dans l’Évangile selon saint Marc. Dès le premier tiers de son Évangile, Marc présente la mission de l’Église. Les disciples sont missionnaires. D’où l’expression : « Disciples-missionnaires ».

Lorsque nous rencontrons JESUS, la joie de cette rencontre est si forte que l’on a le désir de la partager ! Une grande joie se partage : Je pense à Henri, un paroissien marié depuis un an qui était dans un état second. Il me rejoint après une messe et me dit : « Mon père, je suis papa ! Ça fait trois kilo cinq et je vais devoir en faire un homme ! » Au moment où il devenait papa, il était si heureux qu’il voulait l’annoncer au plus vite ! Le disciple, qui rencontre JESUS, annonce sa joie comme missionnaire. Marie-Madeleine a rencontré celui qu’elle a pris pour un jardinier et dans sa joie de reconnaître JESUS le Christ, elle part l’annoncer ! Et nous ? Comment pourrions-nous devenir « disciples-missionnaires » ? Ce n’est pas très compliqué ! Concrètement, être disciple-missionnaire, c’est vivre en « 3D » notre vie chrétienne. Les trois dimensions de la vie chrétienne sont connues : nous sommes, par le baptême, entrés dans le peuple sacerdotal, prophétique et royal… Nous pouvons le dire avec trois verbes : célébrer, croire et vivre dans le style de JESUS, en continuant sa vie comme dirait Jean-Eudes.

Célébrer, traduire la dimension sacerdotale de notre baptême : c’est tout simplement prier et célébrer les sacrements. Une relation vivante avec JESUS s’exprime toujours dans la prière. Mais notre prière est-elle centrée sur notre nombril ou ouverte à tous nos frères humains ? Lors de la messe, nous disons la raison de notre présence : « Pour la gloire de Dieu et le salut du monde. ». Comment dire « mon Père » alors que JESUS nous a appris le « Notre Père » ? Être disciple-missionnaire, ce sera alors puiser une espérance pour tous les hommes dans la prière. Croire, traduire la dimension prophétique de notre baptême : c’est ouvrir la Bible, la méditer, approfondir notre foi. En JESUS, nous découvrons un Père qui fait de nous des frères. Lorsque nous approfondissons notre foi, nous mesurons qu’il a plu à Dieu de nous sauver, non pas comme des individus juxtaposés, mais comme un peuple. JESUS nous a appris qu’il n’y a qu’un seul commandement : aimer Dieu et son prochain. La foi nous ouvre aux autres.

Vivre, traduire la dimension royale de notre baptême : c’est agir, mener sa vie dans le style de JESUS. Continuer la vie de JESUS, partager ses sentiments dirait Jean-Eudes. Plus je laisse le Christ agir en moi, plus je désire travailler à un monde plus juste et fraternel. Que serait une foi sans les actes de la foi ? Dans l’Évangile de ce jour, les disciples sont envoyés pour annoncer la Bonne Nouvelle et prendre soin des personnes. Le disciple continue la Charité de JESUS.

Ainsi, dans toutes les dimensions de la vie baptismale nous sommes des « disciples-missionnaires ». Pauvre Amos disions-nous… et c’est bien vrai : pour vivre la mission ensemble, comme des « disciples-missionnaires », il nous faudra être pauvres à la suite des apôtres… pour n’être riches que de l’amour de Dieu le Père, forts de l’Esprit de JESUS.




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MessageSujet: Re: L'Homélie   L'Homélie - Page 7 Icon_minipostedDim 19 Juil 2015, 6:25 pm



Citation :
Évangile de JESUS Christ selon saint Marc 6,30-34.

En ce temps-là, après leur première mission, les Apôtres se réunirent auprès de JESUS, et lui annoncèrent tout ce qu’ils avaient fait et enseigné.
Il leur dit : « Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. » De fait, ceux qui arrivaient et ceux qui partaient étaient nombreux, et l’on n’avait même pas le temps de manger.
Alors, ils partirent en barque pour un endroit désert, à l’écart.
Les gens les virent s’éloigner, et beaucoup comprirent leur intention. Alors, à pied, de toutes les villes, ils coururent là-bas et arrivèrent avant eux.
En débarquant, JESUS vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement.



19/07/2015, 16e dimanche du temps ordinaire

Texte de l'homélie

Impossible repos ?

Chers frères et sœurs, ce récit de l’Évangile me touche à chaque fois que je le lis. D’une part, à cause de JESUS. Parce qu’il est attentif à ses disciples fatigués mais aussi parce qu’il montre son émotion devant la foule qui voudrait pouvoir l’écouter. D’autre part, à cause de tant de personnes qui me disent : je voudrais donner du temps pour le repos et pour la prière, du temps rien que pour Dieu, mais je suis pris par beaucoup d’engagements et de services. J’entends d’ailleurs cela à tous les âges. Et si ce texte me touche, c’est sans doute parce que je me sens le premier de la liste !

Quand JESUS accueille ses disciples qui reviennent de mission, il leur propose un peu de repos, dans un endroit désert. Vous ne trouvez pas que c’est réjouissant ? Ils se sont donné beaucoup de mal, au point de ne pas trouver le temps de manger.

Mais on a l’impression que c’est un impossible repos ! Et cela nous inquiète. Il semble impossible de se retrouver tranquille avec JESUS ! Alors que je comprends le vrai repos du croyant comme cela : être avec JESUS, puisqu’il nous dit : « Venez ! » Les disciples vont donc dans une barque avec lui. Mais les gens viennent les retrouver à l’autre bout du lac. Et là, ému aux entrailles, il se remet à enseigner.

Est-ce que JESUS a fait une fausse promesse ? Est-ce qu’il a renoncé au repos ou est-ce qu’il nous aide à comprendre ce qu’est véritablement le repos ? Bien sûr, j’ai préféré regarder cette deuxième hypothèse. Et je repensais à ce que saint Vincent-de-Paul écrivait aux Filles de la Charité. Il avait fondé cette congrégation pour qu’elles soient des femmes de prière au service des plus pauvres. Il leur disait : « Quand vous prenez un temps de prière silencieuse ou de lecture spirituelle, c’est une bonne chose. Mais si un pauvre a besoin de votre assistance, allez le servir sans inquiétude. » Car : « Ce n’est point quitter Dieu que quitter Dieu pour Dieu, c’est-à-dire une œuvre de Dieu pour en faire une autre. »

Il ne s’agit pas de penser : inutile de prier et d’arrêter l’agitation. Il nous faut surtout nous poser la bonne question : Est-ce que je fais chaque chose en connivence avec Dieu ? Malgré la fatigue, est-ce que je reconnais au fond de moi du bonheur, dans mon activité comme dans mon repos ? Est-ce que je comprends que je suis là où Dieu me veut et que je fais ce qu’il attend de moi ? Au fond, si nous sommes bien là où Dieu nous envoie et nous attend, nous parviendrons à ne plus faire grande différence entre contemplation et action, entre repos et mission. Au contraire, si nous oublions Dieu ou si nous comptons sur nos seules forces, nous sentirons l’agitation ou l’ennui dans notre vie.

Il faut bien entendre JESUS nous dire : « Venez ! », et le suivre et nous en remettre à lui. Le repos n’est pas simplement l’arrêt de l’agitation, même si nous en avons besoin. Le repos, c’est déjà nous tenir avec lui au milieu des soucis et dans nos travaux. Voyez-vous, le repos promis par JESUS est moins une interruption de la peine et de l’engagement, qu’un apaisement en nous. Le repos, nous le trouvons quand nous sommes gagnés par la certitude que nous sommes où nous devons être parce que c’est là qu’il est, JESUS, pour nous. Et la prière nous confirme dans cette certitude.

Certains d’entre vous me diront que leur préoccupation n’est pas vraiment l’agitation autour d’eux, parce qu’au contraire ils sont souvent seuls. Je le sais bien. Alors, vous êtes comme la foule qui courait vers JESUS. Comme elle, désirez sa présence, et regardez combien il est ému que vous attendiez son amitié et sa parole. Il se mettra à vous parler, à se rendre présent pour vous, dans le secret de votre cœur. Saint Paul le dit bien : « C’est lui, le Christ, qui est notre paix. » Et chacun de nous, comme notre monde, a besoin de la paix.






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MessageSujet: Re: L'Homélie   L'Homélie - Page 7 Icon_minipostedLun 27 Juil 2015, 5:41 pm



Citation :
Évangile de JESUS Christ selon saint Jean 6,1-15.

En ce temps-là, JESUS passa de l’autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade.
Une grande foule le suivait, parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait sur les malades.
JESUS gravit la montagne, et là, il était assis avec ses disciples.
Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche.
JESUS leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? »
Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire.
Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun reçoive un peu de pain. »
Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit :
« Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! »
JESUS dit : « Faites asseoir les gens. » Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes.
Alors JESUS prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient.
Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Rassemblez les morceaux en surplus, pour que rien ne se perde. »
Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d’orge, restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture.
À la vue du signe que JESUS avait accompli, les gens disaient : « C’est vraiment lui le Prophète annoncé, celui qui vient dans le monde. »
Mais JESUS savait qu’ils allaient venir l’enlever pour faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul.




26/07/2015, 17e dimanche du temps ordinaire

Texte de l'homélie

Le regard qui espère, le dialogue qui fait collaborer et l’Eucharistie qui diffuse la joie

« Ayant levé les yeux, JESUS vit une grande foule qui venait à lui. »
Frères et sœurs, pourquoi sommes-nous venus ici à Paray-le-Monial ? Pourquoi faisons-nous cet été une session ou une retraite dans un sanctuaire chrétien ? Nous ressemblons à cette grande foule que le Christ a regardée avec tant de compassion. Nous voulons, comme elle, nous convertir sincèrement, passer d’un rivage à l’autre, en nous approchant du Christ. Nous voulons présenter, nous aussi, nos malades à celui qui est venu guérir et sauver ce qui était perdu. Sur nous, sur notre humanité affamée de bonheur, le Christ porte son regard d’infinie miséricorde. En lui, le cœur d’infinie miséricorde vibre pour le monde actuel, comme pour la grande foule qui voulait se rapprocher de lui sur la montagne de Galilée. Les regards habitués et distraits sont le signe d’un cœur endurci. Les regards accusateurs et qui tuent sont la marque de l’adversaire, et les regards à découvert devant Dieu et les frères, sont des regards qui font grandir et qui encouragent. Le regard du Christ sur nous est un regard qui ressuscite la vie bonne. C’est en regardant les autres avec amour que nous trouvons le chemin du beau dialogue et des belles questions. Écoutons la question que JESUS a posée à Philippe et qu’il nous pose à nous, en ce temps-ci où nous butons sur tant d’obstacles pour faire vivre l’humanité de demain.

« Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? »
JESUS n’a pas dit à Philippe : comment vas-tu faire pour régler les problèmes d’intendance ? Il ne lui a pas dit : va faire ceci ou cela ! Il s’est rendu entièrement proche de son disciple et des autres disciples, et il les a entrainés dans le réalisme et dans la liberté. La vraie cherche le mieux possible à servir et à associer au service : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? » C’est la question de l’humble serviteur avec des frères. Ce n’est pas une question pour juger, encore moins une question piège. C’est une question pour faire entrer dans le partage de ce qu’il y a de plus beau à faire. Car le Christ sait ce qu’il va faire. Et il ne veut rien faire sans nous. Que fait-il ? Que fait-il toujours avec nous ? Il reçoit les humbles choses de la terre et de la liberté humaine, il les bénit, mieux encore, il rend grâce et il offre en partage. Il ne nous apprend pas seulement à donner, il se donne lui-même. Et en particulier dans l’Eucharistie, nous éprouvons ce qu’il fait avec nous et pour nous jusqu’à la fin. Il livre l’Esprit sans mesure, pour que nous guérissions et que nous aimions comme lui.

« Il prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient. »
Comment JESUS a-t-il pris les humbles pains et les petits poissons ordinaires ? Demandons d’entrer dans cette manière propre du Christ. Ne nous accaparons pas le réel, mais recevons-le toujours dans l’action de grâce et pour le partager avec les autres. Le Christ prend sa vie librement pour la donner. Il aime tant ce qu’il a reçu et aime tant celui qui est la source de tout don, qu’il s’offre lui-même sans limite, sans rien garder pour lui. L’apôtre du Christ peut dire ensuite en toute vérité : « Je vous ai transmis ce que j’ai moi-même reçu. » Pour être les apôtres qui servent le pain de l'eucharistie au monde, il nous faut demander toujours la ressemblance avec le coeur de JESUS. Oui, creuse en nous, Seigneur, la faim de ton humilité et de ta douceur ! Éveille en nous le vrai souci des autres et la soif de la miséricorde ! Permets que nous recevions, pour le partager, le fruit de la terre et du labeur humain ! Et ouvre nos yeux sur la surabondance de ce qui passe par toi ! Amen.




