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RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19176 Pays : FRANCE R E L I G I O N : CATHOLIQUE
| Sujet: L'Homélie Dim 12 Fév 2012, 9:26 pm | |
| Rappel du premier message :
05/02/2012, 5e dimanche du Temps ordinaire (en provenance du Jour du Seigneur)
Texte de l'homélie
Fais-nous aimer notre condition d’homme !
Six siècles avant le Christ, un poète juif a adapté un conte très connu à l’époque pour lui donner une vraie profondeur religieuse. Et ce contenu religieux nous intéresse car il s’agit des épreuves qui nous tombent dessus. Des amis viennent dire à Job : « Toi qui étais riche, si tu as tout perdu, c’est que tu as péché. » Et Job refuse cette explication, il sent que ce n’est pas la vérité…
Ça me fait penser à une jeune femme d’origine juive, mais non croyante : Édith Stein, morte dans un camp de déportation pendant la guerre. Elle était professeur de philo. Un jour, elle se trouve chez une amie qui doit la laisser seule un soir. Édith Stein tire un livre de la bibliothèque. Elle tombe sur la vie de Thérèse d’Avila, la grande réformatrice du Carmel au 16e siècle. Elle va le lire d’un bout à l’autre toute la nuit, et en fermant le livre, elle se dit : « Là est la vérité. » Que c’est grand, que c’est beau la capacité que nous avons de chercher ce qui est vrai et de le sentir au fond de notre cœur.
Lorsqu’il nous arrive une grosse épreuve, nous cherchons « pourquoi ça m’arrive à moi ? » Et il ne nous faut pas grand-chose pour reprocher à Dieu nos malheurs, « alors quoi, Lui qui nous aime, il ne nous protège pas ? » Quelquefois même, certains pensent que la vie ne vaut plus la peine d’être vécue. D’autres se persuadent qu’on leur a jeté un sort, que des gens leur veulent du mal… Toutes sortes d’explications qu’on se donne, mais dans le fond de nous-mêmes, nous sentons bien que la vérité n’est pas là…
Job commence par demander des comptes à Dieu et Dieu lui dit : « Étais-tu là quand j’ai fait le ciel et la terre ? » Job reconnaît sa prétention à vouloir tout savoir : « Je ne te connaissais que par ouï-dire, mais maintenant c’est différent. » Job n’a toujours pas l’explication de son épreuve qu’il considère injuste, mais il comprend qu’accuser les autres, fut-ce Dieu, ne mène à rien !
Plus tard, et c’est une spécificité de la foi chrétienne, avec le Christ, nous découvrons, étonnés, surpris, que non seulement Dieu n’est pas responsable de nos épreuves, mais qu’il a porté les siennes, spécialement au moment de la croix où il a vécu un procès injuste, la trahison, le fouet, l’ignominie et la mort. À travers ses épreuves, il a fait triompher en lui la confiance en Dieu, son Père, et l’amour des autres, jusqu’à pardonner à ceux qui le faisaient mourir. Et il ne cesse de venir vers nous - il nous le signifie dans les sacrements - pour que triomphent aussi en nous la confiance en Dieu et l’amour des autres, de tous les autres. Mais Jésus est impuissant vis-à-vis de ceux qui se bardent de certitudes, qui croient tout savoir et ne cherchent pas ce qui est vrai. Nous l’avons chanté avec le psaume : « Dieu écoute les humbles… »
Lorsque des parents reçoivent une carte de leur garçon de 12 ans parti en camp scout ou en colo, ils lisent entre les lignes, parce qu’ils connaissent et aiment leur garçon. « Ça a l’air d’aller » se disent-ils. Il en va de même avec Jésus, il nous faut prendre le temps de le connaître, avec les autres, en Église, pour comprendre de l’intérieur cette belle prière : « Toi, le Fils de l’homme, fais nous aimer notre condition d’homme. » Il faut du temps pour sentir que là est la vérité. On ne connait pas tout. Notre condition humaine est limitée, mais peu à peu on comprend qu’au travers des épreuves, le Christ façonne ce qu’il y a de meilleur en nous : la confiance en Dieu et l’amour des autres, à commencer par l’amour pour ceux qui sont les plus éprouvés. C’est pourquoi nous pouvons rendre grâce pour cette œuvre vécue ici, à Nogent-le-Rotrou, auprès des sourds.
« Toi, le Fils de l’homme, fais nous aimer notre condition d’homme. » C’est là qu’il vient nous tendre la main pour nous rapprocher de son Père et les uns des autres. Amen.
