« Notre Sauveur, qui était véritablement Dieu, voulut montrer qu'il était aussi véritablement homme et bannir ainsi toutes les fantaisies impies de l'erreur : après un jeune de quarante jours et de quarante nuits, il éprouva la faim propre à notre faiblesse ; le diable se réjouit donc d'avoir trouvé en lui l'indice d'une nature passible et mortelle et, voulant éprouver une puissance qu'il redoutait : « Si tu es le Fils de Dieu, lui dit-il, ordonne que ces pierres se changent en pains ». Le Tout-Puissant pouvait certes le faire, et il était facile à toute créature, de quelque genre qu'elle fût, de passer, au commandement du Créateur, à l'espèce qu'il lui ordonnerait de prendre. Mais il convenait mieux à l'économie de notre salut que le Seigneur vainquit la fourberie du plus orgueilleux des ennemis non par la puissance de sa divinité, mais par le mystère de son humilité. »
- Sermon sur le carême, Saint-Léon 1er Le Grand, (390 - 461) 45e Pape, protecteur de la cité, Père & Docteur de l’Église.
« Le Seigneur, en effet, en consentant à subir les sollicitations du tentateur, a voulu aussi nous instruire par son exemple, lui qui nous fortifie par son secours. Car il a vaincu l'ennemi, comme vous l'avez entendu lire, en faisant appel aux arguments de la Loi, non en usant de sa puissance ; ainsi honorait-il davantage l'homme et châtiait-il davantage l'adversaire, puisque l'ennemi du genre humain subissait la défaite qu'il lui infligeait non pas en tant que Dieu, mais en tant qu'homme. Lui donc a combattu pour que nous aussi puissions combattre ensuite ; lui a remporté la victoire pour que nous aussi remportions semblable victoire. Car, bien-aimés, il n'est pas d'œuvre de vertu qui n'expérimente la tentation, pas de foi sans épreuves, pas de combat sans ennemi, pas de victoire sans engagement. »
- Premier sermon sur le carême, Saint-Léon 1er, dit Le Grand, (390 - 461) 45e Pape, protecteur de la cité (pour avoir sauvé Rome des armées d’Attila & de Genséric), Père & Docteur de l’Église.