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 La raison d’être

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astvadz
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MessageSujet: La raison d’être   La raison d’être Icon_minipostedLun 17 Oct 2022, 9:16 pm

https://www.youtube.com/watch?v=ngIhtLtSWPc

La raison d’être du peuple juif était d’accueillir Notre Seigneur JESUS Christ !



* Matthieu 1:18-23 – La prophétie d’Esaïe est accomplie.

* Esaïe 9:5 – Esaïe prophétise que JESUS-Christ naîtra sur la terre; JESUS est appelé de plusieurs noms.

* Michée 5:1 – Michée prophétise que JESUS naîtra à Bethléhem.

* Matthieu 2:4-6 – Les scribes savaient que les prophéties annonçaient la naissance du Messie à Bethléhem.

* 1 Néphi 11:18-21 – Néphi prophétise que le Fils de Dieu naîtra d’une vierge.

* Luc 1:26-31 – Une vierge appelée Marie sera la mère de JESUS-Christ.

* Alma 7:9-10 – Alma prophétise que JESUS naîtra de Marie.

* Luc 2:4-7 – Naissance de JESUS.

* Hélaman 14:1-6 – Samuel le Lamanite prophétise les signes de la naissance de JESUS.

* 3 Néphi 1:4-21 – La nuit de la naissance de JESUS, il n’y a pas eu d’obscurité en Amérique et une nouvelle étoile est apparue.

* Matthieu 2:2 – Une nouvelle étoile apparaît en Israël.


https://www.gotquestions.org/Francais/Ancien-Testament-Christ.html

https://edunie.ucg.org/outils-detude-de-la-Bible/brochures/JESUS-christ-la-veritable-histoire/lincroyable-accomplissement-des-propheties-concernant-JESUS
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MessageSujet: Re: La raison d’être   La raison d’être Icon_minipostedMar 18 Oct 2022, 7:58 pm




astvadz a écrit:
https://www.youtube.com/watch?v=ngIhtLtSWPc

La raison d’être du peuple juif était d’accueillir Notre Seigneur JESUS Christ !



* Matthieu 1:18-23 – La prophétie d’Esaïe est accomplie.

* Esaïe 9:5 – Esaïe prophétise que JESUS-Christ naîtra sur la terre; JESUS est appelé de plusieurs noms.

* Michée 5:1 – Michée prophétise que JESUS naîtra à Bethléhem.

* Matthieu 2:4-6 – Les scribes savaient que les prophéties annonçaient la naissance du Messie à Bethléhem.

* 1 Néphi 11:18-21 – Néphi prophétise que le Fils de Dieu naîtra d’une vierge.

* Luc 1:26-31 – Une vierge appelée Marie sera la mère de JESUS-Christ.

* Alma 7:9-10 – Alma prophétise que JESUS naîtra de Marie.

* Luc 2:4-7 – Naissance de JESUS.

* Hélaman 14:1-6 – Samuel le Lamanite prophétise les signes de la naissance de JESUS.

* 3 Néphi 1:4-21 – La nuit de la naissance de JESUS, il n’y a pas eu d’obscurité en Amérique et une nouvelle étoile est apparue.

* Matthieu 2:2 – Une nouvelle étoile apparaît en Israël.


https://www.gotquestions.org/Francais/Ancien-Testament-Christ.html

https://edunie.ucg.org/outils-detude-de-la-Bible/brochures/JESUS-christ-la-veritable-histoire/lincroyable-accomplissement-des-propheties-concernant-JESUS


C'est tout à fait ce qu'il me semble,

Et c'est un sujet méritant d'être développé !




