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| | Elan Noir, un sioux en route vers la sainteté | |
| Auteur | Message |
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Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7528 Pays : France R E L I G I O N : catholique
| Sujet: Elan Noir, un sioux en route vers la sainteté Lun 05 Mar 2018, 4:42 am | |
| Élan Noir, un Sioux en route vers la saintetéLes évêques américains ont engagé des démarches en vue de la canonisation d’Élan Noir, ce chef indien au parcours d’exception qui, au début du XXe siècle, évangélisa des centaines de ses frères. La vie spirituelle de Black Elk, décédé à près de 90 ans le 19 août 1950, a débuté alors qu'il avait 9 ans et qu’il était souffrant dans le tipi familial. Une vision s’impose à lui : il se voit en "connexion" avec le centre de la Terre, puis grimpant sur le plus haut sommet de la région (2 207 mètres) pour dialoguer avec les esprits. Le récit de cette vision, fait bien plus tard, a tout d'un récit d'Apocalypse. Le jeune garçon comprend et voit les grands malheurs qui vont s'abattre sur son peuple. Dès lors, il sait qu’il devra toujours se comporter en leader, et que, malgré les épreuves, l’harmonie triomphera. Les batailles avec l'homme blanc se font plus fréquentes et plus meurtrières. Élan Noir y participe et survit aux deux plus tragiques qui mettront fin aux combat des Indiens d'Amérique: la bataille de Little Bighorn en 1876 et celle de Wounded Knee en 1890, après laquelle les Sioux se rendent définitivement. Entretemps, Élan Noir, porté par la vision de son enfance, développe des aptitudes étonnantes : il "voit" des événements à venir, il guérit les malades. Dans les années qui suivent, Indiens et colons sont contraints de cohabiter sur ce territoire à la beauté hostile, étouffant l’été, glacial l’hiver. Les danses rituelles et autres cérémonies mystiques de guérison sont proscrites par les missionnaires. Mais peu à peu, les rites se mélangent. « Les jésuites trouvaient dans les cultures traditionnelles des Lakota de nombreux liens avec le christianisme : la Bible et les traditions des autochtones n’étaient pas incompatibles », explique Bernadette Rigal-Cellard, professeure à l’université de Bordeaux et spécialiste des religions américaines. Selon la version partagée par les principaux biographes de Black Elk, c’est après qu’un jésuite lui a ordonné de renoncer à un rituel de guérison auquel il s’apprêtait à procéder qu'il aurait décidé de se convertir pour de bon, jusqu’à devenir le plus zélé des catéchistes. Il reçoit le baptême en 1904 et devient Nicholas. Élan Noir a une mémoire étonnante et sait à merveille raconter l'Évangile. Vivant comme un ascète, très pauvre,"il va de réserve en réserve, à pied ou à cheval, en veste sombre et mocassins en peau de bête, chantant les louanges du Christ, prônant une vie pieuse et la bonté de cœur. Il lui arrive aussi de remplacer les prêtres au pied levé pour visiter les malades ou enterrer les morts. Il développe un syncrétisme spirituel professé avec douceur, mais n’oublie pas pour autant ses racines : le tambour tribal a sa place dans ses célébrations. Aujourd’hui encore, il retentit trois fois au moment de l’eucharistie, dans l’église Notre-Dame-des-Sioux de la réserve de Pine Ridge." (Thomas Saintourens, Le Monde). ÉlanNoir diffuse dans les grandes plaines du Midwest le christianisme, au fil d’un magistère moral qui lui a assuré une renommée comparable à celles des valeureux guerriers indiens. Il aura converti 400 de ses frères sioux. Il meurt en 1950. Sa cause en béatification a été introduite à Rome tout récemment par les évêques américains : « Son cas va ouvrir la voie au dialogue, à une meilleure compréhension mutuelle. La force de Black Elk, justement, est d’avoir vu loin, en se rapprochant du Christ, malgré les atrocités qu’il a vécues », affirme l’évêque de Rapid City, Robert D. Gruss. « Il va être passionnant de voir quelles seront les réactions au procès en canonisation de Black Elk, qui, contrairement à Kateri Tekakwitha, est déjà un monument de la spiritualité indienne », estime, pour sa part, Bernadette Rigal-Cellard. « Son cas peut être utilisé comme un outil d’ouverture pour le Vatican, mais aussi constituer un cheval de bataille pour les Lakota traditionalistes. » - Spoiler:
