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 La destruction de Jérusalem selon les Témoins de Jéhovah

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franck17360
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MessageSujet: La destruction de Jérusalem selon les Témoins de Jéhovah   La destruction de Jérusalem selon les Témoins de Jéhovah Icon_minipostedMar 29 Oct 2013, 5:51 am

PREMIERE PARTIE

La Tour de Garde du 1er Octobre 2011 sous l'article "Quand l'ancienne Jérusalem a-t-elle été détruite ?"

Quand l’ancienne Jérusalem a-t-elle été détruite ? — Première partie
L’importance de cette question. — Ce qu’indiquent les éléments de preuve.
Cet article de La Tour de Garde aborde des aspects techniques concernant la date de la destruction de l’ancienne Jérusalem. Il se terminera dans la prochaine édition de notre revue. S’appuyant sur une abondante documentation et sur la Bible, cette étude répond à des questions qui intriguent certains de nos lecteurs.
“ Les historiens et les archéologues situent généralement la destruction de Jérusalem en 586 ou 587 avant notre ère. Pourquoi vous, les Témoins de Jéhovah, écrivez-vous que cet événement a eu lieu en 607 ? Sur quoi vous appuyez-vous pour affirmer cela ? ”
CETTE question nous a été posée par un de nos lecteurs. Mais, direz-vous, quelle importance ? La date exacte du saccage de Jérusalem par le roi babylonien Nabuchodonosor II est-elle à ce point cruciale ? Elle l’est, à plus d’un titre. En premier lieu parce que cet événement a constitué un tournant dans l’histoire du peuple de Dieu, “ une catastrophe, ou plus exactement, la pire des catastrophes ”, ainsi que l’écrivait un historien. Cette date reste liée à la disparition d’un temple qui avait été le centre du culte du Dieu Tout-Puissant pendant plus de quatre siècles. “ Ils ont souillé ton temple sacré, s’est lamenté un psalmiste dans une prière ; ils ont fait de Jérusalem un tas de ruines. ” — Psaume 79:1, Bible de Jérusalem.
En second lieu parce que savoir avec précision en quelle année a eu lieu “ la pire des catastrophes ” et discerner que le rétablissement du culte de Jéhovah à Jérusalem était l’accomplissement d’une prophétie biblique très précise, tout cela ne peut que renforcer votre confiance dans la fiabilité de la Parole de Dieu. Ainsi donc, pourquoi les Témoins de Jéhovah s’en tiennent-ils à une date qui diffère d’une vingtaine d’années de celle couramment admise ? En un mot, en raison des éléments que la Bible elle-même fournit.
“ Soixante-dix ans ” pour qui ?
Des années avant la chute de Jérusalem, le prophète juif Jérémie a livré un indice essentiel à la chronologie biblique. Il a proclamé “ à tous les habitants de Jérusalem ” cet avertissement : “ Ce pays tout entier deviendra un champ de ruines, une étendue désolée, et toutes ces nations serviront le roi de Babylone pendant soixante-dix ans. ” (Jérémie 25:1, 2, 11, Traduction Œcuménique de la Bible). Le prophète a plus tard fourni une précision : “ Car voici ce qu’a dit Jéhovah : ‘ Conformément à l’accomplissement des soixante-dix ans à Babylone, je m’occuperai de vous, et vraiment je réaliserai à votre égard ma bonne parole, en vous ramenant dans ce lieu. ’ ” (Jérémie 29:10). À quoi se rapportent ces “ soixante-dix ans ” ? Et comment cette période entre-t-elle dans le calcul de la destruction de Jérusalem ?
Au lieu de parler de 70 ans “ à Babylone ”, de nombreuses traductions portent la tournure “ pour Babylone ”. (TOB.) Certains historiens affirment donc que cette période de 70 ans concerne l’Empire babylonien. La chronologie profane indique en effet que les Babyloniens ont tenu sous leur coupe le pays de Juda ainsi que la ville de Jérusalem pendant environ 70 ans, soit de 609 à 539, date de la chute de la ville de Babylone.
La Bible établit cependant que les 70 ans devaient constituer une période de châtiment venant de Dieu ; elle concernait donc au premier chef les habitants de Juda et de Jérusalem, qui lui avaient juré obéissance par une alliance (Exode 19:3-6). En raison de leur impénitence, Dieu avait décrété : “ Je donne ordre [...] en faisant appel à Nabuchodonosor [Neboukadnetsar], roi de Babylone, [...] contre ce pays, contre ses habitants — et contre toutes ces nations voisines. ” (Jérémie 25:4, 5, 8, 9, TOB). Les nations d’alentour allaient elles aussi subir la furie de Babylone, mais la destruction de Jérusalem et les 70 ans d’exil qui suivraient seraient selon les termes de Jérémie “ la punition de la fille de mon peuple ” parce que Jérusalem avait “ gravement péché ”. — Lamentations 1:8 ; 3:42 ; 4:6, Maredsous.
Ainsi, selon la Bible, les 70 ans ont été pour Juda un châtiment ardent, et les Babyloniens ont été l’instrument de Dieu. Dieu avait cependant précisé aux Juifs : “ Quand le pouvoir de Babylone aura duré 70 ans, [...] je vous ramènerai ici à Jérusalem. ” — Jérémie 29:10, Parole de Vie.
Quand les “ soixante-dix ans ” ont-ils débuté ?
Esdras (Ezra), un des écrivains inspirés de la Bible, a vécu après les 70 ans annoncés par le prophète Jérémie. Dans sa chronique historique de l’époque, il raconte que Nabuchodonosor “ exila à Babylone ceux qui échappèrent à l’épée et ils lui furent asservis, à lui et à ses fils, jusqu’à ce que le royaume de Perse prenne le pouvoir. Ainsi s’accomplit la parole de l’Éternel prononcée par Jérémie : jusqu’à ce que le pays ait compensé ses sabbats, durant toute la période où il fut dévasté, il se reposa, jusqu’à la fin des 70 ans ”. — 2 Chroniques 36:20, 21, Segond 21.
Ainsi, les 70 ans devaient être une époque où le pays de Juda et Jérusalem bénéficieraient de “ sabbats ”. Autrement dit, le pays ne serait pas cultivé ; personne ne sèmerait son champ ni ne taillerait sa vigne (Lévitique 25:1-5, TOB). L’un des péchés du peuple de Dieu était de ne pas avoir respecté toutes les années sabbatiques ; en punition de leur désobéissance, le pays devait rester inculte et désert pendant 70 ans. — Lévitique 26:27, 32-35, 42, 43.