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MessageSujet: Re: La raison d’être   La raison d’être Icon_minipostedJeu 20 Oct 2022, 7:09 pm




« Le salut vient des juifs » (Jn 4, 22)


L'Église en France
La Croix le 10/04/2013 à 15:56
Lecture en 7 mn
Texte de Mgr Pierre Raffin, évêque de Metz (*)

La situation présente en Palestine, un certain nombre de propos tenus ou attribués au Patriarche Michel Sabbah, la publication de La Promesse par le cardinal Jean-Marie Lustiger ont à nouveau posé la question des relations historiques, théologiques et spirituelles entre judaïsme et christianisme que la déclaration Nostra aetate (28 octobre 65), il y a un peu moins de quarante ans, avait cherché à clarifier. En prêchant sur le Prologue de saint Jean le jour de Noël, sur la Présentation de JESUS au Temple le dimanche de la Sainte Famille et enfin sur la venue des Mages le jour de l'Épiphanie, je me suis attaché pour ma part à approfondir ces liens. Je voudrais partager ici le fruit de ma réflexion.

L'affirmation centrale du Prologue de Saint Jean est « Le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous ».

La Parole de Dieu s'incarne dans l'enfant de Bethléem et, mot-à-mot, elle plante sa tente de nomade parmi nous. Le peuple d'Israël au long de son histoire a connu une existence nomade et JESUS naît à Bethléem comme un nomade. « Elle l'emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune », relate l'évangéliste Luc (2, 7).

On n'insistera jamais assez sur le réalisme de l'Incarnation. JESUS n'est pas un enfant tombé du ciel : « Par l'Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie, et s'est fait homme » (Symbole de Nicée-Constantinople). Il s'est fait homme au coeur du peuple juif, Marie comme Joseph sont de véritables israélites observants de la Loi et protagonistes de l'espérance d'Israël.

Quand saint Jean nous dit qu'il est venu chez les siens, cela veut dire d'abord qu'il est venu au coeur de ce peuple que Dieu avait choisi et préparé à l'accueillir depuis des siècles : « Conçu du Saint Esprit, né à Bethléem de la Vierge Marie, JESUS fut élevé à Nazareth, au foyer de Marie et de Joseph son époux. Il y reçut, comme ses contemporains, la marque d'une langue, d'une culture, d'un milieu ; il fut instruit des traditions du peuple auquel il appartenait. Son enseignement, plus tard, attestera une profonde familiarité avec les Écrits bibliques, et surtout une intimité plus profonde encore avec le Dieu qui avait parlé par les prophètes » (Il est grand le mystère de la foi, p. 31).

Le fait qu'en naissant à Bethléem, JESUS vienne pour sauver toute l'humanité, n'enlève rien à ses racines juives et à l'élection par Dieu de son peuple.

Certes, une partie seulement du peuple d'Israël a reconnu JESUS comme le Messie et le Sauveur du monde, mais la conversion de ce rameau qui est à l'origine de l'Église n'entraîne pas pour autant la réprobation de l'autre rameau.

Le contentieux qui a longtemps opposé juifs et chrétiens repose sur une mauvaise interprétation de l'Écriture. La première Église, celle de Jérusalem, fut juive et les Actes des Apôtres nous montrent que Paul et ses disciples, dans leur grand voyage missionnaire, s'adressent en priorité aux communautés juives de la diaspora. Une part notable de ces communautés a adhéré au christianisme.

La mort de JESUS ne peut être imputée ni indistinctement à tous les juifs vivant alors, ni aux juifs de notre temps. En aucun cas, les juifs ne peuvent être qualifiés de peuple déicide. Cela le Concile Vatican II l'a solennellement affirmé dans la déclaration Nostra ætate (n. 4). Ce sont nos péchés, ceux des juifs et les nôtres, qui ont crucifié JESUS et non un peuple particulier.

Dans le refus d'accueillir JESUS, le peuple d'Israël est certes engagé, mais aussi chacun de nous. « Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu », cela nous concerne aussi. C'est de nos refus qu'il est aussi ici question : chaque fois que nous avons refusé le Christ ou l'un de nos frères à qui il s'est identifié.

La partie du peuple d'Israël qui a refusé ou qui refuse encore de reconnaître JESUS n'est pas réprouvée : « Les dons de Dieu et son appel sont irrévocables » (Rm 11, 29), affirme saint Paul, lui-même juif pur sang, « l'endurcissement actuel d'une partie d'Israël durera jusqu'à l'entrée de l'ensemble des païens, c'est ainsi qu'Israël tout entier sera sauvé » précise-t-il (Rm 11, 25-26).