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Auteur | Message |
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RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19176
| Sujet: Re: L'Homélie Mar 27 Aoû 2024, 8:11 pm | |
| - Citation :
- Évangile
« Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » (Jn 6, 60-69) Alléluia. Alléluia. Tes paroles, Seigneur, sont esprit et elles sont vie ; tu as les paroles de la vie éternelle. Alléluia. (cf. Jn 6, 63c.68c)
Évangile de JESUS Christ selon saint Jean
En ce temps-là, JESUS avait donné un enseignement dans la synagogue de Capharnaüm. Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, déclarèrent : « Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? » JESUS savait en lui-même que ses disciples récriminaient à son sujet. Il leur dit : « Cela vous scandalise ? Et quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant !... C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie. Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » JESUS savait en effet depuis le commencement quels étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait. Il ajouta : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. »
À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner. Alors JESUS dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu. »
– Acclamons la Parole de Dieu. Prendre le bon départ | Homélie du 25 août 2024 aux Sables-d'OlonneNous sommes tous des athlètes, prêts pour les jeux paralympiques de Paris 2024 qui vont être ouverts dans trois jours. Et dans l’évangile de Jean, JESUS prodigue ses conseils pour atteindre les bons objectifs. Ses paroles sont dures au point de distinguer ceux qui peuvent se les approprier et ceux qui les trouvent excessives, trop exigeantes voire incompréhensibles. Mais un entraineur se doit d’être stimulant, provoquant, pour conduire à la victoire et mériter sa médaille. Nous sommes tous des athlètes, mais avec quel handicap devons-nous vivre ? Nous sommes parfois déficients auditifs quand nous n’entendons pas tout. Nous sommes malvoyants quand nous fermons les yeux sur certaines situations. Pour la plupart, nous disposons de tous nos membres, bras et jambes, mais la fatigue nous fait asseoir sur le bord du chemin de la vie. C’est pourquoi, les athlètes que nous allons suivre et admirer bientôt en compétition aux Jeux paralympiques vont nous montrer la route à suivre. Avouons-le, on aime bien être spectateurs, supporters des belles épreuves qui se déroulent sans avoir à s’engager vraiment si ce n’est par des cris et des houra ! Le Christ nous encourage à devenir acteurs en renonçant à des attitudes négatives qui empêchent d’aller de l’avant. Pour cela il convient d’éviter le murmure, l’incrédulité, la suspicion et même le désir d’abandon face aux difficultés qui déjà affectaient l’auditoire de JESUS à Capharnaüm. Après s’être longuement présenté comme le pain de vie, avoir annoncé qu’il se donnait pleinement par son corps et son sang, le Christ lance un défi à ses disciples circonspects devant ses paroles : « cela vous scandalise ? », les interroge-t-il. Et il poursuit : « C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien » ! Paroles radicales qui nous font douter du rapport à notre corps, à cette chair et à ces os qui nous constituent mais qui ne doivent pas nous limiter. Par ses paroles qui « sont esprit et vie », le Christ nous pousse à nous donner tout entier dans un acte de foi. Et notre corps vient manifester par ses mouvements et ses engagements ce que notre cœur et notre âme expriment profondément. Il est possible d’acquérir l’éloquence et d’imiter le courage de ces athlètes dignes de respect et d’admiration. Ces femmes et ces hommes ont consacrés des heures, des mois, des années à s’entraîner afin d’être au top, d’améliorer leur performance, de gagner quelques secondes, de sauter plus haut, de courir plus vite, même quand leur corps est marqué par une limitation qui est comme sublimée par un désir de mener le bon combat et de le vivre malgré le handicap. Et bien reconnaissons humblement que nous avons, nous aussi, des limites. Certains parmi vous sont capables d’être des champions du marathon, de la natation ici en eau libre sur les plages de Vendée, champions peut-être d’un sport collectif. Mais la plupart d’entre nous assument des difficultés, des handicaps, plus spirituels que physiques. L’incrédulité et le doute nous tenaillent. JESUS, depuis le temps de sa prédication et jusqu’à aujourd’hui, savait et sait toujours quels étaient et quels sont ceux qui ne croient pas… Sa mission reçue du Père est de ne perdre personne et de nous entraîner tous dans la foi. Encore faut-il que nous acceptions de suivre cet entraîneur qu’est le Christ ! Il vient changer nos vies, tracer de nouvelles perspectives, nous encourager à modifier nos comportements, à choisir une ascèse, à renoncer à des facilités. JESUS ne vient pas d’abord contrarier nos penchants mauvais, il vient surtout révéler notre vraie vocation et notre