http://croire.la-croix.com/Definitions/Fetes-religieuses/Careme/3-minutes-pour-se-convertir/Elan-Noir-un-Sioux-en-route-vers-la-saintete#xtor=EPR-32280651-[2018-02-27-CAREME_01%3ANEO]-20180227-[2018-02-27-CAREME_01%3ANEO]&&PMID=72594f97fde1658e57cb0e542c4b8ded
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| | | RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19186 Pays : FRANCE R E L I G I O N : CATHOLIQUE
| Sujet: Re: Elan Noir, un sioux en route vers la sainteté Lun 05 Mar 2018, 9:29 pm | |
| - Capucine a écrit:
- Élan Noir, un Sioux en route vers la sainteté
Les évêques américains ont engagé des démarches en vue de la canonisation d’Élan Noir, ce chef indien au parcours d’exception qui, au début du XXe siècle, évangélisa des centaines de ses frères.
La vie spirituelle de Black Elk, décédé à près de 90 ans le 19 août 1950, a débuté alors qu'il avait 9 ans et qu’il était souffrant dans le tipi familial. Une vision s’impose à lui : il se voit en "connexion" avec le centre de la Terre, puis grimpant sur le plus haut sommet de la région (2 207 mètres) pour dialoguer avec les esprits. Le récit de cette vision, fait bien plus tard, a tout d'un récit d'Apocalypse. Le jeune garçon comprend et voit les grands malheurs qui vont s'abattre sur son peuple. Dès lors, il sait qu’il devra toujours se comporter en leader, et que, malgré les épreuves, l’harmonie triomphera. Les batailles avec l'homme blanc se font plus fréquentes et plus meurtrières. Élan Noir y participe et survit aux deux plus tragiques qui mettront fin aux combat des Indiens d'Amérique: la bataille de Little Bighorn en 1876 et celle de Wounded Knee en 1890, après laquelle les Sioux se rendent définitivement. Entretemps, Élan Noir, porté par la vision de son enfance, développe des aptitudes étonnantes : il "voit" des événements à venir, il guérit les malades. Dans les années qui suivent, Indiens et colons sont contraints de cohabiter sur ce territoire à la beauté hostile, étouffant l’été, glacial l’hiver. Les danses rituelles et autres cérémonies mystiques de guérison sont proscrites par les missionnaires. Mais peu à peu, les rites se mélangent. « Les jésuites trouvaient dans les cultures traditionnelles des Lakota de nombreux liens avec le christianisme : la Bible et les traditions des autochtones n’étaient pas incompatibles », explique Bernadette Rigal-Cellard, professeure à l’université de Bordeaux et spécialiste des religions américaines. Selon la version partagée par les principaux biographes de Black Elk, c’est après qu’un jésuite lui a ordonné de renoncer à un rituel de guérison auquel il s’apprêtait à procéder qu'il aurait décidé de se convertir pour de bon, jusqu’à devenir le plus zélé des catéchistes. Il reçoit le baptême en 1904 et devient Nicholas. Élan Noir a une mémoire étonnante et sait à merveille raconter l'Évangile. Vivant comme un ascète, très pauvre,"il va de réserve en réserve, à pied ou à cheval, en veste sombre et mocassins en peau de bête, chantant les louanges du Christ, prônant une vie pieuse et la bonté de cœur. Il lui arrive aussi de remplacer les prêtres au pied levé pour visiter les malades ou enterrer les morts. Il développe un syncrétisme spirituel professé avec douceur, mais n’oublie pas pour autant ses racines : le tambour tribal a sa place dans ses