Venu d'abord pour sauver son peuple, JESUS n'en a pas moins ouvert largement les portes aux païens de tous les temps, ainsi d'ailleurs que les prophètes de l'Ancien Testament l'avaient laissé pressentir : « Les païens, dit saint Paul, sont associés au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ JESUS, par l'annonce de l'Évangile » (Ep 3, 6).

« Les enfants de Dieu » qui ont accueilli JESUS sont donc issus à la fois du peuple d'Israël et des peuples païens. L'Église est indissociablement constituée des uns et des autres. « Ecclesia ex circumcisione » - « Ecclesia ex gentibus », comme l'affirme une mosaïque de la basilique Sainte-Sabine à Rome.

Dans le récit de la présentation de JESUS au Temple, les paroles de Syméon : « Car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples : lumière pour éclairer les nations païennes et gloire d'Israël ton peuple » (Lc 2, 30-32), mettent bien en valeur le dessein de Dieu. L'Ancien Testament est l'histoire de cette longue et patiente préparation par Dieu du salut de l'humanité à partir de l'élection d'un peuple particulier. Il s'agit bien du salut de l'humanité et pas seulement du peuple d'Israël. Les paroles de Syméon sont claires, la gloire d'Israël c'est d'avoir été élu non pas pour lui seul, mais pour l'humanité entière. Au fur et à mesure que l'histoire avançait, on pouvait découvrir, à la lumière de l'Ancien Testament lui-même, que le projet de Dieu concernait toute l'humanité. Cette prise de conscience se fait maintenant avec éclat au Temple de Jérusalem lui-même, coeur de la vie spirituelle d'Israël, à l'occasion du rite de l'offrande des premiers-nés.

Le récit de saint Matthieu sur la venue des Mages a une portée théologique semblable. Prenons d'abord connaissance de la lecture qu'en fait le Catéchisme de l'Église catholique : « La venue des mages à Jérusalem pour "rendre hommage au roi des Juifs" (Mt 2, 2) montre qu'ils cherchent en Israël, à la lumière messianique de l'étoile de David, celui qui sera le roi des nations. Leur venue signifie que les païens ne peuvent découvrir JESUS et l'adorer comme Fils de Dieu et Sauveur du monde qu'en se tournant vers les juifs et en recevant d'eux leur promesse messianique telle qu'elle est contenue dans l'Ancien Testament. L'Épiphanie manifeste que "la plénitude des païens entre dans la famille des patriarches" et acquière la Israelitica dignitas » (n. 528).

La Israelitica dignitas est une expression tirée de la liturgie de la vigile pascale pour désigner le privilège d'Israël : son élection. Comme le dit l'apôtre Paul dans la lettre aux Éphésiens déjà citée : grâce à l'Évangile, les païens ont part à la même promesse.

Le récit de saint Matthieu sur la venue des mages, fait remarquer le cardinal Ratzinger, donne une leçon sur la relation entre les religions du monde, la foi d'Israël et la mission de JESUS : « Les religions du monde, écrit-il, peuvent devenir l'étoile qui remet les hommes en route et les conduit à la recherche du Royaume de Dieu. Cette "étoile des religions" indique la direction de Jérusalem. Elle s'éteint et renaît dans la parole de Dieu, c'est-à-dire dans l'Écriture Sainte d'Israël. L'étoile véritable, c'est cette parole de Dieu qu'elle garde : si on la perd de vue ou si l'on s'en écarte, on ne peut atteindre le but » ( L'unique alliance de Dieu et le pluralisme des religions, p. 19).

En désignant l'astre des mages comme « l'étoile de David », le Catéchisme de l'Église catholique relie l'histoire des mages à l'oracle de Balaam sur l'étoile issue de Jacob (Nb 24, 17). Par ailleurs, il relie cet oracle aux bénédictions que prononce Jacob sur Juda, promettant le bâton de chef et de sceptre à celui « à qui obéiront les peuples » (Gn 49, 10). Le Catéchisme voit en JESUS ce descendant promis à Juda qui rassemble Israël et les nations païennes dans le Royaume de Dieu.

