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 Témoignages d'ex-otages

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MessageSujet: Témoignages d'ex-otages   Témoignages d'ex-otages Icon_minipostedDim 28 Nov - 18:35

Sœur Gloria, ex-otage au Mali : « Ils m’ont fait souffrir pour voir combien je pouvais endurer »


Témoignages d'ex-otages 000_9RT6JH


Sœur Gloria Cecilia Narvaez, libérée en octobre après près de cinq années de captivité aux mains de djihadistes au Mali, est rentrée en Colombie le 16 novembre. "Tout au long de ces années, j’ai senti la présence de Dieu et de la Vierge Marie à mes côtés", a-t-elle raconté à Aleteia.



En écoutant sœur Gloria Cecilia Narvaez, ce qu’elle a vécu pendant quatre ans et huit mois, il est difficile de rester indifférent. On y entend toute sa souffrance, sa peur, mais aussi son courage et son espérance. Libérée en octobre des mains de djihadistes au Mali, la religieuse colombienne est rentrée dans son pays le 16 novembre. Accueillie chaleureusement à l’aéroport de Bogota, elle a accepté de répondre aux questions des journalistes présents, dont celles d’Aleteia.

Dès son enlèvement, ses ravisseurs, lui font éprouver la faim, la soif, lui crachent dessus et n’hésitent pas à la laisser des heures en plein soleil. « Ils n’arrêtaient pas de répéter qu’ils voulaient des cadavres et ils m’ont fait souffrir pour voir combien je pouvais endurer », raconte-t-elle. « Je me suis dit intérieurement : « Je vais me battre, mais si c’est la volonté de Dieu que je meure, alors sa volonté sera faite ». »

Témoignages d'ex-otages FEXCH6AX0AgMU0x

@DirectorPolicia

Ils n’ont cessé de l’appeler « chienne de croyante ». « En tant que femme et catholique, ma vie valait moins que rien à leurs yeux », explique-t-elle. Sœur Gloria reçoit ces insultes et ces mauvais traitements dans le silence. Elle fait sienne la devise de la fondatrice de sa congrégation, Caridad Brader, « Tais-toi, tais-toi, tais-toi, Dieu veille ».


Citation :

Dieu a fait un grand miracle en moi et m’a permis de continuer ma vocation.



Malgré le danger et la violence quotidienne, elle réussit à demeurer sereine. « Tout au long de ces années j’ai senti la présence de Dieu et de la Vierge Marie à mes côtés », a-t-elle raconté à Aleteia. Elle n’a jamais manqué une communion spirituelle et a écrit des prières et des lettres à Dieu avec des morceaux de charbon ou dans le sable des dunes. « Dans ces lettres, j’ai remercié Dieu d’être en vie et lui ai dit qu’il m’avait sûrement mise à l’épreuve afin d’apprendre à être plus patiente, humble et dévouée dans ma mission. »


Dans les pas de saint François d’Assise


Pour se protéger des tempêtes du désert et des rafales tirées autour d’elle, sœur Gloria prie le Magnificat. Elle trouve du réconfort en se remémorant les chants entonnés avec les autres religieuses et en répétant constamment les psaumes. Pour nourrir sa vie de prière, sœur Gloria s’est exercée à reconnaître Dieu dans la nature. « En contemplant le soleil radieux, le ciel, les étoiles filantes, la lune et les animaux, je me suis mise dans les pas de saint François d’Assise et j’ai vu la nature comme notre sœur et en elle Dieu irradiait. »
« Dieu a fait un grand miracle en moi et m’a permis de continuer ma vocation », assure-t-elle avec force. « Ma vocation, au service de la mission, est un don inconditionnel. »


Sœur Gloria, ex-otage au Mali : « Ils m’ont fait souffrir pour voir combien je pouvais endurer » (aleteia.org)
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MessageSujet: Re: Témoignages d'ex-otages   Témoignages d'ex-otages Icon_minipostedDim 28 Nov - 18:37

