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 Le Djihadistan, un Système Totalitaire

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RAMOSI
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MessageSujet: Le Djihadistan, un Système Totalitaire   Le Djihadistan, un Système Totalitaire - Page 2 Icon_minipostedSam 09 Aoû 2014, 7:59 pm

Rappel du premier message :




Irak-syriesamedi 09 août 2014


Le «djihadistan», un système totalitaire loin d’être improvisé

Hala Kodmani

L’Etat islamique a divisé ses conquêtes territoriales en sept wilayas, quatre en Syrie et trois en Irak. Il a acquis pratiquement tous les attributs d’un Etat

Un voile noir a recouvert en quelques heures la tête et le visage de tous les mannequins féminins dans les vitrines de Mossoul, un jour de mi-juillet. Pas un commerçant de la ville ne pouvait désobéir à la dernière directive de l’Etat islamique (Daech, selon l’acronyme arabe), au risque de voir son magasin fermé, saccagé ou saisi.

Interdits et atrocités

Au nom de l’application de la charia dans les territoires d’Irak et de Syrie qu’il a conquis, le nouveau califat impose chaque jour, depuis début juin, des ordres et des interdits aussi aberrants qu’anecdotiques, sans parler des atrocités et des exactions. La mise à l’écart de tous les gynécologues hommes dans les maternités et hôpitaux, la fermeture des coiffeurs et des barbiers ou l’obligation pour les éleveurs de recouvrir d’un cache les pis des vaches, jugés indécents, figurent parmi les commandements des nouveaux maîtres islamistes. Imposer leur loi par la force et sous la menace dans tous les aspects de la vie quotidienne des populations passées sous leur contrôle s’intègre dans la mise en place d’un système totalitaire rigoureusement organisé et étonnamment planifié.

L’Etat islamique décrété par ceux qu’on voit comme des hordes de terroristes obscurantistes et de bandits opportunistes n’est pas un abus de langage. Ses législations, ses structures de gouvernement, ses méthodes d’administration et de gestion des populations et des ressources tombées sous sa coupe reflètent la mise en pratique d’un modèle étatique loin d’être improvisé.

Raqqa, le laboratoire

Puisant ses références dans le premier Etat islamique établi par le prophète Mohamad à Médine (près de La Mecque) en 622, début du calendrier hégire, le nouveau califat met en avant ses ambitions et ses moyens nettement supérieurs «aux faibles effectifs et ressources dont disposait le prophète pour ses conquêtes», selon l’un de leur site. Au lendemain de sa proclamation à Mossoul par Abou Bakr al-Baghdadi le 29 juin, premier jour du ramadan, la formation a divisé ses conquêtes territoriales en sept wilayas, quatre en Syrie et trois en Irak, désigné un wali et un juge islamique dans chacune de ces provinces, ainsi que des chefs de direction pour gérer les services et la vie quotidienne, selon un organigramme rigoureux.





http://www.letemps.ch/Page/Uuid/21534fe8-1f2b-11e4-8b39-5bee34cf2558/Le_djihadistan_un_syst%C3%A8me_totalitaire_loin_d%C3%AAtre_improvis%C3%A9








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MessageSujet: Re: Le Djihadistan, un Système Totalitaire   Le Djihadistan, un Système Totalitaire - Page 2 Icon_minipostedVen 03 Oct 2014, 11:43 pm

CHRISTOPHEG a écrit:
Arlequin a écrit:


Les terroristes qui font semblant de faire le Djihad?Oui!

Ils ne font pas semblant de tuer par contre ...

Le Maître des gens bien,c'est Dieu.Le maître des gens mauvais est Satan.Chacun roule pour le compte de son maître.
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MessageSujet: Re: Le Djihadistan, un Système Totalitaire   Le Djihadistan, un Système Totalitaire - Page 2 Icon_minipostedVen 03 Oct 2014, 11:58 pm

Arlequin a écrit:
CHRISTOPHEG a écrit:


Ils ne font pas semblant de tuer par contre ...

Le Maître des gens bien,c'est Dieu.Le maître des gens mauvais est Satan.Chacun roule pour le compte de son maître.

Je ne partage pas trop la vision manichéenne.

Dieu est Tout-Puissant et n'est forcément en guerre avec personne. Par définition même de la Toute-Puissance.

C'est un comportement bien humain ça que de nier son Créateur en tuant les autres. Satan personnifie le mal que ces gens font aux autres.

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MessageSujet: Re: Le Djihadistan, un Système Totalitaire   Le Djihadistan, un Système Totalitaire - Page 2 Icon_minipostedSam 04 Oct 2014, 5:15 am

CHRISTOPHEG a écrit:
Arlequin a écrit:


Le Maître des gens bien,c'est Dieu.Le maître des gens mauvais est Satan.Chacun roule pour le compte de son maître.

Je ne partage pas trop la vision manichéenne.

Dieu est Tout-Puissant et n'est forcément en guerre avec personne.  Par définition même de la Toute-Puissance.  

C'est un comportement bien humain ça que de nier son Créateur en tuant les autres.  Satan personnifie le mal que ces gens font aux autres.



D'accord..........!
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MessageSujet: Re: Le Djihadistan, un Système Totalitaire   Le Djihadistan, un Système Totalitaire - Page 2 Icon_minipostedLun 13 Oct 2014, 7:31 pm



AFP 14-10-2014 - 07:42

Femmes et enfants yazidis, butin de guerre aux combattants de l'EI

Le groupe extrémiste Etat islamique (EI) affirme avoir offert comme butin de guerre à ses combattants les femmes et enfants yazidis capturés dans le nord de l'Irak, se targuant d'avoir ravivé l'esclavage.

Dans la dernière édition de son magazine de propagande Dabiq, l'EI admet pour la première fois clairement détenir et vendre des Yazidis comme esclaves.

Plusieurs milliers de Yazidis, une minorité habitant surtout le nord de l'Irak, ont été déplacés par l'offensive fulgurante lancée par les jihadistes il y a quatre mois dans la région.

Des responsables yazidis et organisations de défense des droits de l'Homme avaient sonné l'alarme en août, affirmant que leur petite communauté était menacée de génocide, une menace avancée par Washington comme une des raisons de son intervention aérienne contre l'EI.

Plusieurs milliers de Yazidis avaient été assiégés pendant plusieurs jours en août sur les monts Sinjar, tandis que d'autres ont été massacrés et le sort de centaines de femmes et enfants portés disparus restait inconnu.

"Après leur capture, les femmes et enfants yazidis ont été répartis parmi les combattants de l'EI", affirme l'article de Dabiq intitulé "La relance de l'esclavage avant l'heure".

Dabiq explique que "les gens du Livre" (adeptes des religions monothéistes comme les chrétiens et les juifs, NDLR) pouvaient échapper à ce sort car ils ont la possibilité de verser une taxe ou de se convertir, mais cela n'a pas été appliqué aux Yazidis.

Vivant dans les montagnes du Kurdistan, les Yazidis puisent les origines de leur foi dans le mazdéisme né en Iran il y a près de 4.000 ans et dans le culte de Mithra. Mais ils sont monothéistes, et leur foi syncrétique peu connue ne présente pas de dogme unifié.

Human Rights Watch a dénoncé dimanche les agressions sexuelles dont sont victimes les femmes yazidies achetées et vendues par des jihadistes.

"L'enlèvement et les abus systématiques dont font l'objet les civils yazidis peuvent constituer des crimes contre l'humanité", a souligné l'ONG dans un communiqué.

Selon des entretiens menés par HRW avec des dizaines de Yazidis déplacés dans la région autonome du Kurdistan, l'EI détiendrait au moins 366 personnes, mais ce nombre pourrait s'avérer plus de trois fois supérieur.

Une adolescente de 15 ans ayant réussi à échapper aux jihadistes le 7 septembre, a déclaré à HRW avoir été achetée par un jihadiste palestinien pour 1.000 dollars.

Le jihadiste l'a emmené dans son appartement de la ville de Raqa, bastion de l'EI en Syrie, et l'a agressée sexuellement, a relaté l'adolescente.

Selon HRW, l'étendue des violences sexuelles infligées par l'EI aux femmes yazidies enlevées reste floue. Mais la stigmatisation du viol dans la culture yazidie pourrait expliquer le faible nombre de témoignages, a souligné l'ONG.

"Quand vous leur posez la question, elles n'ont jamais, ou très rarement, été agressées sexuellement. Pour dire les choses simplement, elles ont peur d'être tuées par leur propre tribu", a expliqué à l'AFP Hanaa Edwar, militante irakienne des droits de l'Homme.

"Tellement de mal a été fait. Il faut une très vaste campagne (de soutien) psychiatrique pour gérer ces victimes", a-t-elle ajouté.


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MessageSujet: Re: Le Djihadistan, un Système Totalitaire   Le Djihadistan, un Système Totalitaire - Page 2 Icon_minipostedVen 17 Oct 2014, 6:10 pm



Daech justifie la pratique de l’esclavage pour les femmes yézidies

Un rapport de Human Rights Watch dénonce les crimes de l’organisation djihadiste envers les membres de cette minorité irakienne.

13/10/14 - 17 H 18


« L’État islamique incarne la forme eschatologique de l’islam radical »

Daech réduit à l’esclavage sexuel des femmes yézidies, une pratique qualifiée de crime contre l’humanité par les défenseurs des droits de l’homme.

Le groupe armé Daech (acronyme arabe de l’organisation État islamique, EI) a admis pratiquer l’esclavage pour des femmes capturées appartenant à la communauté yézidie irakienne, une pratique mise en lumière par Human Rights Watch (HRW) dans un rapport publié le 11 octobre.

Dans un article publié dans le quatrième numéro de Dabiq, le magazine de propagande du groupe, mis en ligne, dimanche 12 octobre, sur Internet, Daech affirme que des femmes yézidies, capturées avec leurs enfants début août dans la région de Sinjar, ont été réparties comme « esclaves concubines » entre les combattants djihadistes.

« Éviter la tentation du péché »

L’article justifie ce « retour de l’esclavage », en se fondant sur une interprétation littérale de la pratique des « khums », en vigueur au début de « l’ère islamique », selon laquelle un cinquième du butin de guerre était mis de côté pour le Prophète Mohamet.

L’article affirme que les musulmans devront rendre compte à Dieu pour l’existence de la communauté yézidie et décrit l’esclavage comme un moyen de forcer les yézidis à renoncer à leur identité et à se convertir à l’islam.

Daech ajoute que la pratique des « esclaves concubines » aide les hommes à éviter « la tentation du péché », autrement dit les relations sexuelles interdites par la charia, y compris avec les « femmes de ménage » vivant à demeure.

Daech distingue trois catégories parmi les non musulmans : les gens du Livre, – les juifs et les chrétiens –, qui ont droit à une certaine protection, en échange du paiement d’un impôt, la « jizyah » ; les apostats, musulmans à l’origine qui ont renoncé à leur religion (pour Daech, chiites, alaouites, druzes et ismaéliens font partie de cette catégorie) et dont les femmes, « selon la majorité des savants musulmans » affirme le mouvement islamiste, ont le choix entre se repentir ou être condamnées à mort ; et les groupes comme les yézidis, initialement « polythéistes » (« mushrik ») avant l’arrivée de l’islam, pour lesquels l’esclavage des femmes s’applique.

Mariages forcés, ventes de filles, recours au viol…

Dans son rapport, l’ONG Human Rights Watch affirme que Daech détient des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants membres de la communauté yézidie irakienne, capturés lors de l’offensive menée dans la région du Sinjar, au nord-ouest de l’Irak, à partir du 3 août 2014.

Daech a systématiquement séparé les jeunes femmes et les adolescentes de leurs familles et a forcé certaines d’entre elles à épouser des combattants, selon des témoignages recueillis auprès de familles de détenus, de 16 femmes et filles yézidies ayant réussi à s’enfuir ainsi que de deux femmes toujours détenues dont HRW a pu recueillir les témoignages par téléphone.

Le rapport fait état de mariages forcés avec des combattants, de ventes de femmes et de filles captives en Irak et en Syrie, de recours au viol et à l’esclavage sexuel, autant de pratiques pouvant constituer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.

D’autres minorités visées

Les prisonniers de Daech sont en grande majorité des yézidis mais le groupe a également capturé, en plus petit nombre, des membres d’autres minorités religieuses et ethniques, notamment des membres des communautés chabak et turcmène chiites et des chrétiens.

La plupart des prisonniers sont détenus dans des villes du nord de l’Irak comme Mossoul, Tal Afar et Sinjar, mais aussi dans des zones contrôlées par le groupe dans l’est de la Syrie.

HRW affirme ne pas être en mesure d’évaluer le nombre exact de yézidis détenus, ni l’ampleur de ces pratiques abusives. Les estimations varient entre 2 500, selon l’ONU, à près de 7 000, selon Matthew Barber, chercheur à l’université de Chicago. « La mise en esclavage des femmes yézidies a un caractère génocidaire, affirme ce dernier, car elle fait partie d’une tentative plus vaste de mettre fin à l’existence de la communauté ».

François d’Alançon


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MessageSujet: Re: Le Djihadistan, un Système Totalitaire   Le Djihadistan, un Système Totalitaire - Page 2 Icon_minipostedMar 18 Nov 2014, 7:11 pm



TERRORISME Les terroristes de Daesh sont montés d'un cran dans l'ultraviolence avec l'assassinat filmé de 18 soldats syriens et d'un Américain...

Décapitation de Peter Kassig: «Une mise en scène presque hollywoodienne»

La vidéo publiée ce dimanche met en scène à l'extrême des décapitations de soldats syriens et d'un travailleur humanitaire américain. Ces exécutions ont été revendiquées par le groupe Etat islamique.
La vidéo publiée ce dimanche met en scène à l'extrême des décapitations de soldats syriens et d'un travailleur humanitaire américain. Ces exécutions ont été revendiquées par le groupe Etat islamique. - Capture d'écran

Fabrice Pouliquen
D Créé le 16.11.2014 à 18:53
Mis à jour le 17.11.2014 à 15:23

«La vidéo monte encore d’un cran dans l’ultraviolence», commente Abdelasiem El Drifaoui, docteur en sciences politiques, spécialiste de la propagande islamique, et auteur de Al-Qaida par l'image. Le groupe Etat Islamique (EI) a mis en ligne ce dimanche une nouvelle vidéo de quinze minutes mettant en scène des décapitations.

18 soldats de l'armée syrienne et l'Américain Peter Kassig

La séquence commence par un historique sur la naissance en Irak de l'EI, qui était auparavant lié à Al-Qaida, puis évoque le début de son implication dans la guerre en Syrie avant de montrer la décapitation de 18 «soldats de Bachar».

Dans la dernière partie, un djihadiste masqué apparaît avec, à ses pieds, ce qui pourrait être la tête de l'otage américain Peter Kassig. «C'est Peter Edward Kassig, un citoyen américain de votre pays», affirme en tout cas l’homme à l’écran, à l’accent britannique (les Etats-Unis n'ont pas encore confirmé l'authenticité de la vidéo). Il lie cette exécution à l'envoi de conseillers américains pour aider les troupes irakiennes dans leur guerre contre l'EI. Peter Kassig, 26 ans, était un ancien ranger de l'armée américaine reconverti dans l'humanitaire.

>> Qui était Peter Kassig, l'Américain exécuté par l'Etat islamique?

Une scénarisation presque hollywoodienne

Ces exécutions médiatisées ne sont pas une première. Avant Peter Kassig, l'EI avait déjà revendiqué l’exécution de quatre Occidentaux depuis août. «L’organisation terroriste n’est pas non plus à sa première exécution de masse, rappelle le politologue Antoine Basbous, directeur de l’Observatoire des pays arabes et auteur de Tsunami arabe. Cet été déjà, le groupe avait diffusé des images de soldats de l’armée syrienne exécutés près de Racca (nord de la Syrie)». Des têtes de soldats décapités avaient même été plantées sur des poteaux de la ville en guise de trophées.

«Mais dans cette vidéo publiée dimanche, la mise en scène est poussée bien plus loin», observe Abdelasiem El Drifaoui. «Plusieurs caméras filment la scène et multiplient les angles de vue», note Antoine Basbous. A cela s'ajoutent la qualité de l’image, les gros plans, les ralentis, les bruitages lorsque les bourreaux s’emparent un par un de leur couteau… «Il y a presque un côté film d'horreur hollywoodien dans ces images, reprend le spécialiste. A chaque décapitation, on a l’impression que l’EI cherche à monter d’un cran dans l’insupportable pour éviter que les exécutions ne se banalisent.»

Un instrument de terreur contre la population locale?

Car ces décapitations médiatisées sont un outil de communication puissant aux mains des islamistes. «Cette nouvelle vidéo vise sans doute à répondre à la visite surprise du général Martin Dempsey, chef d‘état-major de l’armée américaine, à Bagdad samedi. L'EI veut aussi montrer qu’elle est toujours debout malgré les revers relatifs enregistrés ces dernières semaines à Kobané (ville du nord de la Syrie défendue par les soldats kurdes, ndlr) ou à Baïji (Irak)», explique Antoine Basbous.

Incitera-t-elle également les adversaires de l’EI à baisser les armes? «Elles ne pousseront sans doute pas les Etats-Unis et les autres forces occidentales à stopper leurs interventions en Syrie, poursuit Abdelasiem El Drifaoui. Mais ces vidéos sont aussi bien sûr diffusées localement et ont un impact redoutable sur les populations locales en instaurant la terreur.» Cela ne marche toutefois pas à tous les coups. «L’EI avait exécuté 700 personnes d'une tribu syrienne cet été et 600 autres membres d’une tribu Bounemer, en Irak, il y a deux semaines, rappelle Antoine Basbous. Or ces deux tribus continuent toujours de se soulever contre l'organisation terroriste.»



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MessageSujet: Re: Le Djihadistan, un Système Totalitaire   Le Djihadistan, un Système Totalitaire - Page 2 Icon_minipostedJeu 20 Nov 2014, 4:13 am

RAMOSI a écrit:


TERRORISME Les terroristes de Daesh sont montés d'un cran dans l'ultraviolence avec l'assassinat filmé de 18 soldats syriens et d'un Américain...

Décapitation de Peter Kassig: «Une mise en scène presque hollywoodienne»

La vidéo publiée ce dimanche met en scène à l'extrême des décapitations de soldats syriens et d'un travailleur humanitaire américain. Ces exécutions ont été revendiquées par le groupe Etat islamique.
La vidéo publiée ce dimanche met en scène à l'extrême des décapitations de soldats syriens et d'un travailleur humanitaire américain. Ces exécutions ont été revendiquées par le groupe Etat islamique. - Capture d'écran

Fabrice Pouliquen
D Créé le 16.11.2014 à 18:53
Mis à jour le 17.11.2014 à 15:23

«La vidéo monte encore d’un cran dans l’ultraviolence», commente Abdelasiem El Drifaoui, docteur en sciences politiques, spécialiste de la propagande islamique, et auteur de Al-Qaida par l'image. Le groupe Etat Islamique (EI) a mis en ligne ce dimanche une nouvelle vidéo de quinze minutes mettant en scène des décapitations.

18 soldats de l'armée syrienne et l'Américain Peter Kassig

La séquence commence par un historique sur la naissance en Irak de l'EI, qui était auparavant lié à Al-Qaida, puis évoque le début de son implication dans la guerre en Syrie avant de montrer la décapitation de 18 «soldats de Bachar».

Dans la dernière partie, un djihadiste masqué apparaît avec, à ses pieds, ce qui pourrait être la tête de l'otage américain Peter Kassig. «C'est Peter Edward Kassig, un citoyen américain de votre pays», affirme en tout cas l’homme à l’écran, à l’accent britannique (les Etats-Unis n'ont pas encore confirmé l'authenticité de la vidéo). Il lie cette exécution à l'envoi de conseillers américains pour aider les troupes irakiennes dans leur guerre contre l'EI. Peter Kassig, 26 ans, était un ancien ranger de l'armée américaine reconverti dans l'humanitaire.

>> Qui était Peter Kassig, l'Américain exécuté par l'Etat islamique?

Une scénarisation presque hollywoodienne

Ces exécutions médiatisées ne sont pas une première. Avant Peter Kassig, l'EI avait déjà revendiqué l’exécution de quatre Occidentaux depuis août. «L’organisation terroriste n’est pas non plus à sa première exécution de masse, rappelle le politologue Antoine Basbous, directeur de l’Observatoire des pays arabes et auteur de Tsunami arabe. Cet été déjà, le groupe avait diffusé des images de soldats de l’armée syrienne exécutés près de Racca (nord de la Syrie)». Des têtes de soldats décapités avaient même été plantées sur des poteaux de la ville en guise de trophées.

«Mais dans cette vidéo publiée dimanche, la mise en scène est poussée bien plus loin», observe Abdelasiem El Drifaoui. «Plusieurs caméras filment la scène et multiplient les angles de vue», note Antoine Basbous. A cela s'ajoutent la qualité de l’image, les gros plans, les ralentis, les bruitages lorsque les bourreaux s’emparent un par un de leur couteau… «Il y a presque un côté film d'horreur hollywoodien dans ces images, reprend le spécialiste. A chaque décapitation, on a l’impression que l’EI cherche à monter d’un cran dans l’insupportable pour éviter que les exécutions ne se banalisent.»

Un instrument de terreur contre la population locale?

Car ces décapitations médiatisées sont un outil de communication puissant aux mains des islamistes. «Cette nouvelle vidéo vise sans doute à répondre à la visite surprise du général Martin Dempsey, chef d‘état-major de l’armée américaine, à Bagdad samedi. L'EI veut aussi montrer qu’elle est toujours debout malgré les revers relatifs enregistrés ces dernières semaines à Kobané (ville du nord de la Syrie défendue par les soldats kurdes, ndlr) ou à Baïji (Irak)», explique Antoine Basbous.