Quand la désolation et l’abandon du pays de Juda ont-ils débuté ? Il est de fait que, durant le règne de Nabuchodonosor, les Babyloniens ont attaqué Jérusalem à deux reprises, à une dizaine d’années de distance. Où se situe le début des 70 ans ? Certainement pas après le premier siège de Jérusalem. Pourquoi disons-nous cela ? S’il est vrai que Nabuchodonosor a emmené en captivité à Babylone de nombreux habitants de Jérusalem, il n’a cependant pas dépeuplé complètement le pays. De plus, il laissa subsister la ville. Après la déportation, la population restée dans le pays de Juda, “ la classe des petites gens du peuple ”, vécut pendant plusieurs années des produits du sol (2 Rois 24:8-17). Mais ce n’était pas la fin de l’histoire.
En raison d’une révolte juive, les Babyloniens sont revenus à Jérusalem (2 Rois 24:20 ; 25:8-10). Ils ont rasé la ville avec son temple sacré et ont déporté de nombreux habitants à Babylone. En l’espace de deux mois, “ tout le peuple [qui avait été laissé dans le pays], du plus petit au plus grand, et les chefs des troupes partirent et allèrent en Égypte, parce qu’ils eurent peur des Chaldéens ”. (2 Rois 25:25, 26, Jérusalem.) Ce n’est qu’à ce moment-là, en Tishri, le septième mois dans le calendrier juif (septembre/octobre), que l’on put dire que le pays était entré dans son sabbat. Par la bouche de Jérémie, Dieu fit remarquer aux Juifs réfugiés en Égypte : “ Vous savez bien tous les malheurs que j’ai fait venir contre Jérusalem et contre les villes de Juda : les voilà maintenant en ruine, personne n’y habite. ” (Jérémie 44:1, 2, TOB). Tout porte donc à croire que c’est cet événement qui marqua le début des 70 ans. Mais à quelle année cela correspond-il ? Pour le savoir, nous allons nous intéresser à la fin de ladite période.
Quand les “ soixante-dix ans ” ont-ils pris fin ?
Le prophète Daniel, qui a vécu “ jusqu’à ce que le royaume de Perse prenne le pouvoir ”, se trouvait sur place, à Babylone, à ce moment-là. Il avait déterminé par le calcul quand les 70 ans devaient prendre fin. “ Moi, Daniel, raconte-t-il, je scrutai les Écritures, computant le nombre des années – tel qu’il fut révélé par Yahvé au prophète Jérémie – qui doivent s’accomplir pour les ruines de Jérusalem, à savoir soixante-dix ans. ” — Daniel 9:1, 2, Jérusalem.
Esdras, qui s’était lui aussi penché sur les prophéties de Jérémie, a établi un lien entre “ la fin des 70 ans ” et le moment où “ l’Éternel réveilla l’esprit de Cyrus, roi de Perse ” de sorte que le monarque fit faire une proclamation (2 Chroniques 36:21, 22, Segond 21). Quand les Juifs ont-ils été libérés ? Le décret mettant fin à leur captivité a été émis dans “ la première année du règne de Cyrus ”. (Voir l’encadré “ Une date fondamentale ”.) Par conséquent, à l’automne 537, ils étaient de retour à Jérusalem pour y rétablir le culte de Jéhovah. — Esdras 1:1-5 ; 2:1 ; 3:1-5.
Ainsi, dans la chronologie biblique, les 70 ans sont une période à prendre au sens littéral et qui a pris fin en 537 avant notre ère. Le début de cette période se situerait donc 70 ans plus tôt, en 607.
Puisque les éléments de preuve de l’Écriture inspirée situent clairement la destruction de Jérusalem en 607, pourquoi de nombreux spécialistes soutiennent-ils qu’elle eut lieu en 587 ? Parce qu’ils s’appuient et sur les écrits des historiens classiques et sur le Canon de Ptolémée. Mais ces sources sont-elles davantage dignes de confiance que la Bible ? Examinons cet aspect du problème.
Les historiens classiques : sont-ils infaillibles ?
Les historiens qui ont vécu dans les siècles suivant la destruction de Jérusalem nous ont livré des renseignements contradictoires sur les souverains néo-babyloniens. (Voir l’encadré “ Les souverains néo-babyloniens ”.) La chronologie qui se dégage de leurs travaux ne concorde pas avec celle fournie par la Bible. Mais leurs écrits sont-ils infaillibles ?
Un des historiens les plus proches de la période néo-babylonienne fut Bérose, un Babylonien “ prêtre de Bel ”. Son œuvre, intitulée les Babyloniaca, composée vers 281 avant notre ère, a disparu ; seuls nous sont parvenus des extraits cités par d’autres historiens. Bérose prétendait avoir compulsé “ les archives qui avaient été gardées avec grand soin par les prêtres de Babylone1 ”. Bérose était-il un historien au plein sens du terme ? Arrêtons-nous sur un exemple.
Bérose écrit que le roi assyrien Sennachérib (Sennakérib) accéda au trône après “ le règne de [son] frère ” ; “ après lui, son fils [Assarhaddon régna] 8 ans ; et ensuite Sammughes [Shamash-shoum-oukin] 21 ans ”. (III, 2.1, 4.) Cependant, des documents historiques babyloniens écrits bien avant l’époque de Bérose affirment que Sennachérib a succédé sur le trône à son père, Sargon II, et non à son frère ; Assarhaddon a régné 12 ans, et non 8 ; enfin, Shamash-shoum-oukin a régné 20 ans, et non 21. Tout en admettant que Bérose a consulté les chroniques babyloniennes, l’épigraphiste Robartus van der Spek précise “ que cela ne l’a pas empêché d’y mêler interprétations et ajouts personnels2 ”.
Que pensent de Bérose les autres spécialistes ? “ Naguère on tenait Bérose pour un historien, explique Stanley Burstein, qui a longuement étudié ses écrits, mais, conclut-il, il n’avait manifestement pas l’étoffe d’un historien. Dans les fragments des Babyloniaca dont nous disposons, il se trompe plusieurs fois sur des faits simples [...]. De telles lacunes seraient rédhibitoires sous la plume d’un historien, mais Bérose n’a pas écrit dans une perspective historique3. ”
Dès lors, que faut-il penser des œuvres de Bérose ? Peut-on se fier aveuglément à ses calculs et computations ? Et que penser des autres historiens classiques qui, pour la plupart, ont fondé leur chronologie sur les écrits de Bérose ? Leurs déductions constituent-elles vraiment des données historiques fiables ?
Le canon de Ptolémée
Le canon de Ptolémée, astronome du IIe siècle de notre ère, est une autre source citée à l’appui de la date traditionnelle de 587. Cette liste des rois babyloniens, perses, grecs et romains est considérée comme l’ossature de la chronologie de l’histoire ancienne, dont la période néo-babylonienne.