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MessageSujet: Re: L'Homélie   L'Homélie - Page 7 Icon_minipostedDim 02 Aoû 2015, 7:09 pm




Évangile de JESUS Christ selon saint Jean 6,24-35.

En ce temps-là, quand la foule vit que JESUS n’était pas là, ni ses disciples, les gens montèrent dans les barques et se dirigèrent vers Capharnaüm à la recherche de JESUS.
L’ayant trouvé sur l’autre rive, ils lui dirent : « Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? »
JESUS leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés.
Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau. »
Ils lui dirent alors : « Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? »
JESUS leur répondit : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. »
Ils lui dirent alors : « Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire ? Quelle œuvre vas-tu faire ?
Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l’Écriture : Il leur a donné à manger le pain venu du ciel. »
JESUS leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ; c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel.
Car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. »
Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. »
JESUS leur répondit : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif.





02/08/2015, 18e dimanche du temps ordinaire

Texte de la méditation

Redécouvrons la miséricorde de Dieu

Le récit de l’Évangile d’aujourd’hui se passe le lendemain du jour où JESUS a multiplié quelques pains pour nourrir toute une foule. Cette foule, maintenant, cherche JESUS et finit par le trouver. Mais elle le trouve non pas là où elle pensait qu’il était, elle le trouve « sur l’autre rive», dit l’Évangile.

Alors, JESUS explique aux gens que, pour le chercher, ils ne doivent pas seulement changer de rive du lac, ils doivent aussi changer leur manière de penser. Ils ne doivent pas le chercher parce qu’ils ont faim et qu’ils ont vu la veille qu’il était capable de les nourrir tous. Ils doivent le chercher parce qu’il peut combler toutes leurs faims et toutes leurs soifs les plus profondes, lui qui est le pain de la vie. C’est pourquoi il peut leur dire ces paroles mystérieuses : « Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, celui qui croit en moi n’aura jamais soif. »

Nous qui sommes aussi des affamés et des assoiffés, aspirant à une guérison de notre corps ou de notre cœur, ou attendant un amour pour toujours qui emplisse nos vies, ou espérant une consolation qui apaise nos peines, comment trouver ce pain qui comble vraiment nos faims ?

Du vivant de JESUS, les gens pouvaient le chercher et finir par le rencontrer personnellement. Aujourd’hui, nous pouvons le chercher et le trouver dans une communion personnelle avec lui car, ressuscité, il demeure près de nous par son Esprit Saint.

Mais pour découvrir cette communion personnelle avec lui, nous aussi nous devons changer de rive, changer notre manière de penser. Où est-il ? Il est là, dans les événements humbles de notre quotidien. Quand nous lisons une parole d’Évangile, c’est lui que nous rencontrons. Quand nous nous réunissons en son nom, il est invisiblement au milieu de nous. Dans l’Eucharistie, c’est le don de lui-même, du pain de vie, que nous recevons.
Et il est là aussi quand s’accomplit un geste d’amour et de solidarité. Je voudrais m’arrêter un moment sur cela.

Comme je l’ai rappelé au début de cette célébration, cette année est un anniversaire pour notre communauté. Pour cette occasion, une icône a été peinte, l’icône de la miséricorde. Elle montre le Christ racontant le récit du Bon Samaritain. Avec les jeunes, nous voudrions nous laisser inspirer par ce récit, car aujourd’hui, sur toute la terre, de nouvelles détresses, de nouvelles solitudes, des déplacements de populations, des catastrophes écologiques, le chômage de masse, les violences, tout cela réclame de nouvelles solidarités.

Alors, nous nous disons : pendant l’année qui vient, pour mettre en œuvre ces nouvelles solidarités, redécouvrons la miséricorde de Dieu et aussi la bonté humaine, elles sont plus profondes que le mal !
Regardons l’icône de la miséricorde. Si nous sommes parmi ceux qui consacrent leurs forces à venir au secours de leur prochain, sachons que le Christ est présent dans le blessé abandonné au bord de la route, il attend notre compassion. Oui, le Christ est présent surtout dans ceux qui sont plus pauvres que nous. Il l’a souligné lui-même : « J’ai eu faim et vous m’avez donné à manger. »

Si nous sommes, nous-mêmes, dans une épreuve, quelle qu’elle soit, comme l’homme de la parabole, le Christ est là, son regard de bonté peut se révéler par une personne qui, simplement, se fait proche de nous. Il prend soin de nous comme de toute l’humanité. Il est le pain de vie qui comble notre faim.

Ce matin, JESUS nous dit : « Je suis le pain de la vie. » En célébrant l’Eucharistie, nous ouvrons les portes au Christ afin que sa présence d’amour nourrisse notre vie. Et l’eucharistie nous invite à la solidarité avec ceux qui nous sont confiés, afin que, à travers nous, sa présence agisse dans le monde. L’Eucharistie nous pousse à aller, comme JESUS, jusqu’à l’extrême de l’amour, aimer comme lui a aimé.




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MessageSujet: Re: L'Homélie   L'Homélie - Page 7 Icon_minipostedDim 09 Aoû 2015, 6:18 pm



Citation :
Évangile de JESUS Christ selon saint Jean 6,41-51.

En ce temps-là, les Juifs récriminaient contre JESUS parce qu’il avait déclaré : « Moi, je suis le pain qui est descendu du ciel. »
Ils disaient : « Celui-là n’est-il pas JESUS, fils de Joseph ? Nous connaissons bien son père et sa mère. Alors comment peut-il dire maintenant : “Je suis descendu du ciel” ? »
JESUS reprit la parole : « Ne récriminez pas entre vous.
Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire, et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous instruits par Dieu lui-même. Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement vient à moi.
Certes, personne n’a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu : celui-là seul a vu le Père.
Amen, amen, je vous le dis : il a la vie éternelle, celui qui croit.
Moi, je suis le pain de la vie.
Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ;
mais le pain qui descend du ciel est tel que celui qui en mange ne mourra pas.
Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. »




09/08/2015, 19e dimanche du temps ordinaire

Texte de l'homélie

Goûtons donc de son pain à Lui

Homélie du Père Benoît Hauzeur, recteur

Dans le premier texte, le prophète Élie est en train de fuir la reine Jézabel. Il est découragé et épuisé. Mais Dieu lui envoie un ange pour le réconforter, lui apporter un peu de nourriture. Dans le second texte, c’est JESUS qui promet de nous donner lui-même cette nourriture, ce réconfort venu du ciel. Rappelant que le Seigneur Dieu avait nourrit son peuple au désert.

Le désert est donc le lieu où je vous invite aujourd’hui à vous replacer pour accueillir cette Parole de Dieu. Si on pense au sable, à la chaleur, le désert est souvent davantage là où nous sommes. Un lieu ou un moment de vide : maladie, solitude, perte de sens... Comme quand le prophète Élie sent monter en lui le découragement, la perte du désir de vivre. « Maintenant, Seigneur, c’en est trop. Reprends ma vie. »

À Lourdes, Bernadette vivait aussi un moment de désert. Sa famille a basculé dans la pauvreté ; sa santé est fragile. Partie chercher des fagots de bois, elle est face à la rivière. Ses compagnes sont déjà loin… Elle s’arrête, hésite, commence à enlever ses chaussettes. Va-t-elle traverser l’eau froide ? C’est à ce moment-là qu’elle prend conscience d’une présence. Son regard croise celui d’une « belle dame » comme elle dira. « Une dame était là et elle me souriait. » Le désert était donc habité… et elle l’ignorait. La présence de Marie auprès de Bernadette renvoie à la présence du Christ qui, lui-aussi, avait comme déchiré le ciel pour rejoindre l’humanité dans ses déserts. Encore aujourd’hui qui le reçoit peut faire l’expérience d’une présence, oh combien, nourrissante : « Je suis le pain qui est descendu du ciel. »

Quand tu dis une prière, comme celle du « Je vous salue Marie », ne la dis pas machinalement. Remets-toi dans l’esprit de celle qui la première entendit cette salutation : « Je vous salue Marie ». Au cœur de son désert, un ange vint vers elle ; elle l’accueillit et permit au Christ de naître au monde.

Puisses-tu, toi aussi, faire cette rencontre ; te laisser rassasier de sa présence et, si la grâce de Dieu le permet, être à ton tour l’ange qui l’apporte aux autres.


Homélie du Père Dirk Vannetelbosch, responsable de la pastorale néerlandophone de Jette


Chers amis, nous venons d’entendre encore une très belle histoire, une histoire de « pain », une histoire de « vie », une histoire d’« abondance »… Peut-être vous demandez-vous ce qu’une histoire pareille nous apporte encore aujourd’hui. À nous, avec tous nos problèmes, nos faiblesses et nos soucis. Nous râlons, comme le peuple juif… Et nous sommes tentés de minimiser cette histoire, car elle nous semble invraisemblable. Nous demandons tant de choses et nous ne voyons pas toujours de résultat immédiat, nous ne nous rendons pas compte de ce que nous obtenons en réalité, nous ne sommes plus capables de regarder « au-delà », car nous sommes si souvent fixés sur le résultat immédiat.

Voilà 100 ans que les gens viennent ici, dans le plus grand domaine de grotte mariale situé dans la capitale européenne. Ici, toutes les cultures et les langues se retrouvent, elles s’orientent vers ce lieu saint. Non pour la valeur esthétique de cette petite grotte, il suffit d’observer toutes ces fleurs en plastique, mais pour le fait que chacun se sent bien accueilli ici.

Ici, nous ne venons pas seulement pour supplier, nous venons parfois seulement pour demeurer quelques instants auprès d’elle. Juste comme ça, sans façon, comme on me l’a dit récemment… Dans certaines régions d’oppression, des chrétiens savent bien ce que signifie de demander sans trouver de réponse. Ils ont dû en faire l’expérience par la force des choses, hier, aujourd’hui et probablement, hélas, demain ! Mais comment se fait-il qu’ils fassent preuve de tant de fermeté dans la foi ? Comment font-ils pour demeurer inébranlables ? Comment se fait-il qu’ils ne décrochent pas en masse comme nos catholiques occidentaux ? Quand les réponses à nos questions, nos exigences, ne sont pas servies sur-le-champ sur un plateau ?

Je me suis fait dire qu’il n’existe en fait qu’une seule réponse sincère et toute simple… La réponse donnée par Pierre à JESUS lorsque ce dernier lui demanda : « Pierre, m’aimes-tu vraiment ? » Et Pierre lui répondit : « Oui, Seigneur. Toi, tu le sais : je t’aime. » Voilà, mes chers amis, c’est aussi simple que ça… Goûtons donc de son pain à lui… Chérissons-le ! La réponse arrive simplement d’elle-même… Que nous puissions dire, à Bruxelles, que le petit JESUS puisse naître dans notre cœur.





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MessageSujet: Re: L'Homélie   L'Homélie - Page 7 Icon_minipostedDim 16 Aoû 2015, 6:37 pm



Citation :
Évangile de JESUS Christ selon saint Luc 1,39-56.

En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint,
et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.
D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?
Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi.
Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s’est penché sur son humble servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Sa miséricorde s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur,
il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères,
en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais.
Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle.




15/08/2015, Solennité de l'Assomption

Texte de l'homélie

Homélie de la messe de l'Assomption

L’Apocalypse nous parlait, il y a quelques instants, de l’arche de l’Alliance, et les fidèles qui nous suivent à la télévision ont pu la voir représentée par cette « boîte de jeux », de laquelle sont sortis quelques personnages. Il y avait deux enfants qui jouaient avec une poupée et un beau dinosaure !

Un jeu sympathique, mais pour l’Apocalypse, c’est un jeu terrible, parce qu’il représente, au fond, le drame divino-humain qui est, depuis toujours et sans cesse, mis en scène dans notre monde, c’est-à-dire la présence côte-à-côte de la vie et de la mort, et de leur choc continuel.

