Champs-Elysées. Ce que l’on sait sur la « tentative d’attentat » Modifié le 19/06/2017 à 18:56 | Publié le 19/06/2017 à 16:19
L’avenue des Champs-Elysées, à Paris, dans le secteur du théâtre de Marigny, a été bouclée ce lundi après-midi. Deux mois, après l’attaque de policiers sur cette même avenue, une voiture a foncé sur un fourgon de gendarmerie, sans faire de blessés. Le conducteur est décédé. La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête
Que s’est-il passé sur les Champs-Elysées ?
Vers 15 h 40, ce lundi, un homme a percuté en voiture, une Renault Megane blanche, le fourgon de tête d’un escadron de gendarmes mobiles qui descendait les Champs-Elysées, à Paris, sans faire de blessés. Mais sa voiture s’est embrasée lors de l’impact.
Selon Alain Peudenier, le journaliste de Ouest-France sur place au début des faits, une personne avait été évacuée d’une voiture. « A terre, l’homme est actuellement inconscient », avaient dans un premier temps indiqué des sources policières. Le conducteur est finalement décédé, selon le ministère de l’Intérieur.
Pourquoi un périmètre de sécurité ?
La préfecture de police de Paris a procédé à l’évacuation d’une partie des Champs-Elysées, à hauteur du théâtre de Marigny, à quelques centaines de mètres de l’endroit où un policier avait été tué par un djihadiste il y a deux mois. Un vaste périmètre de sécurité a été mis en place, la circulation a été bloquée par les autorités et la station de métro Champs-Élysées-Clemenceau a été fermée au public. Dans un tweet, la préfecture de police a annoncé que la situation était sous contrôle, néanmoins le périmètre de sécurité est toujours en place.
« Les opérations de déminage sont en cours, les éléments et les secours progressent lentement pour ne pas prendre le moindre risque », a déclaré le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Pierre-Henry Brandet.
Pourquoi le parquet antiterroriste a-t-il ouvert une enquête ?
Selon une source policière, l’homme était fiché « S » (pour « Sûreté de l’Etat »). Dans la voiture, des bonbonnes de gaz, des armes de poing et une kalachnikov ont été retrouvées. La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête.
Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, s’est rendu sur place. Il a évoqué « une tentative d’attentat » et rappelé « la nécessité de l’Etat d’urgence ». « Une nouvelle fois les forces de sécurité en France ont été visées avec cette tentative d’attentat sur les Champs-Elysées », a-t-il dit lors d’une déclaration à la presse, non loin des lieux où s’est produite l’attaque présumée.
Il y a deux mois, des policiers avaient déjà été pris pour cible le 20 avril dernier sur les Champs-Elysées. Karim Cheurfi, 39 ans, connu pour des actes de délinquance, avait tiré avec un fusil d’assaut kalachnikov sur un car de police et des policiers en faction devant l’office du tourisme turc.
Un policier avait été tué de deux balles dans la tête et deux autres avaient été blessés. Le tireur avait été abattu par les forces de l’ordre.
Le débat sur l’Etat d’urgence est-il relancé ?
« Cela montre une fois de plus que le niveau de la menace en France est extrêmement élevé », a déclaré Gérard Collomb.
« Pour celles et ceux qui s’interrogeaient sur la nécessité d’avoir de telles lois, on voit bien aujourd’hui que l’état de la France le nécessite, que si nous voulons prolonger efficacement la sécurité de nos concitoyens, il faut que nous puissions prendre un certain nombre de mesures », a affirmé le ministre, qui doit présenter mercredi en Conseil des ministres une nouvelle loi antiterroriste, destinée à sortir de l’état d’urgence.
Gérard Collomb « a tenu à rencontrer les gendarmes de l’escadron de gendarmerie mobile de Chaumont (Haute-Marne) », qui étaient visés par l’assaillant, « pour leur témoigner son soutien », a précisé le porte-parole de l’Intérieur Pierre-Henry Brandet.
http://www.ouest-france.fr/ile-de-france/paris-75000/paris-operation-de-police-aux-champs-elysees-une-partie-du-secteur-bouclee-5074791