Ptolémée a élaboré cette liste quelque six siècles après la fin de la période néo-babylonienne. Comment a-t-il déterminé le début du règne du premier roi figurant sur sa liste ? Il explique qu’à partir de calculs astronomiques prenant en compte entre autres les éclipses, il a reconstitué la chronologie remontant au début du règne de Nabonassar, le premier roi de sa liste4. C’est ce qui fait dire à Christopher Walker, membre du British Museum, que le canon de Ptolémée était “ une construction artificielle destinée à fournir aux astronomes une chronologie cohérente ”, mais qu’il “ ne visait pas à léguer aux historiens un relevé précis des années d’accession au trône et de décès des rois5 ”.
“ Le canon [de Ptolémée] a longtemps eu la réputation d’être fiable d’un point de vue astronomique, écrit Leo Depuydt, un des défenseurs les plus enthousiastes de Ptolémée, mais cela ne signifie pas automatiquement que l’ouvrage est une référence d’un point de vue historique. ” À propos de cette liste de rois, le professeur ajoute : “ Pour ce qui est des premiers rois [dont font partie les souverains néo-babyloniens], le canon mériterait une étude comparative, règne par règne, avec les sources cunéiformes6. ”
Que sont ces “ sources cunéiformes ” qui nous permettent d’estimer l’historicité du canon de Ptolémée ? On y trouve les chroniques babyloniennes, des listes de souverains et des tablettes commerciales, des documents écrits par des scribes qui ont vécu durant ou peu de temps après la période néo-babylonienne7.
La liste de Ptolémée s’accorde-t-elle avec ces sources cunéiformes ? L’encadré “ Confrontation du canon de Ptolémée avec les tablettes antiques ” (ci-dessous) reprend un extrait de ce canon et le compare avec les tablettes anciennes. On note que la liste de Ptolémée ne compte que quatre rois entre les souverains babyloniens Kandalanou et Nabonide. Par contre, la liste des rois d’Ourouk, tirée des sources cunéiformes, révèle que sept souverains ont régné dans l’intervalle. Les règnes de ces personnages ont-ils été trop brefs pour être mentionnés ? Selon les tablettes commerciales, l’un d’eux a régné sept ans8.
Par ailleurs, selon le témoignage des sources cunéiformes, il apparaît qu’avant Nabopolassar (le premier souverain de la période néo-babylonienne), un autre roi (Assour-etel-ilani) aurait régné quatre ans à Babylone. Enfin, le trône est resté vacant pendant plus d’un an à Babylone9. De tout cela, nulle mention dans le canon de Ptolémée.
Pourquoi Ptolémée a-t-il passé sous silence certains monarques ? De toute évidence parce qu’il ne les tenait pas pour des souverains légitimes de Babylone10. Il fait par exemple l’impasse sur Labashi-Mardouk, un roi néo-babylonien. Mais d’après les sources cunéiformes, les rois que Ptolémée a omis ont bel et bien dirigé la Babylonie.
Dans l’ensemble, on considère que le canon de Ptolémée est exact. Mais au vu de ces omissions, peut-on vraiment se fier à ce document au point d’en tirer une chronologie historique de référence ?
La conclusion qui se dégage de ces éléments de preuve
En résumé, la Bible mentionne expressément un exil d’une durée de 70 ans. De nombreux éléments de preuve indiquent, et la plupart des spécialistes l’admettent, que les exilés juifs ont été de retour dans leur pays en 537 avant notre ère. La destruction de Jérusalem — 70 ans plus tôt — se situe donc en 607. Même si les historiens classiques et le canon de Ptolémée proposent d’autres dates, la fiabilité de leurs écrits suscite des doutes sérieux. Manifestement, ces deux témoignages ne suffisent pas à mettre en défaut la chronologie biblique.
D’autres questions méritent encore réponse. N’y a-t-il vraiment aucune preuve historique confirmant la date de 607 ? Il existe des documents cunéiformes qui peuvent être datés avec certitude ; beaucoup ont été écrits par des témoins oculaires des événements dont nous parlons. Que révèlent-ils ? C’est ce que nous verrons dans notre prochaine édition.
[Notes]
Les ouvrages profanes signalent en général l’une ou l’autre date. Pour alléger le texte, nous mentionnerons dans cet article uniquement 587. Les abréviations “ av. n. è. ” et “ de n. è. ” signifient respectivement “ avant notre ère ” et “ de notre ère ”.
Nous éditons une traduction fiable de la Bible intitulée Les Saintes Écritures — Traduction du Monde Nouveau. Toutefois, à l’intention de nos lecteurs qui ne sont pas Témoins de Jéhovah et qui peuvent préférer consulter d’autres versions, nous citerons dans cet article diverses traductions de la Bible généralement reconnues.
L’Empire néo-babylonien a débuté avec le règne de Nabopolassar, le père de Nabuchodonosor, et a pris fin avec le règne de Nabonide. Cette période présente un grand intérêt pour les chercheurs, car elle couvre la plus grande partie des 70 ans de désolation.
[Encadré/Illustrations, page 28]
UNE DATE FONDAMENTALE
On fixe à 539 avant notre ère l’année de la conquête de Babylone par Cyrus II en s’appuyant sur les témoignages suivants :
▪ Sources historiques anciennes et tablettes cunéiformes : Diodore de Sicile (v. 80-20 av. n. è.) a écrit que Cyrus est devenu roi de Perse “ dans la première année de la cinquante-cinquième olympiade ”. (Bibliothèque historique, livre IX, 21.) Il s’agit de l’an 560. L’historien grec Hérodote (v. 485-425) raconte que Cyrus a été tué après avoir “ régné en tout vingt-neuf ans ”, ce qui situerait sa mort dans sa 30e année de règne, à savoir 530 (Histoires, livre I, Clio, 214). Les tablettes cunéiformes indiquent que Cyrus est mort après avoir régné sur Babylone pendant neuf ans. Dès lors, si à compter de 530, année de sa mort, on remonte de neuf ans en arrière, la date de la conquête de Babylone par Cyrus est 539.
Confirmation par l’analyse d’une tablette : Une tablette astronomique babylonienne (BM 33066) confirme que Cyrus est mort en 530. Bien que certaines positions astronomiques y figurant soient erronées, cette tablette d’argile mentionne deux éclipses lunaires qui auraient eu lieu dans la septième année de Cambyse II, le fils et successeur de Cyrus. On les identifie à deux éclipses qui ont été visibles à Babylone le 16 juillet 523 et le 10 janvier 522, ce qui fixerait le début de la septième année de Cambyse au printemps 523. La première année de son règne correspondrait donc à 529. Par conséquent, la dernière année de Cyrus aurait été 530, ce qui établit la première année de son règne sur Babylone en 539.
