Au nom d'Allah, L'infiniment Miséricordieux, Le Très Miséricordieux. Que la prière et bénédiction soient sur son messager, Mohammad, le dernier des prophètes. Amin
Bonjour Nicodème
Voici un petit résumé de se qui s'est passé
Le Saint Coran était récité par coeur par nombre de croyants dès l'époque du Prophète (Prière et salut sur lui). Bien plus, celui-ci a pris soin, pendant le dernier Ramadan de sa vie, de vérifier l'exactitude des lecture de ses compagnons, après avoir lui-même récité par deux fois, devant l'archange Gabriel, le texte coranique dans son intégralité et dans l'ordre qu'il devait définitivement conserver.
Le Saint Coran était de surcroît conservé par écrit. Ainsi, chaque fois qu'il recevait une révélation, le Prophète faisait appeler ses scribes qui, sous sa dictée, transcrivaient les passages révélés sur les matériaux à leur disposition (morceau de cuir, palmes, omoplates de chameaux, etc.)
Un an après la mort du Prophète, 70 personnes parmi les récitants du Saint Coran (Hafadhat), furent tués au cours de la bataille de Yamâna. Le Calife Abou Bakr Assedik décida alors de confier à Zaid Ibn Thabite (l'un des plus célèbres scribes du Coran), la composition d'une commission chargée de collecter les documents du Saint Coran qui se trouvaient chez les scribes, en prenant soin, entre autres conditions, de n'admettre que les textes établis sous la dictée du Prophète et qui étaient reconnus comme tels sur la foi de deux témoins.
La documentation ainsi réunie fut confiée à Abou Bakr qui' à sa mort, la transmit à son successeur, le calife Omar Ibn Al-Khatabe. Celui-ci la conserva jusqu'à la fin de sa vie et la donna avant de mourir à sa fille Hafsa.
Sous le règne d'Othman Ibn Affane, le nombre des convertis parmi les non arabes allait grandissant, ce qui donna lieu à quelques variante dans la manière de réciter le Coran. Pour remédier à cet état de fait, Othmane chargea une équipe d'experts, sous le patronage de Zaid Ibn Thabite lui-même, d'établir un mushaf (un recueil unique), à partir de la copie conservée par Hafsa et d'en faire 5 exemplaires qui furent envoyés aux grandes villes islamiques: La Mecque, Medine, Bassoura, Koufa et Damas.
La recension de Othmane avait pour objectif de vérifier la conformité de la lecture retenue avec celle était attestée par les récitants encore vivants du Prophète, telle qu'elle était attestée par les récitants encore vivants à l'époque. Des exemplaires établis à partir de cette version officielle ont été remis aux Sheikhs chargés d'enseigner le Coran dans les différentes provinces islamiques. Toute les autres copies non officielles furent détruites. C'est le recueil établi sous Othmane qui sera entre les mains des musulmans, toutes obédiences confondues, jusqu'à aujourd'hui. Il fera l'objet d'une grande vénération de la part des fidèles qui ont pris soin de ne pas en altérer un seul mot,voir une seul lettre, fût-ce une voyelle brève ( harakat).
Wa Salam