En ce sens, nous découvrons que l’Apocalypse est un peu le résumé des nouvelles que les médias nous servent quotidiennement. Et en particulier, en ce moment de l’humanité, que ce passe-t-il ? Derrière les phénomènes particuliers, il y a en réalité sur la scène du monde de nouveaux protagonistes qui veulent s’asseoir à la table des peuples pour y avoir part... Mais celui qui est arrivé en premier se sent menacé et la redistribution des ressources mondiales provoque de la violence et de l’incertitude.

Voilà l’actualité ; mais la Parole de Dieu ajoute un autre message fort : dans le monde, il n’y a pas que le dragon et sa violence qui existent. La Parole de Dieu nous annonce aussi que la femme trouve un refuge et de la nourriture, et que son enfant est en sécurité avec Dieu ! Mais qu’est-ce que cela signifie ?

À travers la femme, nous voyons l’humanité dont Dieu rêve et à travers l’enfant, nous contemplons le Royaume de Dieu. Comme croyants, nous annonçons alors que, dans le monde, il n’existe pas seulement la menace du mal, mais qu’il y a aussi le Dieu qui sauve. Comme chrétiens, nous recevons de Dieu le message que même les changements douloureux et le chemin ardu de l’humanité comportent une espérance merveilleuse. Et c’est pour cela que la grande « boîte de jeux » du monde devient une splendide « arche d’Alliance », c’est-à-dire le réceptacle d’un grand projet d’amour. Et ainsi la femme trouve un refuge et l’enfant est donc fondamentalement en sécurité.

Il est vrai qu’il y a un choc, mais nous ne sommes pas abandonnés : nous pouvons tous, nous, être des réfugiés. Pour lancer ces messages, l’Apocalypse utilise les symboles, mais, par contre, l’évangéliste Luc met en scène des personnages en chair et en os : Marie, Élisabeth, et les fils qu’elles portent en leur sein.

Et qu’est-ce que nous découvrons alors dans l’expérience de la Visitation ? Tout part du chemin de Marie vers la montagne pour rencontrer Élisabeth. J’ai été frappé en particulier par la montagne et je la mets volontiers en relation avec cette église de montagne de Rossura, véritablement construite sur le roc. Le temple sur la montagne est typique dans beaucoup de cultures. La montagne est, en effet, l’endroit de la terre qui est le plus proche du ciel, le symbole de Dieu ! Marie, qui va vers la montagne, nous fait penser à notre besoin de refuge, à notre besoin de Dieu, pour nous restaurer des fatigues de ce voyage terrestre.

Marie, élevée au ciel, donc plus haut que le sommet de la montagne, nous montre que le grand voyage de l’humanité vers le salut n’est pas seulement un beau symbole poétique, mais est un rêve divin qui devient concret pour tout le monde et en tout temps. Et nous aussi, aujourd’hui, dans cette église-refuge, nous célébrons la proximité et la puissance du Ciel, c’est-à-dire de l’amour de Dieu : « C’est maintenant – disait l’Apocalypse – que s’accomplit le salut, la force et le règne de notre Dieu, et la puissance de son Christ. » Nous voulons y croire !

Le refuge mystique de l’Apocalypse est un endroit dans lequel nous pouvons être nourris et retrouver la force. Nos amis téléspectateurs ont vu, à travers les images, une Marie qui s’approchait d’un très beau chalet en pierres, un « rustico ». Il y en a beaucoup dans les montagnes de Suisse italienne : primitivement, c’était des constructions agricoles, mais aujourd’hui ils ont été transformés en habitations de vacances. De nombreux citadins aiment les « rustico », parce qu’ils sont pour eux comme un refuge contre le stress quotidien. Ça aussi, c’est un signe de l’Assomption de Marie : dans la foi, Dieu nous aide à trouver notre « refuge », notre « montagne » qui nous recharge, pour continuer à espérer dans le Royaume et lutter avec le Messie divin, pour un monde nouveau et réconcilié. Il y a encore parmi nous quelques personnes qui ont découvert dans cette église, il y a 50 ans, l’antique fresque de la dernière Cène qui se trouve là, au fond.

Je m’imagine leur émotion, quand ils grattaient des peintures plus récentes et qu’ils ont trouvé les visages du 15e siècle. Nous, aujourd’hui, réunis à la table avec JESUS pour sa Cène, nous sommes dans un certain sens déjà dans le Ciel de Dieu, avec Marie montée au Ciel.

Nous sommes dans le refuge où Dieu nous nourrit et nous met au contact avec la force du Messie. Et réunis autour du même autel, nous anticipons ce que pourrait devenir l’humanité, si elle s’ouvrait vraiment au Royaume de Dieu et qu’elle apprenait à partager les biens de la Terre. Ce serait passer de la répartition violente des ressources mondiales au partage paisible, dans la justice, du Royaume de Dieu : un rêve ! Et Marie dit aussi dans son Magnificat que : « Dieu comble de biens les affamés. »

Marie élevée au Ciel est déjà la réalisation de ce rêve et, comme chrétiens aujourd’hui, nous avons besoin de le traduire en politique, dans l’économie, dans la famille, dans les relations, dans l’écologie ! Des dimensions que le pape François réunit dans sa très belle encyclique « Laudato Si ».

Pour célébrer cette espérance aujourd’hui, il y a aussi les chants de la montagne qui nous aident, des chants si riches de spiritualité et de capacité évocatrice, interprétés par le chœur « Les chanteurs des cimes ». Ils nous rappellent le voyage de Marie vers la montagne, vers le Ciel, vers le refuge, pour goûter le goût du monde nouveau !

Cette poésie qui nous enveloppe aujourd’hui, c’est notre refuge : non pour s’échapper de la réalité, mais pour vivre une vraie expérience de communion avec la paix du Royaume. Nourris par Dieu, nous aurons alors la force pour repartir dans l’Histoire et accompagner les grands changements de notre monde, avec l’espérance chrétienne. Parce que la paix du refuge divin, dans la montagne qui touche le Ciel, se répand sur chaque créature. Amen.



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MessageSujet: Re: L'Homélie   L'Homélie - Page 7 Icon_minipostedMar 18 Aoû 2015, 7:58 pm




Citation :
Évangile de JESUS Christ selon saint Jean 6,51-58.

En ce temps-là, JESUS disait à la foule : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. »
Les Juifs se querellaient entre eux : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? »
JESUS leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui.
De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi.
Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »




16/08/2015, 20e dimanche du temps ordinaire

Texte de l'homélie

Vivre « par » le Christ

Chers frères et sœurs, je vous propose d’aller directement au cœur de l’Évangile de ce jour ! Qu’est-ce que cela veut dire : vivre « par » le Christ, comme le Christ vit « par » le Père ? Nous disons : je vis « dans » ma maison, je vis « avec » ma famille. Nous disons aussi, et cela prend un éclairage et un sens spirituel différent : je désire vivre « pour » Dieu et « pour » les autres. Vivre « par » le Christ, c’est passer « par » lui. Il nous a dit, rappelons-nous, qu’il est la porte « par » laquelle nous passons. Mais que nous passons pour arriver où, pour arriver à quoi, pour arriver à qui ?

Pour arriver à lui, bien sûr ! Cette petite préposition « »par » cache un trésor. Un trésor qui nous fait découvrir le mouvement qui nous conduit vers le Christ, le moyen de parvenir à lui et le but qu’il est lui-même. Lorsqu’il nous propose de manger sa chair et de boire son sang, JESUS nous introduit dans un lien de dépendance vitale. Aucun de nous ne peut vivre que « par » lui-même. Notre vie dépend d’un autre qui est Dieu et c’est parce que le Christ a vaincu la mort, que le mystère de sa Résurrection donne la vie au monde, vie nouvelle qui est la vie pascale ! Notre baptême nous a introduits dans la force vitale de ce lien de dépendance. C’est pour cela que saint Paul dit que nous ne nous appartenons plus, mais que nous appartenons au Christ qui a donné sa vie pour chacun de nous (1Cor 6,19).

Si nous oublions cela, nous risquons de vivre « comme des fous », ou comme ces « étourdis » qu’évoque le livre des Proverbes. Qui ne semblent vivre qu’avec eux-mêmes et pour eux-mêmes. Ce qui ne veut pas obligatoirement dire vivre sans amour du prochain, mais vivre comme si nous étions nous-même la source de notre vie et de l’amour que nous pouvons partager. Qui souffre vraiment de la faim et de la soif fait l’expérience, dans la crainte de la mort, du lien essentiel entre la vie et la nourriture. Nous pouvons dire à juste titre que nous vivons « par » le pain, ou « parce qu’ » il y a du pain ! Posons-nous alors la question : qu’y a-t-il de plus, de radicalement différent lorsque JESUS nous dit : « Celui qui me mange, lui aussi vivra par moi » ?

Ce qu’il y a de tout autre, c’est qu’aucune nourriture n’est capable de nous empêcher de mourir un jour ! Alors que le Christ nous invite à vivre éternellement « par » lui, à travers la foi en sa Parole et son Eucharistie. L’Eucharistie est la réalité de sa présence personnelle, lui qui est à jamais ressuscité. Nous savons bien que nous ne vivons pas que de pain, mais aussi de toute Parole qui sort de la bouche de Dieu. Parce que vivre, ce n’est pas seulement manger pour ne pas mourir, mais aussi être « en relation ». Vivre « par » le Christ, c’est être tiré définitivement de la solitude et de la mort, par sa Résurrection. Nous sommes des grands vivants promis à une vie qui ne connaîtra plus ni la faim, ni la soif, ni la mort. JESUS est descendu du ciel pour nous donner cela, pas seulement pour nous le promettre. Vivre « par » lui, c’est déjà toucher dans la foi que, tout en ayant encore besoin de manger pour vivre, nous sommes déjà, dans l’Eucharistie, reliés à Dieu d’une manière définitive.

Demandons au Christ la grâce d’être des chercheurs simples et humbles. Des chercheurs qui découvrent avec joie et émerveillement qu’ils sont, « par » la communion, liés à tout jamais au Christ, Source même de la vie.




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MessageSujet: Re: L'Homélie   L'Homélie - Page 7 Icon_minipostedDim 23 Aoû 2015, 7:51 pm



Citation :
Évangile de JESUS Christ selon saint Jean 6,60-69.

En ce temps-là, JESUS avait donné un enseignement dans la synagogue de Capharnaüm. Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, déclarèrent : « Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? »
JESUS savait en lui-même que ses disciples récriminaient à son sujet. Il leur dit : « Cela vous scandalise ?
Et quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant !...
C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie.
Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » JESUS savait en effet depuis le commencement quels étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait.
Il ajouta : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. »
À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner.
Alors JESUS dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? »
Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle.
Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu. »



23/08/2015, 21e dimanche du temps ordinaire

Texte de l'homélie

L’heure de vérité

Frères et sœurs, amis en Christ, quel Capharnaüm ! C’est la crise, le clash, rien ne va plus. JESUS a-t-il perdu la tête ? Non seulement, il tient des propos intolérables dans la synagogue de Capharnaüm, mais en plus, il les réitère, en demandant aux disciples de le suivre dans cette folie : « Manger sa chair et boire son sang. » C’est à ne plus rien y comprendre ! JESUS n’y est pas allé de main morte. Aussi, nombreux sont les disciples qui, dépités, incrédules, le quittent. Trop c’est trop ! C’est l’heure de vérité. Faut-il faire confiance à cet homme et le suivre dans le saut de la foi ou retourner dans son quotidien si rassurant, mais, peut-être sans espoir et sans avenir ?

Frères et sœurs, ces moments de doutes et de tensions, nous les connaissons également dans nos vies, dans nos couples, dans nos entreprises… Nous sommes parfois à un carrefour de nos existences, où il est particulièrement compliqué, difficile, voire douloureux, de choisir une direction. Habitués à un raisonnement cartésien, il nous faut faire violence pour adhérer à la Bonne Nouvelle. Car JESUS, dans l’Évangile, parle d’abord à notre cœur. Il fait voler en éclat tout un monde de certitudes.

Face à l’abandon des siens, JESUS se sent triste, blessé au plus profond de son être. Sa passion se profile à l’horizon et déjà, il fait l’expérience amère de la solitude. Dans son humanité, il se tourne alors vers ses amis. Avec beaucoup de pudeur, de tendresse et d’affection, il leur pose la question de confiance : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » À ses apôtres, comme à nous, JESUS laisse la liberté de la réponse.

