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 Le Coran contre les mutilations sexuelles

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sigismond
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Le Coran contre les mutilations sexuelles Empty
MessageSujet: Le Coran contre les mutilations sexuelles   Le Coran contre les mutilations sexuelles Icon_minipostedJeu 15 Déc 2022, 11:08 pm

Vingt-trois versets du Coran s’opposent à l’excision et à la circoncision.


Sept sont catégoriques :

4 : 118-119 : “… maudit soit-il qui a dit : ‘Je prendrai, de tes serviteurs, une partie déterminée…”

De quelle autre partie que le clitoris ou le prépuce peut-il s’agir ?

“… je les égarerai, je leur ferai des promesses (fallacieuses), leur ordonnerai de fendre les oreilles du bétail, je leur commanderai d’altérer la création de Dieu.”

- 6 : 38 : “… Nous n’avons rien négligé dans le livre...”

- 6 : 115 : “… Personne ne peut modifier ses paroles…”

- 10 : 59 : “… Avez-vous vu les dons que Dieu vous a accordés ? Vous tenez les uns pour licites et les autres pour illicites. Dieu vous l’a-t-il permis ?...”

Le recteur Boubakeur, dans sa traduction du Coran1, s’est amusé à commenter le verset 10 : 59 en affirmant qu’il concerne la nourriture. Dieu lui a-t-il permis cette restriction ? En écartant ce qui ne serait pas la nourriture, il fait justement ce que les versets 10 : 59 et 6 : 115 interdisent. De plus, le terme arabe “rizq” (dons) est très général et cette interprétation fallacieuse est le mensonge classique des partisans de la circoncision qui affirment que les dons en question concernent la nourriture. Quoi qu’il en soit, le verset suivant interdit cette interprétation mensongère :

- 16 : 116 : “Et ne dites pas, suivant les mensonges proférés par vos langues : ‘Ceci est permis, ceci est interdit.’, pour forger des mensonges que vous attribuez à Dieu.”

Ces deux versets impliquent que l’homme n’a pas le droit de condamner ce que Dieu ne condamne pas et donc tout particulièrement les organes du corps humain qu’Il a créés. Les seules nourritures interdites : la charogne, le sang, le porc et l’alcool, ne sont pas interdites par les hommes mais par le Coran lui-même. Dans l’islam, les dons de Dieu que les hommes s’interdisent ne peuvent donc être que le prépuce ou le clitoris. Aucun des termes arabes désignant les mutilations sexuelles : khitan, khatna, tahara et tohhor (coupure, purification) ne figure dans le Livre qui n’ordonne nulle part de mutiler le corps humain. Il semble même que le refus de Mohamed, comme de Moïse, d’employer le mot circoncision révèle une profonde aversion pour la cruelle torture.

- 30 : 30 : “… - pas de modification dans la création de Dieu ; voilà la religion dans sa rectitude, mais la plupart des hommes ne savent pas -”

Puisque, selon le verset 6 : 38, tout est écrit dans le Coran, les hommes ne peuvent se permettre une pratique de l’importance des mutilations sexuelles sans violer les versets 6 : 38, 6 : 115 et 30 : 30.


Seize autres versets s'opposent aux mutilations sexuelles en affirmant la perfection de la création divine :

- 3 : 6 : “C'est lui qui vous forme selon sa volonté dans les matrices…”

- 3 : 191 : “… Seigneur, ce n’est pas en vain que tu as créé cela !...”

- 13 : 8 : “… Toute chose a auprès de lui sa mesure.”

- 23 : 115 : “… Aviez-vous supposé que nous vous avions créés sans but…”

- 25 : 2 : “… Béni soit celui qui… a créé toute chose en lui donnant les proportions.”

- 27 : 88 : “… l’œuvre de Dieu qui a perfectionné toute chose…”

- 32 : 7 : “(Il) a excellé (en tout) ce qu'il a créé.”

- 32 : 9 : “… il lui (l'homme) a donné une forme harmonieuse…”

- 38 : 27 : “Ce n'est pas en vain que nous avons créé les cieux et la terre et ce qui est entre eux.”

- 40 : 62 : “…Dieu, votre Seigneur, créateur de toute chose…”

- 40 : 64 : “Dieu… vous a formés et a embelli votre forme…”

- 54 : 49 : “Nous avons créé toute chose (et) son destin.”

- 64 : 3 : “… il vous a dotés d'une belle forme…”

- 67 : 3 “… On ne voit en la création du Tout-Miséricordieux aucune disproportion…”

- 82 : 6-8 : “Ô toi, homme ! Qu'est-ce qui t'as abusé au sujet de ton Seigneur généreux,
qui t’a créé, constitué, équilibré,
donné telle forme qu’il a voulue ?”