[Indication d’origine]
Tablette : © The Trustees of the British Museum
[Encadré, page 31]
POUR RÉSUMER...
▪ Les historiens profanes affirment généralement que Jérusalem a été détruite en 587 avant notre ère.
▪ Les éléments de calcul de la chronologie biblique fournissent de solides raisons de situer cette destruction en 607.
▪ Les historiens profanes s’appuient principalement sur les écrits des historiens classiques et sur le canon de Ptolémée.
▪ Les écrits des historiens classiques contiennent des erreurs de taille et ne concordent pas toujours avec le témoignage des tablettes antiques.
[Encadré, page 31]
Notes
1. Babyloniaca (Chaldaeorum Historiae), livre I, 1.1.
2. Studies in Ancient Near Eastern World View and Society, page 295.
3. The Babyloniaca of Berossus, page 8.
4. Composition mathématique de Claude Ptolémée, III, 7, traduction de M. Halma, 1813, page 210. Ptolémée savait que les astronomes babyloniens recouraient à des procédés mathématiques pour “ computer ” les éclipses passées et futures, car ils avaient observé que les éclipses de même nature se reproduisaient tous les 18 ans. — Composition mathématique, IV, 2.
5. Mesopotamia and Iran in the Persian Period, pages 17-18.
6. Journal of Cuneiform Studies, volume 47, 1995, pages 106-107.
7. Le cunéiforme était une écriture réalisée sur argile humide ; à l’aide d’un stylet affûté en forme de “ coin ”, ou clou, le scribe pratiquait des empreintes sur une tablette.
8. Sin-sharra-ishkoun a régné pendant sept ans ; de ce souverain nous sont connues 57 tablettes commerciales datées de l’an 1 jusqu’à l’an 7 de son règne. Cf. Journal of Cuneiform Studies, volume 35, 1983, pages 54-59.
9. La tablette commerciale C.B.M. 2152 est datée de la quatrième année de Assour-etel-ilani. (A. T. Clay, Legal and Commercial Transactions Dated in the Assyrian, Neo-Babylonian and Persian Periods—Chiefly From Nippur, 1908, page 74.) Par ailleurs, les inscriptions de Nabonide de Harrân (H1B), colonne 1, ligne 30, le citent juste avant Nabopolassar. (Anatolian Studies, vol. VIII, 1958, pages 35, 47.) À propos de l’interrègne, cf. chronique 2, ligne 14, dans Assyrian and Babylonian Chronicles, pages 87-88.
10. Des historiens prétendent que Ptolémée, censé établir la liste des rois de Babylone, a omis certains souverains parce qu’ils portaient le titre de “ roi d’Assyrie ”. Cependant, comme vous le noterez dans l’encadré de la page 30, plusieurs monarques figurant dans le canon de Ptolémée portaient eux aussi le titre de “ roi d’Assyrie ”. Des tablettes commerciales, des lettres cunéiformes ainsi que des inscriptions révèlent que les rois Assour-etel-ilani, Sin-shoumou-lishir et Sin-sharra-ishkoun ont gouverné la Babylonie.
[Tableau/Illustration, page 29]
(Voir la publication)
LES SOUVERAINS NÉO-BABYLONIENS
Si ces historiens sont infaillibles, pourquoi leurs chiffres ne concordent-ils pas ?
BÉROSE POLYHISTOR JOSÈPHE PTOLÉMÉE
v. 350-270 av. 105- ? av. 37- ? 100 v. 100-170
n. è. n. è. de n. è. de n. è.
Souverains
Nabopolassar 21 20 — 21
Nabuchodonosor II 43 43 43 43
Amel-Mardouk 2 12 18 2
Nériglissar 4 4 40 4
Labashi-Mardouk 9 mois — 9 mois —
Nabonide 17 17 17 17
Durées de règne (en années) d’après les historiens classiques
[Indication d’origine]
Photographie prise avec l’aimable autorisation du British Museum
[Tableau/Illustrations, page 30]
(Voir la publication)
CONFRONTATION DU CANON DE PTOLÉMÉE AVEC LES TABLETTES ANTIQUES
Dans sa liste, Ptolémée omet plusieurs rois. Pourquoi donc ?
CANON DE PTOLÉMÉE
Nabonassar
Nabou-nadin-zeri (Nadinou)
Moukin-zeri et Poul
Ouloulaï (Salmanasar V),
“ roi d’Assyrie ”
Mérodac-Baladan (Merodak-Baladân)
Sargon II, “ roi d’Assyrie ”
Premier interrègne
Bel-ibni
Ashour-nadin-shoumi
Nergal-shezib
Moushezib-Mardouk
Deuxième interrègne LISTE DES ROIS D’OUROUK
Assarhaddon (Ésar-Haddôn), “ roi d’Assyrie ” FOURNIE PAR
Shamash-shoum-oukin LES TABLETTES ANCIENNES
Kandalanou Kandalanou
Sin-shoumou-lishir
Sin-sharra-ishkoun
Nabopolassar Nabopolassar
Nabuchodonosor (Neboukadnetsar) Nabuchodonosor (Neboukadnetsar)
Amel-Mardouk Amel-Mardouk
Nériglissar Nériglissar
Labashi-Mardouk
Nabonide Nabonide
Cyrus
Cambyse
[Illustration]
Les chroniques babyloniennes font partie des documents cunéiformes qui permettent d’estimer la fiabilité du canon de Ptolémée.
[Indication d’origine]
Photographie prise avec l’aimable autorisation du British Museum
[Crédit photographique, page 31]
Photographie prise avec l’aimable autorisation du British Museum
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MessageSujet: Re: La destruction de Jérusalem selon les Témoins de Jéhovah   La destruction de Jérusalem selon les Témoins de Jéhovah Icon_minipostedMar 29 Oct 2013, 5:52 am

DEUXIEME PARTIE

Tour de Garde du 1er Novembre 2011

Quand l’ancienne Jérusalem a-t-elle été détruite ? — Deuxième partie
Ce que disent vraiment les tablettes d’argile
Entamé dans la précédente édition de notre revue, cet article en deux parties aborde des aspects techniques concernant la date de la première destruction de l’ancienne Jérusalem. S’appuyant sur une abondante documentation et sur la Bible, cette étude répond à des questions qui intriguent certains de nos lecteurs.
La première partie établissait que...
▪ Des historiens affirment que Jérusalem a été détruite en 587 avant notre ère.
▪ Les éléments de calcul de la chronologie biblique situent cette destruction en 607.
▪ Les historiens s’appuient sur les écrits des historiens classiques et sur le canon de Ptolémée.
