---- ZAYNAB BINT JAHCH .... LA FEMME CONTROVERSE DE MOHAMET
Ses épousailles furent un véritable scandale aux yeux du peuple
et Allah dut intervenir dans l’intention d’étouffer l’affaire.
Le compagnon Anas bin Mâlik (m. 712) déclara même que « si le
Messager de Dieu devait cacher quelque chose, il cacherait ceci ! »26.
Plantons le décor : Mahomet avait un esclave nommé Zayd bin Hâritha,
il l’affranchit et le prit sous son aile en tant que fils adoptif.
Zayd grandit et s’unit plus tard à sa cousine Zaynab bint Jahch.
Ils restèrent mariés un certain temps.
La suite se passe de commentaires…
Mohammed bin ‘Omar a rapporté : ‘Abdullah bin ‘Âmir al-‘Aslami m’a rapporté :
Mohammed bin Yahya bin Habbân a dit :
Le Messager de Dieu est allé à la maison de Zayd bin Hâritha,
et Zayd était appelé Zayd bin Mohammad.
Le Messager de Dieu l’avait probablement raté et dit : « où est Zayd ? »
Il est entré dans sa maison mais il ne l’a pas trouvé.
Zaynab bint Jahch, son épouse, s’est levée vers lui, et elle était déshabillée.
Le Messager de Dieu s’est détournée d’elle. Elle a dit : « il n’est pas ici,
Ô Messager de Dieu, mais entre, tu es comme mon père et ma mère ! »
Le Messager de Dieu a refusé d’entrer. Zaynab s’est dépéchée de s’habiller
quand on lui a dit : « le Messager de Dieu est à la porte ».
Elle a sauté promptement et le Messager de Dieu en fut émerveillé.
Il s’est détourné en murmurant quelque chose d’à peine compréhensible
mais en disant clairement : « gloire à Dieu Tout-puissant ! Gloire à Dieu
qui fait changer les cœurs ! » Zayd est revenu à la maison et sa femme lui
a raconté que le Messager de Dieu était passé. Zayd a dit :
« ne lui as-tu pas dit d’entrer ? » Elle a répondu : « je lui ai proposé mais
il a refusé ». Il a demandé : « l’as-tu entendu dire quelque chose ? »
Elle a répondu : « je l’ai entendu dire quand il s’est détourné : gloire à Dieu
Tout-puissant ! Gloire à Dieu qui fait changer les cœurs ! » Zayd est parti
voir le Messager de Dieu et il a dit : « Ô Messager de Dieu ! J’ai entendu
dire que tu es venu à ma maison et que tu n’es pas entré.
Tu es comme mon père et ma mère, Ô Messager de Dieu.
Peut-être que Zaynab t’a émerveillé, alors je me séparerai d’elle ».
Le Messager de Dieu a dit : « garde pour toi ton épouse ».
Après ce jour, Zayd n’était plus capable d’aller vers elle.
Il est allé voir le Messager de Dieu et l’en a informé.
Le Messager de Dieu lui a dit : « garde pour toi ton épouse ».
Zayd s’est séparée d’elle et l’a quittée, puis elle est devenue licite.
Le Messager de Dieu était en train de parler avec ‘Aïcha quand il est
entré en état de transe. Quand cela fut terminé, il a souri et dit :
« qui ira apporter à Zaynad la bonne nouvelle, disant que Dieu me la
donne pour épouse ? » Et le Messager de Dieu a récité : « quand tu disais
à celui qu’Allah avait comblé de bienfait, tout comme toi-même l’avais comblé :
garde pour toi ton épouse » (33.37), et tout le passage.
‘Aïcha a dit : « j’étais devenu mal à l’aise à cause de ce que nous avions
entendu de sa beauté et d’autre chose, c’est la plus grande affaire.
Elle a été honorée par ce que Dieu a fait pour elle en la donnant en mariage ».
J’ai dit : « elle s’en vantait devant nous ».
Younous bin ‘Abd al-‘A’la m’a rapporté : Ibn Wahb nous a rapportés qu’Ibn Zayd a dit :
Le Prophète a marié Zayd bin Hâritha à sa cousine Zaynab bint Jahch.
Un jour, le Messager de Dieu est sorti passer le voir. Sur la porte, il y avait
un rideau fait avec des cheveux. Le vent a soulevé le rideau et a découvert Zaynab
dans sa chambre, dénudée. Le Prophète en fut émerveillé dans son cœur.
Quand cela eut lieu, elle a détesté son mari. Il est parti et il a dit :
« Ô Messager de Dieu ! Je veux me séparer de la compagne ! » Il a répondu :
« pourquoi, a-t-elle fait quelque chose de mal ? » Il a dit : « non, par Dieu !