Incitera-t-elle également les adversaires de l’EI à baisser les armes? «Elles ne pousseront sans doute pas les Etats-Unis et les autres forces occidentales à stopper leurs interventions en Syrie, poursuit Abdelasiem El Drifaoui. Mais ces vidéos sont aussi bien sûr diffusées localement et ont un impact redoutable sur les populations locales en instaurant la terreur.» Cela ne marche toutefois pas à tous les coups. «L’EI avait exécuté 700 personnes d'une tribu syrienne cet été et 600 autres membres d’une tribu Bounemer, en Irak, il y a deux semaines, rappelle Antoine Basbous. Or ces deux tribus continuent toujours de se soulever contre l'organisation terroriste.»





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MessageSujet: Re: Le Djihadistan, un Système Totalitaire   Le Djihadistan, un Système Totalitaire - Page 2 Icon_minipostedJeu 11 Déc 2014, 7:46 pm




Les groupes djihadistes auraient tué plus de 5000 personnes en novembre

11.12.2014 15:05


Les combattants du groupe Etat islamique sont responsables de près de la moitié des victimes de groupes djihadistes en novembre. [AP / Raqqa Media Center]
Les combattants du groupe Etat islamique sont responsables de près de la moitié des victimes de groupes djihadistes en novembre. [AP / Raqqa Media Center]

Les groupes djihadistes ont tué au mois de novembre 5042 personnes, dont près de la moitié sont le fait du groupe Etat islamique, selon une étude britannique publiée jeudi.

L'Irak affiche le plus grand nombre de victimes de groupes djihadistes en novembre, suivi par le Nigeria, l'Afghanistan et la Syrie, selon une étude réalisée par le BBC World Service et le centre de recherche sur la radicalisation du King's College de Londres. Cette étude publiée jeudi dénombre un total de 5042 tués lors de 664 attaques.

Seize groupes différents ont revendiqué ces attaques ou ont été identifiés comme en étant les responsables.

Chiffres "stupéfiants"

Près de la moitié des attentats (44%) sont le fait du groupe Etat islamique, en Irak et en Syrie. Il est responsable de 2206 morts au cours de 308 attaques. Boko Haram, au Nigeria, est le deuxième le plus meurtrier avec 801 tués au cours de 30 incidents.

Ces chiffres sont "stupéfiants lorsque l'on considère qu'il y a trois ans le monde occidental disait 'C'est fini. Al-Qaïda est en déclin, mort, vaincu stratégiquement'", a commenté Peter Neumann, chercheur au King's College.


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MessageSujet: Re: Le Djihadistan, un Système Totalitaire   Le Djihadistan, un Système Totalitaire - Page 2 Icon_minipostedDim 14 Déc 2014, 5:46 am

RAMOSI a écrit:



Les groupes djihadistes auraient tué plus de 5000 personnes en novembre

11.12.2014 15:05


Les combattants du groupe Etat islamique sont responsables de près de la moitié des victimes de groupes djihadistes en novembre. [AP / Raqqa Media Center]
Les combattants du groupe Etat islamique sont responsables de près de la moitié des victimes de groupes djihadistes en novembre. [AP / Raqqa Media Center]

Les groupes djihadistes ont tué au mois de novembre 5042 personnes, dont près de la moitié sont le fait du groupe Etat islamique, selon une étude britannique publiée jeudi.

L'Irak affiche le plus grand nombre de victimes de groupes djihadistes en novembre, suivi par le Nigeria, l'Afghanistan et la Syrie, selon une étude réalisée par le BBC World Service et le centre de recherche sur la radicalisation du King's College de Londres. Cette étude publiée jeudi dénombre un total de 5042 tués lors de 664 attaques.

Seize groupes différents ont revendiqué ces attaques ou ont été identifiés comme en étant les responsables.

Chiffres "stupéfiants"

Près de la moitié des attentats (44%) sont le fait du groupe Etat islamique, en Irak et en Syrie. Il est responsable de 2206 morts au cours de 308 attaques. Boko Haram, au Nigeria, est le deuxième le plus meurtrier avec 801 tués au cours de 30 incidents.

Ces chiffres sont "stupéfiants lorsque l'on considère qu'il y a trois ans le monde occidental disait 'C'est fini. Al-Qaïda est en déclin, mort, vaincu stratégiquement'", a commenté Peter Neumann, chercheur au King's College.



Oui....!Al Qaida est morte....Et les stratèges l'ont réincarnée en DASH.
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MessageSujet: Re: Le Djihadistan, un Système Totalitaire   Le Djihadistan, un Système Totalitaire - Page 2 Icon_minipostedLun 05 Jan 2015, 8:38 pm




L'Etat islamique a exécuté 2 000 personnes en Syrie, selon l'OSDH

Le Monde.fr avec AFP | 28.12.2014 à 18h14 • Mis à jour le 28.12.2014 à 18h22


Près de 2 000 personnes ont été exécutées en Syrie par le groupe Etat islamique (EI) depuis l'annonce fin juin de l'établissement de son « califat ». Ce bilan a été dressé par une ONG, l'observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui dispose d'un large réseau de sources civiles, médicales et militaires en Syrie.

L'OSDH a précisé dimanche 28 décembre avoir pu « documenter l'exécution de 1 878 personnes aux mains de l'Etat islamique en Syrie depuis l'annonce de son 'califat' le 28 juin jusqu'au 27 décembre ». Parmi elles, 1 175 sont des civils dont quatre enfants et huit femmes. Se trouvent également 930 membres de la tribu sunnite des Chaïtat, qui s'est rebellée contre l'EI durant l'été dans l'est de la Syrie.

Ces victimes ont été abattues par balles, décapitées ou lapidées jusqu'à mort dans les provinces de Deir Ezzor (est de la Syrie), Hassaka (nord-est), Raqa et Alep (nord), Homs et Hama (centre), d'après l'OSDH. En outre, le groupe extrémiste a exécuté 502 soldats et miliciens pro-régime lors de combats ou après les avoir enlevés. Il a également tué 120 de ses propres membres ayant tenté de fuir pour revenir dans leur pays, et 80 rebelles syriens et membres du groupe rival le Front Al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda.

L'OSDH estime que le nombre réel des personnes exécutées est supérieur à 1 878 en raison de la présence de centaines de disparus dans les geôles de l'EI. Les exécutions par les djihadistes de l'EI, souvent filmées et diffusées sur le web, visent à terroriser les civils et les groupes qui tentent de se rebeller contre eux, mais aussi à attirer de nouveaux djihadistes dans leurs rangs.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/international/article/2014/12/28/l-etat-islamique-a-execute-2-000-personnes-en-syrie-selon-l-osdh_4546815_3210.html#030RqpTtq50YAvGh.99



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MessageSujet: Re: Le Djihadistan, un Système Totalitaire   Le Djihadistan, un Système Totalitaire - Page 2 Icon_minipostedMar 13 Jan 2015, 11:32 pm




Le 14 janvier 2015 | Mise à jour le 14 janvier 2015
Kahina Sekkai

Le groupe terroriste Daech a diffusé une vidéo montrant un enfant exécutant deux hommes présentés comme étant des espions à la solde des renseignements russes.

«Ils sont aux mains des lionceaux du califat». Daech, qui ne manque jamais une occasion pour rappeler qu’il considère ses combattants comme des «lions», a franchi un nouveau cap dans l’horreur. Dans une vidéo diffusée mardi, on voit un enfant d’une dizaine d’années exécuter à l’arme de poing deux hommes présentés comme étant des espions à la solde des renseignements russes. Intitulée «Découverte d’un ennemi de l’intérieur», la vidéo est sous-titrée en russe et en anglais.

Avant de montrer les exécutions, un interrogatoire est diffusé: les deux hommes, dont un dit être de nationalité kazakh, parlent en russe. Tous deux expliquent avoir été envoyés par le FSB, les services de renseignements russes, pour espionner, voire même tuer, des hauts-gradés de Daech, dont les noms sont tus.

Le petit bourreau dit s’appeler Abdullah et venir du Kazakhstan. Les deux hommes qu’il s’apprête à tuer sont à genou, menottés, vêtus d’une tenue grise. L’enfant lève son arme et tire une balle dans la tête de chaque homme, avant d’en tirer d’autres une fois les victimes effondrées au sol. La scène se déroule dans un terrain vague, situé en Syrie ou en Irak.

"Je serai un moudjahidine si Dieu le veut"

En parallèle de ces plans tragiques où l’on voit deux hommes sur le point d’être tués, Daech diffuse des images montrant une madrassa tenue par un professeur. L’homme explique qu’il apprend à ses élèves à lire et écrire l’arabe «afin de pouvoir lire le Coran». Les enfants, âgés de six ou sept ans, sont de type eurasien. Tous semblent être venus du Kazakhstan ou de Russie –cette région est la principale visée dans la vidéo.

Après l’apprentissage de la lecture et de l’écriture, c’est un entraînement physique que les enfants subissent. Vêtus de tenues camouflage, certains portant des bandeaux sur le front voire même des cagoules. Les enfants s’entraînent au combat rapproché et même au maniement des armes. Un petit qui marche à peine passe même parmi les jeunes soldats, portant les mêmes tenues d’entraînement, un jouet en forme de kalachnikov entre les mains.

Le jeune Abdullah, interrogé, raconte sa situation : «Je m’entraîne dans le camp». A la question: «Qui est ton émir?», l’enfant répond qu’il s’agit d’«Abou Bakr al-Baghdadi», calife autoproclamé. Et à la classique question: «Que feras-tu plus tard?», le petit bourreau jure: «Je serai votre égorgeur, ô mécréants, je serai un moudjahidine si Dieu le veut». Les enfants récitent ensuite des versets du Coran, en arabe puis en kazakh.

A l'été dernier, quatre otages occidentaux avaient été tués par Daech. Les vidéos de leurs exécutions avaient été, comme pour les deux otages russes, diffusées sur Internet.


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MessageSujet: Re: Le Djihadistan, un Système Totalitaire   Le Djihadistan, un Système Totalitaire - Page 2 Icon_minipostedMar 20 Jan 2015, 8:49 pm





Les femmes esclaves de l'Etat islamique 1/2

Elle ne veut pas dire son nom. Elle a 27 ans, elle est mariée. Violée dans sa prison de Hull, en Syrie, puis dans celle de Mossoul, en Irak, elle est parvenue à rejoindre Zakho, la dernière ville avant la frontière turque.
© Alfred Yaghobzadeh

Le 29 novembre 2014 | Mise à jour le 06 décembre 2014
De notre envoyée spéciale Flore Olive

Au Kurdistan irakien, « Les prises de guerre » yézidies sont considérées comme des objets sexuels, martyrisées et ensuite vendues. Notre journaliste Flore Olive et notre photographe Alfred Yaghobzadeh ont passé quinze jours avec les victimes yézidies qui n’osent avouer à leur famille ce qu’elles ont subi.

Elle n’oubliera jamais comment elle a été séparée de son mari. Bushra et sa belle-soeur d’un côté, les hommes de l’autre. « Triés » au milieu de la nuit à un check point, un carrefour stratégique qui mène à Mossoul, le fief des « hommes sans âme ». Elle sait ce qu’il est advenu des maris et des frères, au moins d’une partie d’entre eux : « Ils les ont tués », dit-elle. Elle, ils l’ont épargnée. « On nous a fait monter à l’arrière d’un pick-up. Nous étions 25, des femmes et des enfants. Au check point suivant, entre Sinjar et Bahadj, le conducteur s’est arrêté et il a dit : “Nous avons des femmes pour vous.”» Esclave. Ça ressemble à quoi, une esclave, aujourd’hui ? A Bushra, 22 ans. Pommettes hautes et yeux en amande, elle a gardé les joues rondes d’une adolescente. Son visage porte des traces d’acné et les cicatrices d’une vie au grand air. D’abord repliée sur elle-même, elle révèle vite un tempérament affirmé. Là où d’autres murmurent, yeux baissés, elle garde la tête haute, agite ses mains comme pour conforter les mots qui, précis, se bousculent. Elle raconte le départ sous bonne garde vers l’ancienne école de Bahadj transformée en prison. Par crainte des frappes aériennes, prétendent les geôliers. Par la fenêtre d’une des geôles, Bushra a vu des garçons rassemblés dans une cage à ciel ouvert, au milieu de la cour de récréation. Vingt hommes pris au piège, comme dans un chenil.

Pour être sauvée du groupe des « non-mariées », Bushra, qui n’a pas d’enfant, a pris avec elle son neveu de 8 mois, en le faisant passer pour son fils

Affamés, brûlés par le soleil, hébétés par la température qui avoisinait les 50 °C. Bushra les a appelés, elle leur a crié qu’elles étaient une centaine de femmes et d’enfants enfermés tout près. « Ils m’ont dit qu’ils auraient préféré être tués plutôt que de nous savoir là, explique Bushra, et que s’ils le pouvaient, ils donneraient leur vie pour nous. » Mais ces fiers Yézidis ne pouvaient rien faire sinon hurler leur désespoir. Là où quelques jours plus tôt jaillissaient des cris d’enfants, il n’y avait plus que douleur. Bushra n’a jamais revu les garçons de la cage. Les Yézidis sont un de ces peuples à l’histoire lourde de persécutions et de massacres. Mais ils ne connaissent presque rien de leur passé. Ils n’ont pas de livres. Leur mémoire, instinctive, n’a pas été écrite. C’est elle qui leur fait protéger leur identité comme leur bien le plus cher. Chaque jour, durant leur séquestration, les « hommes sans âme » ont demandé à Bushra et aux siens de se convertir à l’islam. Bushra sait que certains, comme son beau-frère Kamal, ont accepté. Juste pour sauver leur peau, au moins gagner du temps, un sursis, même si la conversion n’est pas un gage de survie. Dans le groupe de Kamal, trente hommes ont refusé. « Ils leur ont lié les mains et les pieds, bandé les yeux, et les ont exécutés d’une balle dans la nuque ou dans la tête », racontera Kamal. Toutes les femmes décrivent les mêmes scènes de « tri », de Rambussi à Kotcho ou Talibani, en passant par Talafar, Bahadj et Mossoul. Une fois « capturées », les femmes sont enfermées dans des écoles, des logis désertés ou des cellules de prisons réquisitionnées.

Le 14 novembre à Khanke. Yassémine (à dr.) s’est évadée trois jours plus tôt. Elle vient de retrouver Zina (à g.), mais la joie reste empreinte de douleur.
© Alfred Yaghobzadeh

Güle, 27 ans, a la voix aussi éteinte que le regard. Elle est enceinte de quatre mois. Parfois, elle lève les yeux pour chercher l’assentiment des hommes assis en cercle autour d’elle, dans la demeure encore en construction où nous la rencontrons. Nous sommes au coeur d’un no man’s land de terre battue et de pavillons inachevés, à la sortie de la ville de Zakho, près de la frontière turque. « Il faisait chaud, se souvient-elle. Nous étions dans le jardin, ils sont arrivés au coucher du soleil. Une douzaine, répartis dans trois voitures. Des Syriens ou des Irakiens, habillés “à l’arabe”, avec de longues chemises comme les kamis que portent les Pakistanais. » Güle a été emmenée en Syrie avec sa famille, dans la province de Haska. Pendant huit jours, elle est détenue à Hull, dans l’école du village. S’y agglutinent près de 400 personnes lorsque commence la sélection : les hommes et les femmes sont séparés systématiquement, leurs noms répertoriés. Les garçons de 7 à 15 ans sont isolés de leurs aînés. Les femmes mariées accompagnées de leurs enfants de moins de 7 ans, enfermées dans une classe ; les « jeunes filles », parmi lesquelles des fillettes de 8 ou 10 ans, et celles qui ne peuvent prouver leur union, dans une autre. Le mari de Güle est peshmerga. Depuis des semaines, il se bat sur le barrage de Mossoul. Apparemment célibataire, elle est placée avec les « non-mariées ». Elle devine ce que cela signifie.

Pour ne pas être choisie, Bushra s’imprègne le visage et les vêtements de suie et de poussière

Pour éviter de rejoindre ce groupe Bushra, qui n’a pas encore d’enfant, a pris avec elle son neveu de 8 mois, en le faisant passer pour son fils. Sa belle-soeur a accepté ce sacrifice même si elle court le risque de perdre à jamais ce bébé, son dernier-né. Bushra aurait pu croiser Güle à la prison de Mossoul. Elle a vu les cellules crasseuses, vides à son arrivée, se remplir peu à peu. Güle y a été retenue au milieu de centaines d’autres femmes. A Badush, celles qui n’obéissent pas au doigt et à l’oeil sont tabassées. « Nous n’avions pour manger que le strict nécessaire, juste de quoi rester en vie, explique Bushra. Deux tranches de pain par jour et des morceaux de concombre pourris à l’odeur infecte. Parfois, ils venaient chercher les filles les plus jeunes, celles qui n’étaient pas encore mariées d’abord, puis des mères qu’ils ont séparées de leurs enfants. » Après, il y a eu « les petits garçons de 6 ou 7 ans, les petites filles et les vieilles femmes. Ils ont dit qu’ils allaient leur enseigner leur Coran. Ceux-là, on ne les a jamais revus ». Pour « ne pas être choisie », Bushra se couvre le visage et les vêtements de la suie et de la poussière qu’elle ramasse sur les murs et le sol de sa cellule. Güle, elle, n’échappe pas au supplice. A demi-mot, en présence d’un ami d’enfance qui la rassure, elle raconte avoir été violée deux fois, d’abord en Syrie, puis à Badush.

Fryal s’estime « chanceuse », elle a été blessée par balles trop près du sein. « Ça les dégoûtait », dit-elle.

Dans le camp de Khanke, elles sont des centaines, comme Bushra et Güle, pour qui la vie a basculé en quelques heures, ce dimanche 3 août 2014. Certaines ont laissé derrière elles une assiette encore fumante, sur la table dressée pour le dîner. Avec leurs familles, elles se sont précipitées dans des pick-up, des fourgonnettes, des voitures, n’importe quoi du moment que ça pouvait rouler. On s’entassait jusqu’à quinze, empilant les plus jeunes dans les coffres ouverts. La grande ville de Sinjar et les villages bucoliques alentour, au pied des mont du Sinjar, au coeur de ces vallées protectrices, se sont vidés d’un coup de leurs habitants, de simples paysans, souvent des bergers, des cultivateurs d’olives ou de pistaches. C’est sur la route de l’exode que la plupart ont été faits prisonniers. Certains sont parvenus à s’échapper, virant de bord pour emprunter, le moteur fumant, de caillouteux chemins de traverse au bout desquels il a souvent fallu se résigner à poursuivre à pied.

Hadi, 39 ans, a marché sept jours avec ses cinq enfants de 4 à 13 ans, son père de 89 ans, sa mère qui venait de perdre un rein, et sa femme Hayat, enceinte et presque à terme. Avec un sourire figé, comme s’il s’excusait de tant de souffrances, les mains jointes, Hadi raconte la course sous les balles des snipers positionnés sur les collines, à la sortie du village, « près de la station électrique ». « Trois kilomètres… où il y avait des corps partout. » Puis la faim, la poussière, et la soif sous la chaleur insoutenable de l’été irakien. Sur les monts pelés du Sinjar, il tombe du feu et il n’y a pas d’ombre. Ceux qui s’écroulent d’épuisement sont enterrés au pied de buissons épineux, sous la terre sèche. Mais Hadi ignore que viendra pire encore que l’enfer de ces pentes rocailleuses . Lorsqu’il décide de fuir, ses filles aînées, Wahida et Riwaz, âgées de 18 et 14 ans, sont en visite chez le voisin. Hadi va les chercher. Mais la maison est vide, et il s’en réjouit. Elles ont sans doute pris de l’avance. Jusqu’à son arrivée dans la zone contrôlée par l’YPG, les milices kurdes de protection du peuple, à la frontière syrienne, Hadi les croit en sécurité. Quatre mois plus tard, il sait que Wahida et Riwaz sont mortes ou prisonnières, et il n’a plus le coeur à rien. Il porte en lui la culpabilité permanente de ne pas avoir su les protéger. De ne pas avoir su, non plus, « regarder près de la station électrique si leurs cadavres n’étaient pas au milieu de tous ces corps. Si j’avais su… » dit-il. Ces mots, ces images, combien de fois reviennent-ils lui brûler la bouche et les yeux ?

Fryal, 18 ans, embrasse le serpent noir, symbole de la sagesse, au temple de Zewa Name Sivan, un lieu saint yézidi, le 15 novembre. Emprisonnée à Kotcho, elle a assisté à des ventes de femmes. La plus jeune avait 8 ans.
© Alfred Yaghobzadeh

Le jour du grand exode, Fryal a été blessée à l’épaule. Elle décrit les mêmes scènes hallucinantes tandis que sa mère, pour la calmer, l’embrasse et lui touche le visage de ses épaisses mains crevassées de paysanne, en pleurant doucement. Fryal est sa fille unique, une rareté dans cette communauté où l’on compte souvent une dizaine d’enfants par femme. Elle a 18 ans et vient de retrouver sa famille. Ses tantes, ses cousines et les enfants se bousculent pour l’étreindre. Elle est une rescapée. Le 3 août, Fryal tentait de fuir au bras de son époux, Hamad. Ils sont mariés depuis un mois. Il est tué d’une balle dans la tête, elle est blessée d’une autre à l’épaule droite. Fryal se réveille à l’hôpital de Bahadj. Elle y restera vingt jours. Dans sa chambre reposaient six autres femmes blessées comme elle, par balles ou par des éclats de mortier. Dans ce lieu de soins, elles ne savent pas qu’elles vont vivre le martyre. Si certains médecins sont retenus de force par Daech, Fryal explique que « la plupart sont des sympathisants. Il y avait des Saoudiens, des Turcs, des Yéménites, des Qataris. Nous ne parlons pas la même langue, je ne les comprenais pas ».

Les hommes de Daech sont chez eux à l’hôpital. Les femmes les moins esquintées sont violées sur leurs lits de souffrance. Fryal, qui s’estime « chanceuse », est blessée trop près du sein. « Ça les dégoûtait », dit-elle. Des infirmières, dont elle pouvait espérer un peu de réconfort, elle n’a relevé que le sadisme : « Elles appuyaient sur les plaies en se moquant de moi, remuaient les drains, les perfusions… » Quatre mois plus tard, aux abords de son aisselle, comme dans son dos où la balle est ressortie, la peau boursouflée s’est reconstruite autour de plaies laissées ouvertes. A la sortie de l’hôpital, Fryal a été enfermée pendant deux mois dans une maison de Kotcho. Là, elle est prise en photo par ses bourreaux, après qu’ils ont enregistré son nom. « Ils prétendaient que c’était pour envoyer les clichés au Yémen, explique-t-elle. Jour après jour, notre état empirait et le nombre de filles diminuait. Ils nous disaient qu’elles étaient achetées pour partir dans les émirats. La plus jeune qu’ils ont vendue avait 8 ans. »...