En affirmant lui-même que le salut vient des Juifs (Jn 4, 22), JESUS entend montrer que sa mission consiste à rassembler les nations païennes en les associant à la communauté historique d'Abraham et d'Israël : la filiation d'Abraham doit par lui s'étendre à tous.

Le récit de la venue des mages s'achève par cette notation : « Avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin ». Le chemin du nouveau Peuple de Dieu ne passe plus par Jérusalem et son Temple, mais par JESUS lui-même, ainsi que l'affirmera l'apôtre Pierre lors de l'assemblée de Jérusalem qui consacrera l'entrée des païens dans l'Église : « Oui, c'est par la grâce du Seigneur JESUS, nous le croyons, que nous avons été sauvés, de la même manière qu'eux » (Ac 15, 11).

Même si, depuis cette assemblée, les usages juifs ne sauraient être imposés aux croyants issus du paganisme (Ac 15, 28), les juifs n'en restent pas moins pour eux leurs frères aînés, selon l'expression de Jean-Paul II. Certains de ces frères aînés ont déjà adhéré au Christ, mais les autres qui refusent, répétons-le, demeurent les élus de Dieu. Le judaïsme occupe de ce fait une place particulière et unique dans le dialogue interreligieux. La mission de l'Église aujourd'hui, c'est de proposer la foi à toutes les nations et à toutes les cultures du monde, mais sans oublier les liens privilégiés qui continuent de l'unir au peuple juif.

Depuis la destruction du Temple de Jérusalem par les Romains, le peuple d'Israël vit une situation de diaspora, il n'a plus de terre et la terre promise historique sera en vingt siècles habitée par une succession impressionnante de peuples différents. Cette situation de diaspora entraînera pour le peuple juif bien des persécutions, y compris de la part des chrétiens ignorant le véritable enseignement de l'Écriture. Le summum de cette persécution fut sans doute, à l'époque contemporaine, la volonté de l'idéologie nazie d'exterminer Israël : la shoah. Par leur silence, des chrétiens se sont fait parfois complices de la shoah, ainsi que l'ont clairement reconnu les actes de repentance de l'Année jubilaire, et certains en gardent un complexe de culpabilité.

À l'époque contemporaine également, des juifs ont voulu recouvrer leur terre en faisant valoir leurs droits à la propriété de la Terre promise occupée depuis des siècles par d'autres peuples. C'est cette revendication qui est à l'origine de l'État d'Israël et des inextricables difficultés politiques de la Terre Sainte. Pour recouvrer leur terre, les Israéliens n'ont pas hésité à faire la guerre et à en chasser les occupants légitimes. Est-il acceptable qu'à cause de l'élection divine, un peuple revendique une terre qu'il a perdue depuis près de deux mille ans et qu'il en chasse par les armes ses occupants ? Les Palestiniens sont depuis plus de cinquante ans les victimes malheureuses du Sionisme : tant ceux qui sont en Terre Sainte que ceux qui peuplent les camps de réfugiés du Liban ou d'ailleurs.

Autant nous devons respecter le peuple juif et le considérer comme notre frère aîné, autant nous ne pouvons admettre l'existence d'un État fondé sur l'exclusion d'un autre peuple. On ne saurait contester à Israël le droit de vivre en paix et en sécurité sur une terre, mais ce droit doit être le même pour ceux qui ont été injustement exclus d'une terre qui était devenue la leur.

J'attends pour ma part de nos frères aînés qu'ils me fassent l'honneur de croire qu'on peut les aimer en vérité tout en s'opposant à la politique de l'État d'Israël.

(*) Texte publié dans Église de Metz du 2 février 2003. Sous-titres de la DC.