« Ce qui soutenait ma foi, c’est la prière », confie le père Maccalli, ex-otage au Niger


Témoignages d'ex-otages Sans-titre-12
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I.Media - published on 10/11/20 - updated on 10/11/20



« Ce qui soutenait ma foi, c’est la prière », a confié le Père Pier Luigi Maccalli, otage durant près de deux ans entre le Niger et le Mali et libéré le 8 octobre 2020, dans une homélie prononcée dimanche 8 novembre à Rome. Le prêtre italien y livre le témoignage bouleversant de sa captivité durant laquelle il a éprouvé « le silence de Dieu ».



Le missionnaire avait été enlevé par un groupe terroriste en 2018 au Niger. Membre de la Société des Missions africaines, il vivait dans ce pays depuis onze ans. Transféré durant sa captivité au Mali, il a été libéré le 8 octobre dernier avec d’autres otages dont la française Sophie Pétronin et l’homme politique malien Souaïla Cissé. Le pape François, qui s’était félicité de sa libération lors de l’Angélus du 18 octobre, l’a reçu dans la matinée du 9 novembre au Vatican.



« Ce qui soutenait ma foi, c’est la prière », a martelé le père Maccalli dans son homélie prononcée dans la paroisse romaine de la Nativité de Marie Très Sainte et publiée par L’Osservatore Romano dans son édition du lendemain. Dans son sermon, également diffusé sur la page Facebook de la paroisse, il y raconte son enlèvement, alors même qu’il était en « en pyjama et en pantoufles ». Privé de Bible et de bréviaire, le prêtre n’avait que son chapelet pour rythmer les journées. « J’ai prié quelques psaumes dont je me suis souvenu […] Ma messe était simplement pour dire : “Seigneur, voici mon corps, offert ; je n’ai rien d’autre à vous donner” », confie-t-il.

Durant les deux ans de sa captivité, le père Maccalli a « prié avec des larmes » et « beaucoup de pourquoi ». Faisant sienne la parole du Christ sur la croix – « pourquoi m’as-tu abandonné ? » – le missionnaire avoue n’avoir reçu pour réponse qu’un grand silence, « le silence de Dieu ». « Mais je suis resté obstinément fidèle à la prière, sachant qu’Il était là », poursuit l’ex-otage qui raconte avoir porté dans ces moments de silence tous ceux qui éprouvaient la nuit de la foi.




« J’ai jeté la graine, Dieu voulant qu’elle pousse au cœur de l’Afrique »



Prisonnier dans le désert, le prêtre italien a fait l’expérience de l’essentiel. Cet « essentiel dans notre vie est le “shalom“, cette harmonie entre le ciel et la terre et entre tous les hommes », explique-t-il, insistant sur l’importance de la fraternité et du pardon. « Je n’ai aucune rancune envers ceux qui m’ont détenu. C’étaient des garçons, des jeunes hommes avec des kalachnikovs. [Des personnes qui] ne savaient pas ce qu’ils faisaient », assure-t-il. Dans une anecdote, l’ancien otage raconte un dialogue entre lui et celui qui le conduisit au rendez-vous de sa libération : « Je lui ai dit : “j’ai un mot à te dire, que Dieu nous fasse comprendre un jour que nous sommes tous frères”. Il m’a répondu : “non, pour moi mon frère c’est un musulman” ». Mais pour le prêtre missionnaire, cette réponse n’est pas un “non” définitif. « J’ai jeté la graine, Dieu voulant qu’elle pousse au cœur de l’Afrique, de beaucoup de gens… ».