potentiel. Beaucoup d’athlètes auraient pu mener une existence tranquille sans s’imposer les contraintes de l’entrainement et ensuite les souffrances et les fatigues qui en découlent. Mais ils ont perçu que dans cette épreuve volontaire il leur était possible de vivre plus et mieux en conformité avec un idéal afin de dépasser leur handicap. C’est une belle leçon humaine et spirituelle. Alors, que désirons-nous ? Que répondons-nous à la question de JESUS : « Voulez-vous partir vous aussi ? » Deux départs sont possibles : celui de l’éloignement et du renoncement ou celui de la confiance et de l’engagement. Si l’on veut devenir des champions de Dieu, si on est prêt à vivre l’aventure de la foi, si on veut vraiment porter la médaille et la couronne de laurier qui ne se fane pas (cf 1 Co 9,25), mieux vaut prendre le bon départ, avec le Christ, il a les paroles de la vie éternelle qui nous permettent de le suivre dans la confiance et l’engagement. |
| | | RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19176
| Sujet: Re: L'Homélie Mar 03 Sep 2024, 8:01 pm | |
| - Citation :
- Évangile
« Vous laissez de côté le commandement de Dieu, pour vous attacher à la tradition des hommes » (Mc 7, 1-8.14-15.21-23) Alléluia. Alléluia. Le Père a voulu nous engendrer par sa parole de vérité, pour faire de nous comme les prémices de toutes ses créatures. Alléluia. (Jc 1, 18)
Évangile de JESUS Christ selon saint Marc
En ce temps-là, les pharisiens et quelques scribes, venus de Jérusalem, se réunissent auprès de JESUS, et voient quelques-uns de ses disciples prendre leur repas avec des mains impures, c’est-à-dire non lavées. – Les pharisiens en effet, comme tous les Juifs, se lavent toujours soigneusement les mains avant de manger, par attachement à la tradition des anciens ; et au retour du marché, ils ne mangent pas avant de s’être aspergés d’eau, et ils sont attachés encore par tradition à beaucoup d’autres pratiques : lavage de coupes, de carafes et de plats. Alors les pharisiens et les scribes demandèrent à JESUS : « Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens ? Ils prennent leurs repas avec des mains impures. » JESUS leur répondit : « Isaïe a bien prophétisé à votre sujet, hypocrites, ainsi qu’il est écrit : Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi. C’est en vain qu’ils me rendent un culte ; les doctrines qu’ils enseignent ne sont que des préceptes humains. Vous aussi, vous laissez de côté le commandement de Dieu, pour vous attacher à la tradition des hommes. »
Appelant de nouveau la foule, il lui disait : « Écoutez-moi tous, et comprenez bien. Rien de ce qui est extérieur à l’homme et qui entre en lui ne peut le rendre impur. Mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur. »
Il disait encore à ses disciples, à l’écart de la foule : « C’est du dedans, du cœur de l’homme, que sortent les pensées perverses : inconduites, vols, meurtres, adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, diffamation, orgueil et démesure. Tout ce mal vient du dedans, et rend l’homme impur. »
– Acclamons la Parole de Dieu. Visitation | Homélie du 1er septembre 2024 à Treffiagat« Vous faites une belle brochette d'hypocrites", vient de dire JESUS aux Pharisiens. Littéralement, vous jugez en dessous de la réalité. Vous honorez Dieu des lèvres, mais votre cœur est loin de Lui. Vous enfermez l’autre dans des principes qui ne sont que préceptes humains. Ils ne viennent pas de Dieu. "Vous filtrez le moucheron et laissez passer le chameau". Vous confortez vos soi-disant pouvoirs en jugeant chez les autres ce que vous n’assumez pas en vous-mêmes. En leur faisant porter des fardeaux tellement lourds que vous-mêmes êtes incapables de porter. Et en les méprisant, vous les excluez. Cela, JESUS ne peut l’accepter. C’est une insulte à Dieu son Père, lui qui veut entourer toute personne de sa tendresse, en particulier ceux qui en ont le plus lourd à porter. « Tout ce mal vient du dedans, dit le Christ, et rend l’homme impur. » Comme aumônier de prison, je suis confronté tous les jours au problème du mal, qui agit chez les autres comme en moi. Et pas qu’en prison ! Je peux, comme ces pharisiens, m’estimer ‘en règle’ parce respectant scrupuleusement toutes les principes. C’est une bonne chose en soi, bien sûr. Mais est-ce qu’être "en règle" avec Dieu et avec ma conscience, garantis ma pureté intérieure ? Cela peut vite se transformer en mépris des autres, excluant ceux que je vais considérer comme impurs. Je pourrai alors dire : "Merci, Seigneur, parce que je ne suis pas comme ces pécheurs". Suffisance qui fera bondir JESUS ! Parce que je ne vois pas l’ivraie qui agit en moi autant que le bon grain. Je pense que saint Fiacre, patron des jardiniers ne retirait pas l’ivraie de peur d’arracher le bon grain… Le patriarche Athënagoras a dit : « La guerre la plus dure, c’est la guerre contre soi-même. Il faut arriver à se désarmer de la volonté d’avoir toujours raison, et de me justifier en disqualifiant les autres. » Je peux aussi, comme m’y invite