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MessageSujet: Re: La raison d’être   La raison d’être Icon_minipostedJeu 20 Oct 2022, 8:16 pm

RAMOSI a écrit:



« Le salut vient des juifs » (Jn 4, 22)


L'Église en France
La Croix le 10/04/2013 à 15:56
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Texte de Mgr Pierre Raffin, évêque de Metz (*)

La situation présente en Palestine, un certain nombre de propos tenus ou attribués au Patriarche Michel Sabbah, la publication de La Promesse par le cardinal Jean-Marie Lustiger ont à nouveau posé la question des relations historiques, théologiques et spirituelles entre judaïsme et christianisme que la déclaration Nostra aetate (28 octobre 65), il y a un peu moins de quarante ans, avait cherché à clarifier. En prêchant sur le Prologue de saint Jean le jour de Noël, sur la Présentation de JESUS au Temple le dimanche de la Sainte Famille et enfin sur la venue des Mages le jour de l'Épiphanie, je me suis attaché pour ma part à approfondir ces liens. Je voudrais partager ici le fruit de ma réflexion.

L'affirmation centrale du Prologue de Saint Jean est « Le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous ».

La Parole de Dieu s'incarne dans l'enfant de Bethléem et, mot-à-mot, elle plante sa tente de nomade parmi nous. Le peuple d'Israël au long de son histoire a connu une existence nomade et JESUS naît à Bethléem comme un nomade. « Elle l'emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune », relate l'évangéliste Luc (2, 7).

On n'insistera jamais assez sur le réalisme de l'Incarnation. JESUS n'est pas un enfant tombé du ciel : « Par l'Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie, et s'est fait homme » (Symbole de Nicée-Constantinople). Il s'est fait homme au coeur du peuple juif, Marie comme Joseph sont de véritables israélites observants de la Loi et protagonistes de l'espérance d'Israël.

Quand saint Jean nous dit qu'il est venu chez les siens, cela veut dire d'abord qu'il est venu au coeur de ce peuple que Dieu avait choisi et préparé à l'accueillir depuis des siècles : « Conçu du Saint Esprit, né à Bethléem de la Vierge Marie, JESUS fut élevé à Nazareth, au foyer de Marie et de Joseph son époux. Il y reçut, comme ses contemporains, la marque d'une langue, d'une culture, d'un milieu ; il fut instruit des traditions du peuple auquel il appartenait. Son enseignement, plus tard, attestera une profonde familiarité avec les Écrits bibliques, et surtout une intimité plus profonde encore avec le Dieu qui avait parlé par les prophètes » (Il est grand le mystère de la foi, p. 31).

Le fait qu'en naissant à Bethléem, JESUS vienne pour sauver toute l'humanité, n'enlève rien à ses racines juives et à l'élection par Dieu de son peuple.

Certes, une partie seulement du peuple d'Israël a reconnu JESUS comme le Messie et le Sauveur du monde, mais la conversion de ce rameau qui est à l'origine de l'Église n'entraîne pas pour autant la réprobation de l'autre rameau.

Le contentieux qui a longtemps opposé juifs et chrétiens repose sur une mauvaise interprétation de l'Écriture. La première Église, celle de Jérusalem, fut juive et les Actes des Apôtres nous montrent que Paul et ses disciples, dans leur grand voyage missionnaire, s'adressent en priorité aux communautés juives de la diaspora. Une part notable de ces communautés a adhéré au christianisme.

La mort de JESUS ne peut être imputée ni indistinctement à tous les juifs vivant alors, ni aux juifs de notre temps. En aucun cas, les juifs ne peuvent être qualifiés de peuple déicide. Cela le Concile Vatican II l'a solennellement affirmé dans la déclaration Nostra ætate (n. 4). Ce sont nos péchés, ceux des juifs et les nôtres, qui ont crucifié JESUS et non un peuple particulier.

Dans le refus d'accueillir JESUS, le peuple d'Israël est certes engagé, mais aussi chacun de nous. « Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu », cela nous concerne aussi. C'est de nos refus qu'il est aussi ici question : chaque fois que nous avons refusé le Christ ou l'un de nos frères à qui il s'est identifié.

La partie du peuple d'Israël qui a refusé ou qui refuse encore de reconnaître JESUS n'est pas réprouvée : « Les dons de Dieu et son appel sont irrévocables » (Rm 11, 29), affirme saint Paul, lui-même juif pur sang, « l'endurcissement actuel d'une partie d'Israël durera jusqu'à l'entrée de l'ensemble des païens, c'est ainsi qu'Israël tout entier sera sauvé » précise-t-il (Rm 11, 25-26).