- 95 : 4 : “nous avons donné à l’homme, en le créant, la forme physique la mieux proportionnée,”


Cette insistance répétitive montre la détermination de Mohamed contre l’idée d’un ordre divin de la circoncision donné à Abraham. Le Dieu de Mohamed est aussi jaloux que celui de Moïse ; si la création est parfaite, l’altérer est diabolique. Les hadiths affirment que le Coran interdit les tatouages. Comment pourrait-il ne pas condamner l’excision et la circoncision ? L’unanimité des hadiths contre les tatouages permet de penser que ceux qui sont en faveur des mutilations sexuelles ne sont pas authentiques. Dans la même perspective, le comportement des intégristes qui se laissent pousser la barbe pour rester tels que Dieu les a faits mais circoncisent leurs fils est d’autant plus paradoxal qu’à la différence de la barbe, le prépuce ne repousse pas.


Remontant à des milliers d’années, la circoncision était une coutume des polythéistes que combattait Mohamed. Dans les harems, elle était le complément logique de l’éviration des gardiens et de l’excision. Pour ne pas heurter de front les praticiens des mutilations sexuelles, le Coran ne les désapprouve qu’implicitement. Mais il ne les prescrit pas et il est possible de devenir musulman sans être circoncis ou excisée. La source pure et authentique de l’islam interdit d’altérer la création de Dieu.


La loi islamique ne prescrit pas non plus les mutilations sexuelles. Seuls le font certains passages de la Sunna (coutume, d’authenticité controversée, prétendant rapporter le discours courant du prophète, ses pensées d’homme ordinaire). Mais nous citons in fine plusieurs extraits de la Sunna et des hadiths contre la circoncision. Quoi qu’il en soit, ce ne sont pas les paroles de l’archange Gabriel à son oreille et la Sunna et les hadiths ne peuvent pas outrepasser le Coran. Or les condamnations implicites de la mutilation sexuelle féminine et masculine par le Coran sont si nombreuses qu’on est forcé de penser que les propos prêtés à Mohamed à leur sujet dans la Sunna sont soit inauthentiques, soit de pure circonstance. Lorsque le livre est insistant, les paroles rapportées ne sont pas crédibles. Notamment celles sur l’excision :

“On rapporte que le Prophète… a dit à Umm ‘Atiya, une femme qui pratiquait l’excision des filles à Médine : ‘Ô Umm ‘Atiya, coupe légèrement et n’exagère pas car c’est plus agréable pour la femme et meilleur pour le mari.’”

- Ce hadith a été rapporté par Al-Hakim, Bayhaqi et Abu Daoud avec des versions similaires et avec une chaîne faible, comme l’a indiqué Al-Hafidh Zen Al-Din Al-’Iraqi dans son analyse de ‘La revivification des sciences de la religion’ écrit par Al-Ghazali (148/1),

- Abu Daoud a commenté le même hadith dans son recueil avec une version différente de la précédente : ce hadith a été rapporté par Abdallah Bin ‘Amru de Abdoul-Malik avec le même contenu et la même chaîne de transmission, mais ce hadith n’est pas authentique, il est de type ‘mursal’ (la chaîne de garants n’est pas fiable), et son rapporteur Mohamed Bin Hassaan Al-Koufi n’est pas connu, par conséquent ce hadith est faible,...”

Dr. Mohamed Salim Al-Awwa, Secrétaire Géneral des Ulemas Musulmans

A supposer ce hadith authentique, on doit penser que Mohamed, sachant qu’il parlait à une exciseuse professionnelle incapable de renoncer à son gagne-pain, a été pragmatique ; il s’est contenté de recommander de limiter les dégâts. Ce hadith montre que, même pour l’excision, Mohammed ne pouvait pas lutter de front contre la compulsion mutilatrice des polythéistes.


Le Coran fait plusieurs allusions condamnant la circoncision. L’une des plus importantes est directe :

“Lorsque le seigneur éprouva Abraham par certaines paroles
et que celui-ci les eût accomplies,
Dieu dit : ‘Je vais faire de toi un guide pour les hommes’,
Abraham dit : ‘Et ma descendance ?’
Le seigneur dit : ‘Mon alliance ne concerne pas les injustes.’” 2 : 124

