Âïcha, rapporte que le Prophète PBSL a dit: " Les membres de ma communauté ne périsse autrement que par le meurtre et la peste. Ils dirent: Ô Prophète, nous savons ce qu'est le meurtre mais qu'est-ce que la peste? C'est une maladie similaire à celle qui affecte le ventre des chameaux. Celui qui demeure dans une contrée où elle se propage aura la récompense d'un martyr et celui qui s'en enfuit aura commis un péché aussi grave que celui qui fuit devant l'ennemi sur un champ de bataille." (Ahmed).
Selon Jabir ibn Abdillah, qu'Allah soit satisfait de lui, le Prophète, , a dit: " Celui qui fuit une contrée touchée par la peste commet un péché aussi grave que celui qui fuit l'ennemi sur le champ de bataille. Et celui qui patiente dans une contrée touchée par la peste aura une récompense identique à celui qui patiente sur un champ de bataille." (Ahmed).
Dans ces hadiths, le miracle prophétique se manifeste à travers l'injonction qui est faite à un homme demeurant dans une contrée où sévit une épidémie de ne pas en sortir quand bien même il n'en serait lui-même pas atteint.
Si interdire à un homme y ayant contracté l'épidémie d'en sortir peut être clair et tout à fait compréhensible, empêcher d'en sortir une personne qui en est exempte et saine l'est moins. Bien plus encore, la logique et la raison voudrait qu'un homme en bonne santé se trouvant dans un lieu où sévit la peste prenne la fuite en direction d'un pays qui n'en est pas atteint de façon à échapper à la contagion. Or, la véritable raison de cette interdiction ne fut connue que plus tard, après les progrès de la science et de la médecine.
Et comme le dit le docteur Mohammed 'Alî al-Barr, la médecine moderne a démontré qu'un homme en bonne santé se trouvant dans une contrée où sévit une épidémie peut être porteur du virus. Les épidémies qui touchent un nombre important de gens sont légions.
Mais tous ceux qui portent ce virus ne sont pas forcément malades. Combien sont ceux dont le corps a été pénétré par ce virus sans pour autant que n'apparaisse sur eux la moindre trace de la maladie. Les virus de la méningite, de la fièvre typhoïde, de la dysenterie, de la shigellose, de la tuberculose, et même du choléra et de la peste, peuvent toucher de nombreuses personnes sans qu'aucun symptôme de la maladie n'apparaisse. Le porteur du virus parait être en bonne santé et physiquement exempt de toute affection. Malgré cela, il propage la maladie à d'autres personnes en bonne santé.