Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7528 Pays : FranceR E L I G I O N : catholique
Sujet: Tridium Pascal avec le Pape François Jeu 24 Mar 2016, 12:35 pm
Lors de l'Audience générale consacrée au triduum pascal le Pape demande à tous de s'unir dans la ferme condamnation des attentats terroristes de Bruxelles- Cruelles atrocités
2016-03-23 L’Osservatore Romano
Un « Je vous salue Marie » et une prière silencieuse «pour les morts, pour les blessés, pour les familles et pour tout le peuple belge»: c'est ce qu'a demandé le Pape François au lendemain des attentats terroristes qui ont eu lieu le mardi 22 mars à Bruxelles. Et tous les fidèles présents sur la place Saint-Pierre, lors de l'Audience générale du mercredi 23, se sont unis au Pape pour témoigner de leur proximité à la population, aux parents des victimes et à ceux qui sont hospitalisés à la suite de ce que François a défini sans hésitation de «cruelles atrocités qui ne causent que mort, terreur et horreur».
En adressant un nouvel «appel à toutes les personnes de bonne volonté pour s'unir dans la condamnation unanime» de ce qui est arrivé, le Pape a invité à «persévérer dans la prière et à demander au Seigneur, en cette semaine sainte, de réconforter les cœurs affligés» et surtout «de convertir les cœurs» des terroristes, en les définissant comme des «personnes aveuglées par le fondamentalisme cruel».
Auparavant, en poursuivant ses réflexions hebdomadaires sur le thème de l'année sainte, François avait parlé du triduum pascal en ce jubilé de la miséricorde. «Nous vivrons le Jeudi, le Vendredi et le Samedi saint — a-t-il exhorté — comme des moments forts qui nous permettent d’entrer toujours plus dans le grand mystère de notre foi: la Résurrection de notre Seigneur JESUS Christ. Au cours de ces trois jours, tout parle de miséricorde, parce que tout rend visible jusqu’où peut arriver l’amour de Dieu», qui «n'a pas de limites» et «ne connaît pas d'obstacles». Du reste, a-t-il expliqué, «la passion de JESUS dure jusqu’à la fin du monde, parce que c’est une histoire de partage avec les souffrances de toute l’humanité et une présence permanente dans les événements de la vie personnelle de chacun de nous». En somme, «le Triduum pascal est la mémoire d’un drame d’amour qui nous donne la certitude que nous ne serons jamais abandonnés dans les épreuves de la vie».
François s'est en particulier arrêté sur le Samedi saint, «le jour du silence de Dieu. Ce doit être un jour de silence — a-t-il ajouté au texte préparé — et nous devons tout faire afin que ce soit pour nous précisément une journée de silence, comme elle l’a été en ce temps: le jour du silence de Dieu». Dans cet engagement, a-t-il dit, «cela nous fera du bien de penser au silence de la Vierge, “la Croyante”, qui attendait en silence la résurrection. La Vierge devra être l’icône, pour nous». Et à ce propos, le Pape a parlé de l'expérience de Julienne de Norwich (1342-1416), la mystique anglaise «qui a écrit des pages sublimes sur l’amour du Christ».
Audience générale du Pape
PAPE FRANÇOIS
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 23 mars 2016
Frères et sœurs, notre réflexion sur la miséricorde de Dieu nous introduit aujourd’hui au Triduum pascal. En ces trois jours, tout nous parle de miséricorde et nous montre que l’amour de Dieu n’a pas de limites. Le Jeudi-Saint, JESUS institue l’Eucharistie ; c’est l’amour qui se fait service. JESUS se donne à nous et nous demande de demeurer en lui pour faire la même chose. Le Vendredi-Saint est le sommet de l’amour. La mort de JESUS sur la croix exprime l’amour donné jusqu’au bout, sans fin, un amour qui n’exclut personne. Si Dieu nous a aimés jusque-là, nous pouvons et nous devons nous aussi nous aimer les uns les autres. Enfin, le Samedi-Saint est le jour du silence de Dieu, un silence qui exprime l’amour comme solidarité avec les abandonnés de toujours. Dieu se tait par amour dans l’attente de la résurrection. Tout cela est un grand mystère d’amour et de miséricorde. Et nos paroles sont bien pauvres pour l’exprimer. Laissons-nous envelopper par la miséricorde de Dieu qui vient à notre rencontre et accueillons dans notre cœur la grandeur de cet amour dans l’attente de la Résurrection.
Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7528 Pays : FranceR E L I G I O N : catholique
Sujet: Re: Tridium Pascal avec le Pape François Jeu 24 Mar 2016, 12:36 pm
Le Pape François lave les pieds de onze réfugiés hommes et femmes
2016-03-24 Radio Vatican
Ce jeudi 24 mars 2016, le Pape François a choisi de célébrer la messe de la Cène du Seigneur dans une structure hébergeant environ 900 jeunes réfugiés au nord de Rome, à Castelnuovo di Porto. Le pontife a lavé les pieds de douze jeunes demandeurs d’asile : quatre Nigérians catholiques, trois femmes érythréennes de confession copte, trois musulmans de différentes nationalités, un Indien de religion hindoue, et une assistante italienne.
Pour échanger avec les jeunes migrants de ce centre, le Pape François était secondé par trois interprètes : un Afghan, un Malien et un Érythréen. Les plus nombreux dans ce centre arrivent d’Erythrée, parmi lesquels 32 mineurs, suivis du Mali et du Nigéria. Dans la matinée, le Souverain Pontife avait fait parvenir aux jeunes demandeurs d’asile des œufs en chocolat, des ballons et un échiquier. Le foyer est dirigé par un Palestinien musulman.
Le Pape est arrivé dans ce centre de réfugiés vers 17h jeudi 24 mars. Ces longs bâtiments blancs qui abritent près de 900 migrants, composent l’un des plus grands centres en Italie. Le Saint-Père a été accueilli par des banderoles de « bienvenue » en différentes langues et des drapeaux dessinés des 25 nationalités présentes ici, portés par une foule de demandeurs d’asile en majorité africains et musulmans, installés dehors, prêts à faire la rencontre de ce Pape des périphéries.
François a choisi ce lieu pour célébrer la Cène du Seigneur, le dernier repas de JESUS avec ses disciples. « Il y a deux gestes », a dit le Pape devant eux sous un soleil couchant, « celui de JESUS qui sert et qui lave les pieds de ses disciples, lui qui est le Maitre et se fait le plus petit » et celui, opposé, de « Judas qui trahit JESUS pour de l’argent ».
Comme ces deux gestes lors de la Cène, « aujourd’hui aussi il y a deux gestes », explique le Saint Père. « Ce soir nous sommes tous réunis, ensemble, musulmans, hindous, catholiques, coptes, évangéliques, tous différents mais tous frères, tous enfants du même Dieu, qui veulent vivre en paix ; et il y a trois jours, un autre geste de destruction dans une ville d’Europe » poursuit le Pape, faisant référence aux attentats meurtriers de Bruxelles. « Comme judas, ceux-là veulent la guerre et le sang, ils ne veulent pas la paix et la fraternité. »
Après l’homélie, accompagné par des chants, le Pape s’est penché devant chacune des douze personnes, émues, assises devant lui. Tour à tour, il a lavé puis embrassé les pieds de onze réfugiés et une employée du centre d’accueil. « Un geste de fraternité » a dit le Pape, « que nous devons tous faire, car nous voulons tous vivre en paix. »
Le Saint-Père s’est aussi abaissé devant quatre femmes. Une nouveauté rendue possible par un décret publié au mois de janvier par la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements. Le Pape François a fait ainsi modifier le Missel romain pour ouvrir aux femmes la possibilité de participer au lavement des pieds, lors de la messe du Jeudi saint. Car, comme le décret l’explique, le Christ est venu donner sa vie pour sauver l’ensemble du genre humain
Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7528 Pays : FranceR E L I G I O N : catholique
Sujet: Re: Tridium Pascal avec le Pape François Jeu 24 Mar 2016, 12:38 pm
Les prêtres priés « d’exagérer en miséricorde » par le Pape François
2016-03-24 Radio Vatican
(RV) Célébration de la messe chrismale ce jeudi 24 mars 2016 dans la matinée dans la basilique Saint-Pierre. Les prêtres du diocèse de Rome, évêques et cardinaux ont renouvelé les promesses faites lors de leur ordination. L’huile des malades, des catéchumènes et le Saint-Chrême ont été bénis. Dans son homélie, le Pape François a développé une réflexion sur la miséricorde de Dieu, invitant les pasteurs à ne pas avoir peur « d’exagérer en miséricorde ». Il les a également appelés à un examen de conscience.