D’une part, Mohamed a lu le Livre de Josué et sait que les Hébreux ont échappé aux mutilations sexuelles grâce à Moïse qui les a interdites pendant toute sa vie.
D’autre part, en parlant des injustes, Mohamed fait probablement allusion à l’interprétation fallacieuse du verset 20 : 5 du Livre de l’Exode (Deuxième Commandement).
De plus, si Dieu avait voulu la circoncision, il aurait décrété le terrible châtiment que la Bible impose à l’incirconcis : l’exclusion du peuple. Le Coran affirme au contraire le caractère injuste d’une exclusion décrétée au motif d’un petit organe en plus ou en moins.
Enfin, il ignore l’idée de circoncision générale ; il énonce que la circoncision fut une “épreuve” exigée du seul Abraham. La généraliser serait injuste. Le Coran récuse les deux volets du diktat imposé à Abraham.
Le professeur Aldeeb2 signale que certains exégètes ont trouvé ce verset “équivoque” et l’ont au contraire interprété comme un rappel de la circoncision, comme si, à la différence du Dieu d’Abraham, le Dieu de Mohamed n’avait pas été capable d’ordonner clairement la circoncision s’Il l’avait voulu.
Ce verset 2 : 124 fait allusion au chapitre 17 du Livre de la Genèse :

“Abram se prosterna et Dieu lui parla de la sorte : ‘Moi-même, oui, je traite avec toi : tu seras le père d’une multitude de nations... Et je donnerai à toi et à ta postérité… toute la terre de Canaan… Voici le pacte que vous observerez, qui est entre moi et vous, jusqu’à ta dernière postérité… Vous retrancherez la chair de votre excroissance, et ce sera un symbole d’alliance entre moi et vous... Et le mâle incirconcis, qui n’aura pas retranché la chair de son excroissance, sera supprimé lui-même du sein de son peuple pour avoir enfreint mon alliance.’”

Mohamed ne pouvait pas savoir que le Dieu d’Abraham était un pharaon désireux de soumettre ses sujets en leur imprimant une marque de possession. Cependant, le Coran n’accorde aucun crédit aux rédacteurs de la Bible. Respectant la logique d’un monothéisme qu’il expurge de toute tradition païenne, il ramène le texte à l’essentiel et, contrairement à Genèse 17, affirme qu’être juste est la seule condition du pacte avec Dieu. Pour le Coran, la circoncision fut une épreuve infligée au seul Abraham. Il ne dit nulle part que Dieu l’aurait imposée aux hommes et l’estime injuste.


L’allusion aux mutilations sexuelles du verset 4 : 119 mérite d’être commentée :

“‘Je les égarerai, je leur ferai de vaines promesses, je leur ordonnerai de couper les oreilles du bétail, d’altérer la création de Dieu.’ Quiconque prend Satan pour maître, plutôt que Dieu, est voué à une perte certaine.”

Au premier degré, la position du Coran contre la cruauté envers les animaux est d’un modernisme étonnant. Il se fait précurseur du combat des sociétés protectrices des animaux. En interdisant le marquage des bêtes, il exclut a fortiori celui du corps de l’homme.

“Ne tailladez point votre chair à cause d’un mort et ne vous imprimez point de tatouage : je suis l’Éternel.”

Au deuxième degré, le Coran parle à l’orientale, de façon imagée et voilée. Il revient sur son interprétation du chapitre 17 du Livre de la Genèse (cf. verset 2 : 124 ci -dessus) :
– comparant l’homme à l’animal, il condamne le fait de traiter ses propres enfants comme des “serviteurs” ou pire comme du “bétail”,
– il condamne les mutilations sexuelles par la mise en équivalence des expressions “couper les oreilles du bétail” et “altérer la création de Dieu” ; s’il est interdit de mutiler les animaux, il ne peut qu’en être de même pour les humains,
– il condamne les “vaines promesses” faites par le diable à Abraham : le don de Canaan. Cette allusion à Genèse 17 ne permet pas de douter que le Coran condamne les mutilations sexuelles comme diaboliques.


Selon Boubakeur, en employant une idée proche de celle de la circoncision, les versets 2 : 87-88 et 4 : 155 (nouvel indice de son dégoût pour la chose, le Coran refuse encore de citer le mot) font probablement allusion à la circoncision du cœur de Moïse. Le Coran ne peut pas faire allusion à la circoncision du cœur sans condamner la circoncision de la chair.


Mohamed était un homme d’exception. Un hadith lui prête l’af-firmation :

“Personne n’a jamais vu mon prépuce.”

Né sans prépuce, Mohamed affirme n’avoir pas été circoncis. Certains considèrent cette affirmation comme une incitation à la circoncision. Prêter cette intention au prophète en contradiction avec tout ce que nous venons d’énoncer est fallacieux. On peut penser au contraire que Mohamed remercie le créateur de lui avoir épargné la circoncision et se donne discrètement en exemple pour tenter d’épargner une terrible torture aux enfants. Mais son infirmité ne lui a pas permis d’éprouver les jouissances de la possession de l’organe spécifique de l’autosexualité. Cela pourrait expliquer son absence de condamnation explicite des mutilations sexuelles.
A la différence de Moïse, Mohamed ignorait les plaisirs procurés par le prépuce. Informé de l’assassinat de ses deux grands prédécesseurs par les partisans de la circoncision, il n’a pas imposé son abolition. Il a préféré ménager ses frères et compter sur un désaveu relativement discret. Celui-ci resta sans succès ; les humains ont besoin, de la part de leurs chefs, de prises de position limpides. La modernité du message de Mohamed, empreinte de christianisme, a été soigneusement étouffée dans des pays dominés par des aristocraties féodales.

