Juifs et catholiques réunis pour le bien de l’enfant
Un projet de document interreligieux sur les questions de fin de vie, notamment celle liées à la légalisation de l’euthanasie et le suicide-assisté, a été présenté au Pape François ce jeudi au Vatican par les membres de la Commission bilatérale du Grand Rabbinat d’Israël et du Saint-Siège. Il réaffirme le respect le plus grand pour la vie donnée par Dieu et soutient les soins palliatifs.
Xavier Sartre – Cité du Vatican
«Nous sommes frères et les enfants d’un unique Dieu, et nous devons travailler ensemble pour la paix main dans la main» : c’est ce qu’a déclaré le Pape François lors de la rencontre qu’il a eue avec les membres de la Commission du Saint-Siège pour les relations religieuses avec les juifs, conduits par le cardinal Peter Turkson, préfet du dicastère pour le service du développement humain intégral et ceux de la délégation du Grand Rabbinat d’Israël, menée par le rabbin Rasson Arusi.
Réunis du 18 au 20 novembre à Rome, les délégués ont centré leurs travaux sur la dignité de l’être humain et plus précisément sur les enfants. Dans leur communiqué commun, ils ont rappelé qu’ils avaient une «obligation particulière envers les membres les plus vulnérables» de leurs communautés, principalement les enfants. Les idéaux affirmés dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme et dans celle des droits de l’Enfant et partagés par les deux religions, sont enracinés dans un patrimoine biblique partagé qui déclare que «l’être humain est créé à l’image de Dieu».
Responsabilité de tous
Ce respect envers les enfants doit prendre la forme d’une large offre d’instruments et de stimulations pour développer leurs «capacités cognitives et pratiques». «Une attention aimante et appropriée» envers eux ne suffit pas, il faut aussi «nourrir des relations d’amour stables et authentiques et leur assurer une nutrition adéquate, des soins et une protection, en même temps qu’une nécessaire éducation religieuse, une scolarisation, un apprentissage informel et la créativité».
C’est pourquoi les parents, les enseignants et les guides religieux «ont une responsabilité particulière en ce qui concerne la croissance morale et spirituelle de l’enfant». Il faut ainsi garantir une liberté de choix maximale et assurer une protection et une orientation disciplinée. Pour cela, il faut éviter toute instrumentalisation des personnes.
Les membres de la Commission ont souligné également la nécessité pour les communautés catholiques et juives d’étudier les Saintes Écritures, Nostra aetate, et les documents liés aux relations entre juifs et chrétiens afin de soutenir la réconciliation et la coopération entre juifs et catholiques, avec l’objectif final d’améliorer leur foi et la société dans son ensemble.
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