Rencontre émouvante avec le pape François


Au terme de son homélie, le père Maccalli a demandé de prier pour les personnes encore retenues en otage ; une religieuse colombienne notamment, « Sœur Gloria Cecilia Narváez, que nous pensions être avec nous, mais qui n’a pas fait partie du “paquet” de la libération ». Lors de sa rencontre avec le pape François, le 9 novembre au matin, le pontife argentin l’a étreint dans ses bras, a rapporté VaticanNews, le même jour. « C’était une très, très belle rencontre. J’étais ému », a-t-il confié, expliquant avoir demandé au pape de porter l’Église au Niger dans sa prière. «  Le pape était très attentif. Je lui ai aussi dit un grand “merci” pour avoir prié pour moi, avec l’Église ». Le chef de l’Église catholique lui a alors répondu : « Nous vous avons soutenu, mais vous, vous avez soutenu l’Église ».



« Ce qui soutenait ma foi, c’est la prière », confie le père Maccalli, ex-otage au Niger (aleteia.org)

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MessageSujet: Re: Témoignages d'ex-otages   Témoignages d'ex-otages Icon_minipostedDim 28 Nov - 18:43

Père Michel Briand, ex-otage à Haïti : « Le dépouillement permet de voir l’Essentiel »



Kidnappé à Haïti par un gang armé en avril 2021, le père Michel Briand a été otage près de trois semaines. De passage à Paris, il revient pour Aleteia sur cette épreuve qui a renforcé sa conviction : sans amour rien n’est possible.





Du haut de son mètre quatre-vingt, le père Michel Briand tranche avec l’environnement de la gare Montparnasse dans laquelle nous le retrouvons en cette pluvieuse fin du mois de juillet. Cheveux mi- longs, barbe blanche et lunettes rondes, on devine derrière son masque un sourire large et facile. Avec sa croix en bois autour du cou, ses robustes chaussures de marche et sa grosse valise, le père Michel Briand a tout de l’homme de passage. Il arrive tout droit de Bretagne où il a passé quelques semaines au centre de la Société des prêtres de Saint-Jacques dont il est membre et sera, dès le lendemain, dans un avion pour Haïti, le pays dans lequel le missionnaire vit depuis 36 ans. « C’est une histoire d’amour », répond-t-il lentement quand on lui demande pourquoi il y retourne une nouvelle fois. Car des épreuves sur place, le père Michel Briand en a traversé.

Menacé de morts à plusieurs reprises dans les années 1990 – des hommes ont même tiré sur le presbytère dans lequel il dormait –, il était également avec les Haïtiens lors du terrible séisme de 2010. Agressé physiquement alors qu’il sortait de la banque quelques années plus tard, il a reçu deux balles dans le ventre, le père Michel Briand a finalement été kidnappé en avril 2021 par un gang armé. Il a passé près de trois semaines en captivité, avant d’être libéré. Un événement qui l’a fortifié dans sa foi, dans sa mission et dans sa conviction : « Tant que l’on n’aime pas, on ne peut pas pardonner. Et c’est quand on pardonne que l’on se sent libre dans son cœur et dans son corps ». Entretien.

Aleteia : Que s’est-il passé lors de votre enlèvement le 11 avril 2021 à Port-au-Prince ?

Père Michel Briand : Nous étions dix ce jour-là et nous devions aller à l’installation d’un de nos confrères prêtres. Sur le parcours, nous avons été interceptés par un gang d’une vingtaine de personnes bien armées. Ils nous ont ensuite fait entrer dans un chemin de terre. Il y avait entre cinq et huit voitures les unes derrières les autres. Après nous avoir dépouillé de tous nos biens (téléphones, argent…), le chef du groupe, surnommé « La mort sans jour », a pris le volant pour nous conduire là où nous avons été retenus en otage. On pensait dans un premier temps qu’ils allaient nous libérer très vite, comme cela avait déjà été le cas auparavant. Mais quand ils ont vu qu’il y avait deux étrangers, ils se sont dit qu’il y avait certainement quelque chose à en tirer.


Citation :

Le soir, au crépuscule, nous récitions le chapelet.


Comment s’est déroulée votre vie en captivité ?

