Dans la quasi-totalité des religions de l’Antiquité, l’offrandeà la divinité — offrande dont le sacrifice, c’est-à-dire l’immolation rituelle d’un être vivant, est un cas particulier — constitue un élément essentiel du culte (cf. Nb 22.40; 25.2s; Jg 9.27; 16.23; 2R 10.18ss; Os 9.10; Ps 106.28). Il en va de même dans la religion d’Israël.
Les différents types de sacrifices et d’offrandes, leurs occasions et leurs rituels, sont codifiés dans la loi*, principalement dans le Lévitique et les Nombres, à l’aide d’une terminologie technique très précise (holocaustes, Lv 1.3n; sacrifices de paix, Lv 3.1n; sacrifices pour le péché, Lv 4.1ss; sacrifices de réparation, Lv 5.6n,14ss; sacrifices de reconnaissance, Lv 7.12n; voir « Les animaux offerts en sacrifice », p. {000Xsacrif}). Mais tous les récitsde sacrifices rapportés par l’Ancien Testament ne correspondent pas aux normes définies par la loi. Par exemple, du point de vue du vocabulaire, le mot hébreu minha, qui désigne exclusivement dans le Lévitique les offrandes végétales accompagnant de nombreux sacrifices (Lv 2.1n), peut s’appliquer ailleurs à tout type d’offrande, y compris des sacrifices d’animaux (Gn 4.3n; 1S 2.17); c’est alors un terme tout aussi général que le mot qorbân, traduit parprésent, dans les codes rituels (Lv 1.2n; cf. Mc 7.11n).