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MessageSujet: Re: Le Djihadistan, un Système Totalitaire   Le Djihadistan, un Système Totalitaire - Page 2 Icon_minipostedVen 23 Jan 2015, 7:25 pm






Les femmes esclaves de l'Etat islamique 2/2

Des trois soeurs, Awrudin, 14 ans, Zina, 18 ans, et Yassémine, 22 ans, seule l’aînée a accepté de mettre des mots sur l’horreur. Awrudin, la benjamine, a pu elle aussi échapper à la surveillance des hommes de l’Etat islamique. Sous le choc, elle préfère garder le silence.
© Alfred Yaghobzadeh

Le 30 novembre 2014 | Mise à jour le 30 novembre 2014
De notre envoyée spéciale Flore Olive

Au Kurdistan irakien, « Les prises de guerre » yézidies sont considérées comme des objets sexuels, martyrisées et ensuite vendues. Notre journaliste Flore Olive et notre photographe Alfred Yaghobzadeh ont passé quinze jours avec les victimes yézidies qui n’osent avouer à leur famille ce qu’elles ont subi. Voici la seconde partie de ce grand reportage.

L’anthropologue Malek Chebel parle d’au moins 25 versets qui, dans le Coran, évoquent l’esclavage sans le condamner formellement. Mais au VIe siècle, le calife Omar a fait interdire d’y sacrifier un musulman. Restent les infidèles. « La réduction d’une personne à l’état d’esclavage résulte de la mécréance qui pousse le mécréant à livrer combat à Allah et à son messager. Si Allah permet aux combattants musulmans qui sacrifient leur vie et leur bien pour élever le mot d’Allah d’avoir le dessus sur les mécréants, ils deviennent leur propriété dès leur captivité. » Ces mots qui justifient la barbarie ne datent pas du Moyen Age. Ils sont écrits par un « érudit » mauritanien mort en 1973, Mohammed ash-Shanqîtî, et repris aujourd’hui par les porte-parole de Daech. Officiellement, le dernier Etat à avoir aboli l’esclavage est la République islamique de Mauritanie, en 1981. Mais, en 2005, un chef targui du Niger affranchissait encore 7 000 esclaves coutumiers, en réalité « revendus » à des ONG.

Pour les vainqueurs, les femmes restent un butin dont on abuse en invoquant la légitimité du coran. Peu d’entre elles acceptent de raconter ce qu’elles considèrent comme une honte absolue. Parfois, elles décrivent ce à quoi elles ont assisté. Mais difficile de ne pas entendre ce qu’elles ne disent pas sous le regard d’un père, d’un frère ou d’un oncle, dont elles veulent protéger la dignité. Elles savent qu’ici l’honneur passe par le corps des femmes. Les Yézidis sont des montagnards ; leur réserve est synonyme d’élégance et de contrôle. Ils n’ont pas l’habitude de montrer leur souffrance. Si l’émotion prend le dessus, c’est qu’ils n’ont pas réussi à la contenir. Ainsi à l’arrivée de Yassémine, 22 ans. Son corps disparaît dans les bras des femmes qui l’enlacent et se sont isolées pour pleurer. De longs sanglots, un requiem : une soeur, des parents sont encore aux mains de Daech.

Zahara, avec la photo d’identité de sa fille Bischra, 18 ans, emprisonnée à Mossoul. Elle est parvenue à la joindre par téléphone une seule fois. Mais n’a pas eu le courage de lui annoncer la mort de son époux. Bischra était mariée depuis deux ans.
© Alfred Yaghobzadeh

Nous étions venus voir Zina, 18 ans, sa petite soeur, quand elle retrouve les siens. Durant une partie de leur détention, les deux filles ont pu rester ensemble. Mais loin de la benjamine, Awrudin, 14 ans, vite isolée. A Mossoul, elles étaient enfermées avec 150 jeunes femmes dans une maison de quatre étages. Puis elles ont été réparties par groupe de vingt dans des demeures plus exiguës. « Là, raconte Yassémine, ils demandaient à chacune de prendre une douche avant de revêtir l’abaya noire. Ainsi habillées, nous avons été présentées au juge d’un tribunal islamique. Puis il nous a donné un papier certifiant que nous étions devenues musulmanes. » Chaque nuit, blotties l’une contre l’autre, Yassémine et Zina ont entendu les hurlements de celles qui étaient traînées de force dans la salle de bains, au bout du couloir. « Tous les hommes qui nous ont détenues ont violé des femmes, dit-elle. Tout le temps et tous les jours. » Lorsqu’ils entraient dans la prison, celles qui se cachaient derrière leur foulard étaient insultées, frappées. Yassémine est aussi loquace que Zina est sauvage. Mais toutes les deux sourient en mimant comment elles baissaient la tête pour se dissimuler sous leurs longs cheveux, « gras et ébouriffés », précisent-elles. Yassémine a été transférée de Mossoul à Kotcho. Elle fait partie d’un groupe de vingt jeunes filles réparties entre deux maisons voisines. Deux hommes, un Syrien, Abou Moussa, et un Irakien, Abou Khufran, le « commandant », tous les deux âgés d’environ 25 ans, sont chargés de les surveiller. Parfois un vieil homme, un certain « cheikh Mallah », « qui parle avec l’accent de la région », entre dans une des pièces bondées et pointe directement son long bâton de bois sur le visage de celles qu’il a choisies, et qui sont bientôt isolées dans une chambre où les tractations commencent. Yassémine a assisté aux négociations qui se sont terminées par la vente de son amie, Nasserine, 20 ans : « Abou Khufran a téléphoné en Syrie et il a dit : “Venez, elle est prête pour la vente.”» Puis quatre hommes ont débarqué. Ils étaient là pour le compte d’un certain Abou Ruqya, un Syrien. Elle a été vendue pour 800 dollars. Abou Moussa en a touché 100, « le commandant » a perçu le reste. Celles qui partent sont remplacées par d’autres.

Bushra, 22 ans (debout, 2e en partant de la gauche, en pull clair), a retrouvé sa famille à Khanke. « Maintes fois j’ai voulu me tuer. » Elle s’est enfuie il y a un mois.
© Alfred Yaghobzadeh

Parmi ces femmes, parfois encore des enfants, se trouvait Samia. A 15 ans, elle a la coquetterie des gamines de son âge, quelques mèches châtain clair, décolorées par le soleil aidé d’un peu de henné, un col roulé sombre et un jean à la ceinture duquel pend une cordelette en cuir. Son drame n’a pas entamé son sourire, ni terni son oeil noir. Après l’exécution de son frère de 19 ans, Samia et sa meilleure amie ont été achetées par trois hommes à la prison de Badush. Samia ne sait pas combien Abou Hassan, Abou Jaffar et Abou Dakh ont payé pour s’arroger droit de vie et de mort sur elles. « Ils portaient de longues barbes et avaient la quarantaine », dit-elle. Les deux adolescentes sont emmenées à Falloujah, au coeur du pays. Dans une maison de deux étages, elles ont été asservies aux moindres désirs et pulsions des hommes qui les considèrent désormais comme leur propriété. « Ils ont dit qu’ils nous épouseraient, même s’ils avaient des femmes et des enfants ailleurs, dit-elle. Que nous n’avions pas le choix. » Pendant six jours, elles ont été battues, violées. Assise en tailleur en face de sa flle, la mère de Samia la foudroie du regard. Elle voudrait que sa fille laisse dormir ces démons. « Elle a tout oublié, dit-elle. Ne lui faites pas se rappeler, il ne faut pas. »

« Abou Khufran a téléphoné en Syrie et il a dit : “Venez, elle est prête pour la vente.”»

Presque toutes ont envisagé la mort comme échappatoire. Dans la maison de Kotcho où elle est enfermée à sa sortie de l’hôpital, Fryal se lie d’amitié avec la petite Haïfa, 13 ans, une enfant qui réveille son instinct protecteur. Mais Haïfa est « choisie ». Après le viol, elle utilisera un carreau de faïence ébréché pour se couper les veines. Sur le chemin vers Mossoul, Bushra, elle, a prié « pour que la voiture s’écrase dans le ravin ». A l’école de Bahadj, elle s’est jetée sur un garde, a agrippé sa kalachnikov et lui a hurlé de la tuer. Mais il l’a repoussée brutalement. Dans la prison de Mossoul, « j’ai tenté plusieurs fois de trouver un passage pour monter sur le toit et me jeter de là-haut », raconte-telle. Lors d’un déplacement, la meilleure amie de Samia tente de précipiter la voiture contre un mur. Seule avec un de leurs trois ravisseurs, Samia s’empare de l’arme posée sur la table. « Je voulais le tuer et me tuer ensuite, dit-elle, mais il m’en a empêchée. » Un face-à-face abject. Elle a 15 ans à peine.

Il y a beaucoup de douleur à Khanke. Du bonheur, aussi. Quelquefois, les victimes se font guerrières. Et elles emportent la bataille. Au septième jour de leur séquestration à Falloujah, Samia et son amie ont profité d’un moment où leurs tortionnaires étaient partis au combat. Trop de prisonnières pour les bourreaux. Il faut aussi qu’ils pensent à la guerre. Elles ont mis plus d’une heure à éventrer la serrure à l’aide d’un couteau de cuisine. Protégées par leurs longues abayas, les deux jeunes Kurdes errent presque deux heures dans cette ville inconnue, dont même la langue, majoritairement arabe, leur est étrangère. Sur le pas d’une porte, des enfants jouent. Samia observe leur mère. Elle a l’air « douce ». « Cette femme et sa maison m’ont inspiré confiance », dit-elle. Elle va remettre sa vie entre les mains de l’inconnue. Pour la première fois depuis des semaines, elle a de la chance. La femme et son mari lui demandent si elle est yézidie, elle acquiesce. Eux sont sunnites et, pourtant, ils sont bienveillants. « Ils nous ont cachées et nourries. » Pour protéger leur fuite en taxi et leur permettre de passer les check points jusqu’à Bagdad, ils leur ont même remis les papiers d’identité de leurs filles. Les fugitives réussiront à rejoindre la capitale irakienne, où Samia retrouvera des membres de sa famille. Elle est rentrée en avion au Kurdistan.

Certaines ont profité d’un repas, d’autres d’une porte laissée entrouverte ou d’une halte. Fryal et Yassémine se sont tapies des journées entières dans les monts du Sinjar. Elles marchaient la nuit. Fryal sera récupérée par un des trois pauvres hélicoptères de l’armée irakienne lancés à leur recherche. « Mes frères, je fais appel à vous au nom de notre humanité. Sauvez-nous, sauvez-nous ! » Les mots de Vian Dakhil, la seule députée yézidie du Parlement irakien, n’ont pas été prononcés en vain. Yassémine, après avoir aidé sa petite soeur Zina à s’échapper, un mois plus tôt, s’est enfuie avec un groupe de quatre femmes dont l’une a réussi à voler un téléphone portable. C’est un cousin, berger, qui l’a guidée pour sortir de « l’autre monde ».

Après un viol, Haïfa, 13 ans, se coupera les veines avec un carreau de faïence ébréché

Adossé au mur de la maison sans toit ni fenêtres où Yassémine a trouvé refuge, Khalid, 18 ans, fume une clope avec des voisins. Khalid est l’un des vingt jeunes hommes que les barbares de Daech avaient enfermés dans une cage, dans la cour d’école où Bushra était retenue. « Ils nous ont mis en f le indienne en haut d’une colline, dit-il. Ils avaient creusé une fosse. Ils ont commencé à tirer dans la tête des premiers, alors j’ai couru. » Blessé au genou et au pied, Khalid sera rattrapé au bout de quelques heures avec un de ses camarades. Son destin : la rançon. Son frère confirme : il a « payé 3 000 dollars » pour le récupérer. Bushra a échappé à ses ravisseurs depuis un mois. Elle vit de l’autre côté du camp de Khanke, à l’entrée de la ville, dans un bâtiment en construction, exposé aux quatre vents, dont il a fallu bâcher les ouvertures et séparer les pièces avec des couvertures de fortune et des pans de moquette. Quatre-vingts personnes se partagent cet espace, dont trente font partie de sa famille. Les enfants s’amusent et déambulent dans des pièces nues, aux murs en parpaings, sans chauffage et dans l’escalier sans rampe, au milieu des fils électriques tirés et raccordés à la va-vite à un vieux générateur. Hadi, désormais père de six enfants, a enfin trouvé place pour les siens dans le camp de Shariya. Nul ne reconnaît mieux que lui le bruit des hélicoptères qui continuent leur rotation pour récupérer les fugitifs des monts du Sinjar. Alors que l’hiver est là, on dit que 750 familles y sont encore cachées. A chaque délivrance, Hadi espère la sienne. Celle qui lui rendra ses filles de 18 et 14 ans. A l’hôpital de Dohuk, lorsque Hayat, sa femme, a donné naissance à leur petite fille, ils n’ont pas hésité sur le nom : celle qui grandit à l’ombre de deux fantômes s’appelle Kaniwady, « Où est ma maison ? » en kurde. Du haut de la colline derrière laquelle Yassémine et ses soeurs, Samia, Bushra, Güle et tant d’autres sont maintenant installées, on aperçoit un lac. A vol d’oiseau, la zone contrôlée par Daech est à moins de 15 kilomètres. Là-bas, le soleil se couche sur l’« autre monde ».

Vian Dakhil
© Alfred Yaghobzadeh

L’héroïne de la cause yézidie Vian Dakhil, chez elle, le 18 novembre 2014, à Erbil. L’unique députée yézidie du Parlement irakien avait lancé un appel désespéré, décrivant le massacre de son peuple, le 5 août, lors d’une séance parlementaire, avant de s’effondrer en larmes. Elle s’est récemment cassé la jambe dans un crash d’hélicoptère alors qu’elle accompagnait l’armée irakienne pour secourir des réfugiés sur les monts du Sinjar. Vian Dakhil insiste sur la nécessité d’un suivi psychologique des réfugiés yézidis. Elle a reçu en octobre le prix Anna-Politkovskaïa.

LE MARCHÉ AUX ESCLAVES Les femmes et enfants chrétiens et yézidis enlevés par Daech et vendus comme esclaves ont désormais un tarif. Dans ce document (photo), estampillé Daech et publié par « Iraqi News », l’organisation terroriste évoque la récente baisse du marché des esclaves qui affecte son revenu et le financement de la guerre. Raison pour laquelle elle a décidé d’exercer un contrôle sévère des prix : tout acheteur ne respectant pas ces prix sera exécuté. Selon ce même document, seuls les étrangers, les Turcs, les Syriens ou les Arabes du Golfe, ont le droit d’acquérir plus de trois « trophées » chacun.
Femmes de 40 à 50 ans : 35 euros
Femmes de 30 à 40 ans : 52 euros
Femmes de 20 à 30 ans : 69 euros
Jeunes filles de 10 à 20 ans : 104 euros
Enfants de 1 à 9 ans : 138 euros




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MessageSujet: Re: Le Djihadistan, un Système Totalitaire   Le Djihadistan, un Système Totalitaire - Page 2 Icon_minipostedMer 04 Fév 2015, 10:46 pm





Daech: des enfants "combattants", "kamikazes" et "boucliers humains"

Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 05/02/2015 à 10:04


L'ONU a dénoncé dans un rapport publié mercredi le recrutement en Irak d'enfants, y compris handicapés, dans la guerre.

Daech: des enfants "combattants", "kamikazes" et "boucliers humains"

afp.com/Safin Hamed

Un traitement inhumain. L'ONU a dénoncé mercredi le recrutement en Irak par des "groupes armés", en particulier par les djihadistes de Daech, d'"un grand nombre d'enfants". Ces petits garçons et petites filles, y compris handicapés, sont utilisés comme combattants, kamikazes et boucliers humains. Ils subissent également des sévices sexuels et sont victimes d'actes de torture.

C'est "un énorme problème", a asséné devant des journalistes à Genève Renate Winter, l'un des 18 experts indépendants membres du Comité des droits de l'enfant des Nations unies (CRC). La tâche de ce dernier consiste à s'assurer que les Etats respectent la mise en oeuvre des traités internationaux relatifs aux droits des mineurs et qui a rendu un rapport sur la situation des enfants en Irak.

>> Lire aussi: comment les djihadistes endoctrinent les enfants

Des traitements inhumains

"Des enfants (sont) utilisés comme kamikazes, y compris des enfants handicapés ou ceux qui ont été vendus à des groupes armés par leurs familles", soulignent les auteurs du rapport. Ils expliquent aussi comment certains mineurs ont été transformés en "boucliers humains" pour protéger des installations de l'EI des frappes aériennes, forcés à travailler à des postes de contrôle ou employés à la fabrication de bombes pour les jihadistes.

Le comité a exhorté Bagdad à explicitement criminaliser le recrutement d'une personne de moins de 18 ans dans les conflits armés. Le CRC a en outre dénoncé les nombreux cas d'enfants, notamment appartenant à des minorités, auxquels le groupe Etat islamique a fait subir des violences sexuelles et d'autres tortures ou qu'il a purement et simplement assassinés.

Les djihadistes ne sont pas les seuls coupables

Bien que le gouvernement irakien soit tenu pour responsable de la protection de ses administrés, Renate Winter a reconnu qu'il était actuellement difficile de poursuivre les membres des "groupes armés non-étatiques" pour de tels actes. Selon elle, le gouvernement devrait s'efforcer de faire tout son possible pour protéger les enfants dans les zones qu'il contrôle et pour les extraire des lieux contrôlés par l'EI. Le comité a toutefois souligné que certaines violations des droits des enfants ne pouvaient être attribuées aux seuls djihadistes du groupe Etat islamique.

De précédents rapports relevaient ainsi que des mineurs étaient obligés d'être de faction à des postes de contrôle tenus par les forces gouvernementales ou que des enfants étaient emprisonnés dans des conditions difficiles à la suite d'accusations de terrorisme, et dénonçaient également des mariages forcés de fillettes de 11 ans.

>> Lire aussi: Daech se prépare pour le plus grand nettoyage religieux de l'Histoire

Une loi permettant aux violeurs d'éviter toute poursuite judiciaire à condition de se marier avec leurs victimes s'est particulièrement attirée les foudres du CRC, qui a rejeté l'argument des autorités de Bagdad selon lesquelles c'était "le seul moyen de protéger la victime des représailles de sa famille".


Avec
image: http://static.lexpress.fr/imgstat/article/icons/fpa.png

En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/daech-des-enfants-combattants-kamikazes-et-boucliers-humains_1648457.html#DJD49mgoWlxpufcd.99



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MessageSujet: Re: Le Djihadistan, un Système Totalitaire   Le Djihadistan, un Système Totalitaire - Page 2 Icon_minipostedLun 09 Fév 2015, 8:04 pm



Actualité > Monde > IRAK.

IRAK. "Il m'a prise de force comme femme. Je ne pouvais rien faire pour l'arrêter"

Céline Lussato
Par Céline Lussato

Publié le 23-12-2014 à 06h03

Mis à jour à 07h41

De nombreuses femmes échappées de l'autoproclamé "Etat islamique" en Irak, ont raconté à Amnesty International les violences sexuelles dont elles ont été victimes.

"Des centaines de femmes et de jeunes filles yézidies voient leur vie brisée par les horreurs de la violence sexuelle et de l'esclavage sexuel aux mains de l'EI". C'est en ces termes que Donatella Rovera, principale conseillère d’Amnesty International pour les situations de crise, résume ce qu'elle a vu et entendu entre septembre et novembre 2014 dans le nord de l'Irak. elle s'y est entretenu avec une quarantaine de femmes et jeunes filles échappées de l'organisation "Etat islamique". Des femmes sauvées d'un monde de souffrances insoutenables.

Le document s'intitule : "Evadées de l'enfer – torture et esclavage sexuel en captivité dans l'Etat islamique d'Irak". Amnesty y décrit les violences horribles subies par des centaines, voire des milliers, de jeunes femmes de la minorité yézidie persécutée. Mariées de force, vendues ou offertes à des combattants ou sympathisants de l'EI, forcées à se convertir à l'islam, ces femmes pour la plupart très jeunes – 14, 15 ans et parfois moins – sont toutes les victimes de crimes de guerre. Donatella Rovera écrit :

Les combattants de l'EI utilisent le viol comme une arme lors d'attaques qui constituent des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité."

Exemple : Randa, 16 ans, enlevée dans son village du sud du Mont Sinjar, a été vendue ou donnée en cadeau à un homme de deux fois son âge qui l'a violé. Elle a raconté à Amnesty International :

J'ai été emmené à Mossoul et maintenue là tout le temps. D'abord dans un immeuble qu'ils appelaient "Maqarr" (quartier général). Nous étions environ 150 filles et cinq femmes. Un homme appelé Salwan m'a pris et m'a amené dans une maison abandonnée avec ma cousine de 13 ans. Nous avons résisté mais il nous a battues. Il m'a prise de force comme femme. Je lui ai dit que je ne voulais pas mais il m'a encore battue. Mon nez a saigné, je ne pouvais rien faire pour l'arrêter."

Randa, qui a fini par pouvoir s'enfuir avec sa cousine est aujourd'hui enceinte. Sa mère, qui a accouché en captivité, est toujours retenue avec une autre de ses filles de 10 ans. Elle confie à l'ONG :

Qu'est-ce qui va leur arriver ? Je ne sais pas si je les reverrai un jour."