Nous avons été bien traités. Ceux qui nous gardaient ont été bienveillants à notre égard. Tout ce que nous demandions, ils ont essayé de nous le fournir, que ce soit de l’eau, du dentifrice, des draps… Tout le temps qu’a duré la détention, nous avons communiqué avec nos geôliers qui étaient d’anciens détenus, évadés ou libérés, et qui étaient là pour faire un petit job, pour gagner assez d’argent afin d’entretenir leur famille. Ce n’était pas le cas du chef qui employait un langage très dur à notre égard, certainement pour montrer son autorité.



Comment viviez-vous votre foi ?

Rapidement nous avons essayé de vivre entre nous de manière positive et de témoigner d’une grande solidarité envers les personnes du groupe pour lesquelles cette épreuve était d’autant plus difficile. Cela est passé par une bienveillance et une attention toute particulière à ne pas se montrer hostile avec des paroles désobligeantes. Nous avons aussi pris le temps de prier ensemble. Nous faisions de temps en temps le bréviaire mais de mémoire car nous n’avions pas le livre entre nos mains. L’une d’entre nous avait la Bible et nous nous en sommes servis pour lire les psaumes tous ensemble. Nous avons lu les évangiles et un soir l’une des otages a même chanté la passion de saint Jean. C’était tout simplement magnifique. Le soir, au crépuscule, nous récitions le chapelet. Nous sentions au fil des jours que rien ne nous arriverait. Non seulement les geôliers nous sécurisaient en nous disant que rien de grave ne nous arriverait mais nous le sentions dans notre for intérieur.



Cela a donc été facile de prier tout au long de votre captivité ?

Oui. Il y a eu un incident néanmoins. Un jour un des gardiens m’a pris la Bible des mains. Je lisais Jérémie. Je n’ai pas réagi, en me disant qu’il en avait peut-être besoin pour sa conversion. On a cru comprendre dans ce geste qu’il pensait que nous agissions contre eux, qu’on se servait de la Bible pour les déstabiliser et mener une action contre eux. Trois jours après ils nous ont rendu la Bible.


Qu’est-ce qui a été le plus difficile ?

Le plus dur a été le manque de liberté, le fait de savoir que sa vie est entre les mains de quelqu’un d’autre. Au fil des jours, nos kidnappeurs nous ont fait vivre un jeûne de plus en plus dur en restreignant la nourriture entre nous. Les derniers jours nous n’avions presque plus rien à manger. Parmi les six que nous étions vers la fin, deux étaient diabétiques. Un gardien nous a demandé ce qu’il pouvait faire pour nous et nous lui avons demandé une soupe. Le lendemain il nous en a apporté une que nous nous sommes partagés. Le jour d’après, une autre personne est venue en moto et nous a demandé comment on allait et la scène s’est reproduite une nouvelle fois avec une soupe de vermicelle. Le troisième jour, veille de notre libération, il est revenu afin de nous donner une soupe et des bananes. Ces personnes ont été des Simon de Cyrène qui se sont portés à notre secours. En nous donnant à manger, ils nous ont aidé à porter notre croix.


Un passage de la Bible vous a-t-il particulièrement accompagné pendant cette épreuve ?



Citation :

On ne peut pas pardonner quelqu’un si on ne découvre pas l’amour de Dieu en nous pour pouvoir l ’aimer.

Alors, comment faire ?

Par la paix et l’amour. Avant que nous soyons libérés, nous avons tous demandé dans nos prières, à chaque fois, à Dieu de pardonner nos agresseurs. On ne peut pas pardonner quelqu’un si on ne découvre pas l’amour de Dieu en nous pour pouvoir l ’aimer. Aimer quelqu’un, c’est arriver à faire cette démarche de pardon. Tant que l’on n’aime pas, on ne peut pas pardonner. Et c’est quand on pardonne facilement que l’on se sent libre dans son cœur et dans son corps. C’est en tout cas ce que j’ai personnellement vécu. Je n’ai jamais eu peur ou de crainte malgré le contexte.