célébrations. Aujourd’hui encore, il retentit trois fois au moment de l’eucharistie, dans l’église Notre-Dame-des-Sioux de la réserve de Pine Ridge." (Thomas Saintourens, Le Monde). ÉlanNoir diffuse dans les grandes plaines du Midwest le christianisme, au fil d’un magistère moral qui lui a assuré une renommée comparable à celles des valeureux guerriers indiens. Il aura converti 400 de ses frères sioux. Il meurt en 1950. Sa cause en béatification a été introduite à Rome tout récemment par les évêques américains : « Son cas va ouvrir la voie au dialogue, à une meilleure compréhension mutuelle. La force de Black Elk, justement, est d’avoir vu loin, en se rapprochant du Christ, malgré les atrocités qu’il a vécues », affirme l’évêque de Rapid City, Robert D. Gruss. « Il va être passionnant de voir quelles seront les réactions au procès en canonisation de Black Elk, qui, contrairement à Kateri Tekakwitha, est déjà un monument de la spiritualité indienne », estime, pour sa part, Bernadette Rigal-Cellard. « Son cas peut être utilisé comme un outil d’ouverture pour le Vatican, mais aussi constituer un cheval de bataille pour les Lakota traditionalistes. » - Spoiler:
http://croire.la-croix.com/Definitions/Fetes-religieuses/Careme/3-minutes-pour-se-convertir/Elan-Noir-un-Sioux-en-route-vers-la-saintete#xtor=EPR-32280651-[2018-02-27-CAREME_01%3ANEO]-20180227-[2018-02-27-CAREME_01%3ANEO]&&PMID=72594f97fde1658e57cb0e542c4b8ded
Rendons Hommage aux Amérindiens d'Amérique du Nord,
Qui ont été très maltraités, et dont le mode de vie n'a pas été compris par l'homme blanc... - Citation :
- "Nous le savons: la terre n'appartient pas à l'homme, c'est l'homme qui appartient à la terre. Nous le savons: toutes choses sont liées. Tout ce qui arrive à la terre arrive aux fils de la terre.
L'homme n'a pas tissé la toile de la vie, il n'est qu'un fil de tissu. Tout ce qu'il fait à la toile, il le fait à lui-même."
Seattle, chef indien Suquamish - Citation :
- "Le Lakota était empli de compassion et d'amour pour la nature, et son attachement grandissait avec l'âge. (...) C'est pourquoi les vieux Indiens se tenaient à même le sol plutôt que de rester séparés des forces de vie. S'asseoir ou s'allonger ainsi leur permettait de penser plus profondément, de sentir plus vivement. Ils contemplaient alors avec une plus grande clarté les mystères de la vie et se sentaient plus proches de toutes les forces vivantes qui les entouraient.
Le vieux Lakota était un sage. Il savait que le coeur de l'homme éloigné de la nature devient dur. Il savait que l'oubli du respect dû à tout ce qui pousse et à ce qui vit amène également à ne plus respecter l'homme. Aussi maintenait-il les jeunes sous la douce influence de la nature."
Standing Bear, chef Lakota (Sioux) - Citation :
- "Les Blancs se moquent de la terre, du daim ou de l'ours. Lorsque nous, Indiens, cherchons les racines, nous faisons de petits trous. Lorsque nous édifions nos tipis, nous faisons de petits trous. Nous n'utilisons que le bois mort.
L'homme blanc, lui, retourne le sol, abat les arbres, détruit tout. L'arbre dit « Arrête, je suis blessé, ne me fais pas mal ». Mais il l'abat et le débite. L'esprit de la terre le hait. Il arrache les arbres et les ébranle jusqu'à leurs racines. Il scie les arbres. Cela leur fait mal. Les Indiens ne font jamais de mal, alors que l'homme blanc démolit tout. Il fait exploser les rochers et les laisse épars sur le sol. La roche dit « Arrête, tu me fais mal ». Mais l'homme blanc n'y fait pas attention. Quand les Indiens utilisent les pierres, ils les prennent petites et rondes pour y faire leur feu... Comment l'esprit de la terre pourrait-il aimer l'homme blanc?... Partout où il la touche, il y laisse une plaie."
Vieille sage Wintu (Indiens de Californie) |
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