Du viol au suicide

Des crimes qui poussent parfois les victimes au suicide : "Les horreurs subies aux mains de l'EI laissent ces femmes et jeunes filles si traumatisées que certaines ont mis fin à leurs jours", décrit Amnesty avant de raconter plusieurs cas. Notamment celui de Jilan, 19 ans, suicidée en captivité à Mossoul car elle craignait d'être violée. Une jeune fille qui est parvenue à s'échapper raconte :

Un jour, on nous a donné des vêtements qui ressemblaient à des costumes de danse et on nous a dit de prendre un bain et de les mettre. Jilan s'est suicidée dans la salle de bains. Elle s'est tailladé les poignets et s'est pendue. Elle était très belle ; je pense qu'elle savait qu'elle allait être emmenée par un homme et que c'est pour cela qu'elle s'est tuée."

Des femmes qui ne se remettront probablement jamais de ce qu'elles ont vécu… "Le bilan physique et psychologique de l'épouvantable violence sexuelle que ces femmes ont subie est catastrophique. Beaucoup ont été torturées et traitées comme des objets. Même celles qui ont réussi à s'échapper demeurent profondément marquées", estime Donatella Rovera.

Un traumatisme qui est encore aggravé par la stigmatisation liée au viol. Car les victimes ont l'impression que leur "honneur" et celui de leurs familles a été atteint et craignent que leur position sociale en soit diminuée décrit également l'ONG dans son rapport. D'autant que peu de ces victimes de violences sexuelles bénéficient de toute l'aide et tout le soutien dont elles ont absolument besoin.

"Le gouvernement régional du Kurdistan, les Nations unies et d'autres organisations humanitaires qui fournissent des services médicaux et d'autres aides aux victimes de violence sexuelle doivent intensifier leurs efforts. Ils doivent prendre les mesures nécessaires pour toucher rapidement toutes les personnes qui ont besoin d'eux", demande Donatella Rovera. Pour Randa, pour Jilan, et pour toutes les autres.

Céline Lussato


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MessageSujet: Re: Le Djihadistan, un Système Totalitaire   Le Djihadistan, un Système Totalitaire - Page 2 Icon_minipostedMar 10 Fév 2015, 9:11 pm


Très intéressante émission d'Arté,


http://www.arte.tv/guide/fr/056621-000/daech-naissance-d-un-etat-terroriste


(lien valable jusqu'au mardi 17/02/2015)
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MessageSujet: Re: Le Djihadistan, un Système Totalitaire   Le Djihadistan, un Système Totalitaire - Page 2 Icon_minipostedJeu 12 Fév 2015, 8:18 pm





http://www.latribune.fr/depeches/reuters/KBN0L8254/des-enfants-vendus-crucifies-enterres-vivants-par-l-ei.html


Des enfants vendus, crucifiés, enterrés vivants par l'EI

Des enfants vendus, crucifies, enterres vivants par l'ei
(Crédits : © Youssef Boudlal / Reuters)

reuters.com  |   04/02/2015, 19:13   -  

GENEVE (Reuters) - Des membres de l'Etat islamique vendent des enfants irakiens comme esclaves sexuels et en tuent d'autres en les crucifiant ou en les enterrant vivants, dit le Comité des droits de l'enfant, un organisme des Nations unies, dans un rapport publié mercredi.

Des Irakiens mineurs sont de plus en plus souvent utilisés par le groupe islamiste pour commettre des attentats suicides, jouer le rôle d'informateurs ou servir de boucliers humains pour protéger des installations des bombardements de la coalition emmenée par les Etats-Unis.

"Nous sommes vraiment très préoccupés par la torture et le meurtre de ces enfants, en particulier ceux qui appartiennent à des minorités, mais pas seulement", a déclaré Renate Winter, experte appartenant au comité. Des enfants appartenant à la communauté Yazidi ou à la communauté chrétienne font partie des victimes.

"Nous avons des informations selon lesquelles des enfants, en particulier des enfants déficients mentaux, sont utilisés comme kamikazes, très probablement sans qu'ils s'en rendent compte", a-elle dit. "Une vidéo diffusée (sur internet) montre de très jeunes enfants, d'environ huit ans et moins, qui sont entraînés pour devenir des enfants soldats."

L'Etat islamique, émanation d'Al Qaïda qui a décrété l'été dernier l'instauration d'un califat à cheval sur la Syrie et l'Irak, a fait des milliers de victimes et provoqué le déplacement de milliers d'autres au cours de ce que les Nations unies qualifient de règne de terreur.

Le comité des Nations unies, dans son rapport, dénonce "l'assassinat systématique d'enfants appartenant à des minorités religieuses ou ethniques par des membres de l'organisation de l'Etat islamique, y compris plusieurs cas d'exécutions de masse de garçons, ainsi que des décapitations, des crucifixions et des ensevelissements d'enfants vivants".

L'Etat islamique en outre, poursuit le rapport, est responsable de violences sexuelles systématiques et notamment d'enlèvement et d'asservissement sexuel d'enfants. "Les enfants de minorités ont été capturés dans nombre d'endroits, vendus sur des marchés avec sur eux des étiquettes portant des prix, ils ont été vendus comme esclaves".

Les dix-huit experts indépendants qui ont contribué à la rédaction de ce rapport demandent aux autorités irakiennes de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les enfants qui vivent sous le joug de l'Etat islamique et de poursuivre en justice les auteurs de ces crimes.


(Stephanie Nebehay, Nicolas Delame pour le service français, édité par Gilles Trequesser)






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MessageSujet: Re: Le Djihadistan, un Système Totalitaire   Le Djihadistan, un Système Totalitaire - Page 2 Icon_minipostedSam 14 Fév 2015, 3:20 am

Les 18 principaux groupes islamistes armés dans le monde


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MessageSujet: Re: Le Djihadistan, un Système Totalitaire   Le Djihadistan, un Système Totalitaire - Page 2 Icon_minipostedSam 14 Fév 2015, 3:22 am

AFRIQUE

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Al-Mourabitoun (regroupement de MUJAO et des Signataires par le sang)

Création : Al-Mourabitoun est un groupe islamiste armé créé le 20 août 2013 suite à la fusion du groupe Al Moulathamoun (Signataires par le sang) de Mokhtar Belmokhtar, ex-chef d’Aqmi, et du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO).

MUJAO, groupuscule d’Aqmi, a officiellement annoncé son existence après l’enlèvement de trois humanitaires dans un camp de réfugiés sahraouis à Tindouf le 23 octobre 2011. Les chefs du MUJAO sont connus pour être des narcotrafiquants impliqués dans le trafic de drogue au Sahel et dans le sud de l’Algérie.

Al Moulathamoun est un groupe dissident d’Aqmi créé en 2012. Il s’est livré à des attaques contre des sites gaziers, à des enlèvements de civils et au trafic d’armes et de drogues dans les pays du Sahel et d’Afrique du Nord.

Revendique : Al-Mourabitoun revendique l’établissement d’un califat islamique et revendique l’instauration de la charia.

Dirigé par : Al-Mourabitoun est dirigé par l’algérien Mokhtar Belmokhtar.

Né en juin 1972 à Ghardaïa, aux portes du Sahara, Mokhtar Belmokhtar a combattu très jeune en Afghanistan. En 1991, il y perd un œil, ce qui lui vaut son surnom du « borgne ». À son retour en Algérie en 1993, il rejoint le GIA. En 1998, il intègre le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) et mène à la fois des actes de terrorisme, de brigandage et de contrebande dans le sud saharien. À partir de 2003, il se replie dans le désert malien qu’il transforme en sanctuaire. Il y lie de solides alliances en épousant des femmes de plusieurs tribus touaregs du Nord-Mali. Mokhtar Belmokhtar à plusieurs fois était donné pour mort. Il serait peut-être actuellement dans le sud de la Libye.

Zones de présence : Al-Mourabitoun est essentiellement implanté dans le nord du Mali où les hommes du groupe de Belmokhtar se compteraient en dizaines avec une forte proportion de Maliens et Mauritaniens. Il opère toutefois dans l’ensemble du Sahara.

Faits d’armes marquants : > 23 octobre 2011 : enlèvement de trois humanitaires dans un camp de réfugiés sahraouis de la région de Tindouf en Algérie (Mujao). > 5 avril 2012 : enlèvement de sept diplomates algériens, dont le Consul, à Gao au Mali (Mujao). > 16 Janvier 2013 : mort de 37 étrangers, 1 algérien et 29 ravisseurs dans l’attaque sanglante du complexe gazier d’In Amenas dans le Sahara algérien (Al Moulathamoun). > 14 juillet 2014 : mort d’un soldat français dans un attentat suicide dans le nord du Mali qui provoqua (Al-Mourabitoun)

Inscription sur la liste de l’ONU : Al-Mourabitoun a été inscrit sur la liste de l’ONU des organismes sanctionnés pour association avec Al-Qaïda le 2 juin 2014.

Liens avec Al-Qaïda : Al Mourabitoun entretient des contacts avec les dirigeants et les membres d’Aqmi, « filiale officielle d’Al-Qaïda. En mai 2013, en association avec Al-Qaïda et Aqmi, Al Mourabitoun commet un attentat contre le site Areva au Niger. Mokhtar Belmokhtar, bien que dissident d’Aqmi, a affirmé en 2012 que son groupe « faisait partie d’Al-Qaïda ».



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Ansar al-Charia

Création : Ansar al-Charia, groupe le plus radical de la mouvance salafiste tunisienne, a été lancé en avril 2001. Ce mouvement est toléré jusqu’à son interdiction par le congrès tunisien en mai 2013. Le 10 janvier 2014, Ansar al-Charia est inscrit sur la liste américaine des groupes terroristes.

Revendique : Ansar al-Charia revendique l’instauration de la loi islamique en Tunisie et en Libye.

Dirigé par : Ansar al-Charia est dirigé par seif Allah Ibn Hussein, alias Abou Iyadh, 48 ans. Au début des années 2000, Abou Iyadh rejoint les talibans en Afghanistan. Il aurait participé à l’organisation de l’attentat contre le commandant Massoud le 9 septembre 2001. Emprisonné sous le régime déchu du président Ben Ali de 2003 à 2011, Abou Iyadh a été libéré à la faveur de l’amnistie décrétée après la révolution. En fuite, il a déjà échappé à plusieurs reprises à la police. Il aurait participé à une rencontre secrète entre différents groupes djihadistes de plusieurs pays en septembre 2013 à Benghazi.

Zones de présence : Ansar al-Charia opère en Tunisie et dans le nord-est de la Libye. Bien qu’amoindri par les forces tunisiennes, l’organisation mène régulièrement des attaques, notamment à la frontière avec l’Algérie, vers le mont Chaambi. En Libye, Ansar al-Charia est actif dans la région de Benghazi.

Faits d’armes marquants : > Septembre 2012 : attaque de l’ambassade des États-Unis à Tunis. > 11 septembre 2012 : mort de l’ambassadeur des États-Unis et de trois autres américains dans l’attentat contre le consulat américain à Benghazi. > 6 février 2013 : présumé responsable de l’assassinat de l’opposant de gauche Chokri Belaïd. > 25 juillet 2013 : présumé responsable de l’assassinat de l’opposant de gauche Mohamed Brahmi.

Inscription sur la liste de l’ONU : Non inscrit sur la liste de l’ONU des organismes sanctionnés pour association avec Al-Qaïda.

Liens avec Al-Qaïda : Ansar al-Charia aurait fait partie des groupes djihadistes qui ont rencontré des représentants algériens d’Al-Qaïda au Maghreb islamique et du Front Al-Nosra syrien en septembre 2013 à Benghazi (Libye). Parmi les principaux intervenants aurait figuré Abou Iyadh, chef du groupe terroriste qui a combattu dans les années 2000 aux côtés des talibans en Afghanistan.



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Ansar Dine

Création : Ansar Dine (« Défenseurs de la foi » ou « Défenseurs de l’islam ») est créé en décembre 2011 par Iyad Ag Ghali. En octobre 2011, le chef d’Aqmi, Abdelmalek Droukdel, a voulu se servir d’une organisation pour élargir les activités terroristes au Sahel et accroître son contrôle du territoire en occupant le nord du Mali. Aqmi a voulu créer un mouvement en apparence indépendant, qui cacherait ses véritables racines en renonçant au nom d’Al-Qaïda. Aqmi a proposé que le nouveau groupe soit dirigé par Iyad ag Ghali.

Revendique : Ansar Dine militait pour l’instauration de la charia au Mali, avant de revoir, fin 2012, cette revendication à la seule région de l’Azawad au nord du Mali. À cet effet, Ansar Dine, avec Aqmi, a occupé Tombouctou pendant dix mois, et commis dans le nord de très nombreuses exactions, au nom d’une interprétation rigoriste de l’islam : amputations, coups de fouets aux couples « illégitimes », aux fumeurs… Ils ont imposé le port du voile intégral aux femmes, interdit la mixité dans les écoles, interdit le football, la danse, la musique et l’alcool. Ansar Dine réclame une large autonomie du nord du Mali. Ansar Dine souhaite que le caractère islamique de l’État du Mali soit proclamé dans la Constitution.

Dirigé par : Ansar Dine est dirigé depuis sa création par Iyad Ag Ghali, ex-rebelle touareg des années 1990, fils d’éleveurs nomades de la région de Kidal au nord du Mali. Iyad Ag Ghali, qui n’a plus été vu sur le sol malien depuis le début de l’intervention française en janvier 2013, fait son retour dans une vidéo début août 2014. Il appelle à combattre la France et ses alliés.

Zones de présence : Ansar Dine est actif au nord du Mali.

Faits d’armes marquants : > 2012 : aux côtés d’Aqmi et du Mujao, Ansar Dine a combattu contre l’armée française et ses alliés au Nord du Mali.

Inscription sur la liste de l’ONU : Ansar Dine a été inscrit sur la liste de l’ONU des organismes sanctionnés pour association avec Al-Qaïda le 20 mars 2013.

Liens avec Al-Qaïda : Depuis sa création, Ansar Eddine et son chef, Iyad Ag Ghali, ont bénéficié du soutien continu d’Aqmi. En novembre 2012, Ansar Eddine, MUJAO et Aqmi ont formé une alliance et défini une stratégie commune. Le 25 novembre 2012 : Iyad ag Ghali a exprimé son adhésion à l’idéologie d’Aqmi.



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Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi)

Création : Al-Qaïda au Maghreb islamique prend son nom actuel le 24 janvier 2007, officialisant ainsi l’allégeance du GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat) créé en Algérie en 1998 par Hassan Hattab à al-Qaïda.

Revendique : Aqmi a pour objectif de renverser le gouvernement algérien en vue d’instaurer un califat islamique et mène des attaques contre des cibles occidentales. Selon le juge français Marc Trévidic, Aqmi reste en 2014 la principale menace terroriste pour la France. Rejetant au début l’action ultra-radicale du groupe de l’État islamique (Daech), Aqmi, dans un communiqué commun avec Aqpa dévoilé le 16 septembre 2014, appele les djihadistes en Irak et en Syrie à s’unir contre la coalition hostile à Daech.

Dirigé par : Aqmi est dirigé par Abdelmalek Droukdel, alias Abou Moussaab Abdelouadoud, 44 ans, toujours en fuite après avoir pris le maquis dans les années 90. Il a échappé à plusieurs arrestations et a déjà été condamné à plusieurs reprises par contumace à la peine capitale pour des attentats meurtriers. Plusieurs chefs se partagent également des zones d’action d’Aqmi. En septembre 2013, l’algérien Saïd Abou Moughatil est par exemple placé au commandement d’une unité combattante en remplacement d’Abdel Hamid Abou Zeïd tué au cours de l’intervention française au Mali.

Zones de présence : Aqmi est présent dans les zones côtières du nord de l’Algérie et dans les régions désertiques du sud du pays, dans le nord du Mali, en Mauritanie orientale et au Niger occidental.

Faits d’armes marquants : > Fin de 2006 et début 2007 : attaques à l’engin explosif contre les convois de ressortissants étrangers travaillant dans le secteur de l’énergie. > Décembre 2007 : attentat à la voiture piégée contre les bureaux des Nations Unies à Alger. > Février 2008 : attaque avec des armes légères de l’ambassade d’Israël à Nouakchott, en Mauritanie. > 3 juin 2009 : Aqmi revendique la mort du britannique Edwin Dyer, enlevé le 22 janvier à la frontière du Mali et du Niger. > 25 juillet 2010 : exécution du français Michel Germaneau, enlevé dans le nord du Mali le 19 avril. > Depuis novembre 2012, Aqmi resserre ses liens avec Ansar Eddine. > 10 mars 2013 : exécution du français Philippe Verdon, enlevé au Mali en novembre 2011. > 2 novembre 2013 : assassinat de deux journalistes français de RFI. > 19 avril 2014 : mort de onze soldats dans une embuscade contre un convoi de l’armée algérienne en Kabylie.

Inscription sur la liste de l’ONU : Aqmi a été inscrit sur la liste de l’ONU des organismes sanctionnés pour association avec Al-Qaïda le 6 octobre 2001.

Liens avec Al-Qaïda : Dans un communiqué daté du 4 juillet 2014, Aqmi renouvelle son allégeance au chef du réseau extrémiste d’Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri. Dès le 13 septembre 2006, Droukdel annonce l’alliance officielle du Groupe salafiste pour la prédication et le combat avec Al-Qaïda et prête serment d’allégeance à Oussama ben Laden. Dans un entretien accordé au New York Times en juillet 2008, Droukdel s’est de nouveau déclaré à l’origine du regroupement officiel du Groupe salafiste pour la prédication et le combat avec Al-Qaida et a reconnu le rôle joué par Abu Musab al-Zarqawi, aux premiers stades de cette alliance.



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Boko Haram

Création : Boko Haram (« L’éducation occidentale est péché » en langue haoussa) est un groupe islamique armé au Nigeria créé en 2002. C’est à l’origine une secte. Prônant un islam radical et rigoriste, Mohammed Yusuf, son fondateur, commence à attirer des fidèles dans les années 1990. Il recrute notamment parmi les étudiants coraniques défavorisés. Il reçoit également le soutien de gens éduqués dès le début des années 2000. Selon l’International Crisis Group, on considère que Boko Haram né en 2002 lorsqu’il commence à attirer l’attention des autorités. 700 membres de Boko Haram, dont son fondateur Mohamed Yusuf, sont exécutés lors d’affrontements avec la police en 2009. Les cadres rescapés, enfuis à l’étranger, sont récupérés par une mouvance djihadiste internationale. À la sortie de leur clandestinité, les chefs de Boko Haram ont pour objectif de déstabiliser l’État avec une stratégie terroriste de peur.

Revendique : Boko Haram revendique la création d’un État islamique au Nigeria où s’appliquerait la charia.

Dirigé par : Boko Haram était dirigé depuis 2009 par Abubakar Muhammad Shekau suite à l’exécution par la police nigériane de son fondateur, Mohammed Yusuf. Il est déclaré mort par l'armée nigériane le 24 septembre 2014. Né entre 1965 et 1975 dans un village agricole à la frontière avec le Niger. Shekau a étudié la théologie auprès de religieux à Maiduguri. C’est à cette époque qu’il fait la connaissance de Mohammed Yusuf.

Zones de présence : Boko Haram est présent sur le nord-est du Nigeria et multiplie les incursions au nord du Cameroun où il est accusé d’enrôler de jeunes recrues. Il serait également présent aux frontières du Tchad et du Niger.

Faits d’armes marquants : > 4 novembre 2011 : 150 morts au cours d’une série d’attaques contre des postes de police et des églises à Damaturu (nord-est du Nigeria). > 20 janvier 2012 : 185 morts lors d’attaques coordonnées contre les symboles du pouvoir à Kano, la grande ville du nord du Nigeria. > 19 avril 2013 : 187 morts au total dans l’attaque contre la localité de Baga (extrême nord-est), suivie d’une violente répression par l’armée. Boko Haram revendique les attaques de Bama et Baga. > 17 sept 2013 : 142 personnes tuées à Benisheik, ville de l’Etat de Borno (NIgeria), où des insurgés, lourdement armés, débarquent déguisés en soldats dans un convoi de camion. > 14 avr 2014 : 276 lycéennes sont enlevées dans leur établissement scolaire de Chibok, dans l’Etat de Borno (Nigeria). > 5 mai 2014 : Au moins 300 morts, selon plusieurs sources locales, dans une attaque à Gamboru Ngala, ville proche de la frontière camerounaise dans l’Etat de Borno (Nigeria). Toute la ville est détruite.

Inscription sur la liste de l’ONU : Boko Haram a été inscrit sur la liste de l’ONU des organismes sanctionnés pour association avec Al-Qaïda le 22 mai 2014.Liens avec Al-Qaïda : Boko Haram a entretenu des liens avec Al-Qaïda au Maghreb islamique à des fins de formation et d’appui matériel. Al-Qaïda lui a ainsi transmis de précieuses connaissances en fabrication d’engins explosifs improvisés. Plusieurs membres de Boko Haram ont combattu dans les rangs de groupes affiliés à Al-Qaïda, au Mali en 2012 et 2013, avant de retourner au Nigeria. En novembre 2012, Abubakar Shekau a exprimé la solidarité de Boko Haram envers des groupes affiliés à Al-Qaïda en Afghanistan, en Afrique du Nord, en Irak, en Somalie et au Yémen. Il a aussi encouragé les combattants d’Afrique et d’autres régions à poursuivre leurs actions terroristes.



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Chebabs

Création : Les Chebabs forment un groupe islamiste somalien créé en 2006 issu de la fraction la plus dure de l’Union des tribunaux islamiques.

Revendique : Les Chebabs revendiquent la création d’un État islamique en Somalie où s’appliquerait la charia.

Dirigé par : Le 6 septembre 2014, Ahmed Umar Abou Oubaïda est désigné nouveau chef des Chebabs quelques jours après la mort d’Ahmed Abdi « Godane », partisan du djihad mondial, tué par des missiles américains en Somalie. Ancien professeur d’études coraniques, il serait né en 1970 à Qalafe, en Éthiopie, mais sa famille serait originaire de la région de Gedo, dans le sud de la Somalie. Il a réaffirmé son allégeance à Al-Qaïda. Les clans sont toutefois multiples, les divisions internes et les alliances changeantes.

Zones de présence : Depuis 4 ans, les Chebabs ont été chassés de Mogadiscio, puis de l’essentiel de leurs bastions du Sud et du Centre, mais tiennent toujours d’importantes zones rurales et mènent une guérilla. Les Chebabs ont perpétré des attentats au Kenya et en Ouganda.