« JESUS ne combat pas pour consolider un espace de pouvoir. S’il brise les clôtures et remet en cause les sécurités, c’est pour ouvrir une brèche au torrent de miséricorde qu’il désire déverser sur la terre, avec le Père et l’Esprit ». Infinie et ineffable, la miséricorde de Dieu s’oppose, selon François, à l’indifférence et la violence. Elle est dynamique, toujours en chemin.
En faisant mémoire des gestes miséricordieux de Dieu à notre égard, nous pouvons lui demander plus, « brisant les schémas étroits dans lesquels nous enfermons tant de fois la surabondance de son cœur ».
Le Pape invite d’ailleurs les pasteurs, qui ont pour « tache » « d’incarner » la miséricorde à ne pas craindre d’exagérer dans leur témoignage et mission. Toute rencontre est une fête. Tout retour d’un fils égaré, l’objet d’une reconnaissance. « La miséricorde restaure tout et rend aux personnes leur dignité. C’est pourquoi, explique François, la réponse juste est de remercier avec effusion ». Ensuite, on peut demander pardon et réparer le mal commis.
Le pardon est d’ailleurs l’autre domaine dans lequel le Seigneur « exagère », faisant passer le pécheur « de la honte la plus honteuse à la dignité la plus haute, sans étape intermédiaire ». Nous devrions toujours nous maintenir « dans cette saine tension entre une honte digne et une dignité qui sait avoir honte : attitude de celui qui par lui-même cherche à s’humilier et s’abaisser, mais qui est capable d’accepter que le Seigneur l’élève pour le bien de la mission, sans s’y complaire ». Le Pape donne un modèle aux confesseurs, saint Pierre « qui se laisse longuement interroger sur son amour et, en même temps, renouvelle son acceptation du ministère de paître les brebis que le Seigneur lui confie ».
Examen de conscience
Au matin de ce Jeudi saint, le Pape a enfin tancé les maux dont souffrent les prêtres qui devraient plutôt s’identifier au peuple rejeté que le Seigneur sauve. « Chacun sait dans quelle mesure, souvent, nous sommes aveugles, privés de la belle lumière de la foi, non parce que nous n’aurions pas l’Évangile à portée de la main, mais par excès de théologies compliquées. Nous sentons que notre âme est assoiffée de spiritualité, mais non par manque d’Eau Vive – que nous buvons seulement à petits coups – mais par excès de spiritualité “pétillante”, de spiritualité “légère”. Nous nous sentons aussi prisonniers, non pas entourés, comme tant de peuples, par d’infranchissables murs de pierres ou par des clôtures d’acier, mais par une mondanité virtuelle qui s’ouvre et se ferme d’un simple clic. Nous sommes oppressés, non par des menaces et des bourrades, comme beaucoup de pauvre gens, mais par l’attrait de mille propositions de consommation dont nous ne pouvons pas nous défaire en nous secouant pour marcher, libres, sur les sentiers qui nous conduisent à l’amour de nos frères, au troupeau du Seigneur, aux brebis qui attendent la voix de leurs pasteurs. »
Comme les autres, JESUS vient racheter les prêtres « pour les transformer de pauvres et aveugles, de prisonniers et opprimés en ministres de miséricorde et de consolation ».