Plusieurs auteurs de la Sunna se sont élevés contre la circoncision :

Ahmad Ibn Hanbal 780-855 rapporte dans son recueil qu’Uthman Ibn Abu-al-As (d. 671) a été invité à une circoncision. N’étant pas venu, on le lui a reproché. Il a répondu : “Du temps du Prophète Mohamed, nous ne pratiquions pas la circoncision et nous n’y étions pas invités.”

Al-Nawawi 1233- 1277 rapporte qu’Ibn-al-Mundhir (d. 931) écrit qu’il n’existe en matière de circoncision ni interdiction, ni date précise, ni sunna à suivre, et que les choses restent dans le domaine du permis. Cela signifie qu’on était libre de circoncire ou de ne pas circoncire.

Al-Tabari 838-923 dit que le Calife Umar ibn Abd Al-Azīz (d. 720) a écrit à son général d’armée Al-Jarrah Ibn Abd-Allah (d. 730) après avoir conquis la région de Kharassan : “Celui qui prie devant toi vers la Mecque, dispense-le du paiement du tribut.” Les gens se sont pressés alors de se convertir à l’islam. On a indiqué alors au général que les gens se convertissaient pour ne pas payer le tribut et qu’il lui fallait les soumettre à l’épreuve de la circoncision. Le général a consulté le Calife. Celui-ci lui a répondu : “Dieu a envoyé Mohamed pour appeler les gens à l’islam et non pas pour les circoncire.”

“Le prophète a dit : ‘De la même façon qu’un animal donne naissance à un bébé parfaitement constitué, le voyez-vous mutilé ?’” Sahih Al-Bukhari 1359


Le professeur Aldeeb Abu-Sahlieh écrit (p. 147-48) que l’auteure et psychiatre égyptienne Nawal Al-Saadawi et divers auteurs et universitaires musulmans s’élèvent contre les mutilations sexuelles. Il cite Jamal al-Banna, frère de Hasan Al-Banna :

“Le verset coranique 95 : 4 : ‘Oui, nous avons créé l’homme dans la forme la plus parfaite.’ réfute la prétention que la circoncision corrige une imperfection dans la nature humaine, car une telle prétention contredit le texte coranique. Dieu a voulu que les hommes et les femmes soient ‘dans la forme la plus parfaite’… Je crois fermement qu’il est du droit des hommes et des femmes de vivre comme Dieu les a créés et que Dieu a fait chaque organe ‘dans la forme la plus parfaite’, y compris les organes sexuels de l’homme et de la femme.”

Il signale aussi que le juge libyen aujourd’hui retraité Mustafa Kamal Al-Mahdawi affirme dans son livre3 que le Coran refuse la circoncision, citant les versets 3 : 191 et 86 : 14 pour estimer que Dieu ne peut pas s’adonner à de telles futilités. Accusé d’apostasie et menacé de fatwa s’il ne se rétractait pas, Al-Mahdawi fut poursuivi devant un tri–bunal islamique. Bien qu’il ne se soit pas rétracté, la cour d’appel de Benghazi le relaxa de l’accusation d’apostasie (peine de mort) ; sa lecture scrupuleuse du Coran ne permettait pas de le condamner. Son livre fut cependant interdit.

Le site internet QuranicPath va dans le même sens.


Ce faisceau d’éléments concordants montre que le Coran multiplié les incitations au respect du corps humain et s’oppose aux mutilations sexuelles féminines et masculine comme contraires à la volonté de Dieu. Il le fait de façon non sexiste, sans distinguer l’excision et la circoncision.
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MessageSujet: Re: Le Coran contre les mutilations sexuelles   Le Coran contre les mutilations sexuelles Icon_minipostedVen 07 Avr 2023, 2:43 am

sigismond a écrit:
Vingt-trois versets du Coran s’opposent à l’excision et à la circoncision.


Sept sont catégoriques :

4 : 118-119 : “… maudit soit-il qui a dit : ‘Je prendrai, de tes serviteurs, une partie déterminée…”

De quelle autre partie que le clitoris ou le prépuce peut-il s’agir ?

“… je les égarerai, je leur ferai des promesses (fallacieuses), leur ordonnerai de fendre les oreilles du bétail, je leur commanderai d’altérer la création de Dieu.”

- 6 : 38 : “… Nous n’avons rien négligé dans le livre...”