saint Jacques, regarder en moi comme chez les autres les dons les meilleurs. Tel un orpailleur de Dieu, je peux regarder l’autre, non pas avec son visage défiguré ou avec telle étiquette, mais comme une personne, créée à l’image de Dieu, image que rien, ni personne, ni même ce qu’il a pu commettre ou subir dans la vie, ne peut détruire. Le regarder avec son visage lumineux, christique, et non pas de façon critique. Je peux brasser des tonnes de vies cabossées, mais je crois, à cause de ma foi en Christ, je finirai toujours par rencontrer l’être lumineux qu’il demeure. Découvrir que ses dons viennent de Dieu, contempler Dieu à travers lui et accueillir dans la douceur la Parole semée en lui comme en moi : c’est elle qui peut nous sauver. La vraie religion, en son sens littéral, c’est ce qui nous relie : nous sommes tous enfants de Dieu. En visitant les plus fragiles, mes frères détenus me l’ont révélé. Pas seulement dans leur visite mais dans leur visitation. Là, je peux accueillir le meilleur qu’ils portent ; et ils m’accueillent avec le meilleur de moi-même. Par le bien que je fais à l’autre, je découvre peu à peu son visage transfiguré par cette visitation. Et il va me surprendre ! Il va m’enseigner à aimer, lui qui a été privé d’amour. Il va m’apprendre à être plus libre, lui qui est privé de liberté. Avec le Christ, je peux ne plus poser des jugements tranchés, définitifs, en jugeant selon les apparences. Je peux alors écarter toute condamnation définitive pour être le témoin d'un Dieu qui, Lui, regarde le cœur et nous espère. Qui ne réduit jamais personne à son apparence, à ses erreurs, à son péché. Mais qui nous dit : si ton cœur t’accuse, je suis plus grand que ton cœur. « Tu as du prix à mes yeux. » « Je t’appelle mon ami. » Et je donne ma vie pour toi. Aujourd’hui, Dieu me dit : change ton regard sur toi-même et sur l’autre. Christifie-le. Sers ton frère qui est détenu dans ta cellule intérieure. Apprends à avoir davantage de miséricorde envers l’autre que te parait si étrange. C’est peut-être toi-même d’ailleurs. Aies de l’exigence aussi pour bien le servir. De l’humilité pour accueillir chez lui tout ce qui vient de Dieu. Et ce qui est tordu par le mal, le péché, l’envie d’éliminer, ta jalousie, ta médisance et parfois pire, tout cela se laissera peu à peu dissiper par mon amour pour toi, comme le brouillard se dissipe par le soleil. « L’homme n’est que ce qu’il est devant Dieu. » C’est saint François qui le dit. Seigneur, je te demande cette grâce, celle d’accueillir comme un don venant de toi toute personne sur mon chemin : ton enfant, une belle fleur dans ton jardin. Tu ne me demandes pas d’autre ascèse que de le regarder comme toi de façon christique. Non pas en le dévisageant mais en l’envisageant. |
| | | RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19176
| Sujet: Re: L'Homélie Mar 10 Sep 2024, 8:03 pm | |
| - Citation :
- Évangile
« Il fait entendre les sourds et parler les muets » (Mc 7, 31-37) Alléluia. Alléluia. JESUS proclamait l’Évangile du Royaume et guérissait toute maladie dans le peuple. Alléluia. (cf. Mt 4, 23)
Évangile de JESUS Christ selon saint Marc
En ce temps-là, JESUS quitta le territoire de Tyr ; passant par Sidon, il prit la direction de la mer de Galilée et alla en plein territoire de la Décapole. Des gens lui amènent un sourd qui avait aussi de la difficulté à parler, et supplient JESUS de poser la main sur lui. JESUS l’emmena à l’écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et, avec sa salive, lui toucha la langue. Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : « Effata ! », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ! » Ses oreilles s’ouvrirent ; sa langue se délia, et il parlait correctement. Alors JESUS leur ordonna de n’en rien dire à personne ; mais plus il leur donnait cet ordre, plus ceux-ci le proclamaient. Extrêmement frappés, ils disaient : « Il a bien fait toutes choses : il fait entendre les sourds et parler les muets. »
– Acclamons la Parole de Dieu. Rencontrer le Christ : la paix véritable | Homélie du 8 septembre 2024 à Saint-Ouen sur SeineFrères et sœurs, Les prophètes sont toujours à contre-courant et c’est une très bonne chose. Cela nous rappelle qu’être à la mode, ou être dans le vent, ce n’est pas forcément une qualité. Les feuilles mortes sont dans le vent. Ainsi lorsque la société se porte très bien, se trouve dans la prospérité, lorsque l’argent afflue et que nécessairement les plus pauvres et les plus fragiles sont oubliés, les prophètes comme saint Jacques nous disent : « vos richesses sont pourries. » Mais lorsque la société va mal, que les gens sont inquiets, qu’ils sont même dans la souffrance - c’est un peu ce que l’on vit ces temps-ci avec une certaine inquiétude économique, politique, sociale, c’est ce que nous vivons lorsque nous analysons la situation actuelle internationale, les conflits - lorsque nous nous affolons, c’est alors que le prophète Isaïe nous dit aujourd’hui : « soyez fort, ne craignez pas. Voici votre