« Accueillons, avec une dignité qui sait avoir honte, la miséricorde dans la chair blessée de notre Seigneur JESUS-Christ, et demandons-lui de nous laver de tout péché et de nous libérer de tout mal ; et avec la grâce de l’Esprit Saint engageons-nous à communiquer la miséricorde de Dieu à tous les hommes, en pratiquant les œuvres que l’Esprit suscite en chacun pour le bien de tout le peuple fidèle de Dieu », conclue François.
Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7528 Pays : FranceR E L I G I O N : catholique
Sujet: Re: Tridium Pascal avec le Pape François Jeu 24 Mar 2016, 12:42 pm
1 - La nuit qu'il fut livré, le Seigneur prit du pain; En signe de sa mort le rompit de sa main: "Ma vie, nul ne la prend mais c'est moi qui la donne Afin de racheter tous mes frères humains."
2 – Après qu'il eut soupé pour la dernière fois S'offrit comme victime au pressoir de la Croix: "Mon sang, versé pour vous est le sang de l'Alliance Amis, faites ceci en mémoire de moi."
3 – Et nous, peuple de Dieu nous en sommes témoins. Ta mort, nous l'annonçons par ce pain et ce vin. JESUS ressuscité ton église t'acclame. Vainqueur, passé du monde à la gloire sans fin.
4 – Tu viens revivre en nous ton mystère pascal. Eteins en notre chair le foyer de tout mal: Nous sommes tes sarments, Sainte vigne du Père, Fais nous porter du fruit pour le jour triomphal.
5 – Seigneur, nous attendons ton retour glorieux; Un jour, tu nous prendras avec toi dans les cieux. Ton Corps est la semence de vie éternelle: Un jour, tu nous prendras à la table de Dieu.
Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7528 Pays : FranceR E L I G I O N : catholique
Sujet: Re: Tridium Pascal avec le Pape François Ven 25 Mar 2016, 12:02 am
Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7528 Pays : FranceR E L I G I O N : catholique
Sujet: Re: Tridium Pascal avec le Pape François Sam 26 Mar 2016, 3:47 am
La supplication du Pape François lors du Chemin de Croix au Colisée
2016-03-25 Radio Vatican
Le Pape François a présidé ce vendredi 25 mars 2016, pour la 4e fois de son pontificat, le Chemin de Croix au Colisée. Au terme de la méditation des 14 stations, le Saint-Père a prononcé une prière d'une grande force, mettant en évidence la présence de la Croix dans les souffrances du monde d'aujourd'hui.
Il a notamment évoqué la situation des minorités persécutées en Orient («nos sœurs et nos frères tués, brûlés vifs, égorgés et décapités avec des épées barbares et dans le silence lâche»), des victimes des guerres («les visages des enfants, des femmes et des personnes, épuisés et apeurés qui fuient les guerres et les violences et ne trouvent souvent que la mort et tant de Pilate aux mains lavées»), ou encore la question douloureuse des abus sexuels dans le clergé («les ministres infidèles qui au lieu de se dépouiller de leurs vaines ambitions dépouillent même les innocents de leur dignité»).
Dans cette prière aux accents dramatiques et d'une actualité brûlante, le Saint-Père a aussi évoqué a aussi évoqué le drame des migrants morts en mer : «nous te voyons encore aujourd’hui dans notre Méditerranée et dans la Mer Égée devenues un cimetière insatiable, image de notre conscience insensible et droguée», ou encore le terrorisme islamiste : «les fondamentalismes et dans le terrorisme des adeptes de certaines religions qui profanent le nom de Dieu et l’utilisent pour justifier leurs violences inouïes».
Dans un autre registre, il a aussi évoqué les dérives laïcistes de l'Europe, évoquant, tout en s'adressant à la Croix, «ceux qui veulent t’enlever des lieux publics et t’exclure de la vie publique, au nom de quelque paganisme laïc ou même au nom de l’égalité que tu nous as toi-même enseignée».
