Au Burkina Faso, Édouard Yougbare, catéchiste du diocèse de Fada N'Gourma, à l'est du Burkina Faso, a été enlevé dans la nuit du 18 avril par un groupe terroriste, avant d'être assassiné.
Au Burkina Faso, la litanie des enlèvements et des assassinats perpétrés par les groupuscules terroristes se poursuit. Dans la nuit du 18 avril, Édouard Yougbare, catéchiste de la paroisse de Saatenga dans le diocèse de Fada N’Gourma, à l’est du pays, a été enlevé avant d’être assassiné par un groupe terroriste. Son corps sans vie a été retrouvé le 22 avril au matin, a annoncé l’Aide à l’Église en détresse, qui précise que d’autres personnes de la paroisse auraient été enlevées et tuées avec lui.
“Nous avons le cœur brisé par la perte de Yougbare”, a déclaré Maria Lozano, directrice du bureau de presse de l’AED International. “Il a servi fidèlement sa communauté et sa mort est un coup dévastateur pour les habitants de Saatenga. Les catéchistes du Burkina Faso sont en première ligne, risquant leur vie pour le bien de leur peuple.” Deux mois plus tôt, un autre catéchiste avait aussi été tué, cette fois-ci dans le diocèse de Dori, au nord du Burkina Faso, alors qu’il dirigeait la prière dominicale dans une église. Quinze autres personnes avaient été tuées lors de l’attaque de la paroisse, probablement de nature djihadiste.
Une situation sécuritaire désastreuse
Dans ce pays d’Afrique où les catholiques représentent 22% de la population, la situation sécuritaire ne fait que se dégrader, conduisant à la multiplication d’enlèvements et d’attaques sanglantes. Plus de 40% du pays est passé sous la domination terroriste et demeure hors du contrôle de l’État. Les chrétiens sont de plus en plus ciblés par les raids terroristes. Ainsi,deux scouts ont été froidement assassinés dans une église en octobre 2023. Plus tôt, en janvier 2023, on apprenait comment le père Jacques Yaro Zerbo avait été tué. “Au Burkina Faso et dans le Sahel en général, le terrorisme a créé une situation où la liberté religieuse ne s’exprime plus aussi bien que par le passé, il y a dix ou vingt ans”, déplorait ainsi Mgr Laurent Dabiré, évêque de Dori , dans un entretien à Aleteia. “Depuis que le terrorisme s’est installé au Sahel, on ne fait que reculer en termes de liberté religieuse.”
Aleteia