Dieu ». Il nous rassure pour nous rappeler que le Seigneur est là, qu’il nous accompagne, qu’il va exercer sa vengeance. Ne fronçons pas les sourcils. La vengeance de Dieu n’a rien à voir avec la nôtre. La vengeance de Dieu, lorsque le monde souffre c’est : « Il vient lui-même et va vous sauver ». La vengeance de Dieu c’est de nous aimer, c’est de nous accompagner, d’être là à nos côtés. C’est Lui notre salut. Ce ne sont pas nos richesses ou nos petits espoirs trop humains. Alors je vous le dis avec force, parce que le monde en a tellement besoin, soyez des prophètes. Et parce que le monde est inquiet, soyez des prophètes de l’Espérance, de l’amour de Dieu pour nous. Dites à ceux qui s’inquiètent et qui s’imaginent que tout fou le camp, que notre Dieu est victorieux, qu’il a déjà remporté la victoire sur le mal. Dites à ceux qui se replient sur eux-mêmes, qui se laissent submerger d’inquiétude par les réseaux sociaux, ou qui sont trop envahis par leurs propres idées trop sombres, qu’il y a tellement de générosité qui se déploie ! Que la bonté de Dieu ne cesse de se manifester ! Il suffit qu’ils ouvrent les yeux. C’est ce que nous avons vécu pendant le Jeux Olympiques et paralympiques. Merci à vous tous, les bénévoles d’Holy Games qui avez été des prophètes de l’Espérance, de la générosité. Quel bonheur de voir la joie des personnes de la rue, des personnes en précarité, des personnes qui vivent la solitude, lorsque les jeunes d’Holy Games sont allés à leur rencontre avec leur enthousiasme pour les inviter à participer à la fête, pour les inviter à se retrouver ! Par centaine ils sont allés au stade. Ils ont vécu des temps de partage, de prière, ils ont crié pour soutenir leurs athlètes préférés dans la fin de zone qui leur était réservée. Nous avons voulu qu’ils soient de la fête et je crois qu’ils ont vécu des joies profondes. Quel bonheur de voir toutes ces personnes porteuses de handicap vivre les mêmes choses, dans les différentes paroisses partenaires. Que de sourires, que de larmes d’émotion, que de rencontres magnifiques avec les athlètes qui comme eux vivent des combats pas seulement sportifs, mais aussi les combats de la vie dans leur vie quotidienne. Quel exemple que ces athlètes pour lesquels la victoire la plus importante est la victoire sur eux-mêmes, pour la vie. Quelle joie de voir que la vie fragile, la vie blessée a brillé d’un éclat que les personnes valides leur enviaient, tellement ces athlètes rayonnaient de vie et de bonheur. Oui, parce que le bonheur ne se limite pas aux richesses, ni aux victoires sportives, ni même à la santé. Même si tout cela peut contribuer au bonheur, le vrai bonheur est plus grand que tout cela. Cela me fait penser à cet athlète au village olympique qui m’a demandé de le bénir. Le lendemain, il devait combattre et il avait très peu de chance de gagner. Le lendemain je l’ai revu et contre toute attente, il avait gagné. Je l’ai béni à nouveau et je l’ai revu l’après-midi. Après son 2ème combat il m’a demandé à nouveau de le bénir. J’étais content croyant qu’il avait à nouveau gagné. Cette fois il avait perdu son combat mais il n’avait pas perdu son sourire. Il m’a dit : « pouvez-vous me bénir à nouveau ? ». C’est ce que j’ai fait. Il m’a dit alors : « Pour moi la bénédiction de Dieu est plus importante que tout le reste ». Oui le bonheur invincible, le bonheur que vous ne pourrez jamais perdre même au cœur de la souffrance, même au cœur de vos fragilités, de vos blessures, de vos échecs et même de vos péchés, c’est le bonheur d’être aimé de Dieu. Personne n’est trop loin de Dieu puisque c’est lui qui se fait proche. Il vient lui-même et il n’a peur d’aucune de nos misères, au contraire. Il se fait d’autant plus proche que nous avons besoin de lui, comme dans l’Evangile. A chacun de nous il dit Ephata, ‘ouvre-toi’. Oui, ouvre-toi à son amour, ouvre-toi à son salut, ouvre-toi à son bonheur, alors toutes tes fragilités deviendront des forces parce qu’elles deviendront des occasions d’aimer et d’être aimé. C’est cela le bonheur. |
| | | RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19176 Pays : FRANCE R E L I G I O N : CATHOLIQUE
| Sujet: Re: L'Homélie Mar 17 Sep 2024, 8:10 pm | |
| - Citation :
- Évangile
« Tu es le Christ… Il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup » (Mc 8, 27-35) Alléluia. Alléluia. Que la croix du Seigneur soit ma seule fierté ! Par elle, le monde est crucifié pour moi, et moi pour le monde. Alléluia. (Ga 6, 14)
Évangile de JESUS Christ selon saint Marc
En ce temps-là, JESUS s’en alla, ainsi que ses disciples, vers les villages situés aux environs de Césarée-de-Philippe. Chemin faisant, il interrogeait ses disciples : « Au dire des gens, qui suis-je ? » Ils lui répondirent : « Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres, un des prophètes. »
Et lui les interrogeait : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre, prenant la parole, lui dit : « Tu es le Christ. » Alors, il leur défendit vivement de parler de lui à personne.