Dans sa fougue et sa spontanéité, Pierre livre la plus belle profession de foi : « Seigneur, vers qui irions-nous ? » Ce même cri de foi, je l’entends souvent sur les lèvres des malades cloués sur leur lit. Quand on ne trouve pas une position confortable, quand on ne comprend pas ce qui arrive, quand on espère une guérison venue du ciel, quand on hurle sa peur dans la nuit des hôpitaux, vers qui se tourner, si ce n’est vers le Christ : « Tu as les paroles de la vie éternelle. »

Adhérer à JESUS, ce n’est pas d’abord réciter un credo, c’est adhérer à l’amour d’une personne. La foi n’est pas un bagage donné, mais un chemin à emprunter tous les jours à la suite du Christ. Faire le choix du Christ et construire, ici-bas, le « royaume à venir », c’est poser un regard de tendresse sur l’étranger déboussolé, c’est assurer une présence auprès d’un ami qui traverse un moment sombre, c’est éponger un front perlant de sueur, c’est briser la solitude de nos aînés…

Quand l’empereur romain Valérien demandait au tribun Hippolyte, devenu le saint patron de cette église, d’abjurer sa foi en échange de la promesse d’honneurs militaires, il se trouvait également devant un dilemme. Renonçant à la gloire, il préférait librement suivre le Christ dans le martyre. Vous le savez bien, chers habitants de Poligny, capitale du Comté. Pour façonner votre célèbre fromage, il faut croire à la mise en commun de la patience, de la solidarité, du temps d’affinage… Sans la confiance dans ces composantes, son goût unique ne viendrait pas enjouer nos tables de fêtes. À vous aussi, amis musiciens ici présents, il a fallu un temps de persévérance, d’adaptation, pour faire vibrer à l’unisson vos superbes instruments en une belle symphonie, qui enchante notre célébration. Frères et sœurs, un temps de maturation et d’apprivoisement mutuel était nécessaire à Pierre et aux apôtres, pour en arriver à cette merveilleuse profession de foi, qui réjouit, aujourd’hui encore notre assemblée. Puissions-nous aussi, dans nos vies, faire le bon choix et professer notre credo de ce jour : « JESUS, Pain de vie, je veux rester avec toi, où tu voudras, quand tu voudras, comme tu voudras. »

Amen.


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MessageSujet: Re: L'Homélie   L'Homélie - Page 7 Icon_minipostedDim 30 Aoû 2015, 6:36 pm



Citation :
Évangile de JESUS Christ selon saint Marc 7,1-8.14-15.21-23.

En ce temps-là, les pharisiens et quelques scribes, venus de Jérusalem, se réunissent auprès de JESUS,
et voient quelques-uns de ses disciples prendre leur repas avec des mains impures, c’est-à-dire non lavées.
– Les pharisiens en effet, comme tous les Juifs, se lavent toujours soigneusement les mains avant de manger, par attachement à la tradition des anciens ;
et au retour du marché, ils ne mangent pas avant de s’être aspergés d’eau, et ils sont attachés encore par tradition à beaucoup d’autres pratiques : lavage de coupes, de carafes et de plats.
Alors les pharisiens et les scribes demandèrent à JESUS : « Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens ? Ils prennent leurs repas avec des mains impures. »
JESUS leur répondit : « Isaïe a bien prophétisé à votre sujet, hypocrites, ainsi qu’il est écrit : Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi.
C’est en vain qu’ils me rendent un culte ; les doctrines qu’ils enseignent ne sont que des préceptes humains.
Vous aussi, vous laissez de côté le commandement de Dieu, pour vous attacher à la tradition des hommes. »
Appelant de nouveau la foule, il lui disait : « Écoutez-moi tous, et comprenez bien.
Rien de ce qui est extérieur à l’homme et qui entre en lui ne peut le rendre impur. Mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur. »
Car c’est du dedans, du cœur de l’homme, que sortent les pensées perverses : inconduites, vols, meurtres,
adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, diffamation, orgueil et démesure.
Tout ce mal vient du dedans, et rend l’homme impur. »





30/08/2015, 22e dimanche du temps ordinaire

Texte de l'homélie

Entendre quelqu’un d’autre que son propre moi

Frères et Soeurs,

Nous voyons JESUS mis en examen pour pratique non conforme de la religion. Les autorités de Jérusalem lui dépêchent une commission d’enquête. « Pourquoi tes disciples ne se conduisent-ils pas selon la tradition des anciens, mais mangent le pain avec des mains souillées ? »

Pour se défendre, JESUS préfère l’attaque : « Isaïe a bien prophétisé sur vous, hypocrites, comme il est écrit : Ce peuple m’honore des lèvres mais leur cœur s’écarte loin de moi. »

À vrai dire, JESUS ne défend pas sa cause ni celle de ses disciples, mais il prend à témoin l’Écriture. Le prophète Isaïe avait bien vu la perversion possible du sentiment religieux. Et sa dénonciation, dit JESUS, demeure toujours pertinente.
Et sans conteste, toujours d’actualité en 2015. Combien de croyants, de toutes religions confondues, ne sont-ils pas tentés de convaincre de la supériorité de leurs traditions, tentés de les imposer aux autres, y compris au moyen de la violence ?

JESUS est d’accord avec la manière dont Isaïe qualifie de tels croyants : des hypocrites ! Leurs lèvres ont beau honorer Dieu, leur cœur ne s’alimente pas d’une véritable écoute de la parole de Dieu. L’hypocrisie n’est pas ce que nous avons fini par mettre sous ce mot. Pour nous, il signifie une mise en scène où l’on feint de paraître ce que l’on n’est pas. Comme faire semblant de remercier quelqu’un qui nous offre un cadeau, qu’au fond de soi, on n’apprécie guère.
L’hypocrisie que JESUS dénonce à son tour est bien plus grave ; elle est le fait de personnes qui veulent paraître pour ce qu’elles croient être sincèrement : de bons croyants, « bien comme il faut ». Jamais un pharisien ne s’imaginait faire semblant d’être un observant scrupuleux de la Loi de Moïse. Il n’avait pas à jouer la comédie puisqu’il se croyait dans son bon droit, justifié aux yeux de Dieu et de ses semblables. Un fanatique, de nos jours, et quels que soient ses motifs d’imposer ses vues, est toujours convaincu de faire ce qui est conforme à ses obligations religieuses.

Mais ne nous estimons pas trop vite exemptés de toute hypocrisie sincère ! Elle est alimentée par ce que JESUS appelle nos motivations mauvaises. Chacun de nous, fût-il le plus généreux, est secrètement intéressé par son « moi je », qu’il ne veut pas perdre mais, qu’au contraire, beaucoup cherchent à renforcer par plus de pouvoir, d’avoir et de paraître. La liste impressionnante de péchés que JESUS détaille – « inconduites, vols, meurtres » jusqu’à « l’orgueil et la démesure » – résulte de cette tendance où chacun veut devenir un petit dieu, ce qui conduit inévitablement à nous rendre odieux les uns envers les autres...

Mais qu’en est-il du croyant ? N’est-il pas sensé vivre autrement ? En fait, le croyant qui s’estime être un bon fidèle de son dieu trouve automatiquement un contentement narcissique. Et cette image idéale qu’il se donne à lui-même doit être vraie puisqu’elle lui est confirmée par les autres fidèles de son cercle d’appartenance. Elle devient ainsi l’image idéale, fantasmée et toute-puissante du groupe. Cette pureté orgueilleuse qu’on retrouve dans toutes les religions est la source de tous les mépris et de tous les crimes.

En somme, l’homme n’a rien inventé de plus utile qu’une religion pour transférer la gloire de Dieu sur lui-même...

On le voit : le sentiment religieux, au motif de suivre la Parole de Dieu, peut en réalité la faire taire. C’est le comble pour ceux qui se croient croyants : sous couvert d’honorer Dieu, ils se passent de Lui ou, pire encore, se prennent pour ses représentants ; au lieu de laisser l'initiative à sa Parole, ils en bouchent l’accès en la recouvrant d’une foule de traditions, rites et règlements.
Voilà le diagnostic que donne le médecin JESUS à l’une des plus dangereuses formes d’illusion qui soient : l’hypocrisie religieuse.

Jacques, dans la deuxième lecture, nous en donne le remède : « Accueillez dans la douceur la Parole semée en vous ; c’est elle qui peut sauver vos âmes. » Une parole s’écoute, elle invite à entendre quelqu’un d’autre que son propre moi. L’authentique croyant est d’abord et avant tout un écoutant : il s’ouvre à la parole de Dieu sans la confisquer ou l’utiliser. Il la reçoit, écrit Jacques, avec douceur, cette attitude qui est aux antipodes du fanatisme et de l’orgueil. Un croyant authentique ne s’impose pas, il ne cherche pas à montrer sa supériorité ou celle de sa religion ; au contraire, il sait qu’il a toujours besoin d’être guéri et transformé par la parole de Dieu. Il n’est pas dans l’illusion de croire son cœur innocent car il sait que c’est grâce à l’efficacité de la parole de Dieu qu’il est sauvé de ses « motivations mauvaises ». Comment pourrait-il accuser qui que ce soit quand il sait qu’il est, lui, le premier menacé par l’hypocrisie religieuse ?

D’ailleurs, la parole qu’il cherche humblement à accueillir est celle d’un Dieu qui est pur de tout narcissisme, sinon Il ne serait pas le Dieu vivant et vrai mais un dieu païen, cupide et capricieux, colérique et partial. Alors, écouter Dieu c’est adopter son comportement à Lui : « visiter les orphelins et les veuves » écrit Jacques ; bien d’autres catégories de personnes laissées pour compte seraient à ajouter aujourd’hui. Car une écoute véritable est une écoute active, elle met tout son cœur à faire comme Dieu, Lui qui n’a que les armes de la plus haute tendresse et dont le commandement est de nous aimer les uns les autres.

La religion « pure et sans tache », comme l’écrit Jacques, n’est pas celle des croyants purs et durs mais celle de ceux qui ont à cœur d’œuvrer au projet de Dieu en faveur de la vie de tout homme.






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MessageSujet: Re: L'Homélie   L'Homélie - Page 7 Icon_minipostedDim 06 Sep 2015, 8:58 pm



Citation :
Évangile de JESUS Christ selon saint Marc 7,31-37.

En ce temps-là, JESUS quitta le territoire de Tyr ; passant par Sidon, il prit la direction de la mer de Galilée et alla en plein territoire de la Décapole.
Des gens lui amènent un sourd qui avait aussi de la difficulté à parler et supplient JESUS de poser la main sur lui.
JESUS l’emmena à l’écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et, avec sa salive, lui toucha la langue.
Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : « Effata ! », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ! »
Ses oreilles s’ouvrirent ; sa langue se délia, et il parlait correctement.
Alors JESUS leur ordonna de n’en rien dire à personne ; mais plus il leur donnait cet ordre, plus ceux-ci le proclamaient.
Extrêmement frappés, ils disaient : « Il a bien fait toutes choses : il fait entendre les sourds et parler les muets. »




06/09/2015, 22e dimanche du temps ordinaire

Texte de l'homélie

Les biens de la terre sont des merveilles de Dieu

Frères et sœurs, chers amis, dans son encyclique Sur la sauvegarde de la maison commune, le pape François nous rappelle le chant de st François d’Assise : « Loué sois-tu, mon Seigneur, pour notre sœur mère la terre, qui nous soutient et nous gouverne, et produit divers fruits avec les fleurs colorées et l’herbe. »

En ce jour où nous célébrons un fruit de la terre, la vigne, le raisin et le vin, comment ne pas entendre l’invitation du Pape à prendre soin de notre sœur la terre ! Depuis des décennies nous avons développé une attitude de propriétaire des biens qui nous sont offerts. L’invitation qui nous est faite par le Pape François est celle d’un plus grand respect pour les dons de la nature. Devenons les serviteurs des biens de la création.

La première conversion à laquelle nous sommes appelés est celle de l’émerveillement. Les saisons apportent au vignoble toute une palette de couleurs qui enchantent la vue. Au temps de la vendange, quand les vignes ressemblent à des étendues de verdure, l’automne qui avance vient dorer le feuillage des vignobles. Ils ont donné leur fruit et vont entrer dans le temps du repos. L’hiver est le temps de l’enfouissement,  de l’attente et de l’espérance. Les sarments qui vont être taillés, laissent la vie reprendre souffle. Avec le printemps, voici le temps des bourgeons. L’attention au climat se fait plus intense. Les gels tardifs sont tant à redouter. L’été apporte le foisonnement de la nature. La vie est là et les grappes mûrissent peu à peu en attente d’être recueillies pour s’offrir au vigneron qui saura accompagner la lente vinification. Le vin est bien le fruit de la terre et du travail des hommes. Don de Dieu et don de l’homme s’unissent pour réjouir le cœur de l’homme.