- 6 : 115 : “… Personne ne peut modifier ses paroles…”

- 10 : 59 : “… Avez-vous vu les dons que Dieu vous a accordés ? Vous tenez les uns pour licites et les autres pour illicites. Dieu vous l’a-t-il permis ?...”

Le recteur Boubakeur, dans sa traduction du Coran1, s’est amusé à commenter le verset 10 : 59 en affirmant qu’il concerne la nourriture. Dieu lui a-t-il permis cette restriction ? En écartant ce qui ne serait pas la nourriture, il fait justement ce que les versets 10 : 59 et 6 : 115 interdisent. De plus, le terme arabe “rizq” (dons) est très général et cette interprétation fallacieuse est le mensonge classique des partisans de la circoncision qui affirment que les dons en question concernent la nourriture. Quoi qu’il en soit, le verset suivant interdit cette interprétation mensongère :

- 16 : 116 : “Et ne dites pas, suivant les mensonges proférés par vos langues : ‘Ceci est permis, ceci est interdit.’, pour forger des mensonges que vous attribuez à Dieu.”

Ces deux versets impliquent que l’homme n’a pas le droit de condamner ce que Dieu ne condamne pas et donc tout particulièrement les organes du corps humain qu’Il a créés. Les seules nourritures interdites : la charogne, le sang, le porc et l’alcool, ne sont pas interdites par les hommes mais par le Coran lui-même. Dans l’islam, les dons de Dieu que les hommes s’interdisent ne peuvent donc être que le prépuce ou le clitoris. Aucun des termes arabes désignant les mutilations sexuelles : khitan, khatna, tahara et tohhor (coupure, purification) ne figure dans le Livre qui n’ordonne nulle part de mutiler le corps humain. Il semble même que le refus de Mohamed, comme de Moïse, d’employer le mot circoncision révèle une profonde aversion pour la cruelle torture.

- 30 : 30 : “… - pas de modification dans la création de Dieu ; voilà la religion dans sa rectitude, mais la plupart des hommes ne savent pas -”

Puisque, selon le verset 6 : 38, tout est écrit dans le Coran, les hommes ne peuvent se permettre une pratique de l’importance des mutilations sexuelles sans violer les versets 6 : 38, 6 : 115 et 30 : 30.


Seize autres versets s'opposent aux mutilations sexuelles en affirmant la perfection de la création divine :

- 3 : 6 : “C'est lui qui vous forme selon sa volonté dans les matrices…”

- 3 : 191 : “… Seigneur, ce n’est pas en vain que tu as créé cela !...”

- 13 : 8 : “… Toute chose a auprès de lui sa mesure.”

- 23 : 115 : “… Aviez-vous supposé que nous vous avions créés sans but…”

- 25 : 2 : “… Béni soit celui qui… a créé toute chose en lui donnant les proportions.”

- 27 : 88 : “… l’œuvre de Dieu qui a perfectionné toute chose…”

- 32 : 7 : “(Il) a excellé (en tout) ce qu'il a créé.”

- 32 : 9 : “… il lui (l'homme) a donné une forme harmonieuse…”

- 38 : 27 : “Ce n'est pas en vain que nous avons créé les cieux et la terre et ce qui est entre eux.”

- 40 : 62 : “…Dieu, votre Seigneur, créateur de toute chose…”

- 40 : 64 : “Dieu… vous a formés et a embelli votre forme…”

- 54 : 49 : “Nous avons créé toute chose (et) son destin.”

- 64 : 3 : “… il vous a dotés d'une belle forme…”

- 67 : 3 “… On ne voit en la création du Tout-Miséricordieux aucune disproportion…”

- 82 : 6-8 : “Ô toi, homme ! Qu'est-ce qui t'as abusé au sujet de ton Seigneur généreux,
qui t’a créé, constitué, équilibré,
donné telle forme qu’il a voulue ?”

- 95 : 4 : “nous avons donné à l’homme, en le créant, la forme physique la mieux proportionnée,”


Cette insistance répétitive montre la détermination de Mohamed contre l’idée d’un ordre divin de la circoncision donné à Abraham. Le Dieu de Mohamed est aussi jaloux que celui de Moïse ; si la création est parfaite, l’altérer est diabolique. Les hadiths affirment que le Coran interdit les tatouages. Comment pourrait-il ne pas condamner l’excision et la circoncision ? L’unanimité des hadiths contre les tatouages permet de penser que ceux qui sont en faveur des mutilations sexuelles ne sont pas authentiques. Dans la même perspective, le comportement des intégristes qui se laissent pousser la barbe pour rester tels que Dieu les a faits mais circoncisent leurs fils est d’autant plus paradoxal qu’à la différence de la barbe, le prépuce ne repousse pas.