Il commença à leur enseigner qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite. JESUS disait cette parole ouvertement. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches. Mais JESUS se retourna et, voyant ses disciples, il interpella vivement Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. » Appelant la foule avec ses disciples, il leur dit : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile la sauvera. »
– Acclamons la Parole de Dieu. Chemin faisant | Homélie du 15 septembre 2024 à AnnecyFrères et sœurs, Amis en Christ Au début des années 1970 paraissait un livre-témoignages : question posée : « Pour vous qui est JESUS-Christ ? » Il fallait de l’audace pour interroger un certain nombre d’hommes et de femmes illustres, issus de tous les milieux. Louis de Funès faisait partie de ces personnalités. J’aime vous partager sa réponse : « JESUS-Christ a été pour moi le radieux compagnon de mon enfance, de mon adolescence. Il est, maintenant et toujours, le radieux compagnon de ma vie familiale et professionnelle. » Frères et sœurs, l’Evangile d’aujourd’hui nous apprend que jadis le Christ lui-même, s’est livré à ce sondage. Mais il faut tout de suite le préciser, c’était sur un mode bien particulier : une seule question : « Qui suis-je ? ». Deux registres différents. Qui suis-je pour le tout-venant, votre famille, vos amis. Puis qui suis-je pour vous mes disciples, vous qui avez tout quitté pour me suivre ? Prêtons-nous un instant à ce jeu et essayons d’y répondre. Que dit-on de JESUS-Christ autour de nous aujourd’hui ? Franchement, relisez votre semaine, ce que vous avez vécu dans votre quartier, dans votre activité professionnelle ou pendant ces vacances. Vous serez peut-être amenés à faire une première constatation : en dehors du périmètre de ce cercle, on n’en parle guère, silence radio autour de lui. Ou alors par ricochet, à travers les propos feutrés de l’Eglise qui n’a pas toujours bonne presse aujourd’hui… Même si certains parmi vous ont eu la chance ces jours-ci, de confronter leur foi avec des amis incroyants dont les objections vous ont forcés à approfondir la recherche, inutile de faire semblant. Nous ne vivons plus dans un monde de chrétienté, « France pays de mission », ce n’est pas nouveau. Cela peut nous faire souffrir et nous décourager. Mais cela peut également susciter des réveils salutaires. Nous ne pouvons plus ronronner nos certitudes, nos belles définitions du catéchisme ou nos idées tirées de livres de spiritualité voire de théologie. JESUS insiste : Anne-Marie, Sébastien, Elodie, Thibault… qui suis-je pour toi ? JESUS ne nous demande pas une réponse préfabriquée mais une réponse venant du cœur. Pour pouvoir répondre véritablement à une telle question, il nous faut une relation personnelle et amoureuse avec JESUS. Il ne nous demande pas de cocher des cases. Il y a des jours, quand le succès est au rendez-vous, il nous est facile d’affirmer comme Pierre : Tu es le Messie. Même cette belle formule n’allait pas de soi en son temps. Dans son contexte historique, elle était explosive. JESUS passait pour un guérisseur qui ne respectait même pas le Sabbat ; un ami des publicains, des pécheurs. C’était un tutoyeur de Dieu, un blasphémateur, loin de l’image du Messie véhiculée par les juifs d’alors. Et voici que JESUS pousse le bouchon plus loin, il nous demande de renoncer à nous-même, de prendre notre croix et de le suivre. Ne nous trompons pas de messie. Attention frères et sœurs, ne nous méprenons pas sur le sens de la croix à porter. JESUS n’a pas été malade, il n’a pas été victime d’un accident, il n’a pas connu la vieillesse. C’est un homme en pleine force de l’âge et en bonne santé qui affronte la persécution et la mort, à cause de l’Amour pour son Père et de l’amour qu’il porte à chacun de nous. Marcher à la suite du Christ, c’est faire le choix des valeurs de l’Evangile, ce qui provoquera à notre égard incompréhension, hostilité, souffrance, rejet. C’est quand l’Eglise souffre persécutions à cause de l’Evangile, qu’elle devient l’Eglise de JESUS-Christ. Frère, sœur, ami, JESUS ne s’arrête pas aux sondages, ni aux potins des gens. Une foi qui se réduit à des formules est une foi myope. Ce matin JESUS te pose confidentiellement la question : » Qui suis-je pour toi ? ». Ami tu es invité à répondre avec ton cœur, en conscience et dans l’intimité. Permets-moi de te confier, en toute simplicité, ma réponse cueillie ce matin dans mon jardin secret : « JESUS tu es mon meilleur ami ». C’est après un long compagnonnage avec JESUS que je risque cette réponse devant toi, ce matin, chemin faisant. Amen |
| | | RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19176 Pays : FRANCE R E L I G I O N : CATHOLIQUE
| Sujet: Re: L'Homélie Mar 24 Sep 2024, 8:32 pm | |
| - Citation :
Évangile
« Le Fils de l’homme est livré…Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le serviteur de tous » (Mc 9, 30-37) Alléluia. Alléluia. Par l’annonce de l’Évangile, Dieu nous appelle à partager la gloire de notre Seigneur JESUS Christ. Alléluia. (cf. 2 Th 2, 14)
Évangile de JESUS Christ selon saint Marc
En ce temps-là, JESUS traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne voulait pas qu’on le sache, car il enseignait ses disciples en leur disant : « Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. » Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger. Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, JESUS leur demanda : « De quoi discutiez-vous en chemin ? » Ils se taisaient, car, en chemin, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand. S’étant assis, JESUS appela les Douze et leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. » Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eux, l’embrassa, et leur dit : « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé. »