Ecoutons le Pape François qui nous invite à l’émerveillement : « Prêter attention à la beauté, et l’aimer, nous aide à sortir du pragmatisme utilitariste. Quand quelqu’un n’apprend pas à s’arrêter pour observer et pour évaluer ce qui est beau, il n’est pas étonnant que tout devienne pour lui objet d’usage et d’abus sans scrupule. »


Il est beau ce Biou. Regardons-le et laissons-nous transporter par le mystère qu’il reflète. Ces grappes multicolores sont le reflet de notre humanité. Chaque parcelle de terrain donne des raisins uniques. Chaque vigneron donne un vin unique. C’est la variété qui permet à la vie de se déployer.  Nous sommes tous différents et ces différences deviennent richesses pour tout un terroir.

Prendre soin de la vigne, du raisin et du vin, nous conduit à entendre la Parole de Dieu qui nous est confiée ce matin. Elle nous rend attentifs à la présence d’un Dieu qui prend soin de chacun et particulièrement des plus pauvres.  Dans l’évangile, JESUS redonne la parole et l’audition à un « sourd qui avait de la difficulté à parler. » Par ce geste, JESUS manifeste qu’il est auprès de tous ceux qui sont marqués par le handicap et la pauvreté.

Telle est bien l’interpellation de l’apôtre Jacques dans la deuxième lecture : « Dieu n’a-t-il pas choisi ceux qui sont pauvres aux yeux du monde pour en faire des riches dans la foi, et des héritiers du Royaume promis par lui à ceux qui l’auront aimé ? »

Au terme de ces quelques paroles, comment ne pas recevoir l’invitation du Pape François à prendre soin de la création et à tenir le souci des pauvres. L’un et l’autre sont liés pour l’avenir de notre humanité sur cette terre.

Dieu fait merveille en nous offrant la création et l’homme fait merveille en veillant sur la création de Dieu.
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MessageSujet: Re: L'Homélie   L'Homélie - Page 7 Icon_minipostedDim 13 Sep 2015, 10:17 pm



Citation :
Évangile de JESUS Christ selon saint Marc 8,27-35.

En ce temps-là, JESUS s’en alla, ainsi que ses disciples, vers les villages situés aux environs de Césarée-de-Philippe. Chemin faisant, il interrogeait ses disciples : « Au dire des gens, qui suis-je ? »
Ils lui répondirent : « Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres, un des prophètes. »
Et lui les interrogeait : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre, prenant la parole, lui dit : « Tu es le Christ. »
Alors, il leur défendit vivement de parler de lui à personne.
Il commença à leur enseigner qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite.
JESUS disait cette parole ouvertement. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches.
Mais JESUS se retourna et, voyant ses disciples, il interpella vivement Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »
Appelant la foule avec ses disciples, il leur dit : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive.
Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile la sauvera.




13/09/2015, 24e dimanche du temps ordinaire

Texte de l'homélie

Au dire des gens, qui suis-je ?

JESUS interroge les disciples pour savoir ce que les gens disent de lui. Ils répondent que les gens disent : tu es Jean-Baptiste, ou Élie, ou l’un des prophètes. Parce que ce sont des modèles qu’ils connaissent. C’est comme s’ils ne pouvaient pas imaginer autre chose. Mais Pierre a cette belle réponse : « Tu es le Christ ». Il a compris que JESUS est le Messie attendu pour sauver Israël.
JESUS explique alors qu’il doit souffrir, être rejeté, être tué puis ressusciter. Mais Pierre ne comprend pas. C’est comme si ce que JESUS annonce de sa passion prochaine, de sa mort et de sa résurrection n’entrait pas dans ses catégories.
La tentation, pour nous, c’est de réduire notre foi à notre mesure à nous, à notre manière de voir et de penser. Un peu comme Pierre qui reproche à JESUS de ne pas correspondre à l’image qu’il s’était faite du Messie, du Sauveur d’Israël.
Je vous donne des exemples :

­> On peut réduire la foi à notre expérience personnelle et dire : je n’ai jamais vu personne ressusciter alors je ne crois pas à la Résurrection. Je n’ai jamais vu de personne miraculée alors je ne crois pas aux miracles.
­> Un deuxième exemple : on peut réduire la foi à des émotions en disant : pendant la messe j’ai ressenti une sorte de joie, de bien-être, de plénitude ; alors c’était une belle messe. Puis une autre fois j’avais mal à la tête, les chants ne
m’ont pas plu, il faisait froid dans l’église ; alors cette messe était ratée. Je ne veux plus y retourner.
­> On peut aussi réduire notre foi à nos désirs. Par exemple, on prie pour avoir une bonne note. Ou on prie pour qu’un ami guérisse parce qu’il est à l’hôpital. Ou on prie pour que nos parents se réconcilient. Et puis cela n’arrive pas. Alors on se met en colère contre Dieu comme s’il fallait qu’il comble à tout prix nos attentes. Là encore, on essaye de le faire entrer dans nos cases.

Et c’est ce que JESUS essaye d’expliquer à Pierre : « Tes pensées ne sont pas celles de Dieu mais celles des hommes ».

Notre vie chrétienne ne consiste pas à formater Dieu à notre image, pour qu’il nous ressemble, pour notre confort spirituel, pour que rien ne soit dérangé dans notre vie. Elle ne consiste pas à mettre Dieu à notre service.

Elle consiste à nous rendre disponible à Dieu, à nous ouvrir à la rencontre du Seigneur, avec tout ce que cela peut avoir d’inattendu, de dérangeant aussi. La vie chrétienne consiste à être des disciples.
Voilà pourquoi JESUS finit par dire : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive ».
Il n’est pas du tout en train de dire qu’il faut renoncer à ce que nous sommes, nos dons particuliers, avec ce qui constitue notre personnalité.
Il s’agit de renoncer à notre ego qui prétend mettre la main sur Dieu, qui prétend vivre sans Dieu ou alors avec un Dieu arrangé à sa mesure et à son usage personnel.

Pendant cette Année de la mission pour notre diocèse de Tarbes et Lourdes, je vous envoie en mission tout spécialement, vous les jeunes. Soyez de vrais témoins du Christ dans vos écoles, dans vos collèges, vos lycées, dans vos facultés.
Mais aussi dans vos clubs de sport, dans vos écoles de musique, dans toute votre vie associative, dans vos groupes d’amis et dans vos familles.
N’hésitez pas à dire, par vos paroles mais également par votre attitude, par vos décisions, par la manière dont vous regardez et aimez les autres, que le Christ fait partie de votre vie, qu’il est vivant et qu’il éclaire votre route.

N’hésitez pas, si on vous interroge, à montrer que vous ne l’avez pas mis dans vos cases, que vous n’avez pas construit un Dieu à votre image, mais que vous avez pris la route avec JESUS, que vous avancez dans la confiance sans toujours savoir où cela vous mènera.

N’hésitez pas à dire que notre foi c’est d’abord une écoute, un « oui » redit sans cesse, un chemin, un amour vécu. Et que le signe de cet amour donné et reçu c’est la Croix, cette Croix qui nous dit : « regarde l’amour dont tu es aimé de Dieu ; regarde l’amour dont tu es capable. Il n’y a que cet amour qui peut combler la soif de ton cœur ». Amen.



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MessageSujet: Re: L'Homélie   L'Homélie - Page 7 Icon_minipostedDim 20 Sep 2015, 7:15 pm



Citation :
Évangile de JESUS Christ selon saint Marc 9,30-37.

En ce temps-là, JESUS traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne voulait pas qu’on le sache,
car il enseignait ses disciples en leur disant : « Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. »
Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger.
Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, JESUS leur demanda : « De quoi discutiez-vous en chemin ? »
Ils se taisaient, car, en chemin, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand.
S’étant assis, JESUS appela les Douze et leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »
Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eux, l’embrassa, et leur dit :
« Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé. »




20/09/2015, 25e dimanche du temps ordinaire

Texte de l'homélie

De quoi discutiez-vous ?

De quoi discutiez-vous en chemin ? Drôle de question de la part de JESUS ! Lui qui sonde les reins et les cœurs, il ne saurait pas de quoi parlent ses disciples lorsqu’ils étaient en chemin ? Oh ! Ça devait être une discussion théologique ou certainement un débat philosophique, en d’autres termes des paroles très pieuses ou très savantes. Pas du tout, bien au contraire : ils se sont disputés… pour savoir « qui est le plus grand ? » Qui est le plus grand, qui est le plus fort, qui est le meilleur ? Toujours cette volonté de se comparer, de se juger… même les apôtres choisis par JESUS lui-même ne sont pas épargnés par cette terrible maladie qui traverse tout homme et toute l’humanité, savoir qui est le plus grand !

JESUS vient de leur annoncer qu’il va être trahi par les siens, puis souffrir et être mis à mort, et ses apôtres n’ont qu’un seul souci… Savoir qui parmi eux va être le plus grand ! Ils ne s’intéressent pas au sort de JESUS, ne discutent pas pour savoir comment éviter un tel malheur, JESUS parle de sa mort et eux parlent de leur pouvoir ! Qu’auriez-vous fait à la place de JESUS ? Renvoyer ces douze adultes qui se comportent comme des enfants gâtés ?

JESUS lui, réagit autrement : au lieu de les corriger vertement, il s’assied au milieu d’eux et il leur parle… Au lieu de leur faire la morale, il s’assied, se pose comme leur égal, comme un maître qui n’a pas besoin de dominer ses élèves, mais qui se met à leur niveau. Puis, joignant le geste à la parole, il prophétise, prenant un petit enfant et le plaçant au milieu d’eux, il leur donne un exemple.

Son enseignement, sa prophétie, vaut pour tous ceux qui veulent devenir disciples du Christ : pas question pour nous de savoir qui est le plus grand ou le plus pieux, si nous voulons être les premiers, nous avons à suivre la voie du serviteur, servir comme JESUS lui-même a servi les siens, quitte à leur laver les pieds ! Prendre exemple sur le petit enfant, ou plutôt redécouvrir l’enfant qui sommeille en nous !

L‘enfant, c’est celui qui dépend des autres pour grandir, pour se fortifier, pour vivre ! Or, nous n’aimons pas dépendre des autres, nous sommes si fiers de nous sentir libres ! Suivre le Christ, c’est reconnaître simplement, comme un enfant, que nous recevons tout de Dieu !

Cette attitude de reconnaissance change notre regard sur notre vie, sur notre attitude de service : en reconnaissant que nous recevons tout de Dieu, nous nous libérons de cette volonté de toute-puissance et de domination. Alors, comme le Christ, nous apprenons à servir gratuitement, tout simplement.




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MessageSujet: Re: L'Homélie   L'Homélie - Page 7 Icon_minipostedDim 27 Sep 2015, 7:55 pm



Citation :
Évangile de JESUS Christ selon saint Marc 9,38-43.45.47-48.

En ce temps-là, Jean, l’un des Douze, disait à JESUS : « Maître, nous avons vu quelqu’un expulser les démons en ton nom ; nous l’en avons empêché, car il n’est pas de ceux qui nous suivent. »
JESUS répondit : « Ne l’en empêchez pas, car celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ;
celui qui n’est pas contre nous est pour nous.
Et celui qui vous donnera un verre d’eau au nom de votre appartenance au Christ, amen, je vous le dis, il ne restera pas sans récompense.
« Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on le jette à la mer.
Et si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la. Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux mains, là où le feu ne s’éteint pas.
Si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le. Mieux vaut pour toi entrer estropié dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux pieds.
Si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le. Mieux vaut pour toi entrer borgne dans le royaume de Dieu que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux yeux,
là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas.





27/09/2015, 26e dimanche du temps ordinaire

Texte de l'homélie

Cœurs de feu

Mesdemoiselles, messieurs – je m’adresse aux jeunes de la profession de foi, ici, devant moi – mesdemoiselles, messieurs,
Bravo – pour votre profession de foi. Mais maintenant que vous vous préparez à être chrétiens dans votre vie d’adultes, je dois vous confier un secret… Ce n’est pas exactement un secret, mais c’est quelque chose qu’on dit rarement. Beaucoup trop rarement à mon avis. Or c’est essentiel. Écoutez bien.