Faits d’armes marquants : > Octobre 2008 : 26 morts dans un double attentat à la voiture piégée dans deux villes du nord de la Somalie. > 11 Juillet 2010 : double attentat suicide à Kampala (Ouganda) tuant plus de 70 personnes. > 4 octobre 2011 : 70 morts dans un attentat au camion piégé à Mogadiscio (Somalie). > Juin 2013 : 22 morts dans un attentat à Mogadiscio (Somalie) sur un complexe des Nations Unies. > 22 septembre 2013 : 67 morts dans l’attaque du centre commercial de Westgate, à Nairobi (Kenya).

Inscription sur la liste de l’ONU : Non inscrit sur la liste de l’ONU des organismes sanctionnés pour association avec Al-Qaïda.

Liens avec Al-Qaïda : En 2009, les Chebabs proclament leur allégeance à Ben Laden dans une vidéo. En février 2012, le chef d’Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, a annoncé que les insurgés islamistes Chebabs en Somalie avaient rejoint son réseau. Le chef des Chebabs de l’époque, « Godane » était partisan du djihad mondial. Son successeur, Ahmed Umar Abou Oubaïda, a réaffirmé son allégeance à Al-Qaïda.

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ASIE



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Abou Sayyaf

Création : Le groupe Abu Sayyaf est fondé au début des années 90 par Abdurajak Janjalani – tué lors d’un affrontement avec la police philippine en décembre 1998 – suite à la scission du Front de libération nationale Moro.

Revendique : Abou Sayyaf revendique la création d’un État islamique indépendant dans la péninsule malaise en Asie du sud-est.

Dirigé par : Abou Sayyaf est dirigé depuis 2006 par l’islamiste philippin Yasser Igasan. Né en 1972 sur l’île de Jolo, il rejoint Abu Sayyaf alors qu’il termine une formation en théologie suivie dans une école dirigée par un beau-frère d’Oussama ben Laden. À la fin des années 90, il poursuit ses études religieuses en Libye et en Syrie. De 2001 à 2005, Yasser Igasan agit pour Al-Qaïda. Suite à la mort, en septembre 2006, du leader d’Abu Sayyaf, Khadaffy Abubakar Janjalani, Igasan prend la direction du groupe en juin 2007.

Zones de présence : Abou Sayyaf opère depuis le sud des Philippines, principalement depuis l’archipel de Sulu, Tawi Tawi, Basilan et Mindanao.

Faits d’armes marquants : > Avril 2000 : enlèvement de 21 personnes dans une station touristique malaisienne. > Mai 2001 : enlèvement de 3 Américains et de 17 Philippins dans une station touristique à Palawan (Philippines). Plusieurs d’entre eux sons assassinés. > 27 février 2004 : 116 personnes tuées dans l’explosion d’un ferry dans la baie de Manille (Philippines). > 14 février 2005 : 8 morts et environ 150 blessés dans des attentats à la bombe simultanés Manille, à General Santos et à Davao (Philippines). > Juillet 2007 : 14 morts dans une bataille contre les marines philippins sur l’île de Basilan. > Novembre 2007 : mort d’un député et de trois fonctionnaires dans l’explosion d’une moto piégée devant le Congrès philippin. > Janvier 2009 : enlèvement de trois membres du personnel de la Croix-Rouge dans la province de Sulu, l’un d’entre eux reste otage six mois. > Février 2012 : un raid aérien Philippin contre un campement terroriste sur l’île de Jolo tue Gumbahali Jumdail, aussi connu comme le Dr Abu, l’un des leaders du groupe > En Mars 2013 : libération d’un citoyen australien otage depuis quinze mois.

Inscription sur la liste de l’ONU : Le Groupe Abu Sayyaf a été inscrit sur la liste de l’ONU des organismes sanctionnés pour association avec Al-Qaïda le 6 octobre 2001.

Liens avec Al-Qaïda : Abou Sayyaf a des liens avec l’organisation Al-Qaida et Jemaah Islamiyah. En 1991, le beau-frère d’Oussama ben Laden, Mohammad Jammal Khalifa, fonda les Bureaux locaux de l’Organisation internationale islamique de secours aux Philippines. Il collectait des fonds pour qu’Abou Sayyaf puisse faire former ses membres et acheter des armes.



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Al-Qaïda

Création : Le groupe Al-Qaïda est issu de l’organisation Makhtab al-Khidamat, créée par le mentor d’Oussama ben Laden, le cheikh Abdullah Azzam, en tant qu’organisation destinée à financer les combattants en Afghanistan. Al-Qaida est fondé par Oussama ben Laden et quelques autres djihadistes en 1988. Jusqu’en 1991, Al-Qaïda est basé en Afghanistan et à Peshawar (Pakistan), date à laquelle ben Laden relocalise le groupe au Soudan tout en conservant des bureaux dans différents endroits du monde. De 1996 à 2001, Al-Qaïda est dirigé depuis l’Afghanistan par ben Laden, sous la protection des Talibans. En 1998, Al-Qaïda rejoint le Jihad islamique égyptien dirigé par Aiman Muhammed Rabi al-Zawahiri. Al-Qaïda connait sa « période de gloire » entre 1998 et 2001. Elle connait ensuite un passage à vide jusqu’en 2003 avec la chute de l’Émirat islamique d’Afghanistan administré par les Talibans. Entre 2003 et 2007, Al-Qaïda se redresse et intensifie ses activités au Pakistan et au Moyen-Orient arabe et cible à nouveau les Européens. Affaiblit depuis 2007 avec les attaques de drones de l’armée américaine sur ses bases au Pakistan, et concurrencé depuis 2014 par Daech (groupe de l’État islamique), Al-Qaïda mise sur la création d’une nouvelle filiale en Inde en septembre 2014 pour regagner de l’influence.

Revendique : Al-Qaïda prône l’établissement de régimes islamistes dans les pays à majorité musulmane et le rétablissement d’un califat.

Dirigé par : Depuis la mort d’Oussama ben Laden en 2011, Al-Qaïda est dirigé par l’égyptien Ayman al-Zawahiri. Né le 19 juin 1951 à Maadi, près du Caire (Égypte), au sein d’une famille bourgeoise, Ayman al-Zawahiri devient chirurgien. Il intègre la confrérie des Frères musulmans dès l’âge de 15 ans. Impliqué dans l’assassinat, en 1981, du président égyptien Anouar al-Sadate, il est emprisonné pendant trois ans puis parvient à rejoindre l’Arabie saoudite, les États-Unis et enfin le Pakistan au milieu des années 1980. Il rencontre alors Oussama ben Laden. Il séjourne en Europe au début des années 1990 et est arrêté en Russie en 1996, alors qu’il recrutait des combattants pour combattre en Tchétchénie. En 1998, les États-Unis le mettent sur leur « liste noire » pour avoir soutenu les attentats contre les ambassades des États-Unis au Kenya et en Tanzanie. Devenu le bras droit de ben Laden, il est également son médecin personnel. Annoncé mort en 2002, puis en 2007, il se cacherait dans la région montagneuse située le long de la frontière entre le Pakistan et l’Afghanistan.

Zones de présence : Al-Qaïda commande ses différentes filiales depuis les zones tribales au nord-ouest du Pakistan, à la frontière avec l’Afghanistan, sous la protection des Talibans. Al-Qaïda entretient des relations avec d’autres groupes armés dans le monde et vise les intérêts des Occidentaux hostiles à ses revendications.

Faits d’armes marquants : > 13 novembre 1995 : 5 soldats américains et 2 Indiens tués dans un attentat à la voiture piégée à Ryad (Arabie saoudite). > 25 juin 1996 : 19 Américains tués dans l’attentat au camion piégé à l’entrée de la base américaine de Khobar (Arabie saoudite). > 7 août 1998 : 224 morts, dont 12 Américains, et des milliers de blessés dans un double attentat à la voiture piégée près des ambassades américaines de Nairobi (Kenya) et Dar es-Salaam (Tanzanie). > 12 octobre 2000 : 17 marins américains tués dans le port d’Aden (Yemen) dans un attentat contre le destroyer américain USS Cole. > 11 sept 2001 : environ 3.000 morts et disparus lorsque quatre avions de ligne, transportant au total 266 personnes, sont détournés et utilisés comme armes pour perpétrer des attentats spectaculaires contre les deux tours du World Trade Center à New York et le Pentagone à Washington. > 12 octobre 2002 : 202 morts, dont de nombreux touristes étrangers, dans un attentat à la voiture piégée contre une discothèque de Bali attribué à la Jemaah Islamiyah soupçonné de liens avec Al-Qaïda. > 12 mai 2003 : 35 morts dont huit Américains dans un triple attentat suicide contre un ensemble résidentiel de Ryad (Arabie Saoudite). > 16 mai 2003 : 45 morts (dont 12 kamikazes) lors de cinq attentats quasi-simultanés au Maroc visant des restaurants et des hôtels fréquentés par des étrangers et des cibles juives à Casablanca. > 15 et 20 novembre 2003 : 63 morts dans quatre attentats à la voiture piégée contre deux synagogues, le consulat britannique et une banque britannique à Istanbul (Turquie) > 11 mars 2004 : 191 morts et près de 2.000 blessés dans une série d’attentats visant plusieurs trains dans trois gares de Madrid et de sa banlieu (Espagne). > 7 juillet 2005 : 56 morts (dont 4 kamikazes) lors de quatre attentats suicides dans le métro et un autobus à Londres (Grande-Bretagne). > 23 juillet 2005 : 68 morts dans des attentats suicides contre des lieux touristiques de la station balnéaire de Charm el-Cheikh (Égypte) > 14 août 2007 : plus de 400 morts dans quatre attentats au camion piégé contre une secte religieuse kurde dans la province de Ninive (nord de l’Irak). > 17 sept 2008 : 19 morts, dont sept assaillants lors de l’attaque de l’ambassade des Etats-Unis à Sanaa (Yémen) > 20 septembre 2008 : 60 morts dans un attentat suicide au camion piégé contre l’hôtel Marriott d’Islamabad (Pakistan) > 13 mai 2011 : 98 morts lors d’une attaque de kamikazes au milieu d’un groupe d’élèves policiers pour venger Oussama Ben Laden (Pakistan) > 21 mai 2012 : près de 100 soldats yéménites tués dans un attentat suicide à Sanaa, lors d’un entraînement pour un défilé.

Inscription sur la liste de l’ONU : Al-Qaïda a été inscrit sur la liste de l’ONU des organismes sanctionnés pour association avec al-Qaïda le 6 octobre 2001.



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Émirat du Caucase

Création : Le groupe Émirat du Caucase commence à se former en 2004. L’entité est officialisée en octobre 2007 par son dirigeant et inspirateur spirituel, Dokou Oumarov (décédé au début de l’année 2014). Par une décision rendue par la Cour suprême de la Fédération de Russie le 8 février 2010, l’Émirat du Caucase a été déclaré organisation terroriste et interdite d’activité sur le territoire russe au motif que ses membres préparent et perpètrent des actes terroristes dans le but de violer l’intégrité territoriale de la Fédération de Russie et de fomenter des conflits ethniques et religieux.

Revendique : L’Émirat du Caucase revendique l’édification d’un État islamiste dans le nord du Caucase, puis de l’étendre dans la région de la Volga et dans les pays européens. Dans une vidéo son chef a dit ce qui suit : « Je ne pense pas qu’il est nécessaire de délimiter l’Émirat du Caucase. Premièrement, le Caucase est une zone de guerre occupée par des infidèles et des apostats et notre mission est d’en faire une zone purement islamique en y instituant la charia et en en chassant les infidèles. Deuxièmement, une fois que les infidèles auront été chassés de la région, nous devrons reprendre toutes les terres qui étaient à l’origine musulmanes et qui se trouvent bien au-delà des limites du Caucase. ». Il a également demandé à ses partisans de faire la guerre non seulement à l’État russe mais aussi à tous les États.

Dirigé par : Après avoir eu à sa tête depuis sa création Dokou Oumarov, décédé au début de l’année 2014, l’Émirat du Caucase serait dirigé par cheikh Ali Abou Moukhamad. Dokou Oumarov fut secrétaire du Conseil de sécurité de la république autoproclamée d’Itchkérie en 1997, puis nommé en 1999 commandant du « front sud-ouest ». En août 2004, il est nommé Ministre de la sécurité nationale d’Itchkérie et a personnellement donné l’ordre d’éliminer les Russes et les étrangers. Doku Umarov est nommé Vice-Président d’Itchkérie le 16 juin 2005, par décret émanant d’Abdul Khalim Sadulayev, le Président autoproclamé de la République tchétchène d’Itchkérie. Il en devient le président le 17 juin 2006. Doku Umarov a directement participé à l’organisation de nombreux actes terroristes. En mai 2009, Doku Umarov a créé un organe consultatif (le Majlis ul-Shura), composé de neuf émirs dirigeants de grands groupes (jamaats). Le shura est habilité, en particulier, à choisir, à la mort du chef de l’Émirat du Caucase, son successeur. Le 18 mars 2014, ses compagnons d’armes annoncent que sa mort remonterait à plusieurs mois. Le 16 janvier 2014, le président tchétchène avait déjà évoqué son probable décés. Nous connaissons peu de chose sur cheikh Ali Abou Moukhamad.

Zones de présence : L’Émirat du Caucase est une organisation terroriste opérant dans le nord du Caucase. Elle est surtout active au Daguestan, en Ingouchie et en Kabardino-Balkanie, et moins en Tchétchénie. Selon certaines sources, l’Émirat du Caucase aurait des cellules dans certains pays d’Europe et du Proche-Orient.

Faits d’armes marquants : > 22 juin 2004 : attaque contre l’Ingouchie. > 21 août 2004 : assaut de Grozny. > 1- 3 septembre 2004 : prise d’otages à Beslan. > 29 mars 2010 : attentats terroristes dans le métro de Moscou > 24 janvier 2011 : attentat à l’aéroport Domodedovo de Moscou > 2 Juillet 2013 : déclaration appelant ses militants à commettre des attentats lors des Jeux olympiques d’hiver de 2014 à Sotchi

Inscription sur la liste de l’ONU : Le groupe de l’Émirat du Caucase a été inscrit sur la liste de l’ONU des organismes sanctionnés pour association avec Al-Qaïda le 29 juillet 2011.

Liens avec Al-Qaïda : Les dirigeants de l’Émirat du Caucase ont dans le passé entretenu des liens avec plusieurs entités inscrites sur la Liste des sanctions d’Al-Qaida, dont le Mouvement islamique d’Ouzbékistan et le Groupe du Jihad islamique.



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Jemaah Islamiyah

Création : Jemaah Islamiyah est créé en Malaisie le 1er janvier 1993 par Abdullah Sungkar (décédé) et Abu Bakar Ba’asyir (emprisonné) sur les bases du mouvement militant indonésien Darul Islam, déjà bien implanté.

Revendique : L’objectif de Jemaah Islamiyah est d’établir un État islamique englobant le sud de la Thaïlande, la Malaisie, Singapour, l’Indonésie, Brunei, et le sud des Philippines.

Dirigé par : Jemaah Islamiyah ne dispose pas de chef officiel. Les enquêtes menées après les arrestations de juin 2007 ont révélé qu’en 2004, Zarkasih avait succédé à l’émir Abu Rusdan, successeur d’Abu Bakar Ba’asyir. Zarkasih a été émir de l’organisation jusqu’à son arrestation en 2007. Depuis, on ne lui connaît pas de successeur. Hambali, chef des opérations de JI est recherché par les autorités indonésiennes pour son rôle dans différents attentats.

Zones de présence : L’action menée par les autorités nationales depuis 2006 a forcé Jemaah Islamiyah à réduire son champ d’action. Elle comportait autrefois quatre zones de responsabilité « Mantiqi » dans différentes parties de l’Asie du Sud-Est et de l’Australie. Aujourd’hui, elle n’aurait plus guère que la zone « Mantiqi II » qui correspond à l’Indonésie.Depuis août 2006, Jemaah Islamiyah n’a réussi aucun attentat d’envergure en Asie du Sud-Est, mais a commis en Indonésie des assassinats et quelques attentats à la bombe, surtout à Poso, dans le Sulawesi central, jusqu’à ce que les autorités indonésiennes la déstabilisent en janvier 2007.

Faits d’armes marquants : > 1999 : Début des attaques > Fin 2001 : les autorités de Singapour démantèlent une cellule qui projetait d’attaquer des cibles associées à l’US Navy > 2002 : 202 morts dans des attentats contre deux boîtes de nuit à Bali (Indonésie). > 2003 : 12 morts dans un attentat à la voiture piégée à l’hôtel Marriott de Jakarta (Indonésie). > 2004 : 11 morts dans un attentat au camion piégé à l’ambassade d’Australie de Jakarta (Indonésie). > 2005 : 22 morts dans des attentats suicides dans 3 établissements de Bali (Indonésie).

Inscription sur la liste de l’ONU : L’organisation Jemaah Islamiyah a été inscrite sur la liste de l’ONU des organismes sanctionnés pour association avec Al-Qaïda le 25 octobre 2002.

Liens avec Al-Qaïda : Bien que Jemaah Islamiyah reste une organisation indépendante décidant elle-même de ses opérations, certains de ses membres haut placés ont établi des liens de coopération avec d’autres groupes terroristes, notamment Al-Qaïda. Plusieurs membres de l’organisation ont été entraînés ou ont combattu au Pakistan et en Afghanistan aux côtés d’Al-Qaïda à la fin des années 80 et au début des années 90. Alors chef des opérations de Jemaah Islamiyah et membre d’Al-Qaïda, Hambali, a joué un rôle clef dans la mise en relation des deux organisations, notamment en organisant des entraînements dans des camps d’Al-Qaida en Afghanistan pour des membres de Jemaah Islamiyah. Il a joué à plusieurs reprises un rôle dans divers attentats d’Al-Qaïda aux États-Unis.



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Lashkar-e-Toiba

Création : Le mouvement islamiste armé pakistanais Lashkar-e-Toiba formait au début des années 1990 l’aile militaire du Markaz-ud-Dawa-wal-Irshad, une organisation missionnaire fondamentaliste islamique basée au Pakistan, fondée dans les années 1980 pour s’opposer aux Soviétiques en Afghanistan. Depuis 1993, Lashkar-e-Toiba a mené de nombreuses attaques contre les forces militaires indiennes et des civils dans l’état du Jammu-et-Cachemire, ainsi que des attaques de grande envergure au cœur de l’état indien. Le gouvernement pakistanais a interdit Lashkar-e-Toiba et gelé ses avoirs en 2002. En 2008, le département du Trésor américain a imposé des sanctions à quatre hauts dirigeants de Lashkar-e-Toiba et, en avril 2012, placé deux de ses dirigeants sur sa liste des terroristes.

Revendique : Le groupe armé Lashkar-e-Toiba revendique le rattachement de l’état majoritairement musulman du Jammu-et-Cachemire au Pakistan.

Dirigé par : Lashkar-e-Toiba est dirigé par son fondateur, Hafiz Muhammad Saeed, né dans les années 50. Il est également l’émir ou le chef de la Jamaat-ud-Dawa, une organisation humanitaire islamiste. Placé début avril 2012 en deuxième position sur sa liste des terroristes présumés les plus recherchés au monde par les États-Unis (10 millions de dollars en échange de toute information pouvant mener à sa capture ou à son inculpation. Derrière le chef d’Al-Qaïda, l’égyptien Ayman al-Zawahiri, 25 millions de dollars), Hafiz Saeed met au défi les États-Unis de prouver quoi que ce soit. Contrairement à la plupart des autres ennemis publics de Washington, Hafiz Saeed vit librement et continue d’apparaître publiquement au Pakistan.

Zones de présence : Lashkar-e-Toiba est basé au nord du Pakistan. Le mouvement est soupçonné d’être à l’origine de plusieurs attentats sur le territoire indien, dont la meurtrière attaque de 2008 à Bombay qui a provoqué la mort de 166 personnes dont six citoyens américains. Lashkar-e-Toiba est aussi actif en Afghanistan et dans plusieurs autres pays d’Asie. Il entretient des liens avec la communauté islamiste, Jemaah Islamiyah notamment.

Faits d’armes marquants : > Décembre 2001 : 12 morts dans l’attaque du Parlement indien. > Octobre 2005 : attentats à New Delhi (Inde) > Décembre 2005 : attentats à Bangalore (Inde) > 11 juillet 2006 : plus de 180 morts dans des attentats contre plusieurs trains de banlieue à Mumbai (Inde) > 26-29 novembre 2008 : 164 personnes tuées et des centaines d’autres blessées dans des attentats à Mumbai (Inde). > 13 Février 2010 : soupçonné d’être à l’origine du bombardement d’une boulangerie allemande à Pune (Inde).

Inscription sur la liste de l’ONU : Lashkar-e-Toiba a été inscrit sur la liste de l’ONU des organismes sanctionnés pour association avec Al-Qaïda le 2 mai 2005.

Liens avec Al-Qaïda : Lashkar-e-Toiba a appuyé Al-Qaïda de différentes manières, en permettant notamment à des agents d’Al-Qaïda d’utiliser ses infrastructures. Abu Zubaydah a été capturé en mars 2002 dans une cache de Lashkar-e-Toiba située à Faisalabad (Pakistan).



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Mouvement islamique d’Ouzbékistan (MIO)

Création : Le Mouvement islamique d’Ouzbékistan (MIO) est une organisation islamiste formée à la fin des années 1990 en Ouzbékistan. Le MIO aurait été fondé par Djouma Namangani et Tohir Yo’Idosh en 1997.

Revendique : Le MIO cherche à renverser le gouvernement en Ouzbékistan et à établir un califat islamiste radical dans l’ensemble du « Turkestan », qu’il considère être la région d’Asie centrale entre la mer Caspienne et le Xinjiang dans l’ouest de la Chine.

Dirigé par : Usman Ghazi serait à la tête du MIO depuis août 2012. Il succède notamment à Tahir Ioudachev (2001 – 2009) et à Juma Namangani, co-fondateur du MIO tué par une frappe américaine en 2009.