▪ Les écrits des historiens classiques contiennent parfois des erreurs de taille et ne concordent pas toujours avec le témoignage des tablettes antiques.
LA Bible annonçait que les Juifs faits captifs par les Babyloniens resteraient en exil à Babylone “ jusqu’à ce que soixante-dix ans soient révolus ”, “ accomplissant ainsi ce que Yahvé avait dit par la bouche de Jérémie ”. Quand ont-ils été libérés ? Dans “ la première année [de règne] de Cyrus, roi de Perse ”. (2 Chroniques 36:21, 22, Bible de Jérusalem.) C’est un fait sur lequel le récit biblique et l’histoire profane se rejoignent : cet exil a pris fin après que Cyrus a conquis Babylone et a libéré les Juifs, qui sont retournés à Jérusalem en 537. Puisque la Bible affirme expressément que cet exil a duré 70 ans, il a logiquement commencé en 607.
Toutefois, la plupart des spécialistes situent la destruction de Jérusalem en 587. Ce qui limite la durée de l’exil à 50 ans. Comment arrivent-ils à cette conclusion ? Ils fondent leurs calculs sur des documents cunéiformes qui livrent des détails sur Nabuchodonosor (Neboukadnetsar) II et ses successeurs1. Nombre de ces documents ont été rédigés par des hommes qui ont vécu au moment de la destruction de Jérusalem ou à des époques proches. Mais les calculs aboutissant à 587 sont-ils forcément infaillibles ? Que disent vraiment ces documents ?
Pour répondre, intéressons-nous à trois catégories de documents sur lesquels s’appuient souvent les spécialistes : 1) les chroniques babyloniennes, 2) les tablettes commerciales et 3) les tablettes astronomiques.
● Les chroniques babyloniennes
De quoi s’agit-il ? Les chroniques babyloniennes sont une collection de tablettes relatant les événements marquants de l’histoire de Babylone2.
Qu’en disent certains épigraphistes ? Ronald Sack, éminent spécialiste des documents cunéiformes, rappelle que ces chroniques ne fournissent pas un récit exhaustif. D’après lui, les historiens doivent explorer “ les sources secondaires [...] dans l’espoir de déterminer ce qui s’est vraiment passé ”.
Que révèlent ces documents ? Les chroniques babyloniennes ne nous livrent pas un récit historique complet3. (Voir l’encadré ci-dessous.) D’où cette question : jusqu’à quel point peut-on se fier à des déductions faites à partir d’un récit incomplet ?
● Les tablettes commerciales
De quoi s’agit-il ? Les tablettes commerciales datant de la période néo-babylonienne sont des documents sur lesquels sont enregistrées des transactions. Les dates figurant sur ces tablettes comportent le mois, le quantième et l’année de règne du souverain. Une tablette signale par exemple qu’une transaction a eu lieu en “ nisan, le 27e jour, dans la 11e année de [Nabuchodonosor II], roi de Babylone4 ”.
Quand le roi mourait ou était détrôné et qu’un autre roi accédait au trône, les mois restants de l’année en cours étaient considérés comme l’année d’accession du nouveau souverain5. Autrement dit, la transition d’un roi à l’autre avait lieu durant l’année calendaire babylonienne en cours. Par conséquent, les tablettes produites durant l’année d’accession du nouveau souverain devraient logiquement être datées d’un mois postérieur au dernier mois de règne du roi précédent.
Qu’en disent certains épigraphistes ? Ronald Sack a examiné de nombreuses tablettes commerciales de la période néo-babylonienne. En 1972, il a eu accès à de nouveaux textes conservés au British Museum qui n’avaient pas encore été publiés6. Ces textes, a-t-il expliqué, “ remettent entièrement en question ” les conclusions arrêtées jusque-là concernant la transition entre les règnes de Nabuchodonosor II et de son fils Amel-Mardouk (aussi connu sous le nom d’Évil-Merodak). En effet, des tablettes indiquaient que Nabuchodonosor II régnait encore au sixième mois de sa dernière année (la 43e). Mais celles qu’il venait de déchiffrer et qui dataient de l’année d’accession du roi suivant, Amel-Mardouk, étaient datées des quatrième et cinquième mois de ce que l’on tenait jusque-là pour la même année7. Il y avait manifestement une incohérence.
Que révèlent ces documents ? D’autres incohérences de ce genre ont été repérées. Par exemple, une tablette signale que Nabuchodonosor II régnait toujours le dixième mois de sa dernière année de règne, soit six mois après le début de règne supposé de son successeur8. Une incohérence similaire touche la transition entre le règne d’Amel-Mardouk et celui de son successeur, Nériglissar9.
De quelle portée sont ces divergences ? Comme nous le mentionnions plus haut, les chroniques babyloniennes nous livrent un récit historique comportant des lacunes, ce qui laisse supposer que nous ne disposons pas d’une chronologie exhaustive10. Il n’est donc pas impossible que d’autres hommes aient exercé le pouvoir entre les règnes de ces souverains. Ce qui voudrait dire qu’il faudrait ajouter des années à la période néo-babylonienne. Par conséquent, on ne peut invoquer ni les chroniques babyloniennes ni les tablettes commerciales pour établir avec certitude que Jérusalem a été détruite en 587.
● Les tablettes astronomiques
De quoi s’agit-il ? Ce sont des tablettes cunéiformes qui décrivent les positions du soleil, de la lune, des planètes et des étoiles, tout en y ajoutant des renseignements historiques comme l’année de règne de tel ou tel roi. À titre d’exemple, le calendrier astronomique représenté ci-dessous signale qu’une éclipse de lune a eu lieu au premier mois de la première année du roi Moukin-zeri11.
Qu’en disent certains épigraphistes ? Les spécialistes sont d’accord pour dire que les astronomes babyloniens avaient élaboré des tableaux complexes qui leur permettaient de prédire les dates hautement probables des éclipses12.
Mais se pourrait-il que les Babyloniens aient aussi calculé a posteriori les dates de certaines éclipses ? “ Pour ce qui est des éclipses les plus anciennes, explique l’astronome John Steele, il est possible que [les Babyloniens] aient fixé leurs dates a posteriori, au moment où ils compilaient leur texte, en recourant au calcul13. ” (C’est nous qui soulignons.) Le physicien David Brown, qui pense que les tablettes astronomiques comportent des prédictions effectuées peu de temps avant les événements relatés, reconnaît que l’on ne peut écarter l’hypothèse de “ calculs a posteriori entrepris par les scribes à partir du IVe siècle avant notre ère14 ”. Si l’on est effectivement en présence de calculs a posteriori, est-on fondé à s’y fier aveuglément en l’absence de tout autre élément de preuve ?