Vous avez entendu les lectures. Elles ne sont pas amusantes. Elles ne sont même pas gentilles. Elles sont radicales. On a tellement l’habitude de penser que JESUS était bon et doux et compatissant, qu’on en est tout surpris. Oui, JESUS peut hausser le ton. Parce que si sa parole est douce, habituellement, son cœur, lui, est brûlant.
Et c’est là le secret :
Être chrétien, ce n’est pas seulement être gentil et compatissant. Entendons-nous : j’aime la gentillesse ; la gentillesse est très nécessaire ; je vous encourage à être gentils. Mais être chrétien, ce n’est pas seulement cela.
Être chrétien, ce n’est pas seulement être ouvert et accueillant, tourné vers les autres, respectueux de chacun. Tout cela est très bien, et nous devons sans cesse y travailler. Mais être chrétien, ce n’est pas seulement cela.
Être chrétien, être vraiment chrétien, c’est ne pas supporter l’injustice et détester notre propre lâcheté, c’est être ému de la souffrance et de l’amour des autres, c’est être remué par un gamin dans la rue ou par le cri d’une mère, c’est n’être jamais content de ce qu’on a fait et dit, c’est râler et espérer et attendre et s’impatienter et recommencer et prier ; c’est taper du poing sur la table et prendre l’épaule d’un ami ; c’est parler à Dieu face à face et sans peur ; enfin c’est avoir un cœur de feu.
Voilà. Être chrétien, c’est là que ça se décide. Dans le cœur.

Vous savez peut-être que, dans ma vie de prêtre, je passe beaucoup de temps parmi les jeunes. Je n’y ai aucun mérite : j’aime les jeunes.
Et d’entre eux, je crois que je préfère les révoltés. Les grandes gueules, les jamais contents, ceux qui me coupent la parole. Ceux qui ont comme un feu en eux-mêmes.
JESUS aussi préférait les révoltés et les têtes de bois. Ses disciples, ses amis ne sont pas du genre mouton. Simon le Zélote, Matthieu le publicain, Pierre qui tire son épée, Marie-Madeleine qui veut de l’amour, et vite, et pour toujours : des cœurs de feu. JESUS s’est fâché contre eux et il a pleuré à cause d’eux, mais c’est bien eux qu’il a choisis.
Parce qu’il n’a pas choisi des savants, ni des sages, ni des prévoyants, ni des consensuels, mais des cœurs de feu. Des cœurs qui brûlent d’espoir et d’impatience, qui s’embrasent d’amour ou d’amitié, qui ne s’éteignent jamais.

Et tel est le secret que je voudrais vous confier. Ne laissez jamais votre cœur s’éteindre. Le Seigneur aime les cœurs de feu. Il a choisi des prophètes notoirement indisciplinés et des apôtres au caractère de porc-épic, parce que ces hommes et ces femmes avaient d’abord le cœur qui brûlait. Qu’ils fussent doués pour les discours ou pour l’action charitable ou pour l’interprétation de la Parole était un problème annexe. Ce qui comptait, c’était qu’ils eussent un cœur de feu.

Après votre profession de foi va venir votre confirmation. Vous allez recevoir l’Esprit de Dieu, l’Esprit qui embrase les cœurs. Qu’il embrase les vôtres, que vous brûliez d’espoir et d’amour toute votre vie. Amen.



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MessageSujet: Re: L'Homélie   L'Homélie - Page 7 Icon_minipostedLun 05 Oct 2015, 5:26 pm




Citation :
Évangile de JESUS Christ selon saint Marc 10,2-16.

Des pharisiens l’abordèrent et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? »
JESUS leur répondit : « Que vous a prescrit Moïse ? »
Ils lui dirent : « Moïse a permis de renvoyer sa femme à condition d’établir un acte de répudiation. »
JESUS répliqua : « C’est en raison de la dureté de vos cœurs qu’il a formulé pour vous cette règle.
Mais, au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme.
À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère,
il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair.
Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! »
De retour à la maison, les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question.
Il leur déclara : « Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre devient adultère envers elle.
Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre, elle devient adultère. »
Des gens présentaient à JESUS des enfants pour qu’il pose la main sur eux ; mais les disciples les écartèrent vivement.
Voyant cela, JESUS se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent.
Amen, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. »
Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains.




04/10/2015, 27e dimanche du temps ordinaire

Texte de l'homélie

Que désirez-vous ?

« Que désirez-vous ? » Depuis deux jours, cette question résonne à l’oreille de beaucoup de chrétiens venus à Strasbourg participer aux États généraux du christianisme.

Que désirez-vous ? Qu’espérez-vous ? Qu’est-ce qui vous fait vivre ? De telles questions nous conduisent à l’essentiel de nos existences, élargissant notre horizon si longtemps barré par les difficultés sociales et les questions morales d’aujourd’hui.

Comment vivre ensemble, entre nous et avec Dieu, comment bien travailler, être en bonne santé, comment bien éduquer, bien consommer, bien gouverner… Les questions sont nombreuses et variées. Certes, elles peuvent être de l’ordre de l’avoir, ou de l’ordre du faire, mais toujours, elles finissent par entrer dans l’ordre de l’être : comment donc être heureux ?

Cette question d’aujourd’hui est de chaque génération. Saint Augustin la posait déjà au 4e siècle : « Je le sais, mes frères, vous voulez tous vivre heureux. Mais qu’est-ce qui fait le bonheur de l’homme ? Tu cherches l’or… mais l’or ne rend pas heureux. Pourquoi veux-tu, en ce monde, une position élevée ? Mais ni l’estime des hommes, ni les fastes du monde, ne te rendront heureux… Si tu veux, je vais te montrer comment être heureux : le Christ est venu vers nos misères… Il nous dit : "Je vous invite à l’amitié de Dieu, à un repos éternel, à mon amitié fraternelle… Je vous invite à moi-même, à ma propre vie". » Dans l’Évangile d’aujourd’hui, les interlocuteurs de JESUS ne semblaient pas partager pareille bienveillante recherche. Ils abordent JESUS, non pas pour réfléchir avec lui mais, nous dit saint Marc, pour le mettre à l’épreuve : « Est-il permis à un homme de renvoyer sa femme ? », et d’invoquer la loi de Moïse à l’appui ? Déjouant leurs manœuvres, le Christ les fait taire : « C’est en raison de la dureté de vos cœurs qu’il a formulé pour vous cette règle. » Mais au commencement, Dieu a voulu le bonheur de l’homme et de la femme, et leur unité profonde de chair et d’esprit. « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! »

En rappelant l’intention première de Dieu créant l’homme par amour, homme et femme appelés à s’unir, le Christ écarte le piège juridique et ramène à l’essentiel : il condamne toute domination de l’un sur l’autre et toute dureté de cœur. Il rappelle l’unité et la fidélité.

« Que désirez-vous ? », aurait pu dire JESUS à ces querelleurs : l’observation stricte et supposée parfaite de la loi ? Quittez donc la dureté de vos cœurs de pierre et laissez enfin battre vos cœurs de chair… Observez la loi, mais jamais au détriment des faibles et des petits. Seule, l’humilité de l’amour donnera sens à vos vies ! Apercevant les enfants qu’on lui présente, JESUS accueille et déclare : « Regardez ces petits enfants. Laissez-les venir à moi, ne les empêchez pas, car c’est à leurs pareils qu’appartient le Royaume de Dieu. »

Au moment où tant d’hommes et de femmes cherchent comment être heureux et comment bien aimer, alors que s’ouvre l’important Synode sur la famille, le Christ nous rejoint et nous rappelle, et la loi et la façon de la vivre, avec amour et fidélité, et aussi avec patience, miséricorde et souci des plus faibles. Au milieu de nos certitudes d’adultes, le Christ place des enfants, en attente d’être protégés et aimés. C’est la simplicité de leur cœur et la droiture de leur foi qui leur ouvrent les portes du Royaume de Dieu… JESUS, conclut l’évangéliste Marc, embrassa les enfants et les bénit en leur imposant les mains.

Quel bouleversement dans le rapport des forces, quelle désarmante innocence, quelle lumineuse direction pour avancer vers le bonheur ! N’est-ce pas ce qu’avait compris le petit pauvre, saint François d’Assise, que nous fêtons aujourd’hui ?

Méditant sur sa vie, Georges Bernanos s’étonnait : « Certes, ma vie est déjà pleine de morts. Mais le plus mort des morts est le petit garçon que je fus. Et pourtant, l’heure venue, c’est lui qui reprendra sa place à la tête de ma vie, rassemblera mes pauvres années jusqu’à la dernière, et comme un jeune chef ses vétérans, ralliant la troupe en désordre, entrera le premier dans la maison du Père ! »

Sœurs et frères, quel souffle d’espérance ! Quelle jeunesse de cœur ! Avançons !



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MessageSujet: Re: L'Homélie   L'Homélie - Page 7 Icon_minipostedLun 12 Oct 2015, 6:32 pm


Citation :
Evangile : « Vends ce que tu as et suis-moi » (Mc 10, 17-27)



En ce temps-là,
JESUS se mettait en route
quand un homme accourut
et, tombant à ses genoux, lui demanda :
« Bon Maître, que dois-je faire
pour avoir la vie éternelle en héritage ? »
JESUS lui dit :
« Pourquoi dire que je suis bon ?
Personne n’est bon, sinon Dieu seul.
Tu connais les commandements :
Ne commets pas de meurtre,
ne commets pas d’adultère,
ne commets pas de vol,
ne porte pas de faux témoignage,
ne fais de tort à personne,
honore ton père et ta mère. »
L’homme répondit :
« Maître, tout cela, je l’ai observé
depuis ma jeunesse. »
JESUS posa son regard sur lui, et il l’aima.
Il lui dit :
« Une seule chose te manque :
va, vends ce que tu as
et donne-le aux pauvres ;
alors tu auras un trésor au ciel.
Puis viens, suis-moi. »
Mais lui, à ces mots, devint sombre
et s’en alla tout triste,
car il avait de grands biens.


Alors JESUS regarda autour de lui
et dit à ses disciples :
« Comme il sera difficile
à ceux qui possèdent des richesses
d’entrer dans le royaume de Dieu ! »
Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles.
JESUS reprenant la parole leur dit:
« Mes enfants, comme il est difficile
d’entrer dans le royaume de Dieu !
Il est plus facile à un chameau
de passer par le trou d’une aiguille
qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. »
De plus en plus déconcertés,
les disciples se demandaient entre eux :
« Mais alors, qui peut être sauvé ? »
JESUS les regarde et dit:
« Pour les hommes, c’est impossible,
mais pas pour Dieu ;
car tout est possible à Dieu. »




11/10/2015, 28e dimanche du temps ordinaire

Texte de l'homélie

Vivre l'audace de la fragilité au quotidien

Frères et soeurs,

Lorsque nous avions à peine quelques mois, nous avons tous traversé ce que les psychologues appellent le «stade du miroir».
Il s’agit d’une étape de l’évolution psychique, durant laquelle l’enfant identifie progressivement son corps et découvre qui il est. Placé devant un miroir, l'image que l’enfant voit est bien la sienne, et non celle d’un autre enfant ! Il prend ainsi conscience de son identité, grâce au miroir qui le renvoie à lui-même.  

Dans nos vies, nous avons toutes et tous des « événements miroirs », des situations et des rencontres qui nous révèlent à nous-mêmes, qui nous confrontent à notre fragilité, et nous ramènent à ce que nous sommes réellement. Ce peut être projet brisé, une histoire douloureuse, un échec professionnel, la perte d’un être aimé. Et chaque fois, nous pouvons être —comme le jeune homme riche— traversés par l’envie de subir, de nous en aller tout triste, d’en finir. Toutefois, si ces événements nous confrontent à notre manque, ils peuvent aussi —avec les yeux de la confiance— nous aider à grandir, à franchir une étape et à traverser la déception.

Dans le récit que nous venons de lire, JESUS propose ce que je serais tenté d’appeler « le test du miroir » au jeune homme riche.
Ce dernier s’adresse à JESUS sous l’horizon de l’avoir et du faire : « Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle » ? Et JESUS, comme par un jeu de miroir, renvoie ce jeune homme non à ce qu’il a, mais à ce qu’il est : un être inachevé, dont l’unique richesse est la vie reçue… « Va », « vends », et « viens » lui dit JESUS. Par ces paroles de libération qu’il nous adresse également, nous sommes conviés à découvrir la véritable richesse, celle du lien et de la rencontre. Le jeune homme ne voit pas cette richesse-là, celle qui vient du regard de JESUS posé sur lui.