– Acclamons la Parole de Dieu. Où est l'enfant dans nos vies ? | Homélie du 22 septembre 2024 à Saint-Gildas-de-RhuysQu’espérons-nous, frères et sœurs ? Après avoir entendu cet Évangile, chers fidèles téléspectateurs, frères et sœurs, cette question nous est posée à chacun d’entre nous : qu’espérons-nous ? Espérons-nous comme les apôtres ? Espérons-nous être le plus grand ? C’est ça notre espérance ? Regardons le contexte dans lequel cette discussion honteuse s’est produite : JESUS vient d’annoncer sa pâque. Il vient d’annoncer les trois jours saints où il est question de mort – ou plutôt de meurtre – et de résurrection… ce dernier mot, visiblement, n’a pas été intercepté. Il est passé inaperçu. Un peu comme s’il était écrasé par l’effrayante annonce du meurtre de JESUS. Cette mort a pris toute la place et les apôtres n’ont retenu que cela. Et résurrection, c’est un mot compliqué : personne ne sait vraiment ce que c’est… c’est flou. La mort annoncée a donc jeté un froid dans le groupe des douze, et juste après, les apôtres discutent de savoir qui d’entre eux serait le plus grand d’entre eux ! est-ce là ce qu’ils espèrent ? Être le plus grand ? En quelques sorte, après la mort de JESUS, ils se posent la question de savoir qui sera son héritier comme des fils vénaux qui se disputent l’héritage au chevet du père qui meurt. Mais JESUS va bouleverser l’espérance des apôtres, il va la subvertir. La mettre sens dessus-dessous ou « cul par-dessus tête ». JESUS fait un geste d’espérance pour enseigner les apôtres : lequel ? Il place un enfant au milieu d’eux. Placer un enfant au milieu de nous c’est faire un geste d’espérance. Et voilà quelle en est la preuve. Où sont les enfants ? Où est l’enfant ? Est-il au milieu de nous ? Est-il au milieu de nos sociétés ? Où est l’enfant dans nos villes ? Où est l’enfant dans nos projets ? Où est l’enfant dans nos vies ? Placer l’enfant au centre, c’est faire un geste d’espérance. Le pape François nous invite pour l’année 2025 au jubilé de l’espérance en ayant « une vision de la vie pleine d’enthousiasme à transmettre » . Or il constate tristement dans beaucoup de situations « la perte du désir de transmettre la vie ». Oui, où sont les enfants dans nos pays où la natalité baisse ? Où est notre enthousiasme de vivre ? Où est notre désir de donner ce que nous avons reçu : la vie ? « Ce désir, poursuit le pape, est une question d’espérance, puisqu’il dépend de l’espérance et produit l’espérance ». Alors chers frères et sœurs : quel est notre désir ? Quelle est notre espérance ? Avons-nous l’espérance ? Il me semble que les discussions des apôtres de savoir qui sera le plus grand… c'est-à-dire, plus grand que leur voisin, plus grand que leurs confrères… ces discussions produisent en nous l’amertume, la jalousie, les rivalités. Saint Jacques, l’apôtre, dans la deuxième lecture l’a bien repéré : « d’où viennent les guerres, d’où viennent les conflits entre vous ? N’est-ce pas justement de tous ces désirs qui mènent leurs combats en vous-mêmes ? Vous êtes pleins de convoitises et vous n’obtenez rien, alors vous tuez » Ah oui ! Où est l’enfant qui nous décentre de cette préoccupation d’être le plus grand ? Cet enfant que JESUS place au milieu des apôtres comme pour dégonfler la baudruche de leur orgueil… Cet enfant ? Cet enfant, ne serait-il pas une petite fille après tout ? Ne serait-elle pas la petite fille espérance que chante Charles Péguy ? Une petite fille entourée de ses deux grandes sœurs : la foi et la charité. La petite fille espérance : JESUS veut la placer au milieu de nous pour que nous n’oublions jamais que nous vivons pour espérer. Comme un enfant avide de découvrir, avide de vivre, avide d’émerveillement. Aujourd'hui, JESUS place un enfant au milieu de nos ambitions, de nos rêves comme pour les ramener sur terre. Mais il place aussi un enfant au milieu de nos échecs pour que nous puissions encore espérer. JESUS en plaçant ainsi la petite fille espérance nous invite au goût de la vie… car la vie est bonne frères et sœurs. Elle est bonne parce qu’elle nous somme d’espérer, et espérer : c’est vivre. Le psaume 130 (qui n’est pas celui que nous avons entendu aujourd'hui mais qu’il nous est bon de nous remémorer) pourrait être celui qui a inspiré JESUS dans son geste de placer un enfant au milieu des apôtres : 3 versets à apprendre par cœur, frères et sœurs : Seigneur, je n'ai pas le cœur fier ni le regard ambitieux ; je ne poursuis ni grands desseins, ni merveilles qui me dépassent. Non, mais je tiens mon âme égale et silencieuse ; mon âme est en moi comme un enfant, comme un petit enfant contre sa mère. Espère le Seigneur, Israël, maintenant et à jamais. |
| | | RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19176 Pays : FRANCE R E L I G I O N : CATHOLIQUE
| Sujet: Re: L'Homélie Mar 01 Oct 2024, 8:23 pm | |
| - Citation :
- Évangile
« Celui qui n’est pas contre nous est pour nous. Si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la » (Mc 9, 38-43.45.47-48) Alléluia. Alléluia. Ta parole, Seigneur, est vérité ; dans cette vérité, sanctifie-nous. Alléluia. (cf. Jn 17, 17ba)
Évangile de JESUS Christ selon saint Marc
En ce temps-là, Jean, l’un des Douze, disait à JESUS : « Maître, nous avons vu quelqu’un expulser les démons en ton nom ; nous l’en avons empêché, car il n’est pas de ceux qui nous suivent. » JESUS répondit : « Ne l’en empêchez pas, car celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ; celui qui n’est pas contre nous est pour nous. Et celui qui vous donnera un verre d’eau au nom de votre appartenance au Christ, amen, je vous le dis, il ne restera pas sans récompense.
Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on le jette à la mer. Et si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la. Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux mains, là où le feu ne s’éteint pas. Si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le. Mieux vaut pour toi entrer estropié dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux pieds. Si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le. Mieux vaut pour toi entrer borgne dans le royaume de Dieu que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux yeux, là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas. »
– Acclamons la Parole de Dieu. Un peuple de prophètes | Homélie du 29 septembre 2024 à Neuilly-sur-Seine« Ah ! Si le Seigneur pouvait faire de tout son peuple un peuple de prophètes ! ». Frères et sœurs, nous le croyons, ce cri, cet espoir, cette prière de Moïse sont pleinement accomplis dans le Christ. Car le jour de notre baptême, il a été proclamé : « désormais, tu es membre du corps du Christ et tu participes à sa dignité de prêtre, de prophète et de roi ! ». Par la grâce de Dieu, nous sommes tous prophètes, c’est-à-dire capables non pas de deviner l’avenir, comme le funeste devin d’Astérix, mais d’accueillir et de partager la parole de Dieu, qui éclaire par la profondeur le sens de l’aventure humaine. Encore faut-il que nous vivions de ce don : c’est ce qui est en jeu dans la vie consacrée, dans la synodalité et dans l’évangélisation. *** Prophétiser, c’est parfois parler mais c’est toujours vivre. Voilà ce dont témoigne la vie consacrée, celle de nos Sœurs de Saint-Thomas de Villeneuve en particulier. Dans cette chapelle, des fidèles viennent tous les mois invoquer Marie, la femme consacrée par excellence, pour les vocations, pour qu’en notre temps, des hommes et femmes, en réponse à l’appel de l’Esprit, acceptent de tout quitter pour rendre un témoignage prophétique à l’amour du Christ, lui qui a quitté son Père pour nous rejoindre par son incarnation, lui qui s’est donné totalement jusqu’au bout pour nous sauver par sa mort et sa résurrection. Lorsqu’il est authentique, lorsqu’il n’est abîmé ni par les « mites » ni par la « rouille » dont nous parle la deuxième lecture, ni par les scandales dénoncés par l’évangile, le témoignage de la vie consacrée constitue une véritable prophétie. Il n’y a pas une seule manière d’être prophète. Dans la Bible, il y a Isaïe, Jérémie, Ézéchiel, Daniel et les douze petits prophètes. Dans l’histoire de la vie consacrée, il y a toutes sortes de congrégations aux charismes les plus variés. Dans la vie de l’Église en général, il y a une diversité de missions, d’appels et d’états de vie. Notre marche commune, notre synodalité, ne cesse de s’enrichir de cette diversité, à condition qu’elle soit vraiment enracinée dans le Seigneur et tournée vers la mission. « Celui qui fait un miracle en mon nom, dit JESUS, ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ; celui qui n’est pas contre nous est pour nous ». La synodalité authentique, à laquelle vont à nouveau travailler tout au long du mois d’octobre près de quatre cents évêques et fidèles du monde entier réunis autour du Pape à Rome, est au service du « miracle » de l’amour, fondé sur le « nom » sauveur de JESUS, au-delà de toutes les jalousies spirituelles et de tous les affrontements de pouvoir, qui passent à côté de la vraie nature de l’Église. Être prophète, c’est être missionnaire parce que d’abord on a écouté la Parole de Dieu. Voilà pourquoi tous les congrès mission s’ouvrent par des temps de prière. C’est « la loi du Seigneur », sa parole et non la nôtre, qui « est parfaite, qui redonne vie », comme nous l’avons chanté avec le psaume. C’est « la charte du Seigneur […] qui rend sages les simples ». Le terme d’origine grecque « prophète » traduit un mot hébreu qui signifie d’abord « voyant ». Le prophète est celui qui annonce ce qu’il a contemplé. C’est d’ailleurs le mot d’ordre des religieux dominicains, en charge de la Messe télévisée : transmettre les réalités contemplées. Les véritables prophètes ne sont pas des leaders solitaires sûrs de leurs intuitions individuelles mais des hommes et des femmes de prière qui fondent dans l’écoute fraternelle de la Parole de Dieu la force d’un témoignage à la fois personnel et communautaire, respectueux et audacieux. *** Ce 29 septembre, l’Église célèbre les anges Michel, Gabriel et Raphaël, dont les noms signifient : « qui est comme Dieu ? », « force de Dieu » et « Dieu guérit ». Il y a une ressemblance entre les anges et les prophètes qui, les uns et les autres, contemplent la beauté de Dieu pour devenir ses messagers. A la manière et à la prière des anges, soyons donc toujours davantage des prophètes de la grandeur de Dieu, de la force de son amour, de sa puissance de guérison et de salut ! |
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| Sujet: Re: L'Homélie | |
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