Remontant à des milliers d’années, la circoncision était une coutume des polythéistes que combattait Mohamed. Dans les harems, elle était le complément logique de l’éviration des gardiens et de l’excision. Pour ne pas heurter de front les praticiens des mutilations sexuelles, le Coran ne les désapprouve qu’implicitement. Mais il ne les prescrit pas et il est possible de devenir musulman sans être circoncis ou excisée. La source pure et authentique de l’islam interdit d’altérer la création de Dieu.


La loi islamique ne prescrit pas non plus les mutilations sexuelles. Seuls le font certains passages de la Sunna (coutume, d’authenticité controversée, prétendant rapporter le discours courant du prophète, ses pensées d’homme ordinaire). Mais nous citons in fine plusieurs extraits de la Sunna et des hadiths contre la circoncision. Quoi qu’il en soit, ce ne sont pas les paroles de l’archange Gabriel à son oreille et la Sunna et les hadiths ne peuvent pas outrepasser le Coran. Or les condamnations implicites de la mutilation sexuelle féminine et masculine par le Coran sont si nombreuses qu’on est forcé de penser que les propos prêtés à Mohamed à leur sujet dans la Sunna sont soit inauthentiques, soit de pure circonstance. Lorsque le livre est insistant, les paroles rapportées ne sont pas crédibles. Notamment celles sur l’excision :

“On rapporte que le Prophète… a dit à Umm ‘Atiya, une femme qui pratiquait l’excision des filles à Médine : ‘Ô Umm ‘Atiya, coupe légèrement et n’exagère pas car c’est plus agréable pour la femme et meilleur pour le mari.’”

- Ce hadith a été rapporté par Al-Hakim, Bayhaqi et Abu Daoud avec des versions similaires et avec une chaîne faible, comme l’a indiqué Al-Hafidh Zen Al-Din Al-’Iraqi dans son analyse de ‘La revivification des sciences de la religion’ écrit par Al-Ghazali (148/1),

- Abu Daoud a commenté le même hadith dans son recueil avec une version différente de la précédente : ce hadith a été rapporté par Abdallah Bin ‘Amru de Abdoul-Malik avec le même contenu et la même chaîne de transmission, mais ce hadith n’est pas authentique, il est de type ‘mursal’ (la chaîne de garants n’est pas fiable), et son rapporteur Mohamed Bin Hassaan Al-Koufi n’est pas connu, par conséquent ce hadith est faible,...”

Dr. Mohamed Salim Al-Awwa, Secrétaire Géneral des Ulemas Musulmans

A supposer ce hadith authentique, on doit penser que Mohamed, sachant qu’il parlait à une exciseuse professionnelle incapable de renoncer à son gagne-pain, a été pragmatique ; il s’est contenté de recommander de limiter les dégâts. Ce hadith montre que, même pour l’excision, Mohammed ne pouvait pas lutter de front contre la compulsion mutilatrice des polythéistes.


Le Coran fait plusieurs allusions condamnant la circoncision. L’une des plus importantes est directe :

“Lorsque le seigneur éprouva Abraham par certaines paroles
et que celui-ci les eût accomplies,
Dieu dit : ‘Je vais faire de toi un guide pour les hommes’,
Abraham dit : ‘Et ma descendance ?’
Le seigneur dit : ‘Mon alliance ne concerne pas les injustes.’” 2 : 124

D’une part, Mohamed a lu le Livre de Josué et sait que les Hébreux ont échappé aux mutilations sexuelles grâce à Moïse qui les a interdites pendant toute sa vie.
D’autre part, en parlant des injustes, Mohamed fait probablement allusion à l’interprétation fallacieuse du verset 20 : 5 du Livre de l’Exode (Deuxième Commandement).
De plus, si Dieu avait voulu la circoncision, il aurait décrété le terrible châtiment que la Bible impose à l’incirconcis : l’exclusion du peuple. Le Coran affirme au contraire le caractère injuste d’une exclusion décrétée au motif d’un petit organe en plus ou en moins.
Enfin, il ignore l’idée de circoncision générale ; il énonce que la circoncision fut une “épreuve” exigée du seul Abraham. La généraliser serait injuste. Le Coran récuse les deux volets du diktat imposé à Abraham.
Le professeur Aldeeb2 signale que certains exégètes ont trouvé ce verset “équivoque” et l’ont au contraire interprété comme un rappel de la circoncision, comme si, à la différence du Dieu d’Abraham, le Dieu de Mohamed n’avait pas été capable d’ordonner clairement la circoncision s’Il l’avait voulu.
Ce verset 2 : 124 fait allusion au chapitre 17 du Livre de la Genèse :

“Abram se prosterna et Dieu lui parla de la sorte : ‘Moi-même, oui, je traite avec toi : tu seras le père d’une multitude de nations... Et je donnerai à toi et à ta postérité… toute la terre de Canaan… Voici le pacte que vous observerez, qui est entre moi et vous, jusqu’à ta dernière postérité… Vous retrancherez la chair de votre excroissance, et ce sera un symbole d’alliance entre moi et vous... Et le mâle incirconcis, qui n’aura pas retranché la chair de son excroissance, sera supprimé lui-même du sein de son peuple pour avoir enfreint mon alliance.’”