Zones de présence : Avant octobre 2001, le Mouvement visait surtout les intérêts ouzbeks, notamment dans la vallée ouzbèke de la Fergahan d’où sont originaires les deux chefs du MIO. Depuis octobre 2001, aux côtés des Talibans et d’Al-Qaïda, le Mouvement concentre ses attaques contre les soldats de la Force internationale d’assistance à la sécurité déployée en Afghanistan. Le MIO mène également des actions terroristes au Pakistan, au Tadjikistan, et au Kirghizstan.

Faits d’armes marquants : > Février 1999 : explosions à Tachkent (Ouzbékistan) > Août 1999 : prise d’otage de 4 géologues japonais et de 8 soldats kirghizes. > Août 2000 : prise d’otage de 4 alpinistes américains. > Décembre 2002 : explosions à Bichkek (Kirghizstan). > Septembre 2010 : 28 morts lors d’un attentat au Tadjikistan. > Mai 2003 : 8 morts dans un attentat à Och (Kirghizistan). > Décembre 2010 : le MIO reconnait la mort de 52 combattants dans des batailles au cours de l’année au Pakistan, Afghanistan et Tadjikistan. > 28 mai 2011 : attentat dans le nord de l’Afghanistan faisant plusieurs victimes dont deux militaires allemands et un haut responsable de la police. > Janvier 2013 : condamnation à Paris du cerveau d’un réseau de financement du MIO > Mars 2014 : condamnation au Tadjikistan de membres du MIO.

Inscription sur la liste de l’ONU : Le Mouvement islamique d’Ouzbékistan a été inscrit sur la liste de l’ONU des organismes sanctionnés pour association avec Al-Qaïda le 6 octobre 2001.

Liens avec Al-Qaïda : Les dirigeants d’Al-Qaida ont appuyé la formation du Mouvement islamique d’Ouzbékistan et Oussama ben Laden a fourni la majeure partie des fonds nécessaires à sa création. Sous la direction de Tohir Abdulkhalilovich Yuldashev, le MIO s’est rallié à l’idéologie d’Oussama ben Laden. Le Mouvement est étroitement lié à Al-Qaïda et aux Talibans, à tel point que certains de ses hauts dirigeants ont occupé des postes au sein de la hiérarchie d’Al-Qaïda.



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Mouvement islamique du Turkestan oriental (MITO)

Création : Le Mouvement islamique du Turkestan oriental aurait été fondé par Hasan Mahsum, un ouïghour de la région de Kashgar au Xinjiang. Terroriste le plus recherché de Chine, il est abattu par les troupes pakistanaises en 2003. La première mention du MITO remonte à l’année 2000, quand un journal russe a rapporté qu’Oussama Ben Laden avait promis des fonds pour le Mouvement islamique d’Ouzbékistan et le MITO lors d’une réunion de 1999 en Afghanistan. En Août 2014, les médias d’État chinois ont publié un rapport indiquant que Memetuhut Memetrozi, co-fondateur du MITO, qui purge une peine à perpétuité en Chine pour son implication dans des attentats terroristes, avait été endoctriné dans une medersa au Pakistan.

Revendique : Le Mouvement islamique du Turkestan oriental revendique la création d’un territoire indépendant dit « Turkestan oriental » (province du Xinjiang) en Chine et la création d’un État islamique.

Dirigé par : Les membres de l’organisation sont pour la plupart des islamistes ouïghours. Le dernier dirigeant connu, Abdul Shakoor al-Turkistani aurait été tué dans des attaques dans les zones tribales du Pakistan en aout 2012. Il avait pris la tête du mouvement en février 2010 à la suite de la mort de l’émir Abdul Haq al-Turkistan mort lors d’une attaque par un drone américain.

Zones de présence : Le Mouvement islamique du Turkestan oriental est essentiellement actif dans la région autonome ouïgour du Xinjiang, en Chine et dans les zones tribales du Pakistan.

Faits d’armes marquants : La Chine accuse souvent le MITO pour expliquer les flambées de violence dans le Xinjiang, mais les détails sont difficiles à confirmer. La Chine a accusé le groupe de plus de deux cents incidents terroristes au Xinjiang entre 1990 et 2001. Les ouïghours quant à eux prétendent que la Chine exagère la menace de MITO pour justifier la sécurité répressive dans la province. Les attaques violentes attribuées à MITO ont tendance à être de petite ampleur, et les spécialistes disent qu’il y a des doutes sur la capacité du groupe à organiser des actes graves de terrorisme en Chine. Le MITO prévoyait des attentats dans les villes organisatrices d’épreuves sportives lors des Jeux olympiques de 2008. Le 21 septembre 2014 la province musulmane autonome du Xinjiang connait une série d’explosions mortelles probablement attribuées au MITO.

Inscription sur la liste de l’ONU : Le Mouvement islamique du Turkestan oriental a été inscrit sur la liste de l’ONU des organismes sanctionnés pour association avec Al-Qaïda le 11 septembre 2002.

Liens avec Al-Qaïda : Le Mouvement islamique du Turkestan oriental a reçu un appui substantiel d’Al-Qaïda, d’Oussama ben Laden et des Talibans et a envoyé ses membres dans les camps d’entraînement de ces organisations.Alors que les experts s’accordent à dire que des centaines de Ouïghours ont rejoint Al-Qaïda et ses hôtes Talibans en Afghanistan dans le passé, certains doutent que MITO continue d’avoir des liens importants avec l’ancien réseau de Ben Laden.



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Talibans (dont Tehrik-e Taliban Pakistan)

Création : La légende veut qu’en 1994, le mollah Mohammad Omar ait libéré deux fillettes enlevées et violées par un chef de guerre du sud, se forgeant ainsi une réputation d’homme intègre. Quelques semaines plus tard, son mouvement, qui promet de restaurer l’ordre et la justice, s’empare de Kandahar. Les moines guerriers, soutenus par le Pakistan, s’emparent deux ans plus tard de Kaboul. Les talibans instaurent un régime de terreur d’une austérité sans précédent en Afghanistan. Le siège du pouvoir réel se déplace de Kaboul à Kandahar où le molah Omar vit en reclus dans une maison construite pour lui par Oussama Ben Laden, chef d’Al-Qaïda. Le territoire contrôlé par les talibans devient un sanctuaire pour les djihadistes du monde entier. À la suite des attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, les Talibans sont chassés du pouvoir. Les talibans multiplient depuis les attentats contre le gouvernement pro-occidental du président Hamid Karzaï. Mais les Talibans sont un ensemble de mouvances plus ou moins liées, aux revendications parfois différentes, notamment selon qu’ils soient afghans ou pakistanais. En Décembre 2007est ainsi fondé le Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP) agrégeant une quarantaine de factions basées dans le nord-ouest du Pakistan. Placé initialement sous la direction de Baitullah Mehsud, décédé depuis, TTP est implanté le long de la frontière afghano-pakistanaise Début septembre 2014, un groupe dissident, nommé le TTP Jamaat-ul-Ahrar, est créé. Dirigé par Omar Khalid Khorasani, ce dernier a des liens étroits avec Al-Qaïda et son chef Ayman al-Zawahiri.

Revendique : Les talibans d’Afghanistan souhaitent le renversement du président pro-occidental Hamid Karzaï. L’objectif affiché par Tehrik-eTaliban Pakistan est le renversement du gouvernement élu du Pakistan afin d’établir un émirat fondé sur son interprétation de la loi islamique.

Dirigé par : Plusieurs chefs dirigent les différentes mouvances talibanes. Maulana Fazlullah, surnommé « Mollah Radio », prend la tête du Tehrik-eTaliban Pakistan début novembre 2013 au lendemain du décès de Hakimullah Mehsud tué dans l’attaque d’un drone américain.

Zones de présence : Les talibans sont établis de part et d’autre de la frontière pakistano-afghane.

Faits d’armes marquants : > 5 septembre 2002 : 30 morts dans un attentat à la voiture piégée à Kaboul (Afghanistan). > 13 aout 2003 : 17 morts, essentiellement des enfants dans l’explosion d’un car dans la province d’Helmand (Afghanistan). > 16 janvier 2006 : 22 morts dans un attentat suicide à Spin Boldak (Afghanistan). > 27 février 2007 : 24 morts dont un soldat américain dans l’attaque d’un QG des forces américaines) Bagram (Afghanistan). > 17 juin 2007 : 35 morts dans l’explosion d’un autobus de la police à Kaboul (Afghanistan). > 6 novembre 2007 : 79 morts, dont 59 enfants, dans un attentat suicide dans une usine de sucre au nord de Kaboul (Afghanistan). > 17 février 2008 : 140 morts, dont 50 policiers, lors d’un attentat suicide sur le marché de Kandahar (Afghanistan). > 7 juillet 2008 : 60 morts lors de l’attentat suicide visant l’ambassade d’Inde à Kaboul. > 30 mars 2009 : 8 morts et 100 blessés dans l’attaque d’une école de police à Lahore (Pakistan). > Juillet 2010 : 50 morts dans un attentat devant le bureau d’un haut fonctionnaire de l’Agence tribale de Mohmand (Pakistan). > Décembre 2010 : plus de 40 morts lors d’un double attentat-suicide à la bombe commis contre un bâtiment administratif de l’Agence de Mohmand (Pakistan). > Mai 2011 : mort de 10 agents de sécurité pakistanais lors de l’assaut de la base navale de Mehran, à Karachi (Pakistan). > 6 août 2011 : 38 morts dont 30 soldats américains tués dans la chute d’un hélicoptère abattu par les Talibans > 2 février 2013 : 24 morts samedi dont 11 civils dans un attentat suicide contre un poste de contrôle de l’armée dans le nord-ouest du Pakistan > 22 mai 2013 : 7 morts dans un attentat contre des combattants anti-talibans dans le centre de l’Afghanistan > 20 janvier 2014 : 13 morts lors d’un attentat visant le QG de l’armée pakistanaise près d’Islamabad > 25 juin 2014 : 150 morts dans l’affrontement de 800 talibans avec l’armée dans le sud de l’Afghanistan

Inscription sur la liste de l’ONU : Tehrik-e Taliban Pakistan a été inscrit sur la liste de l’ONU des organismes sanctionnés pour association avec Al-Qaïda le 29 juillet 2011.

Liens avec Al-Qaïda : Les talibans partagent le même territoire qu’Al-Qaïda dans la zone tribale du nord-ouest du Pakistan. En 2001, les talibans étaient accusés d’héberger certains des dirigeants d’Al-Qaïda. Après le 11 septembre, l’ancien président George W. Bush estimait que les deux groupes ne faisaient qu’un. Si en 2011, Hillary Clinton somme les talibans de « couper les liens » avec Al-Qaïda, la nature de ceux-ci ne fait pas l’unanimité à Washington. Pour des universitaires américains qui ont rendu un rapport au début de l’année 2011, « les Talibans et Al-Qaïda sont toujours des groupes distincts avec des objectifs, des idéologies et des moyens de recrutement différents ». Les talibans pakistanais de Tehrik-e Taliban ont toutefois fait allégeance à Al-Qaïda en 2007.

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MOYEN-ORIENT



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Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA)

Création : Al-Qaïda dans la péninsule Arabique (Aqpa) groupe extrémiste sunnite basé au Yémen, né en janvier 2009 de la fusion des branches saoudienne et yéménite d’Al-Qaïda. La première attaque connue d’Al-Qaïda au Yémen (AQY) remonte au 12 décembre 1992 : attentat contre un hôtel à Aden provoquant la mort d’un Yéménite et d’un touriste autrichien.

Revendique : Aqpa veut servir de plaque tournante pour le terrorisme régional au Yémen et en Arabie saoudite. Le groupe vise les intérêts gouvernementaux et occidentaux dans la péninsule arabique, mais aussi à l’échelle mondiale. En décembre 2009, Umar Farouk Abdulmutallab a ainsi tenté de faire détoner un puissant explosif sur un vol de la compagnie Northwest Airlines reliant Amsterdam (Pays-Bas) à Détroit (États-Unis). Le 16 septembre 2014, les branches maghrébine (Aqmi) et yéménite (Aqpa) d’Al-Qaïda ont appelé les djihadistes en Irak et en Syrie à s’unir contre la coalition hostile au groupe de l’Etat islamique (EI).

Dirigé par : Le yéménite Nasser al-Wahichi (ou Nasser al-Whaychi) prend la tête d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique en 2009. Il aurait fait office de secrétaire privé d’Oussama ben Laden avant de quitter l’Afghanistan en 2001. Arrêté par les autorités iraniennes, il est emprisonné au Yémen en 2003. En février 2006, il s’échappe de sa prison à Sanaa. Tué le 28 Août 2011 selon les responsables militaires yéménites, Aqpa nie les faits quelques mois plus tard.

Zones de présence : Aqpa multiplie les attentats meurtriers sur une large partie du Yémen, et menace les intérêts occidentaux à l’échelle de la planète.

Faits d’armes marquants : > 12 décembre 1992 : première attaque connue d’Al-Qaïda au Yémen contre un hôtel d’Aden (deux morts). > 12 octobre 2000 : 17 soldats américains tués lors de l’attaque du destroyer USS Cole à Aden (Yemen) > 6 octobre 2002 : attentat contre le pétrolier français Limburg au large de Moukalla (Yemen). > 2 juillet 2007 : huit touristes espagnols et deux yéménites tués lors d’une attaque à la voiture piégée sur le site archéologique de Marib (Yemen) > 17 septembre 2008 : 19 morts dont 7 assaillants lors de l’attentat aux voitures piégées contre l’ambassade des Etats-Unis à Sanaa (Yemen). > Janvier 2009 : fusion des branches saoudienne et yéménite d’Al-Qaïda > 25 décembre 2009 : tentative d’explosion du vol Amsterdam-Détroit > 25 février 2012 : attentat contre un palais présidentiel yéménite dans le Sud tuant 26 soldats > 4 mars 2012 : mort de 185 soldats et 25 djihadistes dans l’attaque d’une caserne à Koud (sud Yemen). > 12 mai 2012 : 560 djihadistes périssent lors d’une offensive menée par l’armée yéménite vers Abyane. > 21 mai 2012 : décès de 96 soldats dans un attentat suicide à Sanaa (Yemen) > 4 août 2012 : 49 morts dans un attentat suicide à Jaar (Yemen). > 5 décembre 2013 : 56 morts lors de l’assaut du ministère de la Défense à Sanaa (Yemen) > 9-15 avril 2014 : 222 morts, dont 183 membres d’Aqpa, dans des combats vers Loder (sud Yemen) > 9 mai 2014 : attaque sans précédent contre le palais présidentiel à Sanaa (Yémen). Cinq militaires ont été tués > 19-21 avril 2014 : 68 djihadistes sont tués dans des attaques menées par des drones américains et par l’aviation yéménite dans le centre du pays. > 1 juin 2014 : exécution de quatre « espions » accusés d’avoir placé des puces sur des véhicules d’insurgés visés par des raids de drones américains. > 31 août 2014 : 11 soldats tués et 17 autres blessés dans trois attaques dans le sud du Yémen.

Inscription sur la liste de l’ONU : Al-Qaïda dans la péninsule arabique a été inscrit sur la liste de l’ONU des organismes sanctionnés pour association avec Al-Qaïda le 19 janvier 2010.

Liens avec Al-Qaïda : Al-Qaida dans la péninsule arabique est directement affiliée au réseau Al-Qaida et est l’une de ses filiales les plus actives. Nasser al-Wahichi avait affirmé en juillet 2011 son allégeance à Ayman al-Zawahiri, arrivé à la tête d’al-Qaïda après la mort d’Oussama ben Laden.



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Ansar Beït al-Maqdess

Création : Ansar Beït al-Maqdess (« Les Partisans de Jérusalem ») apparaît en mars 2011 dans la foulée du soulèvement populaire qui renversa Hosni Moubarak. La plupart de ses combattants sont issus des tribus du Sinaï, mais d’autres venus de la région du delta du Nil et du Caire les ont rejoints ces derniers mois, depuis la destitution du président islamiste Mohamed Morsi le 3 juillet 2013. Le groupe s’inspire de l’idéologie d’Al-Qaïda, mais pour le gouvernement égyptien, il est issu des Frères musulmans.

Revendique : Le groupe, qui affirmait combattre l’État hébreu, est devenu une organisation djihadiste dont l’action est concentrée contre les forces de sécurité en Égypte afin de venger les pro-Morsi et les islamistes victimes de répression. Selon les autorités égyptiennes, des centaines de policiers et militaires ont péri dans les attaques quasi quotidiennes des jihadistes depuis juillet 2013. Ansar Beït al-Maqdess est devenu la première source de déstabilisation en Égypte.

Dirigé par : Ansar Beït al-Maqdess est dirigé par Chadi el-Menei, un membre de la tribu des Sawarka, ainsi qu’un homme se faisant appeler Abou Oussama l’Egyptien, sur lequel peu d’informations sont connues.

Zones de présence : Ansar Beit al-Maqdess multiplie les attentats au Sinaï, mais a aussi commis des attaques meurtrières au Caire et dans le delta du Nil, et tire régulièrement des roquettes contre Israël.

Faits d’armes marquants : > 19 août 2013 : 25 policiers sont tués près de Rafah, point de passage avec la bande de Gaza, alors que les attentats se multiplient dans la péninsule du Sinaï. > 20 novembre 2013 : 11 soldats périssent dans l’explosion d’une voiture piégée dans le Sinaï. > 24 décembre 2013 : 15 morts dans un l’attentat suicide à la voiture piégée qui a visé un bâtiment de la police dans le nord de l’Égypte. > Janvier 2014 : tir d’une roquette sur Eilat, station balnéaire israélienne sur la mer Rouge. > 24 janvier 2014 : attentat contre un poste de police au Caire. > 25 janvier 2014 : cinq soldats sont tués dans le crash de leur hélicoptère dans le Sinaï > 16 février 2014 : quatre morts (dont trois Sud-Coréens) dans un attentat visant un bus de touristes sud-coréens dans le Sinaï. > 2 mai 2014 : double attaque suicide menée contre un poste de sécurité dans le sud du Sinaï et un bus sur une route voisine dans le district d’Al-Tour qui ont tué un soldat et blessé 11 personnes. > 28 août 2014 : revendication de la décapitation de dans le Sinaï égyptien de quatre hommes accusés d’avoir collaboré avec Israël. > 11 septembre 2014 : 11 policiers dans un attentat à la bombe dans le Sinaï. > 17 septembre 2014 : revendication d’un attentat dans la péninsule du Sinaï dans lequel six policiers ont péri.

Inscription sur la liste de l’ONU : Non inscrit sur la liste de l’ONU des organismes sanctionnés pour association avec Al-Qaïda.

Liens avec Al-Qaïda : Ansar Beït al-Maqdess a fait allégeance à Al-Qaïda et récemment apporté son soutien au groupe ultra-radical de l’État islamique en Irak. Dans les vidéos diffusées par Ansar Beït al-Maqdess, des images du chef d’Al-Qaïda, l’égyptien Ayman al-Zawahiri, apparaissent.



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MessageSujet: Re: Le Djihadistan, un Système Totalitaire   Le Djihadistan, un Système Totalitaire - Page 2 Icon_minipostedSam 14 Fév 2015, 3:23 am

Daech (État islamique)

Création :

Daech né en octobre 2006 en Irak de la fusion de la branche d’Al-Qaïda en Mésopotamie et de petits groupes islamistes en Irak. Le groupe extrémiste sunnite se faisait appeler « l’Etat islamique d’Irak (EII) ». Chassés par les tribus sunnites irakiennes qui leur reprochent leurs exactions, les militants de l’EII vont réapparaître en Syrie à la faveur du conflit déclenché en mars 2011. Dès août 2011, le groupe djihadiste appelle ses combattants et sympathisants à aller combattre en Syrie aux côtés « des musulmans » contre les Alaouites. Ses djihadistes se battent dans les rangs du Front al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda, avant de créer en avril 2013, après des frictions avec Al-Nosra, « l’Etat islamique en Irak et au Levant ». Le 29 juin 2014, après son offensive en Irak qui lui a permis de s’emparer de larges pans de territoire, le groupe, qui contrôle également de vastes régions en Syrie, annonce l’établissement d’un « califat » et le changement de son nom en « Etat islamique » pour supprimer toute référence géographique. Il désigne son chef Abou Bakr Al-Baghdadi comme « calife » et donc « chef des musulmans partout » dans le monde. La CIA estime que l’Etat islamique (Daech) rassemble entre 20.000 et 31.500 combattants en Irak et en Syrie en septembre 2014.

Revendique : Daech revendique depuis le 29 juin 2014 le rétablissement d’un califat sur une large partie des territoires irakien et syrien. Son calife devenant chef des musulmans partout dans le monde. Daech prône le rétablissement de la charia.

Dirigé par : Daech est dirigé par l’irakien Abou Bakr al-Baghdadi. Proclamé par son groupe calife de tous les musulmans depuis le 29 juin 2014, il est de plus en plus vu comme plus puissant que le chef d’Al-Qaïda. Classé « terroriste » en 2011 par les Etats-Unis, il agit pendant des années dans l’ombre. Né en 1971 à Samarra au nord de Bagdad, selon Washington, Abou Bakr Al-Baghdadi, aurait rejoint l’insurrection en Irak peu après l’invasion conduite par les États-Unis en 2003, et aurait passé quatre ans dans un camp de détention américain. Les forces américaines avaient annoncé en octobre 2005 sa mort dans un raid aérien, mais il est réapparu, vivant, en mai 2010 à la tête de l’État islamique en Irak (ISI), la branche irakienne d’Al-Qaïda. Abou Bakr al-Baghdadi est apparu pour la première fois dans une vidéo début juillet 2014 en train de prononcer un prêche à la prière hebdomadaire de Mossoul, deuxième ville d’Irak (nord) conquise lors de l’offensive lancée le 9 juin.

Zones de présence : Daech combat sur une large partie des territoires de l’Irak et de la Syrie. Certains de ses combattants aguerris venus de l’étranger, sont prêts à mener des attaques terroristes de retour dans leur pays d’origine.