Venu d'abord pour sauver son peuple, JESUS n'en a pas moins ouvert largement les portes aux païens de tous les temps, ainsi d'ailleurs que les prophètes de l'Ancien Testament l'avaient laissé pressentir : « Les païens, dit saint Paul, sont associés au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ JESUS, par l'annonce de l'Évangile » (Ep 3, 6).

« Les enfants de Dieu » qui ont accueilli JESUS sont donc issus à la fois du peuple d'Israël et des peuples païens. L'Église est indissociablement constituée des uns et des autres. « Ecclesia ex circumcisione » - « Ecclesia ex gentibus », comme l'affirme une mosaïque de la basilique Sainte-Sabine à Rome.

Dans le récit de la présentation de JESUS au Temple, les paroles de Syméon : « Car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples : lumière pour éclairer les nations païennes et gloire d'Israël ton peuple » (Lc 2, 30-32), mettent bien en valeur le dessein de Dieu. L'Ancien Testament est l'histoire de cette longue et patiente préparation par Dieu du salut de l'humanité à partir de l'élection d'un peuple particulier. Il s'agit bien du salut de l'humanité et pas seulement du peuple d'Israël. Les paroles de Syméon sont claires, la gloire d'Israël c'est d'avoir été élu non pas pour lui seul, mais pour l'humanité entière. Au fur et à mesure que l'histoire avançait, on pouvait découvrir, à la lumière de l'Ancien Testament lui-même, que le projet de Dieu concernait toute l'humanité. Cette prise de conscience se fait maintenant avec éclat au Temple de Jérusalem lui-même, coeur de la vie spirituelle d'Israël, à l'occasion du rite de l'offrande des premiers-nés.

Le récit de saint Matthieu sur la venue des Mages a une portée théologique semblable. Prenons d'abord connaissance de la lecture qu'en fait le Catéchisme de l'Église catholique : « La venue des mages à Jérusalem pour "rendre hommage au roi des Juifs" (Mt 2, 2) montre qu'ils cherchent en Israël, à la lumière messianique de l'étoile de David, celui qui sera le roi des nations. Leur venue signifie que les païens ne peuvent découvrir JESUS et l'adorer comme Fils de Dieu et Sauveur du monde qu'en se tournant vers les juifs et en recevant d'eux leur promesse messianique telle qu'elle est contenue dans l'Ancien Testament. L'Épiphanie manifeste que "la plénitude des païens entre dans la famille des patriarches" et acquière la Israelitica dignitas » (n. 528).

La Israelitica dignitas est une expression tirée de la liturgie de la vigile pascale pour désigner le privilège d'Israël : son élection. Comme le dit l'apôtre Paul dans la lettre aux Éphésiens déjà citée : grâce à l'Évangile, les païens ont part à la même promesse.

Le récit de saint Matthieu sur la venue des mages, fait remarquer le cardinal Ratzinger, donne une leçon sur la relation entre les religions du monde, la foi d'Israël et la mission de JESUS : « Les religions du monde, écrit-il, peuvent devenir l'étoile qui remet les hommes en route et les conduit à la recherche du Royaume de Dieu. Cette "étoile des religions" indique la direction de Jérusalem. Elle s'éteint et renaît dans la parole de Dieu, c'est-à-dire dans l'Écriture Sainte d'Israël. L'étoile véritable, c'est cette parole de Dieu qu'elle garde : si on la perd de vue ou si l'on s'en écarte, on ne peut atteindre le but » ( L'unique alliance de Dieu et le pluralisme des religions, p. 19).

En désignant l'astre des mages comme « l'étoile de David », le Catéchisme de l'Église catholique relie l'histoire des mages à l'oracle de Balaam sur l'étoile issue de Jacob (Nb 24, 17). Par ailleurs, il relie cet oracle aux bénédictions que prononce Jacob sur Juda, promettant le bâton de chef et de sceptre à celui « à qui obéiront les peuples » (Gn 49, 10). Le Catéchisme voit en JESUS ce descendant promis à Juda qui rassemble Israël et les nations païennes dans le Royaume de Dieu.