Mohamed ne pouvait pas savoir que le Dieu d’Abraham était un pharaon désireux de soumettre ses sujets en leur imprimant une marque de possession. Cependant, le Coran n’accorde aucun crédit aux rédacteurs de la Bible. Respectant la logique d’un monothéisme qu’il expurge de toute tradition païenne, il ramène le texte à l’essentiel et, contrairement à Genèse 17, affirme qu’être juste est la seule condition du pacte avec Dieu. Pour le Coran, la circoncision fut une épreuve infligée au seul Abraham. Il ne dit nulle part que Dieu l’aurait imposée aux hommes et l’estime injuste.


L’allusion aux mutilations sexuelles du verset 4 : 119 mérite d’être commentée :

“‘Je les égarerai, je leur ferai de vaines promesses, je leur ordonnerai de couper les oreilles du bétail, d’altérer la création de Dieu.’ Quiconque prend Satan pour maître, plutôt que Dieu, est voué à une perte certaine.”

Au premier degré, la position du Coran contre la cruauté envers les animaux est d’un modernisme étonnant. Il se fait précurseur du combat des sociétés protectrices des animaux. En interdisant le marquage des bêtes, il exclut a fortiori celui du corps de l’homme.

“Ne tailladez point votre chair à cause d’un mort et ne vous imprimez point de tatouage : je suis l’Éternel.”

Au deuxième degré, le Coran parle à l’orientale, de façon imagée et voilée. Il revient sur son interprétation du chapitre 17 du Livre de la Genèse (cf. verset 2 : 124 ci -dessus) :
– comparant l’homme à l’animal, il condamne le fait de traiter ses propres enfants comme des “serviteurs” ou pire comme du “bétail”,
– il condamne les mutilations sexuelles par la mise en équivalence des expressions “couper les oreilles du bétail” et “altérer la création de Dieu” ; s’il est interdit de mutiler les animaux, il ne peut qu’en être de même pour les humains,
– il condamne les “vaines promesses” faites par le diable à Abraham : le don de Canaan. Cette allusion à Genèse 17 ne permet pas de douter que le Coran condamne les mutilations sexuelles comme diaboliques.


Selon Boubakeur, en employant une idée proche de celle de la circoncision, les versets 2 : 87-88 et 4 : 155 (nouvel indice de son dégoût pour la chose, le Coran refuse encore de citer le mot) font probablement allusion à la circoncision du cœur de Moïse. Le Coran ne peut pas faire allusion à la circoncision du cœur sans condamner la circoncision de la chair.


Mohamed était un homme d’exception. Un hadith lui prête l’af-firmation :

“Personne n’a jamais vu mon prépuce.”

Né sans prépuce, Mohamed affirme n’avoir pas été circoncis. Certains considèrent cette affirmation comme une incitation à la circoncision. Prêter cette intention au prophète en contradiction avec tout ce que nous venons d’énoncer est fallacieux. On peut penser au contraire que Mohamed remercie le créateur de lui avoir épargné la circoncision et se donne discrètement en exemple pour tenter d’épargner une terrible torture aux enfants. Mais son infirmité ne lui a pas permis d’éprouver les jouissances de la possession de l’organe spécifique de l’autosexualité. Cela pourrait expliquer son absence de condamnation explicite des mutilations sexuelles.
A la différence de Moïse, Mohamed ignorait les plaisirs procurés par le prépuce. Informé de l’assassinat de ses deux grands prédécesseurs par les partisans de la circoncision, il n’a pas imposé son abolition. Il a préféré ménager ses frères et compter sur un désaveu relativement discret. Celui-ci resta sans succès ; les humains ont besoin, de la part de leurs chefs, de prises de position limpides. La modernité du message de Mohamed, empreinte de christianisme, a été soigneusement étouffée dans des pays dominés par des aristocraties féodales.

Plusieurs auteurs de la Sunna se sont élevés contre la circoncision :

Ahmad Ibn Hanbal 780-855 rapporte dans son recueil qu’Uthman Ibn Abu-al-As (d. 671) a été invité à une circoncision. N’étant pas venu, on le lui a reproché. Il a répondu : “Du temps du Prophète Mohamed, nous ne pratiquions pas la circoncision et nous n’y étions pas invités.”