Y a-t-il eu un moment particulièrement fort lors de votre captivité ou au moment de votre libération ?

Notre libération est arrivée par surprise, en pleine nuit. Et c’est là, au moment où on allait se séparer de nos ravisseurs, qu’un des chefs nous a fait une accolade en nous demandant de prier pour eux. Quelle surprise ! Je lui ai répondu que ce n’était pas à partir d’aujourd’hui – jour de notre libération – que nous allions prier pour eux mais que nous prions pour eux depuis le début de notre captivité. Chaque fois que l’on a prié, on l’a autant fait pour eux que pour d’autres personnes souffrantes.



Votre foi a-t-elle été renforcée par cette épreuve ?

Oui je le pense. Il y a d’abord le fait de se sentir protégé. J’ai eu plusieurs incidents dans le passé à Haïti et quand je fais la lecture de l’ensemble de ces événements je le sens. En 1994-1995, on avait tiré des rafales dans le presbytère où je vivais. Il s’agissait d’une mise en scène pour me faire peur. Puis quelques années plus tard, il y a eu le tremblement de terre de 2010 que j’ai vécu au milieu de la population. Nous avons passé une première nuit dehors ensemble dans un espace restreint où rien ne pouvait nous tomber dessus. Dans les semaines qui ont suivi, nous dormions à la belle étoile dans la rue. Plus tard, à la sortie d’une banque, on m’a tiré deux balles dans le ventre pour me prendre l’argent que je venais de retirer. Et puis maintenant ce rapt. Cela conduit à relativiser le sens de la vie. Être dépouillé comme lors du tremblement de terre, lorsque l’on m’a tiré deux belles et que j’ai manqué de mourir puis le rapt… Oui, j’ai vécu le dépouillement total, de tout bien matériel. Et cela m’a permis de voir l’Essentiel. Cet essentiel c’est ce qui peut nous habiter dans notre cœur. Notre cœur devient la seule et unique richesse de vie. Et je l’ai ressenti, je l’ai vécu et c’est cela qui apporte la joie de vivre, bien plus que de chercher à posséder les biens de la terre. Le tout est d’être aimé, de se sentir aimé et de pouvoir aimer de la même manière. Aimer devient une force qui permet de combattre toutes les difficultés, les épreuves…



Pourquoi retourner à Haïti une nouvelle fois après 36 ans ?

Haïti est un pays très dur. La peur se vit, se voit, se sent. C’est un pays d’autant plus dur que les conditions dans lesquelles vivent les Haïtiens nous agressent : mendicité, sollicitations incessantes… Et on n’y voit pas d’issue ! Les habitants sont victimes d’une société où les individus n’ont plus de valeur. Mais c’est aussi une histoire d’amour. Ce n’est pas l’agent qui sauvera le pays mais l’amour. Si les Haïtiens peuvent mettre de l’amour dans ce qu’ils sont et ce qu’ils font ils pourront faire des merveilles. À Haïti, tout le monde voudrait quitter le pays. Le rêve de chacun est d’avoir un visa et de partir ailleurs. Alors, voir quelqu’un qui a la possibilité de partir mais qui choisit de venir et de revenir à chaque fois les frappe ! Je reviens car je veux témoigner de cet amour et de cette espérance que les choses peuvent changer s’ils décider de changer.



[VIDEO] Père Michel Briand, ex-otage à Haïti : « Le dépouillement permet de voir l’Essentiel » (aleteia.org) (et la vidéo)
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MessageSujet: Re: Témoignages d'ex-otages   Témoignages d'ex-otages Icon_minipostedDim 28 Nov - 18:46

Enlevés, portés disparus… on est sans nouvelle de ces missionnaires :

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Enlevés, portés disparus… on est sans nouvelle de ces missionnaires (aleteia.org)
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