AFP 04-10-2014 - 13:18
Cazeneuve aux musulmans: "Vous n'êtes pas comptables des actes terroristes"
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a assuré samedi aux musulmans de France qu'ils ne devaient pas "se sentir comptables des actes de terroristes qui sont de véritables barbares", après l'assassinat d'un humanitaire britannique par le groupe Etat Islamique (EI).
"A vous tous qui êtes ici rassemblés dans la tolérance et les valeurs de la république, (...) je veux dire que vous n'avez pas à vous sentir comptables ou coupables d'actes de terroristes qui sont de véritables barbares et qui encore ce matin ont assassiné un humanitaire britannique", a déclaré M. Cazeneuve qui visitait la mosquée de Carpentras pour l'Aïd-el-Kébir.
Le ministre s'est exprimé devant des responsables et des fidèles de la mosquée et des représentants des cultes catholique et juif et des autorités civiles dans une salle de l'édifice religieux où 4.000 fidèles étaient réunis pour l'Aïd-el-Kebir, la plus grande fête de l'islam.
"Je sais que les actes terroristes qui sont perpétrés par-delà nos frontières, et que certains voudraient perpétrer à l'intérieur même de notre pays, n'ont rien à voir avec le message que portent les musulmans de France et n'ont rien à voir avec le message que porte votre religion. Je dirais même que c'est dans l'ignorance des principes, des textes de l'esprit de votre religion que le terrorisme peut prospérer", a-t-il ajouté.
"Le combat contre le terrorisme sera implacable, il sera sans trêve ni pause, parce que les actes qui sont commis sont d'une grande barbarie, d'une grande cruauté et que ces actes n'ont rien à voir avec l'islam", a ensuite poursuivi le ministre devant la presse.
"Votre présence est un signe d'amitié auquel nous sommes très sensibles", lui avait auparavant répondu le président de la mosquée de Carpentras et du conseil régional du culte musulman, Khalid Belkhadir.
M. Cazeneuve a également assuré avoir "donné des instructions très claires à tous les préfets" pour qu'une plainte soit déposée "à chaque fois qu'une insulte, qu'une attaque, est proférée à l'encontre d'un lieu de culte ou d'une communauté, convoquant la haine de l'autre et l'intolérance.