Al-Nawawi 1233- 1277 rapporte qu’Ibn-al-Mundhir (d. 931) écrit qu’il n’existe en matière de circoncision ni interdiction, ni date précise, ni sunna à suivre, et que les choses restent dans le domaine du permis. Cela signifie qu’on était libre de circoncire ou de ne pas circoncire.

Al-Tabari 838-923 dit que le Calife Umar ibn Abd Al-Azīz (d. 720) a écrit à son général d’armée Al-Jarrah Ibn Abd-Allah (d. 730) après avoir conquis la région de Kharassan : “Celui qui prie devant toi vers la Mecque, dispense-le du paiement du tribut.” Les gens se sont pressés alors de se convertir à l’islam. On a indiqué alors au général que les gens se convertissaient pour ne pas payer le tribut et qu’il lui fallait les soumettre à l’épreuve de la circoncision. Le général a consulté le Calife. Celui-ci lui a répondu : “Dieu a envoyé Mohamed pour appeler les gens à l’islam et non pas pour les circoncire.”

“Le prophète a dit : ‘De la même façon qu’un animal donne naissance à un bébé parfaitement constitué, le voyez-vous mutilé ?’” Sahih Al-Bukhari 1359


Le professeur Aldeeb Abu-Sahlieh écrit (p. 147-48) que l’auteure et psychiatre égyptienne Nawal Al-Saadawi et divers auteurs et universitaires musulmans s’élèvent contre les mutilations sexuelles. Il cite Jamal al-Banna, frère de Hasan Al-Banna :

“Le verset coranique 95 : 4 : ‘Oui, nous avons créé l’homme dans la forme la plus parfaite.’ réfute la prétention que la circoncision corrige une imperfection dans la nature humaine, car une telle prétention contredit le texte coranique. Dieu a voulu que les hommes et les femmes soient ‘dans la forme la plus parfaite’… Je crois fermement qu’il est du droit des hommes et des femmes de vivre comme Dieu les a créés et que Dieu a fait chaque organe ‘dans la forme la plus parfaite’, y compris les organes sexuels de l’homme et de la femme.”

Il signale aussi que le juge libyen aujourd’hui retraité Mustafa Kamal Al-Mahdawi affirme dans son livre3 que le Coran refuse la circoncision, citant les versets 3 : 191 et 86 : 14 pour estimer que Dieu ne peut pas s’adonner à de telles futilités. Accusé d’apostasie et menacé de fatwa s’il ne se rétractait pas, Al-Mahdawi fut poursuivi devant un tri–bunal islamique. Bien qu’il ne se soit pas rétracté, la cour d’appel de Benghazi le relaxa de l’accusation d’apostasie (peine de mort) ; sa lecture scrupuleuse du Coran ne permettait pas de le condamner. Son livre fut cependant interdit.

Le site internet QuranicPath va dans le même sens.


Ce faisceau d’éléments concordants montre que le Coran multiplié les incitations au respect du corps humain et s’oppose aux mutilations sexuelles féminines et masculine comme contraires à la volonté de Dieu. Il le fait de façon non sexiste, sans distinguer l’excision et la circoncision.

A la vue des ces textes, l'Islam est en pleine contradiction avec le Coran.

Dans le christianisme, la circoncision n'a pas été commandée et j'ajouterai, ni le baptême de nourrissons (qui serait le pendant de la loi mosaïque: tout mâle de 8 jours devait être circoncis).

Quelques hommes, venus de la Judée, enseignaient les frères, en disant: Si vous n'êtes circoncis selon le rite de Moïse, vous ne pouvez être sauvés.
...
Ayant appris que quelques hommes partis de chez nous, et auxquels nous n'avions donné aucun ordre, vous ont troublés par leurs discours et ont ébranlé vos âmes, Actes 15:1,24




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MessageSujet: Re: Le Coran contre les mutilations sexuelles   Le Coran contre les mutilations sexuelles Icon_minipostedVen 07 Avr 2023, 4:10 am

Quoi qu'il en soit, l'apôtre de Actes 15 avait une conception erronée du "rite de Moïse".

Il s'avère en effet qu'Abraham et Moïse étaient farouchement opposés à toutes mutilations sexuelles, comme le démontrent ces deux livres :

https://www.livredepoche.com/livre/les-secrets-de-lexode-9782253154990

Histoire des Hébreux et de la naissance du judaïsme
https://www.amazon.fr/dp/B0BZFGHS8Y
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MessageSujet: Re: Le Coran contre les mutilations sexuelles   Le Coran contre les mutilations sexuelles Icon_minipostedVen 07 Avr 2023, 4:14 am

D'ailleurs Actes 15-10 fait dire à Pierre : "Pourquoi donc cherchez-vous à éprouver Dieu en voulant imposer aux disciples un joug que ni nos pères ni nous-mêmes n’avons pu porter ?”

Cela montre que la circoncision n'était pas pratiquées dans certaines familles.
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