Finalement, une seule chose manque à cet homme : le manque, c’est à dire l’audace d’une fragilité assumée ! Il est tellement comblé de tout qu'il ne peut se séparer de rien. Il ne parvient pas à intégrer en lui, ce manque, cet écart nécessaire à toute relation. Il ne parvient pas à creuser en lui le désir d’être et de vivre.

Dès lors, dans nos relations humaines, lorsque le manque vient à manquer et que nous sommes assis dans une forme de routine, la tristesse n’est jamais loin. Oui, il y a vraiment un "manque" qu’il nous faut gagner ! Il est cet espace qui nous permet de respirer, cet écart nécessaire pour accueillir l’imprévu. Il est cette absence de certitude qui creuse notre le désir d’altérité, il est cette distance qui nous donne soif de rencontres, et le courage d’aimer sans posséder. Il est ce silence qui nous permet de prier ; ce risque qui donne confiance ; ce vide qui fait grandir notre espérance.

Voilà l’esprit de sagesse que les textes de ce jour nous invitent à rechercher : cette audace qui accueille la fragilité, le manque, l’incertitude, le doute comme autant de possibilités de grandir, de s’épanouir, d’avancer.

Dans notre société de surconsommation qui nous contraint à toujours plus d’avoir et de pouvoir, la parole de sagesse ne vient en rien faire l’exaltation de la précarité, scandale qui doit être combattu, mais bien de la fragilité. Cette dernière est un rapport de détachement aux choses, mais d’intérêt redonné à la vie, pour ce qu’elle est réellement. Et c’est précisément cela que le jeune homme riche n’a pas compris. A force de vouloir gagner sa vie éternelle, il en oublie de vivre la vie réelle. Il ne voit pas que la présent est un don. Il vit sa vie par mérite, par devoir. Il cherche à la « remplir », par narcissisme. Il ne voit finalement pas que la vie est une richesse que dans la mesure où elle se donne.

Pour ceux qui se risquent à vivre cette audace de la fragilité au quotidien, la vie éternelle n’est plus envisagée comme une récompense, mais comme un don de chaque instant. Vivre la fragilité, ce signe intérieur de richesse, c’est en effet changer notre regard sur le temps qui passe, redécouvrir ce qu'il est pour nous réellement : autant de moments où l’éternité de Dieu peut faire irruption dans notre histoire. Car l’éternité de Dieu, ne se possède pas. Elle se reçoit au quotidien, dans la gratuité. Alors, dans cet esprit d’ouverture et d’audace, les fruits que nous récolterons seront la patience, la bienveillance et une vraie sagesse de vie. « J’ai prié, et le discernement m’a été donné, et la sagesse est venue en moi, et à côté d’elle, j’ai tenu pour rien la richesse.» Vivre cette audace de la fragilité, c’est finalement se rendre disponible à la présence de Dieu dans nos vies. C’est regarder l’humain, comme JESUS l’a fait, avec les yeux de la bienveillance et non de la performance, de la gratuité et non du profit.

S’il en est ainsi, osons vivre de cette fragilité et nous nous découvrirons toujours plus par le regard aimant de Dieu. Alors, aimer, consistera à trouver la vraie richesse hors de nous-mêmes. Et si la solitude ou le désespoir nous guettent, nous pourrons toujours lire notre vie avec les yeux de Dieu, avec ce regard d’amour inconditionnel pour qui rien n’est impossible.

Amen.



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MessageSujet: Re: L'Homélie   L'Homélie - Page 7 Icon_minipostedDim 18 Oct 2015, 6:55 pm




Citation :
Évangile de JESUS Christ selon saint Marc 10,35-45.

Alors, Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s’approchent de JESUS et lui disent : « Maître, ce que nous allons te demander, nous voudrions que tu le fasses pour nous. »
Il leur dit : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? »
Ils lui répondirent : « Donne-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire. »
JESUS leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, être baptisé du baptême dans lequel je vais être plongé ? »
Ils lui dirent : « Nous le pouvons. » JESUS leur dit : « La coupe que je vais boire, vous la boirez ; et vous serez baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé.
Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé. »
Les dix autres, qui avaient entendu, se mirent à s’indigner contre Jacques et Jean.
JESUS les appela et leur dit : « Vous le savez : ceux que l’on regarde comme chefs des nations les commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur.
Celui qui veut être parmi vous le premier sera l’esclave de tous :
car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »





18/10/2015, 29e dimanche du temps ordinaire

Texte de l'homélie

Le disciple est missionnaire

Frères et sœurs bien aimés, ces disciples, Jacques et Jean, qui réclament à JESUS la meilleure place au lieu de se donner à la mission, c’est nous, chaque fois que nous venons à la messe pour être réconfortés et non pas pour être envoyés. Pour être consolés et non pas pour devenir des frères universels, proches de tous et d’abord de ceux qui n’ont rien.

Si tel est le cas, nous croyons être disciples de JESUS, mais nous ne le sommes pas, parce que le vrai disciple, c’est le missionnaire ! Celui qui, comme sainte Thérèse de l’Enfant-JESUS, patronne de la mission, n’a qu’un seul désir : aimer Dieu plus que tout et le faire aimer ! Le faire aimer ? Qu’est-ce donc que le disciple-missionnaire ? C’est un amoureux de Dieu. C’est un amoureux des autres. C’est un joyeux du service du partage et de l’offrande. D’abord, Le vrai disciple-missionnaire, c’est un amoureux de Dieu.

Quelqu’un qui passe du temps aux pieds du Seigneur, juste pour l’aimer. Vous connaissez le mot de sainte Thérèse. À sa sœur qui lui avait demandé ce qu’elle avait fait toute la nuit. "J’ai prié – Toute la nuit ? Qu’avez-vous dit à Dieu ? Rien, je l’aimais ". La prière, dit-elle, est un élan du cœur vers le Dieu d’amour. La vraie prière nous fait entrer dans le cœur de Dieu.

Deuxièmement, être missionnaire, c’est aimer les autres, ceux que nous rencontrons, à tel point qu’ils en viennent à se demander quelle est donc cette force qui nous rend si différents, si compatissants, comme JESUS le Grand prêtre dont parle la lettre aux Hébreux. Il compatit à nos faiblesses, mais en même temps, il nous demande de comprendre la faiblesse des autres, de ceux que nous aimons, en famille, au travail, partout ! « Être missionnaire de la tendresse de Dieu ! » (Pape François)

Enfin, le disciple missionnaire, est un joyeux ! Il est joyeux comme JESUS, parce qu’il se met au service et il y trouve sa joie. Comme Tagore qui disait : « Je dormais et je rêvais que la vie était joie. Je m’éveillais et je vis que la vie était service ; je servis et je compris que le service était joie » ; car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude.

Il est joyeux jusqu’à offrir ses souffrances, comme JESUS, en sacrifice de réparation, en communion avec ceux qui n’en peuvent plus et en communion avec JESUS qui a livré sa vie pour lui !

Il est joyeux jusqu’à partager ses biens, comme Zachée, qui donne la moitié de ses biens aux pauvres, parce qu’il a rencontré un Christ qui n’a rien et qui partage tout. Il est joyeux de rejoindre ainsi la générosité de Dieu qui n’a rien gardé pour lui et qui trouve sa joie en donnant largement, et qui, miraculeusement, reçoit au centuple.

Il est joyeux jusqu’à offrir ses souffrances, comme JESUS, en sacrifice de réparation, en communion avec ceux qui n’en peuvent plus et en communion avec JESUS qui a livré sa vie pour lui !

Le vrai disciple missionnaire, c’est quelqu’un dont la joie est communicative. Il ne se plaint pas car il offre tout. Il est heureux parce que la joie de ceux à qui il donne le comble de paix.

Amoureux de Dieu, amoureux de ses frères et sœurs, joyeux de marcher à la suite du Christ dans le service, le partage et l’offrande, le disciple missionnaire est le sel de la terre !

Que Notre Dame, saint Luc, dont c’est la fête aujourd’hui, sainte Thérèse de l’Enfant-JESUS, saint Louis Martin et sainte Zélie Martin, nous aident, par leur exemple et leur prière, à être vraiment des « disciples-missionnaires », amen !






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MessageSujet: Re: L'Homélie   L'Homélie - Page 7 Icon_minipostedDim 25 Oct 2015, 7:36 pm



Citation :
Évangile de JESUS Christ selon saint Marc 10,46-52.

En ce temps-là, tandis que JESUS sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, le fils de Timée, Bartimée, un aveugle qui mendiait, était assis au bord du chemin.
Quand il entendit que c’était JESUS de Nazareth, il se mit à crier : « Fils de David, JESUS, prends pitié de moi ! »
Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! »
JESUS s’arrête et dit : « Appelez-le. » On appelle donc l’aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi ; il t’appelle. »
L’aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers JESUS.
Prenant la parole, JESUS lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » L’aveugle lui dit : « Rabbouni, que je retrouve la vue ! »
Et JESUS lui dit : « Va, ta foi t’a sauvé. » Aussitôt l’homme retrouva la vue, et il suivait JESUS sur le chemin.





25/10/2015, 30e dimanche du temps ordinaire

Texte de l'homélie

Bartimée, mendiant d’Amour

Frères et sœurs, amis en Christ, c’est encore Bartimée qui nous casse les oreilles. Quel gêneur ! Oh, il est bien connu à Jéricho. D’ailleurs s’il est aveugle, c’est qu’il a été puni par Dieu, suite à une mauvaise action. Pauvre Bartimée ! Il est là au bord du chemin, assis à même le sol, totalement dépendant de la charité des autres. Certains jours il ne mange pas à sa faim, quelquefois il grelotte sous un porche. Mais le pire c’est qu’il n’existe pour personne.

Frères et sœurs, Bartimée n’est-il pas l’icône même de la détresse et de la pauvreté ? À travers lui, c’est l’image des réfugiés, des sans-abris, qui nous interpelle et nous dérange au coin de nos rues et de nos feux rouges : « T’as pas cent balles ? », « une pièce pour manger S.V.P. » Et pourtant au plus profond de lui-même, Bartimée garde confiance. Un jour, il en est sûr, il sortira de la nuit et verra de ses yeux le soleil de Dieu, comme les réfugiés qui espèrent atteindre un jour l’Eldorado.

En effet, un homme, JESUS de Nazareth, retient toute son attention. Bartimée en a entendu parler, car il s’intéresse aux moins que rien comme lui. Les bruits courent même : JESUS préfère les pauvres et les marginaux, aux riches et aux puissants. Et voici que ce jour tant espéré se présente, JESUS passe à Jéricho. Quelle aubaine ! Il ne faut pas louper le coche. Bartimée crie si fort sa détresse qu’il aurait pu faire trembler une nouvelle fois les murs de Jéricho. Mais le cri du pauvre, du malade, de l’handicapé, du marginal ; bouscule et dérange. Vous en savez quelque chose, chers amis, vous qui nous regardez depuis votre lit d’hôpital, depuis votre prison, depuis votre humble appartement, ou parce que vous connaissez  des fins de mois difficiles.

Bartimée ne se laisse pas intimider, il crie de plus belle : « Fils de David, aies pitié de moi. » Il ne voit pas JESUS avec les yeux de son corps, mais avec les yeux de la foi. N’est-il pas vrai qu’on ne voit bien qu’avec le cœur ?

JESUS ne peut rester insensible devant une telle foi. Il le fait appeler. Et voilà que les gens qui empêchent Bartimée de crier, se mettent à l’aider et à le guider vers JESUS. Jamais on ne s’est tant intéressé à lui. Pas de parole creuse de la part de JESUS, juste une question, j’allais dire une prière : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Et c’est le cri du cœur : « Rabbouni que je voie. » Avec beaucoup d’affection, Bartimée ose demander la réalisation de son rêve de toujours, voir la lumière. Ses yeux s’ouvrent, il peut contempler le regard aimant de JESUS. JESUS ne lui donne pas seulement la vue, mais aussi la Vie.

Frères et sœurs, aujourd’hui encore les pauvres, les mendiants de toute sorte, mendiants de lumière, mendiants d’amour, crient leur angoisse et leur détresse. Saurons-nous entendre leur cri, nous arrêter un instant, les regarder, leur parler et « leur permettre d’être de dignes acteurs de leur propre destin », comme nous y invite le pape François dans son allocution du 25 septembre aux Nations Unies.