Faits d’armes marquants :  > 9 avril 2013: Abou Bakr al-Baghdadi, chef d’Al-Qaïda en Irak, annonce une fusion de son groupe, l’Etat islamique d'Irak (ISI, auteur de multiples attentats notamment depuis le retrait américain fin 2011), avec le Front al-Nosra qui combat le régime en Syrie, pour former l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). Al-Nosra décline le parrainage de Baghdadi et l’EIIL sera désavoué par Al-Qaïda le 3 février 2014 > 2/4 janvier 2014 : en Irak, Daech prend le contrôle de Fallouja et de quartiers de Ramadi. > 9 juin 2014: Daech lance une offensive fulgurante en Irak, s’emparant dès le lendemain de Mossoul. > 29 juin 2014 : Daech proclame l’établissement d’un califat dirigé par Baghdadi sur les territoires conquis en Irak et en Syrie. > 8 août 2014 : les États-Unis bombardent des positions jihadistes, s’impliquant directement pour la première fois depuis fin 2011. > 19 aout 2014 : Daech affirme avoir décapité le journaliste américain James Foley, enlevé dans le nord de la Syrie en 2012. > 2 sept 2014 : Daech revendique la décapitation d’un deuxième journaliste américain, Steven Sotloff. > 13 septembre 2014 : exécution du britannique David Haines qui travaillait pour l’ONG française Acted. > 19 septembre 2014 : Daech prend le contrôle de 60 villages kurdes dans le nord de la Syrie. Ce même jour, les frappes françaises contre les djihadistes en Irak débutent. > 20 septembre 2014 : Les 49 citoyens turcs détenus depuis juin en otage par les djihadistes sont libérés. > 22 septembre 2014 : Daech revendique l’enlèvement, le 21 septembre, d’un français en Algérie.

Inscription sur la liste de l’ONU : Daech , ou plutôt al-Qaïda en Irak, a été inscrit sur la liste de l’ONU des organismes sanctionnés pour association avec al-Qaïda le 18 octobre 2004.

Liens avec al-Qaïda : Le 16 septembre 2014, les branches maghrébine (Aqmi) et yéménite (Aqpa) d’Al-Qaïda ont appelé les djihadistes en Irak et en Syrie à s’unir contre la coalition hostile au groupe Daech. Selon les spécialistes, il ne s’agit toutefois pas d’un appui clair d'Al-Qaïda qui avait pris ses distances avec Daech. en désavouant son action en février 2014.



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Front al-Nosra

Création :  Le Front al-Nosra pour le peuple du Levant, branche d’Al-Qaïda en Syrie, est entré officiellement en activité le 23 janvier 2012, même s’il était déjà actif avant cette date. En 2011, Abu Bakr al-Baghdadi, chef d’Al-Qaïda en Irak ordonne à Abou Mohammed al-Joulani d’ouvrir un front en Syrie pour le compte d’Al-Qaïda en Irak en établissant une présence et en livrant combat sur place. Al-Qaïda en Irak a fourni des hommes, de l’argent, des armes et des conseils. Le 9 avril 2013, le chef d’Al-Qaïda en Irak annonce la fusion d’Al-Qaïda en Irak et du Front al-Nosra sous la dénomination d’« État islamique en Irak et au Levant » ( Daech). Al-Nosra décline le parrainage et prête allégeance au chef d’Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri. Daech sera désavoué par Ayman al-Zawahiri le 8 novembre 2013 : « Abou Bakr al-Baghdadi a fait une erreur en établissant l’EIIL (Daech) sans nous demander la permission ou même nous en avoir informés ». Le 3 février 2014, le chef d’Al-Qaïda déclare le Front al-Nosra comme la branche officielle d’Al-Qaïda en Syrie, désavouant clairement Daech, qui voulait s'imposer comme le représentant du réseau extrémiste à la fois en Irak et en Syrie. Zawahiri demande à Daech de se consacrer à l'Irak. Le 2 mai 2014, Ayman Zawahiri, demande toutefois au Front d’al-Nosra « de cesser immédiatement de combattre » les autres groupes jihadistes (dont Daech) en Syrie et de « se consacrer au combat contre les ennemis de l’islam, en l'occurrence les baasistes », les partisans du parti Baas au pouvoir en Syrie, « les chiites et leurs alliés ».

Revendique:  Le Front al-Nosra combat aux côtés des insurgés contre le régime du président Bachar al-Assad et a pour ambition d’instaurer un État islamique dans la Syrie de l’après-Assad (déclaration du 28 décembre 2012), ce que rejette l'Armée syrienne libre (ASL), la principale composante de la rébellion.

Dirigé par :  Le Front al-Nosra est dirigé par le djihadiste syrien Abou Mohammed al-Joulani. Il avait été déclaré mort par la télévision publique syrienne en octobre 2013.

Zones de présence : Al Nosra, branche syrienne d’al-Qaïda opére au nord-ouest (vers Alep) et au sud-ouest de la Syrie (Damas, plateau du Golan), ainsi qu’à l'est du Liban.

Faits d’armes marquants :  > 6 janvier 2012 : attaque dans le quartier de Maydan à Damas qui a fait 24 morts et 140 blessés chez les militaires et les civils. > 10 février 2012 : 28 morts et 165 bléssés, militaires et civils, dans des attentats contre le bâtiment de la sécurité militaire à Ourqoub (Syrie) et un bâtiment des services de maintien de l’ordre à Halab el-Jadida (Syrie). > 10 mai 2012: 55 morts et 372 blessés, pour la plupart civils, dans un attentat à l’explosif à Qazaz (Syrie). > 21 janvier 2013: attentat à l’explosif qui a tué un grand nombre de militaires et de civils à Salmiya (Syrie). > 31 juilllet 2013 : 200 otages kurdes dans le nord de la Syrie après la prise de la ville avec Daech de Tall Hassel. > 20 septembre 2014 : exécution d’un soldat libanais par al-Nosra. Depuis plusieurs semaines les combats opposent le Front aux forces libanaises vers Aarsal. > Mi-septembre 2014 : contrôle de la province de Qouneitra (sud-ouest de la Syrie) > 11 septembre 2014 : libération de 45 casques blues fidjiens enlevés fin août. >20 septembre 2014 : les djihadistes d’al-Nosra exécutent un soldat libanais.

Inscription sur la liste de l’ONU :  Le Front al-Nosra a été inscrit sur la liste de l’ONU des organismes sanctionnés pour association avec Al-Qaïda le 31 mai 2013.

Liens avec Al-Qaïda :  Le chef d’Al-Qaïda, Aiman Muhammed Rabi al-Zawahiri, a envoyé deux lettres aux membres du Front les 27 juin 2011 et 7 février 2012, appelant au lancement d’opérations militantes en République arabe syrienne. En réponse à cet appel, de nombreux combattants étrangers se sont rendus dans ce pays et ont mené des opérations terroristes qui portaient toutes la marque d’Al-Qaïda, même si l’identité de leurs auteurs n’a pas été révélée. Abu Mohammed al-Jawlani déclare le 10 avril 2013 que le Front al-Nosra fait acte d’allégeance à Aiman al-Zawahiri. Le Front al-Nosra se compose de combattants locaux et étrangers, dont certains ont combattu en Afghanistan et en Iraq sous la bannière d’Al-Qaïda.
Laurent Dupuis  

Djihadisme : carte des principaux groupes armés islamistes dans le monde

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MessageSujet: Re: Le Djihadistan, un Système Totalitaire   Le Djihadistan, un Système Totalitaire - Page 2 Icon_minipostedSam 14 Fév 2015, 6:48 am

RAMOSI a écrit:


TERRORISME Les terroristes de Daesh sont montés d'un cran dans l'ultraviolence avec l'assassinat filmé de 18 soldats syriens et d'un Américain...

Décapitation de Peter Kassig: «Une mise en scène presque hollywoodienne»

La vidéo publiée ce dimanche met en scène à l'extrême des décapitations de soldats syriens et d'un travailleur humanitaire américain. Ces exécutions ont été revendiquées par le groupe Etat islamique.
La vidéo publiée ce dimanche met en scène à l'extrême des décapitations de soldats syriens et d'un travailleur humanitaire américain. Ces exécutions ont été revendiquées par le groupe Etat islamique. - Capture d'écran

Fabrice Pouliquen
D Créé le 16.11.2014 à 18:53
Mis à jour le 17.11.2014 à 15:23

«La vidéo monte encore d’un cran dans l’ultraviolence», commente Abdelasiem El Drifaoui, docteur en sciences politiques, spécialiste de la propagande islamique, et auteur de Al-Qaida par l'image. Le groupe Etat Islamique (EI) a mis en ligne ce dimanche une nouvelle vidéo de quinze minutes mettant en scène des décapitations.

18 soldats de l'armée syrienne et l'Américain Peter Kassig

La séquence commence par un historique sur la naissance en Irak de l'EI, qui était auparavant lié à Al-Qaida, puis évoque le début de son implication dans la guerre en Syrie avant de montrer la décapitation de 18 «soldats de Bachar».

Dans la dernière partie, un djihadiste masqué apparaît avec, à ses pieds, ce qui pourrait être la tête de l'otage américain Peter Kassig. «C'est Peter Edward Kassig, un citoyen américain de votre pays», affirme en tout cas l’homme à l’écran, à l’accent britannique (les Etats-Unis n'ont pas encore confirmé l'authenticité de la vidéo). Il lie cette exécution à l'envoi de conseillers américains pour aider les troupes irakiennes dans leur guerre contre l'EI. Peter Kassig, 26 ans, était un ancien ranger de l'armée américaine reconverti dans l'humanitaire.

>> Qui était Peter Kassig, l'Américain exécuté par l'Etat islamique?

Une scénarisation presque hollywoodienne

Ces exécutions médiatisées ne sont pas une première. Avant Peter Kassig, l'EI avait déjà revendiqué l’exécution de quatre Occidentaux depuis août. «L’organisation terroriste n’est pas non plus à sa première exécution de masse, rappelle le politologue Antoine Basbous, directeur de l’Observatoire des pays arabes et auteur de Tsunami arabe. Cet été déjà, le groupe avait diffusé des images de soldats de l’armée syrienne exécutés près de Racca (nord de la Syrie)». Des têtes de soldats décapités avaient même été plantées sur des poteaux de la ville en guise de trophées.

«Mais dans cette vidéo publiée dimanche, la mise en scène est poussée bien plus loin», observe Abdelasiem El Drifaoui. «Plusieurs caméras filment la scène et multiplient les angles de vue», note Antoine Basbous. A cela s'ajoutent la qualité de l’image, les gros plans, les ralentis, les bruitages lorsque les bourreaux s’emparent un par un de leur couteau… «Il y a presque un côté film d'horreur hollywoodien dans ces images, reprend le spécialiste. A chaque décapitation, on a l’impression que l’EI cherche à monter d’un cran dans l’insupportable pour éviter que les exécutions ne se banalisent.»

Un instrument de terreur contre la population locale?

Car ces décapitations médiatisées sont un outil de communication puissant aux mains des islamistes. «Cette nouvelle vidéo vise sans doute à répondre à la visite surprise du général Martin Dempsey, chef d‘état-major de l’armée américaine, à Bagdad samedi. L'EI veut aussi montrer qu’elle est toujours debout malgré les revers relatifs enregistrés ces dernières semaines à Kobané (ville du nord de la Syrie défendue par les soldats kurdes, ndlr) ou à Baïji (Irak)», explique Antoine Basbous.

Incitera-t-elle également les adversaires de l’EI à baisser les armes? «Elles ne pousseront sans doute pas les Etats-Unis et les autres forces occidentales à stopper leurs interventions en Syrie, poursuit Abdelasiem El Drifaoui. Mais ces vidéos sont aussi bien sûr diffusées localement et ont un impact redoutable sur les populations locales en instaurant la terreur.» Cela ne marche toutefois pas à tous les coups. «L’EI avait exécuté 700 personnes d'une tribu syrienne cet été et 600 autres membres d’une tribu Bounemer, en Irak, il y a deux semaines, rappelle Antoine Basbous. Or ces deux tribus continuent toujours de se soulever contre l'organisation terroriste.»



tout ça est beau cher ramozi mais tu n'a pas parl" de qui a creer ce groupe ?
Psaume 7:15
Il ouvre une fosse, il la creuse, Et il tombe dans la fosse qu'il a faite.
Psaume 9:15
Les nations tombent dans la fosse qu'elles ont faite, Leur pied se prend au filet qu'elles ont caché.
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MessageSujet: Re: Le Djihadistan, un Système Totalitaire   Le Djihadistan, un Système Totalitaire - Page 2 Icon_minipostedSam 14 Fév 2015, 8:58 pm

zlitene a écrit:
RAMOSI a écrit:


TERRORISME Les terroristes de Daesh sont montés d'un cran dans l'ultraviolence avec l'assassinat filmé de 18 soldats syriens et d'un Américain...

Décapitation de Peter Kassig: «Une mise en scène presque hollywoodienne»

La vidéo publiée ce dimanche met en scène à l'extrême des décapitations de soldats syriens et d'un travailleur humanitaire américain. Ces exécutions ont été revendiquées par le groupe Etat islamique.
La vidéo publiée ce dimanche met en scène à l'extrême des décapitations de soldats syriens et d'un travailleur humanitaire américain. Ces exécutions ont été revendiquées par le groupe Etat islamique. - Capture d'écran

Fabrice Pouliquen
D Créé le 16.11.2014 à 18:53
Mis à jour le 17.11.2014 à 15:23

«La vidéo monte encore d’un cran dans l’ultraviolence», commente Abdelasiem El Drifaoui, docteur en sciences politiques, spécialiste de la propagande islamique, et auteur de Al-Qaida par l'image. Le groupe Etat Islamique (EI) a mis en ligne ce dimanche une nouvelle vidéo de quinze minutes mettant en scène des décapitations.

18 soldats de l'armée syrienne et l'Américain Peter Kassig

La séquence commence par un historique sur la naissance en Irak de l'EI, qui était auparavant lié à Al-Qaida, puis évoque le début de son implication dans la guerre en Syrie avant de montrer la décapitation de 18 «soldats de Bachar».

Dans la dernière partie, un djihadiste masqué apparaît avec, à ses pieds, ce qui pourrait être la tête de l'otage américain Peter Kassig. «C'est Peter Edward Kassig, un citoyen américain de votre pays», affirme en tout cas l’homme à l’écran, à l’accent britannique (les Etats-Unis n'ont pas encore confirmé l'authenticité de la vidéo). Il lie cette exécution à l'envoi de conseillers américains pour aider les troupes irakiennes dans leur guerre contre l'EI. Peter Kassig, 26 ans, était un ancien ranger de l'armée américaine reconverti dans l'humanitaire.

>> Qui était Peter Kassig, l'Américain exécuté par l'Etat islamique?

Une scénarisation presque hollywoodienne

Ces exécutions médiatisées ne sont pas une première. Avant Peter Kassig, l'EI avait déjà revendiqué l’exécution de quatre Occidentaux depuis août. «L’organisation terroriste n’est pas non plus à sa première exécution de masse, rappelle le politologue Antoine Basbous, directeur de l’Observatoire des pays arabes et auteur de Tsunami arabe. Cet été déjà, le groupe avait diffusé des images de soldats de l’armée syrienne exécutés près de Racca (nord de la Syrie)». Des têtes de soldats décapités avaient même été plantées sur des poteaux de la ville en guise de trophées.

«Mais dans cette vidéo publiée dimanche, la mise en scène est poussée bien plus loin», observe Abdelasiem El Drifaoui. «Plusieurs caméras filment la scène et multiplient les angles de vue», note Antoine Basbous. A cela s'ajoutent la qualité de l’image, les gros plans, les ralentis, les bruitages lorsque les bourreaux s’emparent un par un de leur couteau… «Il y a presque un côté film d'horreur hollywoodien dans ces images, reprend le spécialiste. A chaque décapitation, on a l’impression que l’EI cherche à monter d’un cran dans l’insupportable pour éviter que les exécutions ne se banalisent.»

Un instrument de terreur contre la population locale?

Car ces décapitations médiatisées sont un outil de communication puissant aux mains des islamistes. «Cette nouvelle vidéo vise sans doute à répondre à la visite surprise du général Martin Dempsey, chef d‘état-major de l’armée américaine, à Bagdad samedi. L'EI veut aussi montrer qu’elle est toujours debout malgré les revers relatifs enregistrés ces dernières semaines à Kobané (ville du nord de la Syrie défendue par les soldats kurdes, ndlr) ou à Baïji (Irak)», explique Antoine Basbous.

Incitera-t-elle également les adversaires de l’EI à baisser les armes? «Elles ne pousseront sans doute pas les Etats-Unis et les autres forces occidentales à stopper leurs interventions en Syrie, poursuit Abdelasiem El Drifaoui. Mais ces vidéos sont aussi bien sûr diffusées localement et ont un impact redoutable sur les populations locales en instaurant la terreur.» Cela ne marche toutefois pas à tous les coups. «L’EI avait exécuté 700 personnes d'une tribu syrienne cet été et 600 autres membres d’une tribu Bounemer, en Irak, il y a deux semaines, rappelle Antoine Basbous. Or ces deux tribus continuent toujours de se soulever contre l'organisation terroriste.»



tout ça est beau cher ramozi mais tu n'a pas parl" de qui a creer ce groupe ?
Psaume 7:15
Il ouvre une fosse, il la creuse, Et il tombe dans la fosse qu'il a faite.
Psaume 9:15
Les nations tombent dans la fosse qu'elles ont faite, Leur pied se prend au filet qu'elles ont caché.

Il y a le commanditaire. Il est politique ou religieux. Peu importe son origine, il porte sa responsabilité.

Il y a l'exécuteur. Celui qui presse sur la détente. Il prend la vie des autres au nom de Dieu; ce qui est la pire des abominations. Il se dit musulman.

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MessageSujet: Re: Le Djihadistan, un Système Totalitaire   Le Djihadistan, un Système Totalitaire - Page 2 Icon_minipostedSam 25 Avr 2015, 7:19 pm




"Parfois j'étais vendue. Parfois j'étais offerte en cadeau"

L' Obs

Publié le 15-04-2015 à 20h58

Enlèvements, détention, viols, mariages et conversions forcés : des filles et des jeunes femmes yézidies témoignent sur les atrocités commises par Daech.

Une femme yézidie manifeste devant le Parlement européen le 8 septembre 2014, contre le kidnapping de milliers de filles de la minorité kurde par Daech. WIKTOR DABKOWSKI / PICTURE-ALLIANCE/AFPUne femme yézidie manifeste devant le Parlement européen le 8 septembre 2014, contre le kidnapping de milliers de filles de la minorité kurde par Daech. WIKTOR DABKOWSKI / PICTURE-ALLIANCE/AFP

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IRAK. "Il m'a prise de force comme femme. Je ne pouvais rien faire pour l'arrêter"
La petite Yézidie aux yeux bleus : "Je me demande ce qu'elle va devenir"
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Des "butins de guerre". Voici comment les combattants de Daech évoquent les Yézidies (minorité du nord de l'Irak) capturées au Kurdistan depuis le début des combats dans cette région en août 2014. L'ONG Human Rights Watch publie mercredi 15 avril de nouveaux témoignages de dizaines de filles et de jeunes femmes qui ont réussi à s'échapper après être passées entre les mains de leurs geôliers.

En octobre 2014, le groupe djihadiste "Etat islamique" a publiquement reconnu dans sa publication "Dabiq" que les jeunes filles avaient été offertes à ses combattants comme "cadeaux", ou encore comme "esclaves".

Un système de viols organisé

L'organisation internationale des droits de l'Homme a effectué une mission de recherche dans la ville de Dohuk en janvier et février 2015, et documenté un système organisé de viols et d'agressions sexuelles, d'esclavage et de mariages forcés imposé par les forces du groupe Etat islamique. Afin de corroborer les récits des femmes et filles yézidies, Human Rights Watch a également interrogé des professionnels de la santé, des membres d'ONG et des responsables locaux, et examiné les déclarations faites par Daech à ce sujet.

D'après HRW, des témoins ont raconté qu'après leur enlèvement, les combattants avaient systématiquement séparé les jeunes femmes et les adolescentes de leurs familles et des autres captifs et les avaient déplacées d'un lieu à l'autre, en Irak et en Syrie. Les hommes, par milliers, ont été exécutés.

"Parfois j'étais vendue, parfois j'étais offerte en cadeau"

Les femmes et les jeunes filles qui ont parlé à Human Rights Watch décrivent les viols à répétition, les violences sexuelles et autres sévices qu'elles ont subis lorsqu'elles étaient captives de l'EI. C'est le cas de Jalila, 12 ans (les noms des survivantes ont été modifiés pour protéger leur sécurité), qui affirme que pendant sa captivité, sept combattants de l'EI l'ont "possédée" et que quatre d'entre eux l'ont violée à plusieurs reprises :

Parfois j'étais vendue. Parfois j'étais offerte en cadeau. Le dernier homme était le plus violent : il m'attachait les mains et les jambes", décrit la jeune fille.

Une autre jeune fille de 12 ans, Wafa, raconte qu'un combattant l'a violée à plusieurs reprises :

Il dormait au même endroit que moi et m'a dit de ne pas avoir peur parce que j'étais comme sa fille. Un jour, je me suis réveillée et mes jambes étaient couvertes de sang."

"A partir de maintenant vous allez nous épouser"

Dilara, âgées de 20 ans, confie à Human Rights Watch que des combattants de l'EI l'ont emmenée dans une salle de mariage en Syrie, où elle a vu environ 60 autres femmes yézidies captives. Les combattants de Daech leur ont dit:

Oubliez les membres de vos familles, à partir de maintenant vous allez nous épouser, porter nos enfants, Dieu va vous convertir à l'Islam et vous allez prier."

Elle a échappé de peu aux horreurs qu'ont connues tant de femmes et de filles avant elle, mais elle se souvient qu'à partir de 9h30 du matin, "des hommes venaient acheter des filles pour les violer" : "J'ai vu de mes propres yeux des combattants de l'EI tirer les cheveux des filles, les battre et frapper à la tête celles qui tentaient de résister. Ils étaient comme des animaux" :

Après avoir traîné les filles dehors, ils les violaient, puis les ramenaient en échange de nouvelles filles. L'âge des filles allait de 8 ans à 30 ans… il ne restait plus que 20 filles à la fin, poursuit Dilara.

