« J’ai vu des parents forcés d’assister à la décapitation de chacun de leurs enfants par ordre de taille » Ancien Djihadiste EI
nov 13, 20141
« J’ai vu des parents forcés d’assister à la décapitation de chacun de leurs enfants par ordre de taille » Ancien Djihadiste EI
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Abu Abdullah, ancien garde du corps d’un commandant de l’Etat islamique à l’est de la Syrie raconte une scène horrible et indique que tout ce qui intéresse les dirigeants du groupe est « de devenir puissant ».
La scène se passe il y a quelques mois. Saddam Jamal (photo ci-dessus) pointe une arme sur un couple et les force à regarder le massacre de leurs enfants par ses camarades djihadistes. Le commandant de l’Etat Islamique n’a ressenti aucun remord après avoir tué cette famille syrienne, a raconté son ancien garde du corps, qui se fait appeler Abu Abdullah, dans une interview donnée au Telegraph. Il ne croyait pas non plus accomplir l’œuvre de Dieu en commettant ces atrocités : pour lui, faire partie du groupe extrémiste était une affaire d’argent, pas de religion. « Commençant avec un garçon de 13 ans, ils ont aligné les fils en fonction de leur taille et les ont décapité dans cet ordre », relate Abu Abdullah au Telegraph, qui a déserté l’EI, ne pouvant plus supporter tant de violence. « Après quoi, ils ont accroché les têtes des garçons sur la porte de l’école où la famille s’était cachée ».
Les soldats qui combattent pour l’EI viennent tous de milieux différents, certains d’entre eux viennent même de l’armée démantelée de Saddam Hussein, raconte Abu Abdullah. A l’origine, Saddam Jamal était un trafiquant de drogue. Puis quand la guerre civile a débuté en Syrie, il a rejoint l’armée libre, soutenue par les Occidentaux avant de rejoindre l’EI et de suivre l’exemple des autres « émirs » qui dirigent en faisant régner la terreur. « Ils kidnappent des gens et les tuent. Ils détruisent des immeubles entiers pour tuer une seule personne, se fichant de savoir si ces immeubles sont habités par des femmes et des enfants », explique Abu Abdullah. Par ailleurs, « Beaucoup de leurs soldats étrangers fument mais si jamais ils attrapent un civil en train de faire de même, ils l’enferment, le fouettent et le forcent à faire du service communautaire .C’est toujours, deux poids, deux mesures. »
En novembre 2013, Jamal a réapparu dans une vidéo où il prêtait allégeance à l’EI et qualifiait les rebelles de la FSA d’apostats. Les mois suivants, il a développé son pouvoir dans la région d’Abu Kamal, tuant des centaines de membres de la tribu locale des Shaitat qui avait essayé de se soulever contre l’EI. C’est notamment là qu’a eu lieu le massacre des garçons raconté précédemment. « Cela prendrait des jours pour vous raconter la violence à laquelle j’ai assisté », déclare Abu Abdullah. Mais ce qui l’a le plus horrifié n’est pas le massacre de ces enfants mais quand il a vu l’émir d’une ville voisine, Abu Abdullah al-Qahtani forcer son fils de huit ans à trancher la gorge d’un prisonnier accusé d’avoir organisé des attaques sur l’EI.