Je n’ai rien vu de mal en elle, je n’y ai vu que du bien ! » Le Messager de Dieu lui a dit :
« garde pour toi ton épouse et crains Allah ». C’est la parole de Dieu :
« quand tu disais à celui qu’Allah avait comblé de bienfait, tout comme toi-même
l’avais comblé : « garde pour toi ton épouse et crains Allah », et tu cachais en ton
âme ce qu’Allah allait rendre public » (33.37). Il cachait en son âme qu’il voulait qu’il
se sépare d’elle, et que lui l’épouse.27
Dans la version de l’exégète Mouqâtil ibn Soulaymân (m. 767), Zayd aurait dit :
« Ô Messager de Dieu ! Permets-moi de la répudier, car elle est arrogante,
elle est hautaine devant moi, et m’offense par sa langue »28.
Par ailleurs, le Sahih Moslim éclaircit un peu plus les circonstances autour
de la demande en mariage :
Quand la période d’attente de Zaynab fut terminée, le Messager de Dieu a
demandé à Zayd d’aller parler à Zaynab de lui. Zayd est sorti à sa rencontre
et elle était en train de faire fermenter sa farine. Il a dit : « quand je l’ai vue,
mon cœur battait tellement fort que je ne pouvais pas la regarder,
car le Messager de Dieu avait parlé d’elle. Je lui ai tourné le dos et je me suis
retourné sur mes talons, et j’ai dit : « Ô Zaynab ! Le Messager de Dieu
m’envoie pour te parler ». Elle a répondu : « je ne ferai rien sans la volonté
de mon Seigneur ». Elle s’est levée pour aller prier, et le Coran est descendu.
Le Messager de Dieu est parti et il est entré chez elle sans sa permission.29
Les deux tourtereaux convolèrent en l’an cinq à la nouvelle lune de dhi-l-qa’da
ou au mois de cha’bân. Zaynab avait trente-huit ans. Balâdhouri soutient qu’elle
n’a pas eu de dot alors qu’Ibn Ishâq affirme qu’elle toucha quatre cent dirhams.
Ce fait immoral causa la révélation de plusieurs versets coraniques dont le premier
est : « quand tu disais à celui qu’Allah avait comblé de bienfaits, tout comme
toi-même l’avais comblé : « garde pour toi ton épouse et crains Allah »,
et tu cachais en ton âme ce qu’Allah allait rendre public.
Tu craignais les gens, et c’est Allah qui est plus digne de ta crainte.
Puis quand Zayd eût assouvi son désir d’elle, Nous te la fîmes épouser,
afin qu’il n’y ait aucun empêchement pour les croyants d’épouser les femmes
de leurs fils adoptifs, quand ceux-ci cessent toute relation avec elles.
Le commandement d’Allah doit être exécuté » (33.37).
Tabari commente que lorsque « Dieu a su ce qu’il y avait dans l’âme de son Prophète,
il a jeté dans l’âme de Zayd de la haine envers elle afin qu’il veuille s’en séparer »30.
Inspirés par le dégoût, les Juifs et les hypocrites ont dit : « Mohammad a épousé
la femme de son fils alors qu’il interdit cela aux hommes ! »31,
Dieu a fait descendre en conséquence de cela : « Il n’a point fait de vos enfants
adoptifs vos propres enfants. Ce sont des propos de votre bouche.
Mais Allah dit la vérité et c’est Lui qui met dans la bonne direction.
Appelez-les du nom de leurs pères, c’est plus équitable devant Allah.
Mais si vous ne connaissez pas leurs pères, alors considérez-les comme
vos frères en religion ou vos alliés » (33.4-5).
D’autre part, la réflexion d’al-Qortobi est intéressante quand il argue au
sujet du Prophète que « si son regard se porte sur une femme,
l’époux a l’obligation de la répudier et il lui est licite de l’épouser.
Ibn al-‘Arabi a dit : c’est aussi ce qu’a dit l’imam des deux villes saintes
(al-Jouwayni décédé en 1085) et c’est ce qu’ont décrété les oulémas
concernant l’histoire de Zayd allant dans ce sens »32.
L’ex-femme de Zayd mourut quinze ans après sa répudiation,
dans la vingtième année de l’hégire, à l’âge de cinquante-trois ans.
1 - PS : Il existe un hadith authentique dans lequel AISHA DIT :
2 - " Ton dieu sait te faire plaisir quand ca t`arrange " .
3 - NOTE : lorsque l`on suit la theorie que c`est Mohamet qui a
4 - Ecrit le coran .... tout devient logique
LOGIQUEMENT : SPIRITANGEL