Les témoignages se succèdent, les mots et les récits se ressemblent. Comme celui de Nadia, 23 ans, enlevées dans son village près de Sinjar. Elle a essayé de convaincre ses kidnappeurs qu'elle était déjà mariée, afin d'éviter d'être violée :

Les autres filles qui étaient avec moi ont dit qu'il était interdit d'épouser une femme mariée", décrit Nadia. Mais un homme lui répond : "Pas si ce sont des femmes yézidies."

"Un traumatisme persistant"

Celles qui ont réussi à s'échapper ne sont pas sorties d'affaire. Dans son rapport, l'ONG multiplie les récits de tentatives de suicide de femmes devant vivre avec la honte et l'exclusion. D'autres doivent porter des enfants non désirés, ou avortent dans des conditions d'hygiène déplorables. Et les traumatismes psychologiques provoqués sont nombreux :

Les survivantes sont encore confrontées à d'énormes défis et à un traumatisme persistant après l'expérience qu'elles ont vécue", affirme la directrice de la division Droits des femmes à Human Rights Watch, Liesl Gerntholtz.

Human Right Watch appelle à la solidarité internationale afin de venir en aide aux victimes : "Elles ont un besoin urgent d'aide et de soutien afin de retrouver la santé et de continuer à vivre", plaide Liesl Gerntholts.

Amaël François
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MessageSujet: Re: Le Djihadistan, un Système Totalitaire   Le Djihadistan, un Système Totalitaire - Page 2 Icon_minipostedDim 07 Juin 2015, 8:17 pm




Publié le 02 juin 2015 à 14h02 | Mis à jour le 02 juin 2015 à 14h02

Irak: l'EI fait baisser les niveaux d'eau de l'Euphrate

L'EI a fermé les vannes d'un barrage à Ramadi, faisant baisser le niveau des eaux de l'Euphrate.

Agence France-Presse
BAGDAD

Le groupe djihadiste État islamique a fermé les vannes d'un barrage à Ramadi, une ville à l'ouest de Bagdad, faisant baisser le niveau des eaux de l'Euphrate et peser une menace sur le plan humanitaire et sécuritaire, ont indiqué mardi des responsables.


Depuis leur fulgurante offensive en Irak en juin 2014, qui leur a permis de conquérir de vastes territoires, les combattants djihadistes ont cherché à contrôler les barrages du pays, en réduisant dans certains cas le niveau des eaux dans les zones sous contrôle gouvernemental ou encore inondant des terres pour gêner des opérations militaires.

Sabah Karhout, le chef du conseil provincial de la province d'Al-Anbar (dont Ramadi est la capitale), a affirmé que l'EI «a fermé toutes les vannes» d'un barrage de Ramadi, une ville conquise par le groupe extrémiste le mois dernier.

Cela a entraîné une baisse des eaux du fleuve Euphrate et provoqué une coupure d'eau à Khaldiyah et Habbaniyah, deux régions à l'est de Ramadi parmi les rares à être encore sous contrôle gouvernemental dans la province d'Al-Anbar.


Ce faisant, l'EI prépare aussi le terrain à d'éventuelles attaques, estime-t-il, faisant notamment allusion au fait que les combattants peuvent plus facilement passer d'une rive à l'autre.

M. Karhout a réclamé que le barrage soit rapidement repris par l'armée irakienne ou pris pour cible par une frappe aérienne.

«Les coupures d'eau à Khaldiyah et Habbaniyah vont conduire à une énorme crise humanitaire, et pas seulement dans ces secteurs» mais aussi plus au sud, a indiqué pour sa part Cheikh Rafa al-Fahdawi, un chef de la tribu Albu Fahad, qui combat l'EI.

Aoun Dhiyab, expert irakien en questions hydrauliques, a estimé que «l'objectif de l'(EI) n'est pas de couper l'eau, mais d'en réduire le niveau, pour en tirer partie pour ses opérations militaires».

«Quand le niveau d'eau est réduit, cela leur permet de se rendre de Ramadi à Khaldiyah et ensuite de bouger facilement vers d'autres secteurs», souligne-t-il.




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MessageSujet: Re: Le Djihadistan, un Système Totalitaire   Le Djihadistan, un Système Totalitaire - Page 2 Icon_minipostedSam 27 Juin 2015, 7:13 pm



Kobané : les djihadistes chassés de la ville après le massacre

Samedi, 27 Juin, 2015

Humanite.fr

Les forces kurdes ont chassé samedi les combattants de l'Etat islamique (EI) de Kobané après que les djihadistes ont tué en 48 heures plus de 200 civils, dont des femmes et des enfants, dans cette ville du nord de la Syrie en guerre.

En lançant jeudi un assaut surprise contre la cité frontalière de la Turquie, les djihadistes s'étaient retranchés dans des immeubles et avaient pris en otage des dizaines de civils. Des familles entières ont été tuées, le dernier bilan s'élève à 206 victimes.
Le journaliste et militant Roudi Mohammad Amine a confirmé que "les YPG ont repris toute la ville". "Les forces kurdes ont fait exploser des mines posées autour du lycée avant d'y pénétrer" et après s'être assurées qu'il n'y avait plus de civils dans le bâtiment, a-t-il dit à l'AFP via internet. Ce lycée situé l'Est de la ville était le dernier endroit où des troupes de l'EI étaient retranchées.

Des Kurdes en armes continuent à ratisser la ville à la recherche de djihadistes qui se seraient cachés après leur retraite. Mais aussi à la recherche de cadavres de civils, dont beaucoup, au moins 120 ont été exécutés chez eux. Les victimes ont été exécutées, tuées par les obus de l'EI ou par ses tireurs embusqués. C'est l'un des pires massacres perpétré par les djihadistes, qui même s'ils ont perdu leurs positions dans la région, ont marqué de la pire manière les habitants. "Les jihadistes ne veulent pas contrôler la ville, ils viennent juste pour tuer le plus grand nombre de civils de la pire manière", a affirmé un militant, Mostafa Ali.

L'EI avait subi en janvier à Kobané son premier revers depuis le début de son expansion en 2013 en Syrie, pays ravagé par la guerre civile depuis plus de quatre ans. Il en avait été chassé par les YPG, aidées des frappes de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, après quatre mois de combats sanglants.
La nouvelle attaque inattendue à Kobané peut être interprétée comme une "vengeance" autant que comme une "opération de diversion" de la part des jihadistes qui ont subi une série de défaites dernièrement face aux forces kurdes dans le nord de la Syrie. Ces dernières se trouvent en effet à seulement 56 km au nord de Raqa, principal fief de l'EI en Syrie



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MessageSujet: Re: Le Djihadistan, un Système Totalitaire   Le Djihadistan, un Système Totalitaire - Page 2 Icon_minipostedDim 28 Juin 2015, 7:50 am









REPLIQUE :




RAMOSI a écrit:


Kobané : les djihadistes chassés de la ville après le massacre

Samedi, 27 Juin, 2015

Humanite.fr

Les forces kurdes ont chassé samedi les combattants de l'Etat islamique (EI) de Kobané après que les djihadistes ont tué en 48 heures plus de 200 civils, dont des femmes et des enfants, dans cette ville du nord de la Syrie en guerre.

En lançant jeudi un assaut surprise contre la cité frontalière de la Turquie, les djihadistes s'étaient retranchés dans des immeubles et avaient pris en otage des dizaines de civils. Des familles entières ont été tuées, le dernier bilan s'élève à 206 victimes.
Le journaliste et militant Roudi Mohammad Amine a confirmé que "les YPG ont repris toute la ville". "Les forces kurdes ont fait exploser des mines posées autour du lycée avant d'y pénétrer" et après s'être assurées qu'il n'y avait plus de civils dans le bâtiment, a-t-il dit à l'AFP via internet. Ce lycée situé  l'Est de la ville était le dernier endroit où des troupes de l'EI étaient retranchées.

Des Kurdes en armes continuent à ratisser la ville à la recherche de djihadistes qui se seraient cachés après leur retraite. Mais aussi à la recherche de cadavres de civils, dont beaucoup, au moins 120 ont été exécutés chez eux. Les victimes ont été exécutées, tuées par les obus de l'EI ou par ses tireurs embusqués. C'est l'un des pires massacres perpétré par les djihadistes, qui même s'ils ont perdu leurs positions dans la région, ont marqué de la pire manière les habitants. "Les jihadistes ne veulent pas contrôler la ville, ils viennent juste pour tuer le plus grand nombre de civils de la pire manière", a affirmé un militant, Mostafa Ali.

L'EI avait subi en janvier à Kobané son premier revers depuis le début de son expansion en 2013 en Syrie, pays ravagé par la guerre civile depuis plus de quatre ans. Il en avait été chassé par les YPG, aidées des frappes de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, après quatre mois de combats sanglants.
La nouvelle attaque inattendue à Kobané peut être interprétée comme une "vengeance" autant que comme une "opération de diversion" de la part des jihadistes qui ont subi une série de défaites dernièrement face aux forces kurdes dans le nord de la Syrie. Ces dernières se trouvent en effet à seulement 56 km au nord de Raqa, principal fief de l'EI en Syrie








1 - Ca prend pas un diplôme universitaire pour comprendre que le but principal

2 - Des djihadistes n`est pas de repenfre l`islam mais plustot de tuer le plus

3 - De monde possible et ce qui que ce soit qui se trouve autour d`eux

4 - A leurs agissement on voit bien que ce n`est NULLEMENT une question

5 - De religion mais qu`ils tuent parce qu`ils sont des mercenaires a la solde

6 - Ce l`OTAN et de la C I A .... ce SENT le NOUVEAU ORDRE MONDIAL ....

7 - Les illuminati .... les BUSH . OBAMA , ETC .... ON A QU`A REGARDER

8 - Leur actes et OU ils vont .... ils n`ont pas de plan d`attaquent SPECIFIQUE

9 - Visant un but special .... ou un peuple special .... ou une place speciale

10 - OHHHH NON .... ils tuent a l`aveuglette tous ceux qui se trouvent sur leur

11 - Chemin eet la preuve de ce que je dit c`est justement leur attaque contre

12 - Une base americaine qui n`a AUCUN SENS et aucune raison d`etre ....

13 - ILs sont la pour propager la peur et la mort et ils détruisent les statues

14 - Et pièces de musee pour faire soulever le peuple a la revolte pour mieux

15 - Les CIBLES ET LES TUER .





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MessageSujet: Re: Le Djihadistan, un Système Totalitaire   Le Djihadistan, un Système Totalitaire - Page 2 Icon_minipostedDim 28 Juin 2015, 8:42 am

Il est où le vrai islam ? A propos du massacre de Sousse…

Le premier quart d'heure du journal de 20 heures de TF1 de ce soir est déjà insupportable avec son exonération de l'islam de tous ces crimes odieux passés présents et à venir ! Cette exonération est insupportable d'autant plus qu'elle est impossible par les textes

Taslima Nasreen s’exile aux États-Unis à cause de menaces islamistes

Il faudra sans doute que la moitié de la planète soit sautée pour que les médias français commencent à envisager un lien entre ces textes et ces actes?

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MessageSujet: Re: Le Djihadistan, un Système Totalitaire   Le Djihadistan, un Système Totalitaire - Page 2 Icon_minipostedDim 28 Juin 2015, 6:49 pm





SPIRITANGEL a écrit:



REPLIQUE :


RAMOSI a écrit:


Kobané : les djihadistes chassés de la ville après le massacre

Samedi, 27 Juin, 2015

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Les forces kurdes ont chassé samedi les combattants de l'Etat islamique (EI) de Kobané après que les djihadistes ont tué en 48 heures plus de 200 civils, dont des femmes et des enfants, dans cette ville du nord de la Syrie en guerre.

En lançant jeudi un assaut surprise contre la cité frontalière de la Turquie, les djihadistes s'étaient retranchés dans des immeubles et avaient pris en otage des dizaines de civils. Des familles entières ont été tuées, le dernier bilan s'élève à 206 victimes.
Le journaliste et militant Roudi Mohammad Amine a confirmé que "les YPG ont repris toute la ville". "Les forces kurdes ont fait exploser des mines posées autour du lycée avant d'y pénétrer" et après s'être assurées qu'il n'y avait plus de civils dans le bâtiment, a-t-il dit à l'AFP via internet. Ce lycée situé  l'Est de la ville était le dernier endroit où des troupes de l'EI étaient retranchées.

Des Kurdes en armes continuent à ratisser la ville à la recherche de djihadistes qui se seraient cachés après leur retraite. Mais aussi à la recherche de cadavres de civils, dont beaucoup, au moins 120 ont été exécutés chez eux. Les victimes ont été exécutées, tuées par les obus de l'EI ou par ses tireurs embusqués. C'est l'un des pires massacres perpétré par les djihadistes, qui même s'ils ont perdu leurs positions dans la région, ont marqué de la pire manière les habitants. "Les jihadistes ne veulent pas contrôler la ville, ils viennent juste pour tuer le plus grand nombre de civils de la pire manière", a affirmé un militant, Mostafa Ali.

L'EI avait subi en janvier à Kobané son premier revers depuis le début de son expansion en 2013 en Syrie, pays ravagé par la guerre civile depuis plus de quatre ans. Il en avait été chassé par les YPG, aidées des frappes de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, après quatre mois de combats sanglants.
La nouvelle attaque inattendue à Kobané peut être interprétée comme une "vengeance" autant que comme une "opération de diversion" de la part des jihadistes qui ont subi une série de défaites dernièrement face aux forces kurdes dans le nord de la Syrie. Ces dernières se trouvent en effet à seulement 56 km au nord de Raqa, principal fief de l'EI en Syrie



1 - Ca prend pas un diplôme universitaire pour comprendre que le but principal

2 - Des djihadistes n`est pas de repenfre l`islam mais plustot de tuer le plus

3 - De monde possible et ce qui que ce soit qui se trouve autour d`eux

4 - A leurs agissement on voit bien que ce n`est NULLEMENT une question

5 - De religion mais qu`ils tuent parce qu`ils sont des mercenaires a la solde

6 - Ce l`OTAN et de la C I A .... ce SENT le NOUVEAU ORDRE MONDIAL ....

7 - Les illuminati .... les BUSH . OBAMA , ETC .... ON A QU`A REGARDER

8 - Leur actes et OU ils vont .... ils n`ont pas de plan d`attaquent SPECIFIQUE

9 - Visant un but special .... ou un peuple special .... ou une place speciale

10 - OHHHH NON .... ils tuent a l`aveuglette tous ceux qui se trouvent sur leur

11 - Chemin eet la preuve de ce que je dit c`est justement leur attaque contre

12 - Une base americaine qui n`a AUCUN SENS et aucune raison d`etre ....

13 - ILs sont la pour propager la peur et la mort et ils détruisent les statues

14 - Et pièces de musee pour faire soulever le peuple a la revolte pour mieux

15 - Les CIBLES ET LES TUER .


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Bonjour,


Je pense qu'il ne faut pas tout mélanger, SPIRIT,

Le N O M agit bel et bien au niveau de la Planète pour générer ou activer des conflits de nature à servir ses intérêts et visées d'hégémonie mondiale,

Mais on ne peut pas dire qu'ils sont derrière les Djihadistes d'Al-kaïda ou de l'EI,

Les US ont bel et bien aidé à la création d'Al-kaïda pour contrer les soviétiques en Afghanistan,

Mais depuis, la créature s'est largement retournée contre le "créateur",

Et vit sa propre vie et son propre agenda politique et religieux !


Ou autrement dit, Satan est actuellement à l'œuvre sous différents visages, et de différentes manières,

Pour mieux tenter de détruire nos Sociétés,

Le Nouvel Ordre Mondial (l'ordre Matérialo/Capitalo/Financier) est un de ces visage,

Les Djihadistes Salafistes un autre,

Mais il y en a encore d'autres tel ce qui reste encore du communisme, Corée du nord, Chine, etc...


Bref, on est pas encore sortie de l'auberge (expression française !) Smile






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MessageSujet: Re: Le Djihadistan, un Système Totalitaire   Le Djihadistan, un Système Totalitaire - Page 2 Icon_minipostedDim 28 Juin 2015, 11:32 pm

Merci à toi RAMOSI,on voit à quoi ressemble la charia mise en pratique,ce fascisme,pour ne pas dire ce nazisme qui réduit l'homme en esclavage,la charia est satanique!
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MessageSujet: Re: Le Djihadistan, un Système Totalitaire   Le Djihadistan, un Système Totalitaire - Page 2 Icon_minipostedMer 22 Juil 2015, 6:34 pm



Daech Comment Daech forme les enfants yézidis à la décapitation ? Avec des poupées

(AFP PHOTO / HO / WELAYAT HOMS)

Dans une interview à l'agence américain Associated Press, Yahya, 14 ans, raconte comment Daech (le groupe Etat islamique) force les enfants yézidis à se convertir à l'islam et leur inculque "la doctrine djihadiste".

Le témoignage de ce jeune garçon, qui a réussi à s'échapper d'un des camps de Daech dans le nord de l'Irak, repéré par Slate, explique aussi comment les djihadistes forment les enfants à la... décapitation.

Pendant son "séjour", Yahia décrit que les instructeurs leur montraient des vidéos de décapitation parce que cela serait bientôt leur tour d'exécuter des "infidèles". Pour s'entraîner, les quelque 120 garçons du camp où se trouvait Yahia se sont vu offrir une poupée et une épée.

"Ils m'ont appris comment tenir l'épée et comment frapper droit. Ils m'ont dit que c'était la tête d'un infidèle", affirme-t-il.

Comme l'explique Slate, Daech commence à médiatiser les actes de ces enfants. Une vidéo diffusée le 4 juillet dernier montre des adolescents qui tirent à bout portant sur 25 soldats du régime syrien. Dans une vidéo, mise en ligne le 18 juillet, Daech met en scène un enfant décapitant un officier syrien.

Les Yézidis, une minorité kurdophone, sont considérés comme des hérétiques par Daech. La plupart des hommes yézidis ont été massacrés, les femmes réduites en esclavage. Les jeunes garçons eux sont "rééduquer" par Daech.

Publié le 20/07/15 à 18:02




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MessageSujet: Re: Le Djihadistan, un Système Totalitaire   Le Djihadistan, un Système Totalitaire - Page 2 Icon_minipostedMer 22 Juil 2015, 11:43 pm

Le satan à pris forme humaine et affiche la couleur..
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MessageSujet: Re: Le Djihadistan, un Système Totalitaire   Le Djihadistan, un Système Totalitaire - Page 2 Icon_minipostedJeu 23 Juil 2015, 12:51 am

HOSANNA a écrit:
Le satan à pris forme humaine et affiche la couleur..

Le mystère de l'iniquité?
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MessageSujet: Re: Le Djihadistan, un Système Totalitaire   Le Djihadistan, un Système Totalitaire - Page 2 Icon_minipostedJeu 23 Juil 2015, 1:36 am

REPLIQUE :






RAMOSI a écrit:


Daech  Comment Daech forme les enfants yézidis à la décapitation ? Avec des poupées

(AFP PHOTO / HO / WELAYAT HOMS)

Dans une interview à l'agence américain Associated Press, Yahya, 14 ans, raconte comment Daech (le groupe Etat islamique) force les enfants yézidis à se convertir à l'islam et leur inculque "la doctrine djihadiste".

Le témoignage de ce jeune garçon, qui a réussi à s'échapper d'un des camps de Daech dans le nord de l'Irak, repéré par Slate, explique aussi comment les djihadistes forment les enfants à la... décapitation.

Pendant son "séjour", Yahia décrit que les instructeurs leur montraient des vidéos de décapitation parce que cela serait bientôt leur tour d'exécuter des "infidèles". Pour s'entraîner, les quelque 120 garçons du camp où se trouvait Yahia se sont vu offrir une poupée et une épée.

"Ils m'ont appris comment tenir l'épée et comment frapper droit. Ils m'ont dit que c'était la tête d'un infidèle", affirme-t-il.

Comme l'explique Slate, Daech commence à médiatiser les actes de ces enfants. Une vidéo diffusée le 4 juillet dernier montre des adolescents qui tirent à bout portant sur 25 soldats du régime syrien. Dans une vidéo, mise en ligne le 18 juillet, Daech met en scène un enfant décapitant un officier syrien.

Les Yézidis, une minorité kurdophone, sont considérés comme des hérétiques par Daech. La plupart des hommes yézidis ont été massacrés, les femmes réduites en esclavage. Les jeunes garçons eux sont "rééduquer" par Daech.

Publié le 20/07/15 à 18:02








1 - CECI PROUVE " SANS AUCUN DOUTE " QUE LES DIRIGANT DU MONDE

2 - SUPPOSEMENT DU MONDE NOUVEAU SE FICHE ROYALEMENT DE CE

3 - QUI SE PASSE DANS CES PAYS .... ET S`ILS SONT AUSSI PUISSANT

4 - Qu`ils se disent " POURQUOI " ne reagisent - ils pas a ces actes satanistes ?

5 - C`est tout simplement parce que ce sont EUX qui represente satan dans

6 - Toute sa splendeur ... la preuce c`est satan qu`ils adorent dans leurs

7 - Reunions au GILDERBERG .... on a déjà vu ces videos sur YOUTUBE

8 - Ca ne ment pas .....c`est du reel ca ....

9 - Ceci prouve aussi que c `est l`otan , les usa , le nouvel ordre mondial

10 - Qui finance l`E.I. ,  ISIS . ALQUEIDA ETC .

11 - Ils ont meme payes des mercenaires pour  commencer des guerres dans

12 - Plusieurs pays donc la CHECHENIE , L`UKRAINE , LE LIBAN , LA SYRIE ETC .

13 - Ca prend pas une maitrise en psyco pour comprendre ca , on a qu`a trouver

14 - Le but commun de toutes ces guerres ....

15 - Et cote financier .... ils ont mis la GRECE en faillite et font semblant de l`aider

16 - Mais nous savons tous que leur aide a rendu la GRECE ENCORE PLUS ENDETTE .

17 - Mais tout ca vous est cache .... mais les gens INTELLIGENTS se reveillent ENFIN




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