Quand bien même une éclipse aurait eu lieu à une certaine date, cela signifie-t-il pour autant que les détails historiques que le rédacteur de la tablette attribue à cette date soient exacts ? Pas forcément. L’épigraphiste Robartus van der Spek rappelle que “ les hommes qui ont compilé ces tablettes étaient des astrologues, pas des historiens ”. Selon lui, certains récits historiques relatés dans ces tablettes sont “ plus ou moins crédibles ” et doivent être “ pris avec des pincettes15 ”.
Que révèlent ces documents ? Intéressons-nous par exemple à VAT 4956. La première ligne de cette tablette porte le texte suivant : “ An 37 de Nabuchodonosor, roi de Babylone16. ” Suivent des descriptions détaillées de la position de la lune et des planètes par rapport à diverses étoiles et constellations. Est également signalée une éclipse de lune. Les spécialistes affirment que toutes ces configurations astronomiques ont pu être observées en 568/567, ce qui situerait en 587 la 18e année de Nabuchodonosor II, année où il a ravagé Jérusalem. Mais ces données astronomiques renvoient-elles irréfutablement à la seule année 568/567 ?
On a établi par calcul que l’éclipse mentionnée sur la tablette s’est produite le 15e jour de simanu, troisième mois du calendrier babylonien. Il est de fait qu’une éclipse de lune a eu lieu ce mois-là (le 4 juillet dans le calendrier julien) en 568. Mais une autre éclipse a eu lieu 20 ans auparavant, le 15 juillet 58817.
Si l’on pose que la 37e année de Nabuchodonosor II renvoie à 588, cela signifie que la 18e année de son règne correspond à 607, précisément l’année de la destruction de Jérusalem selon la chronologie biblique ! (Voir la frise chronologique ci-dessous.) Mais la tablette VAT 4956 fournit d’autres éléments de preuve corroborant la date de 607. Lesquels ?
Outre l’éclipse évoquée plus haut, la tablette porte 13 séries d’observations de la lune et 15 observations des planètes. La position de la lune et des planètes sont décrites par rapport à certaines étoiles ou constellations18. Y figurent également huit intervalles entre les levers et les couchers de soleil et de lune18a.
Les positions de la lune sont des informations d’une grande fiabilité ; c’est pourquoi les chercheurs se sont penchés sur les 13 séries de positions lunaires qui figurent sur VAT 4956. Ils ont analysé ces données à l’aide d’un logiciel informatique permettant de visualiser la position des corps célestes à une date quelconque dans le passé19. Qu’a révélé l’analyse ? Que ces séries de positions lunaires ne cadrent pas toutes avec l’année 568/567. Par contre, les 13 séries de positions lunaires correspondent toutes aux positions retracées par calcul qui ont pu être observées 20 ans plus tôt, à savoir en 588/587.
Un des endroits où sur la tablette VAT 4956 les observations lunaires correspondent davantage à 588 qu’à 568 est reproduit sur la page précédente. À la ligne 3 est décrite la position de la lune “ la nuit du 9 [nisanu] ”. Toutefois, des spécialistes qui ont dans un premier temps daté cet événement en 568 (an -567 pour les astronomes) reconnaissent que la lune se trouvait dans cette position “ le 8 nisanu 568, et non le 9 ”. Pour fixer la datation de la tablette à 568, ils postulent que le scribe a par erreur écrit “ 9 ” au lieu de “ 8 ”20. Or, la position lunaire signalée à la ligne 3 correspond précisément à celle du 9 nisan 58821.
Manifestement, une grande partie des données astronomiques que fournit la tablette VAT 4956 permet de situer en 588 la 37e année de Nabuchodonosor II. On en déduit donc que Jérusalem a été ravagée en 607, exactement comme l’indique la Bible.
Pourquoi avoir confiance en la Bible ?
La plupart des historiens estiment pour l’instant que Jérusalem a été détruite en 587. Toutefois, Jérémie et Daniel, des écrivains de la Bible, affirment expressément que l’exil des Juifs a duré 70 ans, et non 50 (Jérémie 25:1, 2, 11 ; 29:10 ; Daniel 9:2). Ces affirmations portent clairement la destruction de Jérusalem à 607. Et comme nous l’avons vu, cette conclusion est également appuyée par des arguments tirés de sources profanes.
Les spécialistes ont souvent dénigré la Bible. Pourtant, à mesure que de nouveaux éléments de preuve viennent enrichir le débat, c’est le récit biblique qui, à maintes reprises, en ressort corroboré. Les personnes qui accordent du crédit à la Bible le font avec juste raison. Elles fondent leur opinion sur les preuves de l’exactitude de la Bible dans les domaines historique, scientifique et prophétique. Ces preuves leur font dire que c’est à bon droit que la Bible prétend être inspirée de Dieu (2 Timothée 3:16). Pourquoi ne pas vérifier par vous-même ce qu’il en est de ces éléments de preuve ? Peut-être en tirerez-vous la même conclusion.
[Notes]
Il existe diverses conventions de notation des dates. Dans cet article, les abréviations “ av. n. è. ” et “ de n. è. ” signifient respectivement “ avant notre ère ” et “ de notre ère ”.
Voir l’article “ Quand l’ancienne Jérusalem a-t-elle été détruite ? — L’importance de cette question. Ce qu’indiquent les éléments de preuve ” dans notre édition du 1er octobre 2011.
N. B. : Aucun des spécialistes que nous citons dans cet article n’est d’avis que Jérusalem a été détruite en 607.
Les “ années de règne ” des rois babyloniens couraient de nisan à nisan. Quand un roi décédait, son successeur n’était intronisé officiellement qu’au mois de nisan suivant. C’est alors que débutait sa première “ année de règne ”. Les mois restants de l’année calendaire constituaient son “ année d’accession ”. L’année d’accession ne figurait donc pas dans le décompte des années de règne.
On dispose de tablettes commerciales correspondant à toutes les années que l’on attribue traditionnellement aux rois néo-babyloniens. Si, pour calculer la date de la destruction de Jérusalem, on additionne les années de règne de ces souverains et que l’on remonte ensuite le calendrier à partir de Nabonide, le dernier roi néo-babylonien, on aboutit à 587. Toutefois, on ne peut se fier à cette méthode de datation que s’il est acquis que toutes les successions ont eu lieu la même année, sans aucune interruption entre deux règnes.
Vous en trouverez des exemples précis dans les chapitres 4 et 5 du livre La Bible : Parole de Dieu ou des hommes ? publié par les Témoins de Jéhovah.
[Encadré/Tableau, page 23]
(Voir la publication)
LES CHRONIQUES BABYLONIENNES : UN RÉCIT LACUNAIRE
Les chroniques babyloniennes n’attestent que 35 années de la période néo-babylonienne, dont la durée est traditionnellement estimée à 88 années.
