Diaporama sonore. Au cours d'une ultime messe, les fidèles de la paroisse du Saint-Sacrement, à Binche (Belgique) ont dit adieu à leur église, qui est mise en vente pour un euro symbolique.
Dimanche 10 juin, une église a fermé. Définitivement. Une église belge, mais cela aurait pu se passer en France. Manque d’argent, baisse de fréquentation, crise des vocations : les symptômes sont les mêmes de chaque côté de la frontière.
Ainsi l’église du Saint-Sacrement de Binche, à une vingtaine de kilomètres de Charleroi, n’a pas échappé à son destin. Faute de pouvoir être entretenue — au minimum 1 000 000 euros de travaux — , elle a vécu sa dernière messe.
La paroisse l’avait achetée un franc symbolique en 1976. Un cadeau empoisonné. Mise en vente un euro symbolique, elle sera très probablement reconvertie. Hôtel, logements, centre culturel... Tout dépendra des repreneurs.
L’homélie oscille entre remerciements aux fidèles, constat d’impuissance et espoir en l’avenir. Ne pas pleurer les pierres, aller de l’avant. "Qu’est-ce qu’un édifice a à nous dire, sinon qu’il n’est rien, aussi beau soit-il, sans la communauté qui l’habite ?", souligne le doyen Michel Diricq, avant de rendre hommage aux communautés religieuses qui se sont succédé dans l’édifice depuis sa fondation en 1186.
Les paroissiens iront désormais à la collégiale qui se dresse trois cent mètres plus loin. "Ce n’est plus le centre là-bas", regrette-t-on dans les rangs. Déjà, l’ultime messe se termine et le cortège accompagne le Saint-Sacrement dans la nouvelle église.
Une fanfare réchauffe les cœurs sous le ciel gris. Quelques personnes s’attardent pour prendre une dernière photo, poussées vers la sortie par Yvon, à qui l’on a confié la douloureuse mission de fermer la porte.
Vidéo:
Source: http://www.pelerin.info/Photo-video/Diaporama-sonore/Belgique-derniere-messe-pour-une-eglise-a-vendre-1-euro
C'est bien triste d'en arriver à cette situation.
Les chrétiens ont-ils des oursins dans leur portefeuille ?