Mais il a aussi demandé à la Croix du Christ de montrer aux hommes d'aujourd'hui que «l’apparente victoire du mal se dissipe devant le tombeau vide et face à la certitude de la Résurrection et de l’amour de Dieu que rien ne peut vaincre ou obscurcir ou affaiblir».
Texte intégral de la prière du Pape : «Ô Croix du Christ»
«Ô Croix du Christ, symbole de l’amour divin et de l’injustice humaine, icône du sacrifice suprême par amour et de l’égoïsme extrême par stupidité, instrument de mort et chemin de résurrection, signe de l’obéissance et emblème de la trahison, échafaud de la persécution et étendard de la victoire.
Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dressée en nos sœurs et nos frères tués, brûlés vifs, égorgés et décapités avec des épées barbares et dans le silence lâche.
Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les visages des enfants, des femmes et des personnes, épuisés et apeurés qui fuient les guerres et les violences et ne trouvent souvent que la mort et tant de Pilate aux mains lavées.
Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les docteurs de la lettre et non de l’esprit, de la mort et non de la vie, qui au lieu d’enseigner la miséricorde et la vie, menacent de punition et de mort et condamnent le juste.
Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les ministres infidèles qui au lieu de se dépouiller de leurs vaines ambitions dépouillent même les innocents de leur dignité.
Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les cœurs endurcis de ceux qui jugent facilement les autres, cœurs prêts à les condamner même à la lapidation, sans jamais s’apercevoir de leurs propres péchés et de leurs fautes.
Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les fondamentalismes et dans le terrorisme des adeptes de certaines religions qui profanent le nom de Dieu et l’utilisent pour justifier leurs violences inouïes.
Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui en ceux qui veulent t’enlever des lieux publics et t’exclure de la vie publique, au nom de quelque paganisme laïc ou même au nom de l’égalité que tu nous as toi-même enseignée.
Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les puissants et dans les vendeurs d’armes qui alimentent le four des guerres avec le sang innocent des frères.
Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les traitres qui, pour trente deniers, livrent n’importe qui à la mort.
Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les voleurs et les corrompus qui au lieu de sauvegarder le bien commun et l’éthique se vendent dans le misérable marché de l’immoralité.
Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les sots qui construisent des entrepôts pour conserver des trésors qui périssent, laissant Lazare mourir de faim à leurs portes.
Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les destructeurs de notre “maison commune” qui par leur égoïsme ruinent l’avenir des générations futures.
Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les personnes âgées abandonnées de leurs proches, dans les personnes avec un handicap et dans les enfants sous-alimentés et écartés par notre société hypocrite et égoïste.
Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans notre Méditerranée et dans la Mer Égée devenues un cimetière insatiable, image de notre conscience insensible et droguée.
Ô Croix du Christ, image de l’amour sans fin et chemin de la Résurrection, nous te voyons encore aujourd’hui dans les personnes bonnes et justes qui font le bien sans chercher les applaudissements ou l’admiration des autres.
Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les ministres fidèles et humbles qui éclairent l’obscurité de notre vie comme des bougies qui se consument gratuitement pour éclairer la vie de ceux qui sont les derniers.
Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les visages des sœurs et des personnes consacrées – les bons samaritains – qui abandonnent tout pour panser dans le silence évangélique, les blessures de la pauvreté et de l’injustice.
Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les miséricordieux qui trouvent dans la miséricorde l’expression la plus haute de la justice et de la foi.
Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les personnes simples qui vivent joyeusement leur foi dans le quotidien et dans l’observance filiale des commandements.
Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les repentis qui savent, de la profondeur de la misère de leurs péchés, crier : Seigneur, souviens-toi de moi dans ton Royaume !
Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les bienheureux et dans les saints qui savent traverser l’obscurité de la nuit de la foi sans perdre la confiance en toi et sans prétendre comprendre ton silence mystérieux.
Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les familles qui vivent leur vocation au mariage avec fidélité et fécondité.
Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les bénévoles qui secourent généreusement les personnes dans le besoin et celles qui sont battues.
Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les persécutés pour leur foi qui dans la souffrance continuent à rendre un témoignage authentique à JESUS et à l’Évangile.
Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les rêveurs qui vivent avec un cœur d’enfant et qui travaillent chaque jour pour rendre le monde un peu meilleur, plus humain et plus juste.
Dans ta sainte Croix, nous voyons Dieu qui aime jusqu’au bout, et nous voyons la haine qui fait la loi et assèche les cœurs et les esprits de ceux qui préfèrent les ténèbres à la lumière.
Ô Croix du Christ, Arche de Noé qui a sauvé l’humanité du déluge du péché, sauve-nous du mal et du malin ! Ô Trône de David et sceau de l’alliance divine et éternelle, réveille-nous des séductions de la vanité ! Ô cri d’amour, suscite en nous le désir de Dieu, du bien et de la lumière.
Ô Croix du Christ, enseigne-nous que l’aube du soleil est plus forte que l’obscurité de la nuit. Ô Croix du Christ, enseigne-nous que l’apparente victoire du mal se dissipe devant le tombeau vide et face à la certitude de la Résurrection et de l’amour de Dieu que rien ne peut vaincre ou obscurcir ou affaiblir. Amen !»
14 stations qui font écho aux souffrances contemporaines
Auparavant, les réfugiés, les chrétiens persécutés, la famille et spécialement les personnes âgées, les femmes et les enfants victimes d’abus, ont été également au cœur des méditations des 14 stations du Chemin de Croix, préparées par le cardinal Gualtiero Bassetti.
Face à la «peur de celui qui est différent, de l’étranger, du migrant», il a appelé à «essuyer les larmes et le sang des vaincus, de ceux que la société riche et insouciante écarte sans scrupule». L’archevêque de Pérouse a prié aussi «pour les chrétiens tués en haine de la foi» et pour «les victimes de toute persécution». Le cardinal Bassetti est aussi revenu sur les blessures de la famille, évoquant les «mariages ratés», des «familles brisées», la détresse des hommes et des femmes «qui pensent n’avoir plus de dignité parce qu’ils n’ont pas de travail».
Dénonçant aussi la banalisation du mal, il a mis l’accent sur l’esclavage des enfants et l'une des plaies «les plus douloureuses» de l’humanité, à savoir la pédophilie : «les plaies des enfants profanés dans leur intimité». Il a aussi appelé à protéger les femmes qui sont «objet d’exploitation et de violence» et à respecter «la faiblesse et la sacralité du corps qui vieillit et meurt».
Des porteurs de la Croix représentatifs de l'universalité de l'Église
Le choix des porteurs de la Croix s'est situé, comme chaque année, dans une logique de communion entre l'Église de Rome et toute l'Église universelle. Le cardinal Agostino Vallini, vicaire général de Rome, a porté la Croix pour la 1ère et la 14e et dernière station, des familles italiennes pour la 2e et la 4e station, et des membres de l'UNITALSI (structure qui organise notamment les pèlerinages à Lourdes), avec des personnes handicapées et des accompagnants, pour la 3e station. Pour la 5e station, la Croix a été portée par des enseignants et élèves d’un lycée agricole pour jeunes en difficultés, le Centro Bonsignori di Remedello.
Pour la 6e station, la Croix a été portée par des ressortissants des deux grandes nations, qu'aucun Pape n'a encore visitées : la Russie et la Chine. De la 7e à la 11e station, la croix a été portée par des catholiques représentant les pays récemment visités par le Pape François : Paraguay, Bosnie, Équateur, Ouganda, Kenya, Mexique, Centrafrique, États-Unis, Bolivie.
Enfin, les chrétiens d'Orient ont été mis en avant, avec des Syriens pour la 12e station, et des Frères de Terre Sainte pour la 13e station.