En affirmant lui-même que le salut vient des Juifs (Jn 4, 22), JESUS entend montrer que sa mission consiste à rassembler les nations païennes en les associant à la communauté historique d'Abraham et d'Israël : la filiation d'Abraham doit par lui s'étendre à tous.

Le récit de la venue des mages s'achève par cette notation : « Avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin ». Le chemin du nouveau Peuple de Dieu ne passe plus par Jérusalem et son Temple, mais par JESUS lui-même, ainsi que l'affirmera l'apôtre Pierre lors de l'assemblée de Jérusalem qui consacrera l'entrée des païens dans l'Église : « Oui, c'est par la grâce du Seigneur JESUS, nous le croyons, que nous avons été sauvés, de la même manière qu'eux » (Ac 15, 11).

Même si, depuis cette assemblée, les usages juifs ne sauraient être imposés aux croyants issus du paganisme (Ac 15, 28), les juifs n'en restent pas moins pour eux leurs frères aînés, selon l'expression de Jean-Paul II. Certains de ces frères aînés ont déjà adhéré au Christ, mais les autres qui refusent, répétons-le, demeurent les élus de Dieu. Le judaïsme occupe de ce fait une place particulière et unique dans le dialogue interreligieux. La mission de l'Église aujourd'hui, c'est de proposer la foi à toutes les nations et à toutes les cultures du monde, mais sans oublier les liens privilégiés qui continuent de l'unir au peuple juif.

Depuis la destruction du Temple de Jérusalem par les Romains, le peuple d'Israël vit une situation de diaspora, il n'a plus de terre et la terre promise historique sera en vingt siècles habitée par une succession impressionnante de peuples différents. Cette situation de diaspora entraînera pour le peuple juif bien des persécutions, y compris de la part des chrétiens ignorant le véritable enseignement de l'Écriture. Le summum de cette persécution fut sans doute, à l'époque contemporaine, la volonté de l'idéologie nazie d'exterminer Israël : la shoah. Par leur silence, des chrétiens se sont fait parfois complices de la shoah, ainsi que l'ont clairement reconnu les actes de repentance de l'Année jubilaire, et certains en gardent un complexe de culpabilité.

À l'époque contemporaine également, des juifs ont voulu recouvrer leur terre en faisant valoir leurs droits à la propriété de la Terre promise occupée depuis des siècles par d'autres peuples. C'est cette revendication qui est à l'origine de l'État d'Israël et des inextricables difficultés politiques de la Terre Sainte. Pour recouvrer leur terre, les Israéliens n'ont pas hésité à faire la guerre et à en chasser les occupants légitimes. Est-il acceptable qu'à cause de l'élection divine, un peuple revendique une terre qu'il a perdue depuis près de deux mille ans et qu'il en chasse par les armes ses occupants ? Les Palestiniens sont depuis plus de cinquante ans les victimes malheureuses du Sionisme : tant ceux qui sont en Terre Sainte que ceux qui peuplent les camps de réfugiés du Liban ou d'ailleurs.

Autant nous devons respecter le peuple juif et le considérer comme notre frère aîné, autant nous ne pouvons admettre l'existence d'un État fondé sur l'exclusion d'un autre peuple. On ne saurait contester à Israël le droit de vivre en paix et en sécurité sur une terre, mais ce droit doit être le même pour ceux qui ont été injustement exclus d'une terre qui était devenue la leur.

J'attends pour ma part de nos frères aînés qu'ils me fassent l'honneur de croire qu'on peut les aimer en vérité tout en s'opposant à la politique de l'État d'Israël.

(*) Texte publié dans Église de Metz du 2 février 2003. Sous-titres de la DC.



J'ai ici un bel article qui nous amène beaucoup de précisions (cet article n'est pas de source catholique)

Israël et sa terre. Conditions d’une promesse
https://www.croirepublications.com/hokhma/divers/article/israel-et-sa-terre-conditions-dune-promesse
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La raison d’être

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