□ANNÉE NON ATTESTÉE
▪ANNÉE ATTESTÉE
BM 21901 BM 21946 BM 35382
↓ ↓ ↓ ↓
PÉRIODE NÉO-BABYLONIENNE PERSES
Nabopolassar Nabuchodonosor (Neboukadnetsar) II Amel-Mardouk Nabonide
Nériglissar Labashi-Mardouk
↑ ↑ ↑
BM 25127 BM 22047 BM 25124
[Indications d’origines]
BM 21901 et BM 35382 : photographie prise avec l’aimable autorisation du British Museum ; BM 21946 : Copyright British Museum ; BM 22047, 25124, 25127 : © The Trustees of the British Museum
[Encadré/Illustration, page 24]
LE CALENDRIER ASTRONOMIQUE BM 32 238
Cette tablette, qui contient un relevé d’éclipses de lune, n’a été compilée qu’après la dernière éclipse mentionnée, soit quelque quatre siècles après la première. Puisque le scribe n’a pas pu observer directement toutes ces éclipses, on peut supposer qu’il a déterminé les plus anciennes par calcul. À défaut d’autres éléments venant les appuyer, on peut difficilement considérer que ses calculs soient des données chronologiques fiables.
[Indication d’origine]
© The Trustees of the British Museum
[Encadré/Illustrations, pages 26, 27]
QUE DIT VRAIMENT LA TABLETTE VAT 4956 ?
La difficulté : La troisième ligne de l’envers de cette tablette affirme que, durant la “ nuit du 9 ” nisanu/nisan (le premier mois de l’année), la “ lune se trouvait à une coudée devant ß Virginis ”. Cependant, en 1915, Neugebauer et Weidner ont écrit à propos de l’année 568 (le point de départ que l’on invoque pour situer la destruction de Jérusalem en 587) que “ la lune se trouvait à une coudée devant cette étoile le 8 nisan, et non le 9 ”. (C’est nous qui soulignons.) Toutefois, en 588, la lune se trouvait exactement dans cette position le 9 nisan, ce qui appuie la date de 607.
S’agit-il du 9 ou du 8 ?
1) Comme en témoigne la photo ci-contre, le symbole akkadien représentant le chiffre 9 est clairement lisible.
2) Dans leur translittération de ce texte cunéiforme, Neugebauer et Weidner ont remplacé le “ 9 ” par un “ 8 ”.
3) Seule une note en bas de page signale que le texte original comportait le chiffre 9.
4) Même dans leur traduction en allemand, ils ont écrit “ 8 ”.
5) En 1988, Sachs et Hunger ont transcrit le texte littéralement en employant le chiffre 9.
6) Pourtant, ils ont reproduit l’altération dans leur traduction en anglais en expliquant que le “ 9 ” est une “ erreur, et qu’il faut lire ‘ 8 ’ ”.
[Indication d’origine]
bpk / Vorderasiatisches Museum, SMB / Olaf M. Teßmer
[Encadré, page 28]
“ Quand l’ancienne Jérusalem a-t-elle été détruite — Deuxième partie ” — Notes
1. Le cunéiforme était une écriture réalisée sur argile humide ; à l’aide d’un stylet affûté en forme de “ coin ”, ou clou, le scribe pratiquait des empreintes sur une tablette.
2. Francis Joannès et al., Dictionnaire de la civilisation mésopotamienne, Paris, Robert Laffont, coll. “ Bouquins ”, 2001, page 183.
3. La période néo-babylonienne a débuté au cours du VIIe siècle avant notre ère, lorsque la dynastie chaldéenne a commencé à régner sur l’empire babylonien. Le premier souverain de cette période a été Nabopolassar, le père de Nabuchodonosor II. La période a pris fin en 539, lorsque Nabonide, le dernier roi de cette dynastie, a été renversé par Cyrus, un roi perse.
4. Ellen Whitley Moore, Neo-Babylonian Business and Administrative Documents, 1935, page 33.
5. John M. Steele, “ Observations and Predictions of Eclipse Times by Early Astronomers ”, Archimedes, volume 4, New Studies in the History and Philosophy of Science and Technology, 2000, page 36.
6. Ronald H. Sack, Amel-Marduk 562-560 B.C.—A Study Based on Cuneiform, Old Testament, Greek, Latin and Rabbinical Sources. With Plates, 1972, page 3.
7. Les tablettes BM 80920 et BM 58872 sont datées des quatrième et cinquième mois de l’année d’accession d’Amel-Mardouk. Elles ont été publiées par Ronald Sack dans l’ouvrage Amel-Marduk 562-560 B.C.—A Study Based on Cuneiform, Old Testament, Greek, Latin and Rabbinical Sources. With Plates, pages 3, 90, 106.
8. La tablette conservée au British Museum (BM 55806) est datée du dixième mois de la 43e année.
9. Les tablettes BM 75106 et BM 61325 sont datées des septième et dixième mois de ce que l’on tient pour la dernière (et seconde) année du règne d’Amel-Mardouk. Pourtant, la tablette BM 75489 est datée du second mois de l’année d’accession de Nériglissar, son successeur. — Erle Leichty, J. J. Finkelstein et C.B.F. Walker, Catalogue of the Babylonian Tablets in the British Museum, volume VIII (Tablets From Sippar 3), 1988, pages 25, 35.
Erle Leichty et A. K. Grayson, Catalogue of the Babylonian Tablets in the British Museum, volume VII (Tablets From Sippar 2), 1987, page 36.
Ronald H. Sack, Neriglissar—King of Babylon, 1994, page 232. Le mois mentionné sur la tablette est ayaru (deuxième mois).
10. Citons l’exemple de Nériglissar. Une inscription royale affirme qu’il était “ le fils de Bêl-shoum-ishkoun ”, “ roi de Babylone ”. (C’est nous qui soulignons.) Une autre inscription appelle Bêl-shoum-ishkoun “ le sage prince ”. Le mot original traduit par “ prince ”, à savoir rubû, est un titre qui peut aussi signifier “ roi, souverain ”. L’écart qui existe entre le règne de Nériglissar et celui d’Amel-Mardouk, son prédécesseur supposé, ne serait-il pas l’indice que ce Bêl-shoum-ishkoun, “ roi de Babylone ”, aurait régné quelque temps entre ces deux souverains ? Le professeur Raymond Dougherty a admis que “ l’on ne peut écarter les indices de l’ascendance noble de Nériglissar ”. — Raymond P. Dougherty, Nabonidus and Belshazzar—A Study of the Closing Events of the Neo-Babylonian Empire, 1929, page 61.
