Capucine
MODERATION
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 |  Sujet: Manifestations en Russie  Dim 28 Juil 2019, 6:51 am | |
| Quel sort pour les manifestants pacifiques en Russie ?Plus de mille personnes ont été arrêtées samedi 28 juillet à Moscou pendant une manifestation de l’opposition pour réclamer des élections locales libres le 8 septembre prochain. Les vagues d’arrestation sont fréquentes dans les mouvements de protestation, condamnent les défenseurs des droits de l’homme.
- Jean-Baptiste François,
- le 28/07/2019 à 14:57
- Modifié le 28/07/2019 à 17:48
La police russe fouille un participant à la manifestation contre le gouvernement de Poutine, le 27 juillet 2019 à Moscou. YURI KOCHETKOV/EPA/MaxPPP
Descendre dans la rue pour dire son mécontentement face au pouvoir est un acte de bravoure, en Russie. Samedi 27 juillet, près de 22 000 manifestants ont battu pacifiquement le pavé, à Moscou, contre le rejet des candidatures indépendantes en vue des élections locales du 8 septembre. Un mouvement lourdement réprimé, avec près de 1 100 arrestations. La diplomatie européenne a dénoncé un « recours disproportionné à la force ». Répression et élections
Le Kremlin est coutumier des arrestations de masse, en particulier depuis 2011-2012, période de manifestations contre le retour à la présidence de Vladimir Poutine. De cette période est née l’ONG OVD-info qui répertorie les personnes interpellées. Elle propose par ailleurs une aide à ces manifestants souvent condamnés à de lourdes amendes et à des peines de détention courtes.Les organisations de défense des droits de l’homme dressent un triste tableau de l’année 2018, marquée par la confirmation au pouvoir de Vladimir Poutine. Dès janvier, les autorités ont arrêté plus de 370 personnes dans tout le pays, selon Human Rights Watch, pour avoir organisé des marches de soutien à Alexeï Navaly, empêché de se présenter à l’élection présidentielle. Un peu plus tard, en mai, près de 1 600 personnes, dont 158 mineurs, ont été interpellées dans 27 villes alors qu’elles manifestaient contre l’investiture de Vladimir Poutine. Human Rights Watch dénonce alors un « usage excessif de la force ». La jeunesse en première ligneSur le site d’OVD-info, le profil des personnes arrêtés surprend par leur âge. À l’occasion d’un rassemblement contre la corruption dans 97 villes du pays en mars 2017 (1 600 arrestations et plusieurs centaines de mises en détention), Amnesty International confirme : « Bon nombre des participants à ce large mouvement étaient des enfants et des jeunes scolarisés ».Cela n’arrête visiblement pas la police. Lors de manifestations pacifiques contre le recul de l’âge de la retraite, en septembre dernier, 1 195 personnes ont été arrêtées, dont 60 mineurs. « Les autorités font pression sur des universités, des établissements scolaires et des parents pour qu’ils découragent les élèves de participer aux manifestations », constate Human Rights Watch.Les voies de recours sont étroites pour rétablir le droit de manifester. En février 2017, un arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme a donné raison à 23 requérants. S’appuyant sur des mouvements de protestation survenus entre 2009 et 2012, la juridiction, compétente pour statuer en Russie, a estimé que « les restrictions apportées au lieu et au moment de la tenue de manifestations de rue, ainsi qu’à leur déroulement, constituaient une atteinte au droit des requérants à la liberté de réunion ». Mais dans les faits, la répression a toujours lieu.https://www.la-croix.com/Monde/Europe/Quel-sort-manifestants-pacifiques-Russie-2019-07-28- |
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