Mois missionnaire extraordinaire: «prier et être disponible à la rencontre»
Ce 1er octobre, en la fête de sainte Thérèse de l’Enfant-JESUS, co-patronne des missions, s’ouvre le Mois missionnaire extraordinaire, convoqué il y a deux ans par le Pape François. Son thème “Baptisés et envoyés: l’Église du Christ en mission dans le monde”, souligne que la mission est une responsabilité de tous les baptisés. Entretien avec Mgr Michel Dubost, administrateur apostolique du diocèse de Lyon et directeur national des Œuvres Pontificales Missionnaires en France.
Entretien réalisé par Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
Un mois missionnaire pour «alimenter l’ardeur de l’activité évangélisatrice de l’Église ad gentes». C’est ce qu’a souhaité le Pape par cette initiative, qui vient aussi marquer le centenaire dans la lettre de la promulgation de la lettre
apostolique Maximum Illud de Benoît XV.
Par cette lettre, Benoît XV a voulu replacer l’Évangile et son annonce au centre de l’engagement missionnaire.
François réaffirme aujourd’hui l’implication de toute l’Église dans l’élan missionnaire, tel que l’a souhaité le concile Vatican II, et veut aussi rappeler au peuple des croyants que «la nature intrinsèque de l’Église est missionnaire» (Audience du 30 septembre 2019).
Etre missionnaire aujourd'hui
La “mission” de notre temps n’a toutefois plus tout à fait le même visage qu’il y a cent ans. Certes, le message transmis, celui de l’Évangile, est toujours le même. Mais faire connaître JESUS-Christ n’exige plus forcément de partir pour des contrées lointaines.
Chacun peut devenir missionnaire dans son propre lieu de vie. Pour Mgr Michel Dubost, directeur national des OPM-France et administrateur apostolique du diocèse de Lyon, «nous devenons missionnaires en entretenant des dialogues, des dialogues de vérité devant Dieu». Il souligne l’importance de la rencontre, et de la prière.
«Nous devons être capable malgré la crise, dans la crise, avec nos fragilités d’établir des relations. Seule la relation signifie Dieu», poursuit-il, en référence aux difficultés que traverse l’Église.
Partir à la rencontre de l’autre sous le regard de Dieu, c’est aussi accepter de sortir de «notre engluement dans une culture». Mgr Dubost voit dans cette ouverture rayonnante aux autres un signe de sainteté. Et le grand obstacle à l’annonce de l’Évangile, c’est précisément «notre manque de sainteté».
En union avec tous les chrétiens du monde
Le directeur national des OPM suggère par ailleurs de redécouvrir le sens du baptême et de l’Eucharistie au cours de ce mois. Parler de «baptisés» et d’«envoyés» signifie en effet que chaque baptisé, à son niveau, peut être missionnaire, autrement dit instrument de la proposition que Dieu veut faire à l’Homme, grâce à son témoignage personnel, par la prière et par son offrande.
Ce Mois missionnaire extraordinaire est enfin l’occasion d’exprimer sa solidarité avec les catholiques du monde entier, notamment ceux qui subissent des persécutions. «Quand on est persécuté, il est très important de savoir qu’on n’est pas seul», rappelle Mgr Dubost, encourageant une nouvelle fois à «prier et être disponible à la rencontre».
Précisons que les Œuvres Pontificales Missionnaires sont chargées de coordonner le Mois missionnaire extraordinaire dans chaque pays où elles sont présentes. De nombreuses ressources sont à retrouver sur le site suivant.
https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2019-10/mois-missionnaire-extraordinaire-opm-france-mgr-dubost.html