11. Astronomical Diaries and Related Texts From Babylonia, volume V, édité par Hermann Hunger, 2001, pages 2-3.
12. A. Sachs, “ A Classification of the Babylonian Astronomical Tablets of the Seleucid Period ”, Journal of Cuneiform Studies, volume 2, no 4, 1948, pages 282-283.
13. Astronomical Diaries and Related Texts From Babylonia, volume V, page 391.
14. David Brown, Mesopotamian Planetary Astronomy-Astrology, 2000, pages 164, 201-202.
15. Robartus J. van der Spek, “ The Astronomical Diaries as a Source for Achaemenid and Seleucid History ”, Bibliotheca Orientalis, L No 1/2, Januari-Maart, 1993, pages 94, 102.
16. Abraham J. Sachs, Astronomical Diaries and Related Texts From Babylonia, volume I, complété et édité par Hermann Hunger, 1988, page 47.
17. Peter J. Huber et Salvo De Meis, Babylonian Eclipse Observations From 750 BC to 1 BC, 2004, page 186. D’après VAT 4956, cette éclipse a eu lieu le 15 du troisième mois babylonien, à savoir simanu. Si l’on pose que l’éclipse s’est produite le 15 juillet 588 av. n. è. selon le calendrier julien, le premier jour de simanu (15 jours auparavant) correspondrait au 30 juin/1er juillet 588. Cela implique que la nouvelle année, marquée par le début du mois de nisanu (le premier du calendrier), serait tombée le 2/3 mai. Or, l’année où s’est produite l’éclipse aurait normalement dû commencer le 3/4 avril. Et VAT 4956 précise justement à la ligne 6 qu’un mois supplémentaire (ou intercalaire) a été ajouté après addaru, le douzième (et dernier) mois de l’année précédente. (La tablette se déchiffre ainsi : “ 8 du mois XII2 [treizième mois] ”.) Cela signifie que la nouvelle année n’a en réalité pas commencé avant le 2/3 mai. Par conséquent, si l’on pose que cette éclipse a eu lieu en 588, la date cadre bien avec les données figurant sur la tablette.
18. D’après la contribution “ Ein astronomischer Beobachtungstext aus dem 37. Jahre Nebukadnezars II ” (Paul V. Neugebauer et Ernst F. Weidner) parue dans Berichte über die Verhandlungen der Königl. Sächsischen Gesellschaft der Wissenschaften zu Leipzig (volume 67, 1er mai 1915, pages 67-76), 13 séries d’observations de la lune comportent une description de celle-ci par rapport à une certaine étoile ou constellation. Les auteurs signalent également 15 séries d’observations planétaires (pages 72-76). Si le signe cunéiforme désignant la lune est bien lisible et ne présente pas d’ambiguïté, certains signes correspondant aux noms et aux positions des planètes sont indistincts (David Brown, Mesopotamian Planetary Astronomy—Astrology, 2000, pages 53-57). Par conséquent, les observations planétaires peuvent donner lieu à des spéculations et interprétations diverses. Puisque l’on peut aisément reconstituer les mouvements apparents de la lune, il est possible de relever la position de ces autres astres mentionnés sur VAT 4956 (et décrits par rapport à la lune) et de dater leurs positions avec un bon degré de précision.
18a. Ces intervalles sont les mesures du temps qui sépare, par exemple, le coucher de soleil du coucher de lune le premier jour du mois et durant deux autres périodes plus tard ce même mois. Des chercheurs ont déterminé à quelles dates du calendrier correspondent ces mesures. (F. R. Stephenson et David M. Willis, “ The Earliest Datable Observation of the Aurora Borealis ”, Under One Sky—Astronomy and Mathematics in the Ancient Near East, édité par John M. Steele et Annette Imhausen, 2002, pages 420-428.) À l’époque, pour établir ces relevés, les astronomes devaient se référer aux instruments de mesure du temps dont ils disposaient. Or, ces instruments n’étaient pas des plus fiables (John M. Steele, “ Observations and Predictions of Eclipse Times by Early Astronomers ”, Archimedes, volume 4, New Studies in the History and Philosophy of Science and Technology, 2000, pages 65-66). Le calcul de la position de la lune par rapport à d’autres astres était par contre une méthode beaucoup plus précise.
19. Cette analyse a été effectuée à l’aide du logiciel d’astronomie TheSky6™. Elle a été corroborée par le recours à un logiciel libre, une application très complète dénommée Cartes du Ciel/Sky Charts (CDC), ainsi qu’à un calculateur de dates fourni par l’U.S. Naval Observatory. Les signes cunéiformes correspondant à de nombreuses positions planétaires étant contestés et pouvant donner lieu à diverses interprétations, ces positions n’ont pas été utilisées dans cette étude pour déterminer l’année à laquelle correspond ce carnet astronomique.
20. Paul V. Neugebauer et Ernst F. Weidner, “ Ein astronomischer Beobachtungstext aus dem 37. Jahre Nebukadnezars II (-567/66) ”, Berichte über die Verhandlungen der Königl. Sächsischen Gesellschaft der Wissenschaften zu Leipzig, volume 67, 1er mai 1915, page 41.
21. Le texte figurant à la troisième ligne de VAT 4956 est le suivant : “ La lune s’est tenue à 1 coudée [soit 2 degrés] devant ß Virginis. ” L’étude mentionnée plus haut arrivait à la conclusion que, le 9 nisanu, la lune se trouvait à 2°04′ devant l’étoile ß Virginis et à 0° en dessous. Elle ajoutait qu’il s’agit d’une coïncidence exacte.
[Tableau, page 25]
(Voir la publication)
EN QUELLE ANNÉE SE SITUE LA DESTRUCTION DE JÉRUSALEM D’APRÈS VAT 4956 ? EN 587 OU EN 607 ?
▪ Cette tablette décrit des phénomènes astronomiques qui se sont produits dans la 37e année de règne du roi Nabuchodonosor II.
▪ Nabuchodonosor II a ravagé Jérusalem dans sa 18e année de règne. — Jérémie 32:1.
Si la 37e année de règne
de Nabuchodonosor II se
situe en 568, cela
signifie que Jérusalem a
587 ← ← été détruite en 587.
610 AV. N. È. 600 590 580 570 560
607 ← ← Si la 37e année de règne de
Nabuchodonosor II se situe en
588, cela signifie que Jérusalem
a été détruite en 607, l’année
indiquée par la chronologie biblique.
▪ L’examen de VAT 4956 fait pencher pour 607.
[Crédit photographique, page 22]
Photographie prise avec l’aimable autorisation du British Museum
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La destruction de Jérusalem selon les Témoins de Jéhovah

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