Frères et sœurs, sans doute y-a-t-il différentes façons d’exprimer cette solidarité envers tous les « Bartimée » d’aujourd’hui. Merci à vous, chères sœurs de porter, devant le Seigneur, l’immense souffrance de notre monde déchiré et meurtri, les aspirations de ceux dont les mots sont noyés par trop de sanglots. L’humanité souffrante a tant besoin du soutien de votre prière. Par ailleurs, les travaux du Synode sur la famille viennent de s’achever. Puissions-nous, à l’image de JESUS, avoir une oreille attentive et accompagner toutes les familles qui se sentent en difficulté ou exclues. Osons poser un regard de compassion, de tendresse et de miséricorde, sur tous les blessés de l’amour. Merci Bartimée, mendiant d’Amour, pour ton joli clin d’œil, le comble pour un aveugle.

Amen.



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MessageSujet: Re: L'Homélie   L'Homélie - Page 7 Icon_minipostedLun 02 Nov 2015, 7:33 pm





Citation :
Évangile de JESUS Christ selon saint Matthieu 5,1-12a.
   
En ce temps-là, voyant les foules, JESUS gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui.
Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait. Il disait :
« Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux.
Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés.
Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage.
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés.
Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.
Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.
Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux.
Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.
Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! C’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés.


01/11/2015, Solennité de la Toussaint

Texte de l'homélie

La Toussaint

La fête de la Toussaint célèbre la puissance de la foi en JESUS Christ à travers l'histoire de l’homme. C’est la fête de la communion des saints.

Ces lectures de l'Écriture décrivent la charte de cette Communion. Elles montrent que nous sommes déjà, en partie, membres de cette Communion et font allusion à la purification que nous vivons sur la route de notre vie. Les années, les vallées et les collines de cette purification « esquissent l'image du Christ » dans notre personne, pour reprendre les termes de saint Colomban, dont l’héritage est célébré, ce mois-ci, dans de nombreuses paroisses et communautés à travers l'Europe et sur d'autres continents, grâce au travail des sœurs, père et laïcs missionnaires de Saint-Colomban. Saint Colomban, « l'irlandais le plus connu du Moyen-Âge » comme l'a décrit le pape Benoît XVI, connaissait ces passages de l'Écriture.

Né près de Myshall, dans le sud-est de l'Irlande, en 543, il a passé du temps dans le monastère de Saint-Sinell à Cleenish, sur les rives du Lough Erne, dans le comté de Fermanagh. Après y avoir appris le latin et le grec, il part pour le célèbre monastère de Saint-Comghall et sa rigoureuse Règle, à Bangor, où il est ordonné prêtre. De là, il part en « pèlerinage pour le Christ », avec douze compagnons. Dans la première partie de sa pérégrination, il fonde des monastères à Annegray, Luxeuil et Fontaine en France.

La seconde partie de son voyage le conduit, via la Moselle et le Rhin, jusqu’à l’actuelle Suisse, où son compagnon Gall fondera le monastère de Saint-Gall. Saint Colomban traverse le lac de Constance, vers Bregenz, où il y passe peu de temps, avant de franchir les Alpes jusqu’à Milan. Là, il prêche ses « Instructions spirituelles », qui existent toujours, avant de partir pour Bobbio, où il fonde son dernier et célèbre monastère et où, selon Jonas de Suse, auteur d’une « Vie de saint Colomban », et moine de Bobbio, il meurt le 23 novembre 615.

Cette année, des communautés chrétiennes, de Bangor à Bobbio, associées à la famille spirituelle de Saint-Colomban, ont fêté sa préoccupation constante pour la tradition chrétienne et la culture européenne.
Des chrétiens se sont retrouvés dans des célébrations œcuméniques en Irlande, à Cleenish, Bangor et Armagh, pour redécouvrir la nature prophétique du témoignage et des écrits de ce moine-missionnaire, qui datent d'avant la séparation des Églises d'Orient et d'Occident, et la Réforme.

Trois colloques académiques, à Bangor, à Luxeuil, puis, ce mois-ci, à Bobbio en Italie, ont rassemblé des universitaires et des chercheurs, des historiens, des archéologues, des théologiens, des philologues, des paléographes, pour étudier saint Colomban, son monde et son époque, ses écrits, ses fondations monastiques et leurs multiples influences. Les outils contemporains de recherche interdisciplinaire et les bourses d’étude continuent de révéler le courage spirituel et moral de cet irlandais, nourri par le désir ardent de faire connaître le nom du Christ et l'Évangile de la vie à la Cour et dans les campagnes.

Les mots de son treizième sermon : « Soyons au Christ, car nous ne nous appartenons pas » pointent le cœur de sa prédication centrée sur le Christ.
Ses mots : « Que le Christ, imprime son image en vous », probablement prêchés à Milan en 610, soulignent que le Christ et la grâce de Dieu sont les principaux moteurs de la vie chrétienne. Son introduction sur la pratique de la confession privée et fréquente, avec pénitence, et l’importance de la guérison spirituelle qu’elle offre, résonnent avec l’Année de la miséricorde à venir.

Des thèmes d’une actualité permanente caractérisent ses écrits. En cette année où le pape François a publié son encyclique sur l'écologie, Laudato Si, il convient de rappeler les propos de saint Colomban, issus de son douzième sermon « Sur la foi » : « Ceux qui souhaitent connaître la profondeur de Dieu, disait-il, doivent d'abord connaître la création. »

De même, l'appel de Colomban à respecter la dignité des peuples dans le Christ et dans leurs traditions, nous frappe de façon salutaire, nous, citoyens de l'Europe d'aujourd'hui, avec ses sociétés civiles et ses gouvernements, qui observons et essayons de répondre à l'afflux des réfugiés et migrants provenant de pays dévastés par la guerre. Dans sa Lettre aux évêques de la Gaule, il écrivait : « Nous sommes membres d'un même corps, le Christ, que nous soyons Gaulois, Bretons, habitants de l’Hibernie ou de quelque autre pays ! » Le contexte de cette affirmation était celui de débats intenses entre le moine irlandais du VIe siècle, issu de traditions celtiques et insulaires, et les évêques de la Gaule ; débats relatifs à la diversité des pratiques ecclésiastiques. Son appel à voir chaque personne et les peuples dans l'image du corps du Christ, souffrant et ressuscité, peut inspirer la réponse des citoyens chrétiens et des dirigeants politiques d'aujourd'hui face à la détresse croissante des peuples déplacées, des réfugiés et des migrants.

Mais la fidélité à l'histoire et à ses écrits toujours d’actualité exige que nous comprenions Colomban dans son époque et son contexte. Grâce à ses fondations monastiques et à son organisation de la vie monastique, nous voyons comment la périphérie revivifia le cœur de l'Empire romain. Formé dans les monastères d’Irlande, inspirés des Pères du désert et des premières figures du monachisme occidental, Colomban, avec ses fondations monastiques et sa Règle, a eu, avec saint Benoît, une influence significative et formatrice sur le monachisme médiéval européen.

Mais son influence a également rejoint nos temps modernes, car il est le premier écrivain connu qui a utilisé l'expression « toute l'Europe ». Son héritage et son témoignage ont inspiré Robert Schuman et d'autres fondateurs de la construction européenne, dont les institutions et la politique, certes susceptibles d’amélioration et de développement, demeurent le moyen d'espoir et de solidarité pour les peuples d'Europe et du reste du monde.
Cette fête de la Toussaint nous invite, avec les mots de la Première lettre de saint Jean, à « penser à l'amour dont le Père nous a témoigné pour que nous soyons appelés enfants de Dieu » (1 Jn.3.1). Au sujet de cet amour divin, saint Colomban a écrit les mots suivants qui parlent aux chrétiens de tous temps :
« Seigneur, accorde-moi, je te le demande dans le nom de JESUS Christ, ton Fils, et mon Dieu, cet amour qui ne connaît pas de défaillance, de sorte que ma lampe puisse s’embraser et ne jamais s’éteindre, qu’elle brûle pour moi et soit lumière pour les autres.
Allume, ô Seigneur, ma lampe, qu'elle brille en permanence dans ton Temple.
Que ton amour imprègne chaque fibre de notre être ; que nous soyons tout à toi.
Que ton amour remplisse tous nos sens, de sorte que nous ne puissions rien aimer d’autre que toi qui es éternel. » (Sermon XII. 3)




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MessageSujet: Re: L'Homélie   L'Homélie - Page 7 Icon_minipostedDim 08 Nov 2015, 8:03 pm



Citation :
Évangile de JESUS Christ selon saint Marc 12,38-44.

En ce temps-là, dans son enseignement, JESUS disait : « Méfiez-vous des scribes, qui tiennent à se promener en vêtements d’apparat et qui aiment les salutations sur les places publiques,
les sièges d’honneur dans les synagogues, et les places d’honneur dans les dîners.
Ils dévorent les biens des veuves et, pour l’apparence, ils font de longues prières : ils seront d’autant plus sévèrement jugés. »
JESUS s’était assis dans le Temple en face de la salle du trésor, et regardait comment la foule y mettait de l’argent. Beaucoup de riches y mettaient de grosses sommes.
Une pauvre veuve s’avança et mit deux petites pièces de monnaie.
JESUS appela ses disciples et leur déclara : « Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le Trésor plus que tous les autres.
Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a mis tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre. »




08/11/2015, 32e dimanche du temps ordinaire

Texte de l'homélie

« Là où est ton trésor, là aussi est ton cœur. »

Dans la salle du trésor du Temple de Jérusalem, se jouait, comme ailleurs, la comédie humaine. JESUS observait, nullement impressionné par la manière ostentatoire dont les riches mettaient de leur superflu pour soigner leur propre image ! Il appelle ses disciples pour poursuivre leur formation. Il leur fait remarquer les deux petites pièces de monnaie qu’une pauvre veuve vient de déposer dans le trésor et se met à louer cette femme : « elle a mis tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre. » Chez les premiers tout est calculé pour eux-mêmes et leur propre gloire. Chez la veuve, le calcul est depuis longtemps remplacé par la confiance et l’abandon à Dieu. Et le prophète Élie a vécu la même expérience avec la veuve de Sarepta qui donne tout ce qui lui reste pour vivre afin de le nourrir. Cet acte de charité et de confiance la sauve du désespoir qui l’habitait : « Nous mangerons et puis nous mourrons. »

JESUS a l’art de débusquer nos intentions, nos bonnes et nos mauvaises. Il connaît le cœur de l’homme. Sans cesse, il pose à nos consciences ces questions simples mais si profondes : Que cherches-tu ? Que fais-tu ? Quels calculs se cachent derrière tes actes ? Que fais-tu de ton frère ? Sur qui comptes-tu ? Dans quel but te tournes-tu vers moi ?

À la fin de sa vie, lui-même expérimentera la médiocrité des calculs humains : pour gagner trente deniers, Judas le livrera. Les grands prêtres et les scribes cacheront leurs ambitions et leurs calculs derrière le scénario le plus ignoble de l’histoire des hommes : tuer le juste pour ne plus entendre sa voix.

Mais le Christ à ce moment précis va triompher de tous les calculs hypocrites, cruels et trompeurs. Il va donner tout ce qu’il avait pour vivre, son corps et son sang offerts en supplique fraternelle de pardon pour que l’homme se convertisse et vive, pour que la haine et le péché soient vaincus, pour que la confiance et l’abandon au Père apparaissent comme le véritable et fructueux calcul de nos vies.

Chers frères et sœurs, quand on calcule pour soi-même, quand tout tourne autour de soi et de ses intérêts, on se perd : « Qui veut sauver sa vie la perdra. »

Voilà qu’aujourd’hui, en un temps plus difficile au plan économique, social, familial, international, nous sommes invités à la confiance, à l’accueil, à la générosité, au don de l’essentiel de nous-même et non de notre superflu. Nous sommes invités à nous rassembler autour de JESUS pour qu’il nous apprenne à bien regarder les choses de la vie avec ses yeux, illuminés par la confiance en son Père, l’amour des hommes, l’oubli de soi et le don de soi-même.

Notre Église aussi est invitée à oser se détourner des mauvais calculs qui la centrent sur elle-même et non sur l’essentiel de sa mission : le témoignage au Dieu qui aime tout homme et le service généreux de nos frères humains, quels qu’ils soient en commençant par les plus éprouvés.

« Là où est ton trésor, là aussi est ton cœur. »

Amen.



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